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Deuxième partie des évènements et futilités du mois dans le football anglais.  Encore un mois riche en émotions, surprises et cocasseries. Aujourd’hui, du 7 au 13 février.

Au sommaire :

  • Faubert fait la grève
  • Incroyable « Hand of God » non sifflée
  • Vinnie Jones et son remake de « Escape to Victory » … avec Gazza
  • C’est officiel : Ashley Cole is the best (pas au tir au 22, mais en latéral gauche)
  • Publication de la Football Money League
  • Paul Gascoigne. Le parquet, lessivé, jette l’éponge
  • Fin officielle de la saga Alex Oxlade-Chamberlain (reprise au mercato d’été)
  • Shefki Kuqi: son extraordinaire aventure, du Kosovo en guerre à Newcastle United en crise
  • Hicks et Gillett. Les Tom & Jerry du foot anglais are back
  • Le jardinier de Man City se défoule contre Man United
  • West Ham aura le Stade Olympique. Dossier complet
  • 27è journée de Premier League. Ânes à Lyse, TOP XI & FLOP XI et notes des joueurs

Et bien plus encore…

 

LUNDI 7 FÉVRIER

Julien Faubert fait des siennes. L’ex Galactico pique sa crise juste avant le match contre Birmingham. Coup de calgon en trois actes.

Acte I. Julien arrive à Upton Park deux heures avant le match. Avram Grant lui annonce qu’il ne jouera pas. Là-dessus, l’ex Girondin disparaît et se fait la malle (alors que tous les joueurs convoqués au stade sont censés rester pour la durée du match).

Acte II. James Tomkins se blesse à l’échauffement. Grant a alors besoin de Faubert, il le cherche mais point de Julien. Il arrive à le recontacter dix minutes après le début du match et lui demande de rappliquer. Faubert aurait alors refusé.

Acte III. Le mono-capé passera devant la commission de discipline du club la semaine prochaine, et risque deux semaines de salaire d’amende (soit 68 000 £).

Il ne faudra donc plus dire « un retour du diable vauvert », mais un « départ du diable Faubert ».

Faubert, Hammer amer

Faubert, Hammer amer

 

Tottenham révèle sa botte secrète pour convaincre l’Olympic Park Legacy Company de lui refiler le stade olympique : de la street dance et du judo. A voir la version tendance « theme park participatif » des Spurs. Ça risque d’être juste pour décrocher le cocotier. West Ham dévoile la sienne, bien plus « Disco Inferno ». Décision en fin de semaine.

 

Incroyable « Hand of God » non sifflée entre Blyth Spartans et Droylsden en 8è de finale du FA Trophy (coupe entre les 266 clubs professionnels et amateurs de D5 à D8, finale à Wembley, parfois télévisée). La version longue (3 mns) est à voir ! (surtout pour la réaction du public et de ce dirigeant qui tape comme un malade sur la guérite, à 2’02 !). Comble du malheur pour Blyth (club lésé), c’est celui à la main baladeuse qui marqua le but égalisateur à la 81è (2-2). Mais il y a une justice, Blyth gagna le replay deux jours plus tard.

 

Sian Massey, la désormais célébrissime arbitre assistante (et prof de sport à Coventry le reste du temps) était de retour sur la ligne de touche ce week-end, dans le Chesterfield-Aldershot (D4). Un sans-faute selon la presse. Deane Smalley, auteur de deux buts pour les Spireites, a déclaré : « Elle a vraiment été parfaite. » Même son de cloche chez les perdants du jour, Dean Holdsworth, entraîneur des Shots (le prochain club d’Ashley Cole ?) : « J’ai été très impressionné, elle a superbement dirigé la touche.» Faudra envoyer le DVD à Gray & Keys.

 

Roberto Matteo limogé. Il entraînait les Baggies depuis juin 2009 et les avait fait remonter en PL. La situation s’était légèrement détériorée à WBA depuis trois mois : 13 défaites sur les 18 derniers matchs. C’est le quatrième limogé de la saison de PL (le cinquième en incluant Martin O’Neill). Voir le diaporama de l’Independent sur la trentaine de managers virés en League Football cette année (PL + Football League, 92 clubs).

 

MARDI 8 FÉVRIER

Vinnie Jones annonce qu’il veut Paul Gascoigne dans son remake du film « Escape to Victory ». En novembre dernier, les TK avaient parlé du souhait de Gazza de jouer dans ce remake imaginé par Vinnie Jones début 2010, voir article (entrée du 10 novembre).

Le remake avec Vinnie Jones... et Gazza ?

Le remake avec Vinnie Jones... et Gazza ?

Le bookmaker 888sport offre une cote à 500 contre 1 pour un Oscar décerné à Gazza. Ce dernier devrait être aux côtés de Vinnie Jones, qui n’a pas annoncé officiellement quelles autres célébrités seront de la partie. Beckham est pressenti pour le rôle que tenait Bobby Moore (3 contre 1), ainsi que Cantona (5-1), Cristiano Ronaldo et Wayne Rooney (10-1). Le gardien pourrait être le champion gallois de boxe Joe Calzaghe (16-1), joué par Sylvester Stallone (« Sly ») dans l’original de 1981. D’ailleurs, Sly et Michael Caine, qui jouait lui aussi dans la version originale, pourraient également faire une apparition. Joey Barton est à 66-1. En fait, y’aura tout le monde, quoi. L’évasion risque de ne pas être trop discrète (surtout avec Gazza).

Jones – Gazza, comme au bon vieux temps

Vinnie Jones a prévenu cependant qu’il faudrait encore au moins trois ans au projet pour aboutir. Il serait en discussion avec des producteurs de Los Angeles.

Oh well, on ne verra peut-être jamais ce remake (ou alors une version lowcost avec Francis Jeffers, Massimo Taibi et Mickael Ricketts dans les rôles principaux) mais on ne se lasse pas de ces « Sun exclusive updates » réguliers de ce bon Vinnie sur toutes ces stars qui pourraient bien figurer dans son film qui pourrait bien se faire, un jour, s’il arrive à convaincre son monde.

Un duo Jeffers - Rooney...

Un duo Jeffers - Rooney...

… ou Taibi – Ronaldo

Owen Coyle (manager de Bolton) envoie à Mike Riley, patron des arbitres, un DVD florilège des principales erreurs d’arbitrage cette saison (du moins, sa version). Le justicier Trotter explique sarcastiquement dans le Daily Mail :

« J’ai envoyé ce DVD à Mike Riley. Déjà, en octobre on en était à quatorze incidents majeurs, Dieu seul sait à combien on en est maintenant. »

Harry Redknapp désapprouve la stratégie peu subtile de l’Ecossais :

« Moi, je l’achèterai pas ce DVD ! Un tas de managers passent leur temps à râler. Faut bien reconnaître cependant que certaines équipes obtiennent des décisions en leur faveur à force de plaindre. Certains arbitres craignent les réactions de tel ou tel manager. »

 

Ashley Cole est élu « Meilleur Joueur de l’équipe nationale en 2010 » par un sondage de supporters publié sur le site de la FA (Gerrard, 2è et Adam Johnson, 3è). Ashley Cole figurait dans la UEFA Team of the Year 2010. Sélectionné pour affronter le Danemark demain (87è cape), Cole battra ainsi le record de capes pour un latéral gauche anglais, 86 (propriété de Kenny Sampson, ex Gunner). Cole est considéré comme le meilleur left-back anglais de tous les temps, avec Stuart Pearce, qui lui aussi, savait appuyer sur la gachette (il était offensif et aimait allumer, quoi).

 

MERCREDI 9 FÉVRIER

Danemark 1 – Angleterre 2. Match assez plaisant, entre une équipe d’Angleterre jeune et new look, et un Danemark très anglais (la moitié du XI évolue en PL) qui possède quelques individualités intéressantes, dont l’impressionnant milieu offensif Christian Eriksen (Ajax), très technique et vif, et qui est né à Middelfart, ce qui fait beaucoup pouffer en Angleterre.

Grands débuts (réussis) de Jack Wilshere en tant que titulaire (2è cape, un an après son premier match en PL, avec Bolton, où il avait été prêté pour se faire les dents). Premières capes aussi pour Kyle Walker (Spurs, prêté à Aston Villa) et David Stockdale (gardien, Fulham), pour la première fois dans les 23 (non utilisés). Grand retour (très réussi) de Scott Parker qui n’avait pas enfilé la tunique blanche depuis 2006, et qui réussit l’exploit de compter quatre capes anglaises… avec quatre clubs différents ! (Charlton, Chelsea, Newcastle, West Ham). Pas mal de joueurs n’ont fait qu’une mi-temps. Hormis Wilshere et Parker,  bonnes prestations de Milner, Barry, Rooney, Ashley Young, et Darren Bent. Match moyen de Dawson, Glen Johnson, Ashley Cole, Lampard et Terry. Voir les notes du Guardian, celles de l’Independent et de Sky.

Le prochain rendez-vous (qualification Euro 2012) sera contre le Pays de Galles à Cardiff le 26 mars. Cette affiche sera le premier match à domicile du nouvel entraîneur gallois, Gary Speed, ainsi que la centième confrontation Wales-England. Des Gallois qui n’ont enregistré qu’une seule victoire sur les sept derniers matchs (contre le Luxembourg) et n’ont pas battu les Anglais à Cardiff depuis 1955. Ils sont dernier du groupe G, avec 0 point (3 défaites).

 

Bobby Zamora, pour son grand retour sur les terrains, marque avec la réserve de Fulham contre Brighton (match amical), le club où il avait explosé entre 2000 et 2003, faisant passer les Seagulls de la D4 à la D2 (76 buts en 125 matchs). Le Cottager était absent des terrains depuis le 11 septembre dernier (jambe cassée) et un tacle musclé de Karl Henry (Wolves). On devrait le revoir en PL dans dix jours.

 

JEUDI 10 FÉVRIER

Deloitte publie sa quatorzième édition de la Football Money League (chiffres d’affaires saison 2009/2010). La Premier League compte sept représentants parmi les vingt premiers. Tous les détails dans le pdf Football Money League. Les revenus du premier Anglais, Man United (3è au classement), s’élèvent à 350M d’€ et se répartissent ainsi : 128M de droits médias ; 122,4 de billetterie ; 99,4 pour les activités commerciales (merchandising, sponsoring, etc.). Les vingt clubs de la FML (tous dans le Big Five européen) ont remporté quarante-trois titres domestiques (championnats et coupes) sur cinquante possibles ces dix dernières années.

 

Paul Gascoigne. Il devait comparaître la semaine prochaine devant le tribunal de Northallerton (North Yorkshire) pour répondre d’une conduite en état d’ivresse lors du fameux week-end champêtre « Bières, pêche et nature » en février 2010 (crédité d’un fort respectable 3,49 grammes).

Le parquet annonce donc qu’il abandonne les poursuites, basta. Le tribunal jette l’éponge, par arrêt du juge à la cinquième tournée. Ce procès, qui n’aura donc jamais lieu, avait été reporté quatre fois, dont la dernière le 3 novembre 2010 au terme d‘une extraordinaire audience de cinq heures. Le juge, Nigel Tapley, las et à bout de force, avait alors abdiqué devant les pitreries et autres turlupinades de Gazza, qui s’ajoutèrent aux atermoiements de son avocat Stephen Andrews qui abandonna son client en cours de procès. Gazza s’auto-représenta, ce qui donna lieu à des scènes rarement vues dans un tribunal anglais. Son compère Michael Harvey (auteur d’un honnête 2,02 g), passera bien, lui, devant le tribunal. Gazza avait alors été intercepté dans le Yorkshire au terme d’un week-end bucolique des plus mouvementés (arrêté trois fois par la police en 48 heures).

Acte I. Peu après être arrivé dans la paisible bourgade pour une partie de pêche (idée initiale), Gazza et son pote se font expulser d’un B&B au bout d’une nuit, après avoir refait la déco de la chambre (la police est appelée). On sent que c’est mal barré pour la pêche.

Acte II. Le lendemain, les deux histrions se font arrêter pour troubles sur la voie publique dans un takeaway du coin. Le matos de pêche est resté dans la camionnette. Seul le décapsuleur et la glacière ont servi.

Acte III. Ils se font arrêter pour conduite en état d’ivresse un peu plus tard dans la soirée (5,51 g en combiné). Une confusion s’installe alors sur l’identité du conducteur ; mais comme ils ont tous les deux explosé l’éthylo, une chose est certaine : celui qui conduisait était bourré. Bilan du week-end : trois arrestations, des hôteliers à dédommager, un procès en perspective, une amende pour trouble sur la voie publique et aucun poisson inquiété.

Le 9 décembre dernier, Gazza avait pris huit semaines de prison avec sursis (et trois ans de suspension de permis) pour une autre conduite en état d’ivresse, cette fois à Newcastle en octobre 2010 (dans la moyenne, 2,85 g). Gazza est actuellement en cure de désintox à Bournemouth.

 

Nicola Cortese, le président de Southampton, met fin à la saga Alex Oxlade-Chamberlain dans le Daily Mail, en déclarant, en substance, qu’il ne se laissera pas impressionner par « les gros de la Premier League. »

Le jeune prodige Saint avait suscité la convoitise d’une huitaine de clubs de PL, dont Arsenal et Man City mais l’affaire avait mystérieusement capoté. Un point de discorde pourrait expliquer ce non transfert. Southampton vise la remontée en D2 cette saison (ils sont actuellement 5è). Jusqu’au 25 janvier, ils étaient d’accord pour vendre AOC aux Gunners, tout en le conservant jusqu’à la fin de saison (comme pour ce qu’il s’était passé avec Theo Walcott, lui aussi ex Saint, vendu 9M en janvier 2006). A contre-coeur, Arsène Wenger avait accepté cette condition. On sait que Man City a contre-attaqué vers le 28 janvier, probablement avec une offre supérieure aux Gunners (qui auraient proposé 10M de £). Et quand Man City s’en mêle, le club vendeur se lèche les babines… Cortese a-t-il décidé de patienter encore quelques mois pour faire chauffer les enchères ? C’est bien possible. L’Italien fait diversion dans le Daily Telegraph :

« Certains clubs de PL se sont bien comportés, très professionnellement. D’autres ne m’ont même pas appelé, aucune communication, rien, ils ont juste envoyé un fax. Je les ai mis directos à la poubelle. »

Faut dire que Cortese s’y connaît niveau déontologie. En début de saison, il avait interdit l’accès de St Mary’s à des journalistes et photographes locaux qui n’écrivaient pas ce qu’il avait envie de lire.

 

Enorme surprise de l’après-Mercato : Shefki Kuqi signe pour Newcastle ! (jusqu’en juin, rôle de « joker »). Commentaire d’un Mag sur un forum :

« Shefki Kuqi, c’est mieux que rien. Il a dû signer pour deux pence et un paquet de chips par semaine. Il fera l’affaire comme remplaçant, il est pas mauvais. Il peut devenir le nouveau Sibierski, qui sait ?  »

Le Finlandais planant de 34 ans (célèbre pour ses célébrations de but « bellyflop ») vient d’être libéré par Swansea (D2). Le Plan D de Newcastle, commente le Daily Mail (le plan B était le Brésilien Ewerthon et le plan C Thierry Henry). Pardew, sur cette surprenante acquisition :

« […]  Je connais bien Shefki, c’est quelqu’un d’honnête et un gentleman. C’est aussi un joueur que j’ai toujours admiré. Je ne vais pas ici parler de ces prestations [des dernières saisons], mais il se donne toujours à fond et c’est une présence physique pour nous. »

Shefki Kuqi, c’est aussi une poignante aventure dans le foot d’Europe de l’Ouest pour ce Kosovar d’origine albanaise. Treize clubs, et un long périple commencé en 1989 à Vucitrn au Kosovo (à l’époque intégré à la Yougoslavie). Alors qu’il a 12 ans, sa famille doit fuir d’urgence le Kosovo, dans la peur, par train et bateau. Direction la Finlande où les Kuqi demandent l’asile politique. Dans ce lien, Kuqi revient sur ces années sombres, de la lente détérioration des relations avec les Serbes, avec qui les Kosovars vivaient et s’entendaient bien jusque là, jusqu’à la haine et la violence orchestrées par les partisans de Slobodan Milosevic contre son peuple. Newcastle sera peut-être la dernière étape d’une longue carrière commencée en 1995 loin de sa terre natale. Il compte 62 sélections pour la Finlande (7 buts).

 

Où l’on reparle de Hicks et Gillett, H & G, les Tom & Jerry du foot anglais. Comme nous l’avions écrit lors de l’incroyable vente de LFC en octobre dernier, H & G avaient promis de contre-attaquer, se considérant victimes d’une « formidable escroquerie » de la part de New England Sports Ventures, de la banque RBS et du directoire du club. Les ex propriétaires de Liverpool, qui avaient disparu en jurant de se venger, tels de vils Satanas et Diabolo, lancent officiellement des poursuites contre tous ceux connectés de prés ou de loin à Liverpool FC. La High Court de Londres examine aujourd’hui le bien-fondé ou non de l’interdiction imposée en octobre dernier (« anti-suit order », injonction de non poursuite), empêchant alors H & G de bloquer la vente du club par le biais d’un tribunal d’instance de Dallas. Sans espoir de récupérer légalement Liverpool, ils veulent qu’un tribunal américain tranche sur les dommages et intérêts qu’ils réclament (un milliard de $). H & G avaient perdu 140M de £ dans la vente de LFC. L’audience durera deux jours et déterminera s’ils peuvent poursuivre en justice tout ce joli monde aux Etats-Unis.

Va-t-on s'en débarrasser un jour ?

Arrivera-t-on un jour à s'en débarrasser ?

Ils peuvent s’attendre à une robuste riposte. NESV tente de faire bloquer toute possibilité de procès outre-Atlantique, et la RBS a annoncé qu’elle porterait plainte contre le duo. Tandis que Martin Broughton, ex président de LFC, envisage, lui, de porter plainte contre H & G pour diffamation…

 

VENDREDI 11 FÉVRIER

Roy Hodgson nommé entraîneur des Baggies (West Bromwich Albion), qui essaieront de ne pas descendre et, ainsi, déroger à la tradition yoyo du club (sept descentes & montées sur les neuf dernières saisons).

 

Ged Coyne, jardinier de Man City, est interdit de réseaux sociaux par la direction du club. Faut dire qu’il avait envoyé du lourd sur sa page Facebook avant le derby mancunien :

« Man United, c’est des pourritures. […] Gary Neville est un bouffon […]. Old Trafford est le Théâtre des Connards Finis […]. Alex Ferguson, ou plutôt Alex purple-head Ferguscum. »  (scum = pourriture)

Il avait aussi insulté les supporters de Man United et évoqué une fête de supporters Reds dans un pub à thème (australien) de Manchester (le Walkabout, chaîne de drinkodromes), finalement annulée par la police :

« Les flics sont intervenus car Manchester est une ville totalement Blue, et des supps de Man City auraient pris d’assaut le Walkabout et brûlé ce trou à rats merdique. »

La page Facebook de Coyne (avant effacement)

La page Facebook de Coyne (avant effacement)

Il avait conclu sa p’tite soirée anti-MU en remplaçant la photo de son profil par celle d’un graffiti « Fuck MUFC ». Le club, qui a récemment quasiment interdit à ses joueurs d’utiliser les réseaux sociaux (sinon pour des banalités) pourrait maintenant étendre l’interdiction à l’ensemble du personnel. Ou s’inspirer de Portsmouth qui a décidé de coller une amende de 1 000 £ par mot tweeté ou facebooké (voir article) si le message dépasse les bornes. Steve Cotterill, manager, se justifie :

« J’ai dit aux gars de ne rien dévoiler sur eux, sur l’entraînement et le club, sinon, c’est 1 000 £ par mot […]. On a eu des pépins récemment, avec Greg [Halford], pas le plus finaud du groupe, alors bon, basta. S’ils passaient plus de temps à s’entraîner et moins sur l’ordi, on serait meilleur. »

 

Le Olympic Park Legacy Company’s vote à l’unanimité en faveur du dossier West Ham pour l’occupation du stade olympique après les Jeux de 2012 (l’OPLC est un comité mi-gouvernemental, mi-municipalité du Grand Londres, composé de quatorze personnalités d’horizon divers, dont seulement deux issues du football). Il est cependant peu probable que West Ham emménage avant la saison 2014-2015. Upton Park sera revendu pour financer les travaux (100M de £, ajout d’un toit, rangées de sièges rétractables, etc. en ce moment, le siège derrière les buts le plus près du terrain serait à 45 mètres).

Le projet West Ham

Le projet West Ham

Le Conseil d’arrondissement de Newham prêtera 40M, et l’Olympic Delivery Authority versera une subvention de 35M (voir détails du projet). Tout comme Manchester City en 2003, West Ham récupéra un superbe stade de 60 000 places à moindre frais. Ce qui fait écrire à David Conn dans le Guardian que les propriétaires de West Ham, le duo Gold & Sullivan, « touchent le jackpot ». West Ham, très endetté (75M), projette de rembourser partiellement ses dettes et générer 100M £ de revenus annuels d’ici 2014. Ils tablent initialement sur une moyenne de 35 000, à peu près la même qu’à Upton Park.

Le comité a basé son jugement sur cinq critères principaux. West Ham a donné satisfaction sur quatre d’entre eux (seul l’aspect financier, surtout sur la partie « diversifications des revenus non dérivés du football » a fait un peu tiquer). Tottenham n’a pas convaincu le comité sur deux critères, la vitesse de réouverture du stade après les J.O et la flexibilité d’utilisation.

En réalité, il s’agissait d’un vote fortement influencé politiquement où les dés étaient pipés d’avance, avec Sebastian Coe dans le rôle du joueur de bonneteau. L’ex champion olympique de demi-fond, devenu Lord Coe, en tant que président de la candidature anglaise pour les J.O de 2012, avait promis au président de l’IAAF que le stade olympique, dit « stade minimaliste » (une coquille), conserverait sa piste olympique. Coe, qui vise la présidence de l’IAFF, avait vu rouge quand Tottenham, à la surprise générale, avait posé sa candidature l’automne dernier. Les Spurs, eux, prévoyaient de tout démolir et reconstruire un stade spécifique foot. En contrepartie, Tottenham s’engageait à rénover entièrement l’enceinte de Crystal Palace pour en faire un vrai stade d’athlétisme moderne.

Le gouvernement voulait absolument le projet WH car le plan bulldozer des Spurs, aussi coûteux (300M de £ minimum) que controversé, aurait été difficile à faire passer aux contribuables, le stade Olympique ayant coûté plus de 500M de £. Ajouté au scandale du New Wembley (800M de £ d’argent public) qui devait à l’origine servir de stade olympique (mais des querelles gouvernement Blair-FA avaient fait capoter ce qui pourtant semblait la solution idéale), cela aurait fait beaucoup à faire avaler à un contribuable anglais actuellement gavé de cette vaseuse « Big Society » qui sert de feuille de vigne, tout en transformant les budgets publics en peau de chagrin (« A society in which individual citizens feel big ». Une société d’obèses, quoi).

Cette décision du comité met fin à une affaire longue et complexe qui avait commencé dès août 2010 quand les premières rumeurs émergèrent que Tottenham hésitait à mener à bien son projet de nouveau stade (voir détails du projet Spurs). 

Le futur stade de Tottenham, maybe

Le futur stade de Tottenham, maybe

Le Stade Olympique (multi-sport) demeurera propriété publique (géré conjointement par Newham Council et WH), mais sera loué via une société tierce (WH tente d’obtenir un bail de 250 ans). On devrait y voir du cricket, des concerts et UK Athletics aura le droit de l’utiliser vingt jours par an (pour une vingtaine de « first-class athletics events » – on se demande comment ils vont trouver autant de manifestations attirant les foules).

Daniel Lévy, président de Tottenham, mécontent du procédé de sélection, a déclaré qu’il porterait plainte auprès des autorités européennes (irrégularités commises selon lui, voir détails). Il pourrait cependant vite décider d’abandonner toute poursuite, l’affaire étant quasiment entendue (ratification du gouvernement et maire de Londres seront une formalité).

Tottenham devra donc se rabattre sur son gigantesque projet initial, le Northumberland Development Project, en partenariat avec AEG (voir brochure de présentation). Le hic de ce NDP est que non seulement son coût est faramineux (les dernières estimations tournent autour de 500M de £) mais les obstacles sont nombreux, incontournables et complexes. Or, le temps manque aux Spurs pour rattraper le retard accumulé sur leurs concurrents du Big Four (Spurs n’engrange que 37M de £ de revenus billetterie par saison, soit 1,8 fois moins que Chelsea, 67M, 2,5 fois moins qu’Arsenal, 94M, et presque 3 fois moins que MU, 100M).

Le Conseil d’arrondissement d’Haringey (où se trouve Tottenham), ainsi que divers organismes (dont English Heritage, patrimoine, et Transport for London) avaient donné le feu vert au club le 30 septembre dernier… mais en leur imposant un très lourd cahier des charges (comportant les contraignantes sections 106 et 278, plan d’urbanisme). Des obligations contractuelles qui ne raviraient pas Spurs (forcés notamment de financer tout ou partie des infrastructures type voierie autour du nouveau stade, ainsi que la rénovation de bâtiments classés et la « régénération » de cet arrondissement qui en a bien besoin – il y en aurait pour 100M de £ au total). Ce qui expliqua le soudain changement de direction de Tottenham vers le stade Olympique.

Bref historique de la bataille pour l’occupation du Stade Olympique. Ainsi que l’historique des nombreuses batailles médiatiques à coup de déclarations vachardes entre les Spurs et West Ham (surtout via Karren Brady, la vice-présidente de West Ham, qui allume sec via le Sun, où elle tient une sorte d’éditorial défouloir).

 

WEEK-END DU 12 ET 13 FÉVRIER

27è journée de Premier League. Résultats, résumés de match et statistiques ici (cliquez sur « report » pour les stats). Les notes sous les ânes à Lyse ont celles des lecteurs de l’Observer.

TOP XI TK :

————————–Van der Sar———————–

Ricketts——–G Cahill————–Vidic————-Enrique

Silva—————Nani————-Meireles———–Holden

————–van Persie——————-Ba—————

Remplaçants : Hennessey, Baines, Kompany, Parker, Kranjcar, Wilshere, Suarez

Ont aussi brillé : Smalling, Dorrans, Salcido, Hangeland, Song, Fabregas, Vaughan,  Sidwell, Grandin, Sturridge, Richardson

FLOP XI TK :

——————————Gordon————————–

Zubar—————Berra———Scharner———–Elokobi

Boa Morte—–Lampard———-Milijas——–Bilyaletdinov

——————-Torres—————-Harewood————–

 Remplaçants : Begovic, Baines, Stearman, Da Costa, Reid, Zabaleta, Elmander

Ont aussi vrillé : Foster, Dunn, Salgado, Kolarov, Harewood, P Neville, Heitinga, Fellaini, Arteta, Jenas, Barry, T. Cahill, Anelka – et TOUTE l’équipe de Stoke City (excepté Pennant, maybe), ainsi que la moitié de l’équipe de Birmingham.

 

Les ânes à Lyse des matchs

MAN UNITED 2 – MAN CITY 1. Pas un classique mais rencontre illuminée par un somptueux retourné acrobatique de Rooney. En Angleterre, certains peine-à-jouer osent qualifier cette merveille de vulgaire « shinner » ! (tir du tibia).

Certains philistins ont osé le qualifier de « shinner »

Certains philistins ont osé le qualifier de « shinner »

Première mi-temps à l’avantage de City (MU aligné dans un 4-5-1 frileux), deux belles occases ratées par Silva et Yaya Touré (sublime combinaison, voir début du clip). Deuxième mi-temps équilibrée. Superbe charnière centrale Smalling-Vidic. Nani, homme du match. Le but de Man City met fin à presque huit heures d’invincibilité de Van der Sar. Rooney, auteur du plus beau ciseau acrobatique de l’histoire du foot anglais ? Possible, mais n’oublions pas celui de Trevor Sinclair, signalé ici dans les Cadeaux de Noël (entrée # 34). Cliquez ici pour voir d’autres ciseaux acrobatiques mémorables.

MU : Van der Sar 8; O’Shea 6, Smalling 8, Vidic 8, Evra 8; Scholes 7 (Carrick 79, 6), Nani 9, Fletcher 6, Anderson 7 (Berbatov 67, 6), Fletcher 6; Giggs 8, Rooney 7.

Man City : Hart 6; Richards 8, Lescott 7, Kompany 8, Zabaleta 7; Milner 6 (Dzeko 60, 7), Barry 7; Silva 9, Y Touré 6, Kolarov 5 (Wright-Phillips 53, 7); Tevez 7.

 

WEST BROMWICH ALBION 3 – WEST HAM 3. Superbe match et admirable comeback des Hammers menés 3-0 après une demi-heure de jeu… WBA aurait même pu mener 6-0 après vingt minutes.Centième titularisation PL de Scott Parker avec WH. But de Demba Ba pour ses débuts Hammers.

WBA : Myhill 6; Jara 5, Olsson 6, Scharner 4, Shorey 5, Brunt 6, Dorrans 7 (Tamas 82 n/a), Mulumbu 6 (Morrison14, 5), Thomas 6 (Barnes 61, 4); Odemwingie 5, Fortuné 7

WH : Green 6; Jacobsen 6; Da Costa 7; Reid 6; Bridge 6; O’Neil 7 (Spector 78, 6); Parker 8; Noble 6; Boa Morte 6 (Piquionne 57, 7); Ba 8; Cole 7

Demba Ba

Demba Ba, l'un des meilleurs ce week-end

 

BOLTON 2 – EVERTON 0. Solide performance des Trotters qui, il est vrai, n’ont pas eu à forcer leur talent. Deux Cahill sur le même terrain, Gary (Bolton) et Tim (Everton), mais avec des résultats opposés. Celui qui ne marque jamais a claqué (Gary, homme du match), et celui qui marque souvent (Tim) a tout raté, y compris un « sitter » (immanquable). Encore un but de Daniel Sturridge, le troisième en trois matchs, lui qui ne marquait jamais à Chelsea… Exécrable performance des Toffees, décrite comme certains supporters comme l’une des pires sous la longue ère Moyes (depuis 2002). Ce qu’a confirmé Moyes lui-même. Seul Leighton Baines a surnagé. Zat Knight, qui jouait son 50è match de PL d’affilée, sorti sur blessure (ligaments du genou).

Bolton : Jaaskelainen 7; Cahill 7; Knight 6 (Wheater 28, 7); Ricketts 6, Robinson, 7; Taylor, 7 (Lee 60, 7); Holden 8; M Davies 8; K Davies 7; Elmander 7; Sturridge 9 (Muamba 90)

Everton : Howard 5; Baines 5; Heitinga 5; Distin 5; Neville 4; Coleman 5 (Osman 61, 4); Bilyaletdinov 5 (Beckford 61, 5); Arteta 6; Cahill 5; Fellaini 6; Anichebe 5 (Baxter 78, 6)

 

ARSENAL 2 – WOLVES 0. Un bon Arsenal face à des Wolves aux dents bien tendres. La finition laisse cependant toujours à désirer côté Gunner. Superbes Wilshere and Fábregas. Enorme prestation de Hennessey (gardien des Wolves). 550è match de Wenger. Voir les notes des joueurs.

 

LIVERPOOL 1 – WIGAN 1. Un bon mais malchanceux Suárez (frappe deux fois les montants), sévèrement malmené par Gary Caldwell, l’Ecossais s’en tirant à bon compte (un jaune). Bon match des Wiganais, qui signent là une solide performance de batailleurs. Voir les notes des joueurs.

 

SUNDERLAND 1 – TOTTENHAM 2

Neil Warnock : « Un arrière central qui porte des chaussures dorées ou jaunes, ça devrait être interdit par le règlement. »

Résultat logique pour un match plaisant, surtout en première période. Les Spurs manquent cruellement d’un buteur, et Sunderland encore davantage (Defoe, toujours aux canonniers absents, aucun but cette saison). Voir les notes des joueurs. Jolies grolles toutes jaunes de Gallas, qui ont dû faire sortir de ses gonds Neil Warnock (bouillonnant manager vieille école de QPR et consultant radio & TV), qui avait déclaré en 2009, en voyant un anonyme arrière central de D3 porter des chaussures brillantes, à la Ronaldo : « Un centre-back avec des chaussures dorées ou jaunes, c’est pas possible ça, ça devrait être interdit par le règlement. »

BLACKPOOL 1 – ASTON VILLA 1. Match plaisant et équilibré, superbe première mi-temps. Un Blackpool qui se devait d’être prudent après cinq défaites de suite (et bloqué à 28 points depuis Noël). Sévère expulsion de Makoun. Onzième but sur corner de la saison pour Blackpool. Voir les notes des joueurs. Retour en PL de Sian Massey sur la ligne de touche, avec les compliments d’Holloway et Houllier (on passera sur les chants de quelques demeurés Villans en faveur d’Andy Gray, ex buteur d’AV). Garde du corps et vestiaire séparé pour Massey.

 

FULHAM 0 – CHELSEA 0. Pas de place au romantisme à Craven Cottage le jour de la St Valentin (match disputé lundi 14 – le lundi soir est appelé le « graveyard slot », en raison des audiences faiblardes). Désamour entre Ancelotti et Abramovitch (guère enchanté de voir Drogba faire tapisserie) et scènes de ménage feutrées entre l’Italien et l’Ivoirien. Un Chelsea qui se cherche toujours, aligné en un 4-3-2-1 mou du bulbe. Torres en pointe, avec Anelka et Malouda derrière lui. Un milieu à cinq mais qui joua trop étriqué, guère épaulé par un Cole incapable de monter (suivait-il les consignes ultra-défensives ?). Tout cela sous les yeux de José Mourinho (une réunion Mourinho-Drogba dans l’air ?).

Piètre prestation d’Anelka et Torres, résumée dans ce diaporama. L’Espagnol fut remplacé par Drogba à la 71è, mais lui non plus ne brilla pas, et se prit des des « Are you Torres in disguise? ». Un Torres sevré de bons ballons et bien muselé par Hangeland et Hughes. Dempsey rate un pénalty. Excellent match de Steve Sidwell (reject de Chelsea) et bonnes prestations de Salcido, Hangeland, Hughes et Baird. Voir les notes des joueurs.

 

BIRMINGHAM 1 – STOKE 0. Petit saut de Zigic à la 91è pour mettre tout le monde d’accord. Mais Dieu que ce fut indigeste, Stoke procédant en looooongs ballons devant pour trouver Carew, et Birmingham faisant de même avec Zigic… S’extraire soi-même des hémorroïdes sans anesthésie, avec un duo James Blunt-Susan Boyle en fond sonore, aurait probablement paru plus festif que de cogner cette « snorefest » (purge sans nom).

« Sans doute le match le plus chiant ce week-end en Europe » a déclaré un supporter des Blues à la radio après le match. Pourquoi s’arrêter à l’Europe ?

Aucune note, ça rimerait à rien et fausserait tout le barème de notation.

 

BLACKBURN 0 – NEWCASTLE 0. Guère mieux que le match précédent, mais sans extraction de quoi que ce soit. Match musclé, surtout au milieu (Nolan). Piètre match de Salgado, habituellement fiable mais qui s’est fait régulièrement griller par Leon Best. Hoilett, trop tendre et classieux pour ce genre de combat de tranchées, sorti à la mi-temps (salement malmené par les Magpies). Voir les notes des joueurs.

Kevin Quigagne.

Résultats des matchs disputés pour le compte de la dixième journée de Premier League 2010/2011

Blackpool 2-1 West Brom (HT 1-0)

Buts : Adam (pen 12), Varney (62) / Mulumbu (85)

Expulsés pour West Brom : Pablo (11), Jara (29)

Aston Villa 0-0 Birmingham City

Bolton 0-1 Liverpool (HT 0-0)

But : Maxi Rodriguez (86)

Newcastle 5-1 Sunderland (HT 3-0)

Buts : Nolan (26, 34, 75), Ameobi (pen 45+4, 70) / Bent (90)

Expulsion : Bramble (53)

Arsenal 1-0 West Ham (HT 0-0)

But : Song (88)

Blackburn 1-2 Chelsea (HT 1-1)

Buts : Mwaruwari (21) / Anelka (39), Ivanovic (84)

Everton 1-0 Stoke City (HT 0-0)

But : Yakubu (67)

Fulham 2-0 Wigan Athletic

Buts : Dempsey (30, 44)

Manchester Utd 2-0 Tottenham (HT 1-0)

Buts : Vidic (31), Nani (84)

Wolverhampton 2-1 Manchester City (HT 1-1)

Buts : Milijas (30), Edwards (57) / Adebayor (pen 23)

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TOP XI

Green

Crainey – Vidic – P. Jones – Kyrgiakos

Barton – C. Clark – Nolan

Dempsey – Ameobi – Carroll

Remplaçants : Friedel, Samba, Ivanovic, Salcido, Baird, Song, Mulumbu, Nani, D. Edwards

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FLOP XI

Gomes

K. Touré – Jara – Bramble – Ibanez

Sidwell – Cattermole – Henderson

J. Roberts – Balotelli

Remplaçants : Hart, Onuoha, Kaboul, G. Caldwell, Y. Touré, Jenas, Adebayor, DJ Campbell

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En hausse – Liverpool

Les Reds ont enchaîné une victoire sur une autre pour la première fois de la saison et s’extirpent du coup de la zone rouge (treizièmes avec douze points en dix matchs) grâce à cette victoire arrachée dans les dernières minutes à l’extérieur.

Il n’est pas encore question de parler de renaissance, mais les choses vont comptablement mieux, et la confiance, qui n’était pas encore au rendez-vous à l’occasion de cette victoire à Bolton, pourrait bientôt revenir, en même temps que Dirk Kuyt et Glen Johnson, qui voient le bout du tunnel au niveau de leurs blessures.

Pas vraiment la manière sur ce match, et une nervosité encore bien palpable à tous les niveaux de l’équipe, mais une victoire précieuse contre des Trotters qui ont progressé sous la houlette d’Owen Coyle et qui ne s’étaient pas encore inclinés au Reebok Stadium cette saison.

Prochaine étape pour l’équipe de Roy Hodgson: la venue de Chelsea à Anfield le 7 novembre, juste avant la mini-trêve internationale. Pas simple, et déjà un nouveau tournant majeur de la saison du club qui se profile à grands pas. Il valait mieux signaler leur hausse de forme dès cette semaine, des fois que…

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En baisse – Manchester City

Mancini et sa bande pensaient être sur la bonne voie en s’imposant contre le cours des événements à Bloomfield Road contre Blackpool, lors de la huitième journée (2-3). Cette victoire chanceuse n’était finalement qu’un cache-misère. Passe encore de se faire tanner à domicile par des Gunners sur un nuage, mais surtout en avantage numérique pendant presque 90 minutes. Plus dure encore fut la défaite concédée face à des Wolves affamés, menés au score sur leur pelouse, et qui n’avaient plus glané trois points depuis la première journée de la saison.

La défense des Citizens n’a jamais su s’organiser. L’attaque a, elle aussi, été défaillante en l’absence de Tevez. Adebayor n’a pas fait grand chose de plus que d’inscrire un pénalty ou de toucher du bois quand il semblait plus facile de marquer, à part se traiter de tous les noms d’oiseaux en plein match avec Vincent Kompany. Pour sa première titularisation, Mario Balotelli a laissé poindre quelques espoirs en début de partie pour finalement décevoir en seconde mi-temps (aurait-il envoyé un jumeau à sa place?).

L’entrejeu ne fut pas au rendez-vous, avec un Yaya Touré qu’on annonce mécontent de son sort et de celui de l’équipe, alors que ses performances ne sont pas véritablement en phase avec ses émoluments (les plus conséquents du championnat !). Shaun Wright-Phillips est officiellement à vendre (trois titularisations cette saison). Gareth Barry, Adam Johnson et le goalie Joe Hart sont, quant à eux, dans l’œil médiatique pour de mauvaises raisons: s’être imbibés à l’alcool fort (et au goulot !) lors d’une soirée étudiante de bas étage. Il s’agissait certes d’un de leurs jours de repos, mais Roberto Mancini, qui avait déjà dû faire la leçon aux jeunes Hart et Johnson par le passé, n’aurait pas apprécié, et ne pouvait pas invoquer l’excuse de la jeunesse pour Gareth Barry.

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TOP 5 – TK a aimé

L’attitude exemplaire de Benoît Assou-Ekotto, qui a tenu ses coéquipiers à l’écart de toutes protestations intempestives contre Mark Clattenburg, l’arbitre considéré coupable d’avoir laissé Nani marquer le but le plus ridicule de l’année.

Shola Ameobi, pour l’ensemble de son œuvre destructrice contre Sunderland et, surtout, son premier doublé de la saison. Ce pur produit de la formation Magpie a déjà claqué six buts contre les Black Cats en Premier League, ce qui le classe second derrière le mythique Jackie Milburn au classement des joueurs de Newcastle ayant le plus marqué face aux Mackems. On grinçait presque des dents en voyant qu’il allait tirer le péno du 3-0, alors que Captain Nolan aurait pu, avant même la fin de la première période, confirmer son hat-trick. Mais ce spot-kick du géant black était tellement puissant et bien placé qu’on ne pouvait qu’acquiescer. Son second but fut celui de la consécration. Andy Carroll a joué de son physique pour survoler deux défenseurs de Sunderland en pleine course et fracasser un montant de Mignolet d’une tête canon. Le ballon est revenu vite et plein axe, dans la course d’Ameobi qui a rivalisé de puissance avec son collègue d’une reprise en demi-volée en extension. Net et sans bavure !

Le retour de Benjani

Première titularisation de la saison et premier but en Premier League depuis plus de deux ans pour l’ancien buteur zimbabwéen de l’AJA Benjani Mwaruwari. Peu utilisé par Manchester City, blessé, puis prêté à Sunderland, puis de nouveau sous-utilisé, ensuite blessé, et enfin abandonné sur l’autoroute des vacances par des Citizens en pleine opération dégraissage et embauches de superstars, Benjani a dû repartir de zéro à Blackburn. Il a doucement refait surface à coup de derniers quarts d’heure de matchs pour atteindre à ce jour 164 minutes de jeu sur les 6 matchs de PL auxquels il a pris part cette saison.

 

La perf de Robert Green dans les buts de West Ham face aux Gunners. L’ancien numéro 1 anglais confirme deux choses: le fait qu’il soit toujours excellent contre Arsenal. Cela n’aura pas suffi pour la lanterne rouge, qui a cédé lors d’un énième assaut à la 87ième minute de jeu (1-0) ; son statut Jekyll & Hyde: sur ses cinq derniers matchs de championnat, il fut catastrophique deux fois, de classe mondiale deux fois, normal une fois.

La talonnade de Fernando Torres, qui ouvre le chemin du but à Maxi Rodriguez. De la réussite, certes, mais un geste qui nous rappelle ce dont est capable le champion du monde espagnol, et qui remet son club dans le droit chemin avec un second succès de rang, ce qui n’était pas encore arrivé aux Reds cette saison.

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TOP 5 – TK n’a pas aimé

Gonzalo Jara, le joueur de West Bromwich Albion, qui vient découper Varney au point de corner alors qu’il n’y avait absolument aucun danger. Réduits à neuf, ses copains restés sur le pré n’ont pas réussi à inverser la tendance qui se dessinait déjà (1-0) à la sortie du chilien.

L’attitude peu fair-play des joueurs de MU impliqués sur le second but

Pas une publicité pour le football. Acte 1: Scholes pousse l’arbitre au moment où celui-ci refuse de siffler pénalty. Acte 2: Fletcher encourage Nani à frapper au but. Acte 3: Nani marque, dans la confusion générale. Acte 4: Rio Ferdinand râle comme un putois alors que l’arbitre de la rencontre et son assistant débattent de l’incident. Ferdinand n’est plus le capitaine des Red Devils, mais continue cependant à se mêler de tout, et de manière fortement agressive. Détestable.

Chris Hughton sur le point de se faire virer ?

L’homme qui a fait remonter les Magpies parmi l’élite anglaise un an après l’avoir quitté, et dont l’équipe trône en septième position cette semaine, serait sur la sellette. L’ancien intérimaire a fait son trou et semble respecté par ses joueurs et les supporters de son club, qui ne sont pourtant pas les plus faciles à contenter du pays. Au lendemain d’un triomphe lourd de signification contre Sunderland, la Toon Army s’entend dire que son nouvel héros serait le grand favori des bookies pour être le prochain entraîneur à se faire virer de son poste. Actuellement dans sa dernière année de contrat au club, Hughton n’a pas encore été invité à renégocier son contrat et paye probablement sa petite côte médiatique, son CV encore trop léger, mais également le fait qu’il ne soit pas jugé suffisamment glamour. La Toon Army en a fait un de ses fils chéris post-derby, et son insistance pourrait précipiter l’entame de négociations.

Le blocage psychologique des Spurs

Tottenham n’a plus ramené trois points de ses déplacements en Premier League, que ce soit à Chelsea, Manchester United, Arsenal ou Liverpool depuis… 7 ans et 68 matchs !

Série en cours puisque la bande d’Harry Redknapp est de nouveau revenu les mains vides d’Old Trafford, qui avait été le théâtre de la dernière victoire des Spurs sur les terres d’un membre du traditionnel Top Four, en 1989. Une statistique ahurissante, dont l’explication échappe à toute logique cartésienne mais persiste malgré les prétentions revues à la hausse du club du nord de Londres, quatrième de PL la saison passée et vainqueur hier soir du champion d’Europe intériste en Ligue des Champions.

Le tacle trop musclé de Titus Bramble sur Andy Carroll, qui a logiquement valu un carton rouge au défenseur central de Sunderland et a sonné le glas des maigres chances de rédemption de son équipe dans ce match. Heureusement pour lui, le jeune attaquant anglais semble plus solide physiquement que mentalement.

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Citation de la semaine

Deux pour le prix d’une avec une bataille à distance de type ping-pong entre l’ancien et le nouvel entraîneur de Liverpool.

Roy Hodgson s’est répandu dans la presse en se plaignant de l’effectif qu’il a hérité de Rafael Benitez :

On peut payer beaucoup d’argent pour de ‘piètres’ joueurs et payer peu d’argent pour de très bons – tout dépend de la compétence de son réseau de recrutement et de son œil pour le recrutement […] On a beaucoup plus de flops qui ont coûté cher que de bons joueurs qui n’ont presque rien coûté.

La réponse du boss de l’Inter n’a pas tardé: “Je crois que Monsieur Hodgson ne comprend pas. Chacune de ses conférences de presse est pire que la précédente. Il parle de choses qu’il ne connait et ne comprend pas. Certaines personnes ne verraient pas un curé sur une montagne de sucre.

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Si ce n’est pas lui c’est donc son frère

Situation relativement incongrue concernant Wigan qui se déplaçait à Fulham.

A une exception près, Roberto Martinez a aligné le même onze de départ que la semaine précédente contre Bolton. L’exception avait un nom, Steven Caldwell, défenseur international écossais de son état (30 ans, 10 sélections) qui n’avait pas spécialement brillé pour son second match au club depuis son transfert estival en provenance de Burnley. Pour le remplacer, Martinez n’a rien trouvé de mieux que d’aligner… son jeune frère Gary (28 ans, 37 sélections), qui avait quitté le Celtic de Glasgow pour les Latics l’hiver dernier, mais n’avait pas encore joué cette saison pour cause de blessure. Il se trouve que Gary n’a pas trop assuré non plus, puisque Wigan a perdu son premier match à l’extérieur de la saison (2-0). A l’avenir, il faudra sélectionner le moins mauvais plutôt que le meilleur.

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Winner de la semaine – catégorie équipe

Wolverhampton Wanderers

A l’aube de la neuvième journée, le 23 octobre dernier, les Wolves se rendaient à Stamford Bridge alors qu’ils occupaient l’avant-dernière place du classement, à égalité de points avec West Ham, la lanterne rouge. Malgré un niveau de jeu clairement en hausse, avec notamment la fraîche injection des revenants Nenad Milijas et Stephen Hunt, qu’on n’avait pas encore vu cette saison, les hommes de Mick McCarthy s’étaient inclinés honorablement chez le leader (2-0). Un mauvais début d’une série de quatre matchs qui ferait flipper le plus coriace des entraîneurs de PL. Entre le 23 octobre et le 10 novembre, les Oranges pouvaient lire sur leur menu: Chelsea away, Manchester City Home, Manchester United away, Arsenal home… Ouch!

Mick McCarthy voyait du mieux dans ses troupes au lendemain de la défaite contre Chelsea et avait annoncé que son équipe se sortirait de son passage épineux avec des points. A mi-parcours, c’est chose faite et avec la manière. Les sceptiques feront remarquer que les Citizens n’ont pas joué le coup à fond et qu’il leur manquait leur talisman Tevez, mais ce serait dénigrer injustement le bon travail de Wolves volontaires, accrocheurs, et qui sont soudainement devenus menaçants. Pas de changement en défense, qui pourrait être le talon d’achille de l’équipe lors de ses deux matchs périlleux à venir, mais l’entrejeu a sérieusement gagné en technique et en vista avec l’arrivée de Milijas, tandis que Jarvis et Hunt abreuvent admirablement Edwards et Doyle de bons ballons depuis les ailes. Bref, la mayonnaise a pris, et Manchester City est la première grosse écurie à en faire les frais. Fergie et Wenger sont prévenus, il ne faudra pas prendre Wolverhampton à la légère !

Winner de la semaine – catégorie individuelle

Plein feux sur le superbe hat-trick de Kevin Nolan dans le derby du Nord-Est entre Newcastle et Sunderland (5-1). Une reprise acrobatique atypique toute en délicatesse pour ouvrir le score, un contrôle en course suivi d’un tir décroisé imparable pour le second, et, pour clôturer la soirée, une tête à bout portant sur corner via une déviation du colocarroll… Largement de quoi déployer ses ailes et venir claquer une bise à la caméra la plus proche pour célébrer le massacre des Mackems.

Le capitaine des Magpies devient seulement le troisième joueur de l’histoire de son club à accomplir un tel exploit face à l’ennemi intime. Peter Beardsley, qui était dans les tribunes de St James Park dimanche, était le dernier dinosaure à en avoir fait de même en 1985. Excellent depuis le début de saison, Nolan sort d’une année passée dans l’antichambre de la PL où il s’était résigné à suivre Newcastle puisqu’il y avait signé un long contrat en provenance de Bolton moins de six mois plus tôt.

Nolan, plus que quiconque, mérite d’avoir crevé l’écran, ne serait-ce que parce qu’il se coltine comme colocataire le boulet médiatique qu’est devenu Andy Carroll, dont la range Rover avait était barbecuité dans le jardin de la famille Nolan la semaine passée. Dans son interview post-match, Nolan est d’ailleurs resté assez sobre et n’a pas manqué de dédicacer son succès à sa famille. Sûr qu’il devait avoir quelques trucs à se faire pardonner ! Un fait de plus en plus incongru à relater: Kevin Nolan n’a pas la moindre cape en sélection nationale à son actif, contrairement à Jamie Bullard, Kevin Davies, Michael Ball ou autre Francis Jeffers (qui a signé aux Newcastle Jets en Australie la semaine passée). Il était où Fabio, samedi soir ?

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Loser de la semaine – catégorie équipe

Blackburn a séduit, marqué, mais plié à domicile contre le rouleau-compresseur qu’est redevenu Chelsea. Les Blues survolent dorénavant leurs principaux poursuivants (Arsenal et Manchester United) de cinq unités.

L’équipe de Big Sam Allardyce ne méritait probablement pas de perdre à domicile contre une pâle équipe de Chelsea qui s’en sort comme souvent, c’est-à-dire même quand elle ne joue pas à son niveau.

S’il faut nommer les coupables côté Blackburn, pas besoin d’aller voir ailleurs qu’aux avant-postes.

Les deux Diouf (Mame Biram et El-Hadji) furent très bons mais ont manqué de précision dans le dernier geste. Benjani marque enfin, mais a également vendangé devant le but. Le coaching non-payant d’Allardyce a scellé la rencontre: sortir Benjani à la mi-temps pour le remplacer par Jason Roberts, s’est avéré être une bien mauvaise idée. L’international grenadien a croqué la feuille de match en ratant un but tout fait pour lequel il s’était mis en bonne position à la 82ème. Branislav Ivanovic donnait ensuite un avantage définitif à Chelsea deux minutes plus tard. Roberts, qui n’avait pas encore été utilisé en PL cette saison, ira probablement se faire voir chez les Grecs via le mercato d’hiver.

Loser (absent) de la semaine – catégorie individuelle

Stephen Ireland n’était pas sur la feuille de match tendue aux officiels par Gérard Houllier à l’occasion du derby de Birmingham qui se déroulait à Villa Park. Gégé Houllier a clairement fait comprendre au numéro 9 des Villains qu’il ferait mieux de se bouger à l’entraînement s’il voulait jouer pour le club. Dur, pour un joueur transféré de Manchester City cet été pour un peu moins de 10 millions d’euros et qui n’a représenté son nouveau club qu’à cinq reprises à ce jour. Les arrivées à l’entraînement à la cool dans son Range Rover à jantes roses n’ont pas dû plaire au nouveau donneur d’ordre français. Une opération séduction s’impose !

Loser (présent) de la semaine

Quatre savoureuses minutes. On n’avait plus aperçu Julien Faubert sur les vertes pelouses anglaises depuis la troisième journée, soit fin août. On avait presque oublié l’ancien joueur de Bordeaux et du Real Madrid, mais Avram Grant a décidé de le sortir de sa boîte à la 87ème minute de jeu contre Arsenal, probablement pour grapiller un peu de temps dans l’espoir de préserver le miraculeux 0-0 qui se profilait à l’Emirates Stadium, grâce aux exploits en série de Robert Green. Las, 50 secondes après son introduction, Faubert s’est fait enrhumer par son compatriote Clichy sur une feinte de centre du gauche. Le Gunner a du coup pris le temps d’ajuster un timide mais précis centre de son pied le plus faible et Alexandre Song ne s’est pas fait prier pour catapulter le cuir de la tête dans les filets. Merci M’sieur Faubert et bonsoir, ou presque, puisque notre loser du jour a tout juste eu le temps d’écoper d’un carton jaune qui le privera du prochain match des Hammers. Avram Grant ne l’aurait probablement pas aligné, mais qui sait… Pour l’anecdote, il y a quand même un léger mieux, en janvier dernier, ce même Faubert avait offert la victoire aux Gunners sur un plateau encore plus grand.

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L’action de la semaine avec Paint (Fulham)

Légende (avec touches de balle) : Murphy -> Dembélé (3) -> Baird (2) -> Gera (1) -> Greening (2) -> Davies (1) -> Dempsey (3) -> Dembélé (3) -> Salcido (3) va jusqu’à la ligne pour centrer -> la tête de Dempsey (1) touche la barre tranversale -> le ballon revient sur Gera (1), dont la tête passe au-dessus.

Claude Lemourinho (avec M.)