Posts tagged ‘Aston Villa’

La saison 2012-2013 de Premier League terminée, TK dégaine son bilan club par club.

Rédaction légère assurée par le quatuor Teenage Kicks suivant :

  • Didier Féco (QPR, Reading, Stoke, Swansea, West Ham)
  • Kevin Quigagne (Aston Villa, Norwich, Newcastle, Sunderland, Tottenham, WBA)
  • Matthew Dymore (Everton, Fulham, Man City, Man United, Wigan)
  • Pan Bagnat (Arsenal, Chelsea, Liverpool, Southampton).

Arsenal (4è, 73 points, G-A +35 / 72 buts pour / 37 contre)

Résumé de la saison
Saison habituelle des Gunners, assurant généralement contre les petits et encaissant défaite sur défaite contre les gros. Après une première moitié de saison assez catastrophique (Arsenal pointait à la 10e place après la 15e journée, à déjà quinze points du leader), les hommes de Wenger se sont bien rattrapés en décembre et après la non-trêve, terminant grâce à une série de dix matchs sans défaite – dont huit victoires, à une quatrième place bien plus conforme aux ambitions du club. Mais bon, encore une saison sans trophée, ça commence à faire beaucoup.

Satisfactions/Déceptions/Objectifs
Au rayon satisfactions, le quatuor offensif des Gunners a plutôt bien réussi sa saison : Giroud et Podolski terminent à 11 buts, Walcott à 14 et Cazorla – mention spéciale à la meilleure recrue de la saison – à 12. Arrivé au mercato hivernal pour renforcer un secteur défensif bien faible à gauche, Monreal a bien tiré son épingle du jeu, on espère le voir plus souvent l’année prochaine. Sinon, on attend toujours que Wilshere, Ramsey et Oxlade-Chamberlain explosent réellement.

Du côté des déceptions, et malgré un Koscielny solide dans l’ensemble, la défense a sombré, Mertesacker n’étant précieux que sur les phases arrêtées, tandis que Sagna et Gibbs ont évolué très loin du niveau qu’on leur connaît. La décence nous interdit de parler d’André Santos.

L’objectif la saison prochaine sera, encore et toujours, de remporter un titre tout en continuant à se qualifier pour la Champions’ League. On attend également beaucoup de l’éclosion de plusieurs jeunes (Coquelin, Miquel, Frimpong) qui pourrait devenir des alternatives crédibles à certains cadres en méforme.

L’homme invisible
Comme d’habitude, on a encore trop peu vu Rosicky, blessé à l’Euro et de retour en fin d’année 2012.
Sinon, vous saviez que Squillaci joue encore à Arsenal ?

Highlights
La victoire 5-2 face au rival Tottenham est sans conteste l’une des plus belles satisfactions pour les fans, malgré le fait qu’elle soit intervenue au milieu d’un mois de novembre catastrophique pour les Gunners. Et bien sûr la fin de saison sur un rythme effréné, 12 victoires sur les 16 derniers matchs pour trois nuls et une seule défaite (contre… Tottenham), et une troisième place qui leur échappe pour un but et quelques minutes.

Lowlights
Les éliminations des coupes, d’abord en quarts de la League Cup contre Bradford (D4), aux tirs au buts, puis celle, tout aussi surprenante, à domicile contre Blackburn (D2) en huitièmes de la Cup.
De manière plus pragmatique, il faut souligner le relatif manque d’efficacité devant, qui a empêché l’équipe la plus flamboyante d’être aussi la plus forte.

Le manager
L’Alsacien (je pense qu’il n’est plus la peine de le présenter) affiche une nouvelle fois une saison blanche, et est, depuis peu, ouvertement critiqué par les supporters, jugeant que la politique de jeunesse prônée par Wenger ne porte pas ses fruits.

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Photo de la saison

On a dépassé les huit ans sans titre pour Arsenal. Et vous pouvez du coup deviner quand a été pris ce screenshot.

On a dépassé les huit ans sans titre pour Arsenal. Et vous pouvez du coup deviner quand a été pris ce screenshot.

Aston Villa (15è, 41 points, G-A – 22 / 47 buts pour / 69 contre)

Résumé de la saison
Cela devait être une saison de transition, faisant suite à une saison de merde (signée Alex McLeish). Au final, ce fut une saison transitoire assez merdique mais placée sous le signe prometteur de la jeunesse, ça aurait au moins fait plaisir à LSD. Villa a flirté avec la relégation du début à la fin. N’a cependant guère été épargné par les blessures, deuxième club le plus esquinté de la Allo Maman Bobo League (derrière Newcastle).

Satisfactions/Déceptions/Objectifs
Rayon satisfactions, le Belge Christian Benteke, seulement 22 ans et auteur d’une superbe saison, 19 buts (4è au classement des buteurs), logiquement élu Aston Villa Player of the Year. Avec 23 pions en 39 matchs, il est le premier Villan à atteindre 20 buts depuis Juan-Pablo Ángel en 2003-04. A planté 40 % des buts Villans en championnat. Le gardien Brad Guzan, libéré par Villa à l’intersaison 2012 (!), a largement justifié la décision du manager d’écarter Shay Given.
Plusieurs jeunes se sont distingués. L’Autrichien Andreas Weimann, 21 ans (ailier gauche, parfois attaquant de soutien – 7 buts PL, 12 en tout/38 matchs), les milieux Ashley Westwood et Fabian Delph, tous deux 23 ans (ce dernier, après pas mal de blessures, éclate enfin au plus haut niveau depuis son transfert à 6M £) ; ainsi que le latéral droit Matthew Lowton, 23 ans, transfuge de Sheffield United en D3 (a inscrit deux superbes buts).
Côté déceptions, Charles N’Zogbia (21 apparitions PL, 2 buts, utilisé comme « remplaçant d’impact ») s’enfonce dans l’anonymat, même s’il faut souligner son indisponibilité de trois mois pour blessures. Gabby Agbonlahor – lui aussi blessé on/off – continue à frustrer, capable du meilleur comme du pire (a toutefois fini la saison en boulet de canon). Pour Stephen Ireland, voir plus bas.
L’objectif principal du club à l’intersaison sera de garder Benteke ainsi que leurs meilleurs jeunes et renforcer la défense (surtout latéral gauche et arrière central), 69 buts encaissés est lourd. Il faudra également acquérir un ou deux joueurs expérimentés au milieu (au moins pour remplacer Stiliyan Petrov) et solidifier le mental de cette jeune équipe. AV a d’ailleurs battu des records de précocité cette saison, 24 ans de moyenne d’âge avec quelques XI alignés à moins de 23 ans, notamment contre Stoke et Wigan en décembre. La jeunesse pourrait s’avérer être un atout majeur pour le club de Birmingham : outre les bonnes performances des jeunes de l’équipe première, Villa a remporté la NextGen Series, la Ligue des Champions des U19 (victoire sur Chelsea en finale).
Il faudra aussi faire davantage vibrer son public l’an prochain : seulement cinq victoires à domicile cette saison.

L’homme invisible
Plusieurs grosses pointures ont joué l’Arlésienne. Shay Given, 37 ans, titulaire l’an dernier, a été écarté au profit de l’Américain Brad Guzan. Darren Bent, en froid avec le manager (et en concurrence avec Benteke) a surtout ciré le banc. Stephen Ireland a quant à lui été mis en cave. L’Irlandais, un encavé payé 4M £/an, n’a joué que 782 minutes. N’a pas raté une seconde du concert mancunien de Justin Bieber par contre.

Highlights
Deux fulgurances dans la médiocrité : la victoire 3-1 contre contre Liverpool à Noël et le magistral 6-1 à domicile contre Sunderland le 29 avril.

Lowlights
Avec une saison pareille, on a l’embarras du choix. Parmi les bonnes tonkings (raclées), celle reçue par Chelsea à Noël (8-0) restera dans les annales. De même que la défaite sans coup férir (3-1) en demi-finale aller de League Cup contre Bradford, D4. Noël fut peu festif : 1 point de pris sur 4 matchs, 17 buts contre, 2 pour.

Le manager
Paul Lambert, arrivé l’été dernier. Prône un jeu au sol et offensif. Bilan mitigé disent certains, honorable rétorquent d’autres (compte tenu du contexte). Parfois forcé d’aligner les jeunes à cause des blessures et mesures d’austérité financière décrétées par le club (baisse de la masse salariale d’environ 10 %).

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Photo de la saison

Stephen Ireland en plein entraînement.

Stephen Ireland en plein entraînement.

Chelsea (3è, 75 points, G-A +36 / 75 buts pour / 39 contre)

Résumé de la saison
Chelsea a entamé sa saison de manière tonitruante, avec seulement un nul pour sept victoires jusqu’à fin octobre, ce qui lui a permis de se positionner comme un sérieux candidat au titre, et d’être en tête du championnat jusqu’à la 9e journée. Les semaines suivantes ont été beaucoup plus délicates pour les Blues : seulement quatre points en sept matchs, aucune victoire et des défaites surprenantes, à West Bromwich et à West Ham notamment.
La défaite contre WBA a d’ailleurs été fatale à Di Matteo, licencié sans ménagement malgré le soutien des fans.
Durant le reste de la saison, Rafa Benitez a mené son équipe à des coups d’éclat (victoires 8-0 contre Villa, victoires également contre Arsenal et à Manchester United), mais il n’a pas réussi à insuffler à son équipe un rythme assez soutenu pour concurrencer les deux Manchester, que Chelsea a regardé de très loin se bagarrer pour le titre.
Bon, Chelsea a quand même gagné un titre en Europa League, la saison était loin d’être désastreuse.

Satisfactions/Déceptions/Objectifs
On ne peut parler de Chelsea sans évoquer Frank Lampard. Le milieu de terrain a, avec ses 14 buts, dépassé Bobby Tambling et est devenu le meilleur buteur de l’histoire du club (203 buts). L’ensemble de l’équipe a d’ailleurs réalisé de belles choses, de l’adaptation fantastique d’Eden Hazard à Londres au rôle prépondérant que joue désormais Mata au sein de l’attaque des Blues (les deux joueurs ont d’ailleurs été nommés dans l’Equipe Type de l’année), en passant par les performances ô combien précieuses de Ramires au milieu ou l’explosion d’Oscar. En défense, si Cahill a été discret et si Ashley Cole s’est tapé des jumelles (les mêmes que Patrice Evra), David Luiz s’est distingué par sa solidité et ses coups-francs lumineux, et Ivanovic a encore une fois été décisif défensivement et offensivement.
Du coup, peu de déceptions dans l’effectif, si ce n’est celle de la légende John Terry. Entre sa suspension pour propos racistes envers Anton Ferdinand et ses frasques dans et hors du vestiaire, le désormais ex-capitaine des Blues n’est apparu que 11 fois sur la pelouse en Premier League, dont huit titularisations seulement.
L’année prochaine, Chelsea tentera encore une fois de se mêler à la course au titre, en misant sur ses individualités, mais aussi sur un collectif en net progrès.

L’homme invisible
On a très peu vu l’ex-super sub de Liverpool, Yossi Benayoun (aucune titularisation pour trois entrées en jeu en PL), et on n’a pas vu du tout Florent Malouda, qui s’est entraîné toute la saison avec les jeunes du club, après ses vélléités de départ avortées par ses demandes salariales exorbitantes (on le comprend, toucher 80 000 £ par semaine pour glandouiller, ça fait rêver).

Highlights
Hormis la victoire en Europa League, la déculottée infligée à Aston Villa (8-0) à deux jours de Noël a marqué les esprits. Un match plein et une révélation : Lucas Piazon, prêté par la suite à Malaga, mais qui pourrait faire son trou la saison prochaine dans l’effectif des Blues.

Lowlights
Parmi les sept défaites en championnat, on retiendra surtout celle concédée à domicile contre QPR (seulement la deuxième victoire de la saison pour les Hoops), 0-1, pour fêter la nouvelle année 2013. Une fête pas top, donc.

Le manager
Roberto Matteo, adulé ar le public mais par par Abramovitch a laissé sa place en novembre à Rafa Benitez (l’inverse). Les résultats n’ont pas été franchement meilleurs, mais Benitez a ramené un titre, là où Di Matteo avait perdu le Community Shield et la Supercoupe d’Europe. Cela dit, Benitez a perdu la finale de la Coupe du Monde des Clubs.
Heureusement, José Mourinho devrait arriver et tout gagner.

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Photo de la saison

Comment bien accueillir un nouvel entraîneur, leçon 1.

Comment bien accueillir un nouvel entraîneur, leçon 1.

Everton (6è, 63 points, G-A +15 / 55 buts pour / 40 contre)

Résumé de la saison
Abonné aux débuts de saison paresseux, Everton a commencé cet exercice en signant deux victoires d’éclat, contre MU puis à Aston Villa. Prometteur, tant dans le jeu que dans les résultats. Mais si les Toffees ont peu perdu, ils ont concédé énormément de matchs nuls (presque autant que Bordeaux, c’est dire). Toujours dans le coup à Noël, ils ont commencé à ressentir les effets de la dinde en janvier, et février leur a été fatal. Ils terminent sixième, une place qu’ils occupaient depuis début février. Sans doute la place qui correspond à leur effectif.

Satisfactions/Déceptions/Objectifs
Derrière, Leighton Baines fut monstrueux tout au long de la saison, et le prix demandé l’été dernier (15M£) ne fera sans doute pas fuir les intéressés une deuxième fois. Sylvain Distin fait partie de ces hommes qu’on oublie de citer dans les bilans mais qui y ont pourtant toute leur place, eu égard à son importance dans le schéma défensif des Toffees. Son compère du centre, Seamus Coleman, est son digne successeur.
Devant, Kevin Mirallas, Steven Pienaar et, surtout, Marouane Fellaini ont excellé, ce dernier produisant sa meilleure saison depuis son arrivée (meilleur buteur, onze buts, et co-meilleur passeur, cinq passes).
Devant, toujours, il manque un buteur, un vrai. Anichebe (6 buts) et Jelavic (7 buts) sont de bons joueurs, mais limités. Il manque également un banc, sur lequel hormis Naismith, on ne compte pas beaucoup de joueurs remarquables.
Difficile de tirer des plans sur la comète à propos de la saison prochaine, les choix sur celle-ci dépendant en grande partie du futur manager. Mais s’ils parviennent à garder leurs meilleurs éléments (pas simple) et qu’ils recrutent intelligemment devant, gageons que Goodison Park luttera pour la C1 en 2014.

L’homme invisible
Pas (encore) parvenu à se rendre utile aux yeux de Moyes, Magaye Gueye est parti à Brest à la toute fin janvier pour remplacer Ben Basat. Il a joué sept matchs et n’a marqué aucun but. Faut dire qu’il était barré par Benschop. Cela dit, il est encore jeune.

Highlights
Un superbe premier mois de compétition, un très beau mois de mars (trois victoires en trois matchs) et une sixième place. Juste devant Liverpool, pour la deuxième année consécutive. Une première. Ca pourrait suffire à leur bonheur.

Lowlights
La défaite à domicile (sèche et cruelle) contre Wigan en quart de finale d’une FA Cup dont la finale était à leur portée. Une palanquée de matchs nuls qui crée du surplace et fait de cette cinquième place une limite décidément infranchissable.

Le manager
Quid du successeur de David Moyes ? On parle ardemment de Roberto Martinez. En dépit des spéculations, le train Toffee est sur d’excellentes bases, et le nouveau manager n’aura aucun mal à le prendre en route.

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Photo de la saison

David Moyes a beau être un entraîneur respecté, il n'en est pas moins rouquin.

David Moyes a beau être un entraîneur respecté, il n'en est pas moins rouquin.

David Moyes en 2002, lors de son arrivée à Everton, à qui il a amené consistance et régularité au sein de la première partie de tableau du championnat. Sur les sept dernières saisons (inclus celle-ci), Everton n’a jamais terminé en-deçà de la huitième place.

À suivre…

En Angleterre, pendant la période des fêtes, le championnat continue. Des matchs à trois points la victoire, un point le match nul et zéro point la défaite. Si l’on se permet de rappeler ce point de règlement, c’est moins par condescendance que par souci de précision, tant subsiste l’idée que cette dizaine de jours serait cruciale pour la suite, que l’équipe qui marquerait davantage de points que ses poursuivants obtiendrait un avantage (moral ?) déterminant.

Alors, vrai ou faux ? Nos petits graphiques révèlent une corrélation surprenante entre le niveau de forme au moment des fêtes et le classement final. Mais il ne se fait sans doute pas de différence plus flagrante entre la bûche de Noël et la galette de l’Épiphanie qu’entre l’Assomption et la rentrée des classes, ou encore qu’entre le Mercredi des Cendres et Pâques. La quasi-sacralisation de ces matchs incite seulement à les ranger dans une case à part, et à créer pour elle des statistiques exclusives.

[Note : les graphiques incluent les matchs s’étant déroulés du 26 décembre jusqu’à début janvier – la date varie en fonction des années. Le classement indiqué est celui au 25 décembre. Est signalé entre parenthèses le nombre de points inscrits par l’équipe. Le nombre de matchs étant rarement similaire, il a fallu créer une échelle commune, de 0 (soit une équipe qui a vomi la dinde) à 1 (soit une équipe qui a eu la fève). Pour obtenir des points de comparaison, nous avons comptabilisé le parcours d’au moins trois équipes pour chaque année, voire davantage suivant la place qu’occupait au 25 décembre le vainqueur final de l’exercice. C’est aussi clair qu’une relance de Mertesacker, non ?]

Saison 01/02

Classement Noël : Newcastle (36 pts), Arsenal (33), Liverpool (-1)(33)

Classement final : Arsenal (1er, 87 pts), Liverpool (2ème, 80), Newcastle (4ème, 71)

Saison 02/03

Classement Noël : Arsenal (39 pts), Chelsea (37), Manchester United (35)

Classement final :Manchester United (1er, 83 pts), Arsenal (2ème, 78), Chelsea (4ème, 67)

Saison 03/04

Classement Noël : Manchester United (40 pts), Arsenal (39), Chelsea (39)

Classement final : Arsenal (1er, 90 pts), Chelsea (2ème, 79), Manchester United (3ème, 75)

Saison 04/05

Classement Noël : Chelsea (43 pts), Arsenal (38), Everton (37)

Classement final : Chelsea (1er, 95 pts), Arsenal (2ème, 83), Everton (4ème, 61)

Saison 05/06

Classement Noël : Chelsea (46 pts), Manchester United (37), Liverpool (-2)(31)

Classement final : Chelsea (1er, 93 pts), Manchester United (2ème, 83), Liverpool (3ème, 82)

Saison 06/07

Classement Noël : Manchester United (47 pts), Chelsea (45), Liverpool (34)

Classement final : Manchester United (1er, 89 pts), Chelsea (2ème, 83), Liverpool (3ème, 68)

Saison 07/08

Classement Noël : Arsenal (43 pts), Manchester United (42), Chelsea (37)

Classement final : Manchester United (1er, 87 pts), Chelsea (2ème, 85), Arsenal (3ème, 83)

Saison 08/09

Classement Noël : Liverpool (39 pts), Chelsea (38), Aston Villa (34), Manchester United (-2)(32)

Classement final : Manchester United (1er, 90 pts), Liverpool (2ème, 86), Chelsea (3ème, 83), Aston Villa (6ème, 62)

Saison 09/10

Classement Noël : Chelsea (41 pts), Manchester United (37), Arsenal (-1)(35)

Classement final : Chelsea (1er, 86 pts), Manchester United (2ème, 85), Arsenal (3ème, 75)

Saison 10/11

Classement Noël : Manchester United (-1)(34 pts), Arsenal (32), Manchester City (+1)(32)

Classement final : Manchester United (1er, 81 pts), Manchester City (3ème, 71), Arsenal (4ème, 68)

[Merci à l’indispensable statto.com]

En Angleterre, pendant la période des fêtes, le championnat continue. Des matchs à trois points la victoire, un point le match nul et zéro point la défaite. Si l’on se permet de rappeler ce point de règlement, c’est moins par condescendance que par souci de précision, tant subsiste l’idée que cette dizaine de jours serait cruciale pour la suite, que l’équipe qui marquerait davantage de points que ses poursuivants obtiendrait un avantage (moral ?) déterminant.

Alors, vrai ou faux ? Nos petits graphiques révèlent une corrélation surprenante entre le niveau de forme au moment des fêtes et le classement final. Mais il ne se fait sans doute pas de différence plus flagrante entre la bûche de Noël et la galette de l’Épiphanie qu’entre l’Assomption et la rentrée des classes, ou encore qu’entre le Mercredi des Cendres et Pâques. La quasi-sacralisation de ces matchs incite seulement à les ranger dans une case à part, et à créer pour elle des statistiques exclusives.

[Note : les graphiques incluent les matchs s’étant déroulés du 26 décembre jusqu’à début janvier – la date varie en fonction des années. Le classement indiqué est celui au 25 décembre. Est signalé entre parenthèses le nombre de points inscrits par l’équipe. Le nombre de matchs étant rarement similaire, il a fallu créer une échelle commune, de 0 (soit une équipe qui a vomi la dinde) à 1 (soit une équipe qui a eu la fève). Pour obtenir des points de comparaison, nous avons comptabilisé le parcours d’au moins trois équipes pour chaque année, voire davantage suivant la place qu’occupait au 25 décembre le vainqueur final de l’exercice. C’est aussi clair qu’une interception de Mertesacker, non ?]

Saison 92/93

Classement Noël : Norwich (39 pts), Aston Villa (35), Blackburn (34), Manchester United (34)

Classement final : Manchester United (1er, 84 pts), Aston Villa (2ème, 74), Norwich (3ème, 72), Blackburn (4ème, 71)

Saison 93/94

Classement Noël : Manchester United (52 pts), Leeds United (+1)(40), Blackburn (-1)(38)

Classement final : Manchester United (1er, 92 pts), BLackburn (2ème, 84), Leeds United (5ème, 70)

Saison 94/95

Classement Noël : Blackburn (43 pts), Manchester United (41), Newcastle (38)

Classement final :Blackburn (1er, 89 pts), Manchester United (2ème, 88), Newcastle (6ème, 72)

Saison 95/96

Classement Noël : Newcastle (45 pts), Manchester United (35), Liverpool (34)

Classement final : Manchester United (1er, 82 pts), Newcastle (2ème, 78), Liverpool (3ème, 71)

Saison 96/97

Classement Noël : Liverpool (+1)(38 pts), Arsenal (35 pts), Wimbledon (34), Aston Villa (33), Manchester United (31)

Classement final : Manchester United (1er, 75 pts), Arsenal (3ème, 68), Liverpool (4ème, 68), Aston Villa (5ème, 69), Wimbledon (8ème, 56)

Saison 97/98

Classement Noël : Manchester United (43 pts), Blackburn (39), Chelsea (38), Leeds United (34), Liverpool (-1)(31), Arsenal (-1)(30)

Classement final : Arsenal (1er, 78 pts), Manchester United (2ème, 77), Liverpool (3ème, 65), Chelsea (4, 63), Leeds United (5ème, 59), Blackburn (6ème, 58)

Saison 98/99

Classement Noël : Aston Villa (36), Chelsea (33), Manchester United (31)

Classement final : Manchester United (1er, 79 pts), Chelsea (3ème, 75), Aston Villa (6ème, 55)

Saison 99/00

Classement Noël : Leeds United (41 pts), Manchester United (-1)(39), Sunderland (37)

Classement final : Manchester United (1er, 91 pts), Leeds United (3ème, 69), Sunderland (7ème, 58)

Saison 00/01

Classement Noël : Manchester United (43 pts), Arsenal (35), Leicester City (35)

Classement final : Manchester United (1er, 80 pts), Arsenal (2ème, 70), Leicester City (13ème, 48)

(A suivre…)

[Merci à l’indispensable statto.com]

Une légèreté pour conclure la saison Teenage Kicks : le bilan club par club, mode Twitter, en 140 mots (ou dans ces eaux-là).

Une saison riche en émotions et en buts (2,80 par match plus fort ratio depuis 1967-68). Et une course au titre et aux sous-titres (places podium) en forme de chassé-croisé captivant, voir le film. Parmi les moments phares de la saison, la 15è journée, 41 buts (voir ici). Et bien sûr la 26è journée, ses 43 buts, ses scores de cricket et ses retournements de situation invraisemblables (voir ici), probablement la plus sensationnelle de l’histoire du football anglais.

A découvrir, ces chouettes clips sur l’exercice qui vient de s’achever, ici et là. Sans oublier les plus beaux buts, ici et ici ou encore par ici. La saison en 39 superbes photos. Aujourd’hui, première partie, d’Arsenal à Blackburn (deuxième partie samedi, de Blackpool à Everton).

[nb : les chiffres de la rubrique financière sont en £ et portent sur la période 2009-2010. Les dettes (nettes) : emprunts bancaires, propriétaires ou autre provenance. Source Companies House et Guardian].

 

ARSENAL   (4è, 68 points, G-A + 29 / 72 buts pour / 43 contre)

Résumé de la saison

Comme d’hab. A beaucoup laissé promettre, pour accoucher d’une big mouse. Au lieu du quadruplé de rêve dont on parlait tant mi février (titre-FA Cup-League Cup-Champions’ League) on a eu la quatrième place. Pschittttt…

Satisfactions

Jack Wilshere (PFA Young Player of the Year), Sagna, Nasri (surtout avant Noël), Song, Szczęsny et van Persie (18 buts sur ses 18 derniers matchs, tous inscrits depuis le 1er janvier – record d’Henry et Ronaldo égalés pour la période janvier-mai). Trois Gunners figurent dans la PFA Team of the Year (Sagna, Wilshere et Nasri). Fàbregas également, malgré une certaine irrégularité (mais 9 buts et 15 passes décisives, en 37 matchs, toutes compétitions confondues).

Déceptions

Liste non exhaustive : Almunia, Squillaci, Bendtner, Denilson, Eboué, Chamakh, Walcott et Arshavin (ces deux derniers capables de mieux – le Russe : remplacé 19 fois en cours de match, co-détenteur du record cette année, avec Pennant et J. Thomas).

L’homme invisible : Carlos Vela

Highlights

Arsenal – Barcelone (2-1). Victoires 6-0 sur Braga et 1-0 sur Man United le 1er mai. Pour le reste, voir ce clip.

Lowlights

Le comeback de Newcastle mené 4-0 après 26 minutes. Défaite 2-0 à domicile contre Chelsea et 2-1 en finale de League Cup.

Enseignements à tirer / secteurs à renforcer

Il faut un bon gardien associé à une charnière centrale efficace, et aussi un leader-aboyeur. Seule équipe à dépasser les 60 % de possession de moyenne sur la saison (61). Gros problèmes de finition (surtout à domicile) ainsi que de mental. Le zillionnaire Stan Kroenke est actionnaire majoritaire depuis avril et il va falloir recruter gros maintenant pour rester dans le top four. Surtout qu’avec les abonnements les plus chers de PL (de 1 000 à 2000 £) qui génèrent la grogne, les supporters ne se satisferont pas de quelques retouches par-ci par-là. L’acquisition d’un attaquant de renom pour épauler van Persie paraît essentielle.

- Give me a hug Arsène - Oh fuck off you stupid animal
– Give me a hug Arsène – Oh fuck off you stupid animal

Trucs bizarres / marrants

La photo de l’étrange mascotte (Gunnersaurus) juste derrière Wenger et Dalglish alors que les deux s’engueulaient vertement (avril). La caméra qui s’arrête sur Lehmann en mars, sur le banc de touche, faisant la grimace en voyant une énième cagade de l’Almunia Horror Show.

Le manager

Ne doit pas changer sa philosophie de jeu, malgré les critiques. Cependant, son entêtement à ne pas recruter un bon gardien coûte dix points aux Gunners cette année.

Chiffre d’affaires / masse salariale et autres stats financières

380M* / 110M. Bénéfice avant impôts : 56M. Dette : 136M.

[*chiffre gonflé par les 156M de l’opération immobilière Highbury]

 

ASTON VILLA   (9è, 48 pts, – 11 / 48 / 59)

Résumé de la saison

Villa dans le Top 10, c’est un mini miracle, tant la saison fut poussive et mal engagée (départ de Martin O’Neill le 9 août). La suite fut décevante, après trois années d’affilée 6è. Pas mal de mini crises (de rire aussi). Arrivée d’Houllier en septembre, mais le « Master Tactician » n’a pas pu ou su créer une dynamique conquérante. Gary McAllister a pris la relève mi avril après les sérieux problèmes de santé d’Houllier.

Lui-même est surpris
Même Gégé n’en revient pas

Satisfactions

Surtout Stewart Downing (Player of the Season du club). Citons aussi Albrighton, Bannan, D. Bent, Walker, L. Young et A. Young (alternance de fulgurances et quelconqueries pour ce dernier). Cuellar, aurait dû être plus souvent utilisé. Et Makoun, même s’il a faibli sur la fin. Reo-Coker, par intermittence. Lichaj a fait quelques bons matchs avant d’être prêté à Leeds. Mais bon, on commence à racler les fonds de tiroir.

Déceptions

La liste est longue… Carew, 0 but en 10 matchs. Aurait été incapable de viser le cul d’une vache à bout portant avec un banjo. Prêté à Stoke en janvier (après s’être embr’houllié – et un but en 10 matchs chez les Potters). Collins et Dunne n’ont pas fait trop d’étincelles non plus, à part s’embr’houllier. Warnock, décevant jusqu’à Noël puis bien meilleur ensuite… mais avec la réserve (dispute avec Houllier). Stephen Ireland et ses slips superman, médiocre avant de disparaître en prêt, à Newcastle, apparemment. Habib Beye (remember him ?), cinq matchs seulement et quasiment autant de shocking performances, puis s’est embrouillé avec qui-vous-savez (ici) et est retourné illico dans sa cave fin octobre.

Plus Supercouillon qu'autre chose en ce moment

Plus Supercouillon qu'autre chose en ce moment

L’homme invisible : Habib Beye

Highlights

Chelsea-Aston Villa 3-3. L’arrivée surprise de Darren Bent en janvier, elle a sauvé le club de la descente. L’éclosion de quelques jeunes, surtout Albrighton, Clark et Bannan (Delfouneso également, mais irrégulier et Delph, souvent blessé).

Lowlights

La défaite 6-0 à Arsenal mi août, les multiples embrouilles et crises larvées.

Enseignements à tirer / secteurs à renforcer

Avec un buteur, la vie est belle (merci Darren Bent). Renforcer la défense et garder Downing, et A. Young, si possible (on peut toujours rêver). Bref, faut dépenser. D. Bent doit apprendre la règle du hors-jeu, pris 67 fois en flagrant délit, de loin le pire multi-récidiviste cette saison. Oh, et Pirès, c’est officiel : il a vraiment plus le niveau (et sa « carrière américaine » a bien mal débuté, ici).

Trucs bizarres / marrants

Heskey qui rate un immanquable à un mètre du but contre Sunderland en octobre – et qui remet ça contre les Black Cats aussi en janvier. L’affaire de la beuverie Dunne / Collins en mars à un moment où le club allait très mal, 200 000 £ d’amende à eux deux (ça fait cher la pinte). Le club voulait une sanction encore plus dure mais Gérard Houllier était contre : « J’ai toujours su pardonner, ce qui est utile dans le football. » Ginola sera ravi de l’apprendre.

Le manager

N’aurait jamais dû venir, trop mauvais pour la santé. A démissionné le 1er juin. Randy Lerner (propriétaire US) est déjà in town pour lui trouver un successeur, Steve McLaren l’intéresserait fortement (ainsi qu’Owen Coyle et Roberto Martinez).

Chiffre d’affaires / masse salariale et autres stats financières

91M / 80M (50M en 2008). Perte avant impôts : 38M. Dette : 110M.

BIRMINGHAM CITY   (18è, 39 pts, relégué. – 21 / 37 / 58)

Résumé de la saison

Ratée, malgré une Coupe de la Ligue en février. Emballage final abominable, un seul point de pris sur les six derniers matchs. Relégués. Peu d’observateurs neutres les regretteront (mais on aimait bien leurs supportrices).

La Coupe de la Ligue, les supps de Birmingham aiment
La Coupe de la Ligue, les supps de Birmingham en raffolent.

Satisfactions

La défense, honorable (Foster, Carr, Dann, R. Johnson et Ridgewell). Gardner, 10 buts (du milieu), Larsson et K. Phillips, presque 38 ans, mais toujours fidèle au poste. Zigic, en deuxième partie de saison. Incluons aussi Bentley qui avait bien démarré avant de connaître des pépins physiques et tourner sur deux cylindres.

Déceptions

Nombreuses, mais Derbyshire, Jerome et A. Hleb sortent du lot (à 300 000 £ / mois, ça fait cher le prêt foireux du Barça). Beauséjour, avec vue plongeante sur le banc de touche.

L’homme invisible : Enric Vallès

Highlights

La victoire en finale de la Coupe de la Ligue contre Arsenal. Qualification pour la Ligue Europe.

Lowlights

Le jeu Route One et défensif, 37 buts seulement. Birmingham n’a enregistré que 14 « defence-splitting through balls » de toute la saison, le plus faible total de PL (et ouais, y’a même des stats pour les passes en profondeur qui trouent la défense).

Enseignements à tirer / secteurs à renforcer

Il faut égayer tout ça, Jerome trop seul aux avant-postes. Seule équipe à ne pas avoir bénéficié de but contre son camp, et ce n’est pas dû qu’à la malchance. Oh, et les stadiers de Wembley devront désormais vérifier que les supportrices portent bien des soutiens-gorges.

Ouf, trois journées sans lui

Ouf, trois journées sans lui

Trucs bizarres / marrants

Bowyer suspendu trois matchs en janvier pour comportement violent sur Sagna. Trois journées de moins sans l’Bowyer, ça fait des vacances.

Le manager

En place depuis novembre 2007 mais pourrait sauter rapidement si le début de saison 2011-2012 est poussif.

Chiffre d’affaires / masse salariale et autres stats financières

56M / 38M. Bénéfice avant impôts : 0,1M. Dette : 16M.

 

BLACKBURN ROVERS   (15è, 43 pts. – 13 / 46 / 59)

Résumé de la saison

Saison de transition au goût fermier, le club ayant été racheté en novembre dernier par la famille Rao, propriétaire de Venky’s, des magnats indiens de la volaille (coût : 43M de £, dont 21M de dettes). Bourgoin et ses poulets de loué, c’est un embryon de poussin à côté.

Satisfactions

Hoilett, Samba, P. Jones, P. Robinson, Olsson, Pedersen, Emerton (Givet et Salgado, maybe).

Déceptions

E.H. Diouf, Santa Cruz, Dunn, Grella et J. Jones. Sans oublier notre Chimbonda national, viré le 20 janvier, recueilli par QPR. Mister Ooops a disputé trois matchs seulement avec les Hoops et a été chargé dans la charrette des rejects la semaine dernière. Un vrai conte à la Dickens.

La rose sent le poulet

La rose sent le poulet

L’homme invisible : Mauro Formica (ou Hérold « French Wonderkid » Goulon).

Highlights

La reprise du club au Jack Walker Trust qui souhaitait vendre (le club était en danger de redressement judiciaire). La belle victoire 3-1 contre Liverpool en janvier (deux buts de Benjani).

Lowlights

L’horrible série de dix matchs sans victoire en championnat de février à mai (pire série depuis 1986). Le match de FA Cup Blackburn-QPR (Mackie, QPR, jambe cassée) et le scandale El Hadji Diouf, vite exfiltré vers l’Ecosse. L’inattendu limogeage de Sam Allardyce alors que le club était 10è, Big Sam beau dindon de la farce dans l’histoire.

Enseignements à tirer / secteurs à renforcer

Se méfier des marchands de volaille qui s’intéressent au foot.

Trucs bizarres / marrants

Les tractations surréalistes sur la venue du trio Maradona-Ronaldinho-Beckham en janvier (voir ici). Les déclarations des nouveaux propriétaires ont valu leur pesant de graines de soja, avec Anuradha Desai en tête, qui déclara en arrivant viser la « quatrième ou la cinquième place, ou mieux. » Tout en ajoutant cinq minutes plus tard qu’elle n’avait jamais vu un match de foot de sa vie. Et celle-ci, dans l’Economic Times of India du 27 octobre dernier, peu avant le rachat de Rovers :

« Le football est un phénomène global et notre groupe VH est en pleine phase de globalisation. Nous implantons actuellement nombre de centres de productions de volaille [hatcheries] partout dans le monde, et nous pensons que devenir propriétaire d’un club de foot majeur peut nous être bénéfique. Cela ne peut qu’aider à développer notre marque. »

On va produire des Givet et Chimbonda en batterie maintenant, chouette.

Le manager

Steve Kean. Je serais lui, je préparerais mes valises. S’il n’est pas viré pendant l’intersaison, ça ne tardera pas si Rovers n’est pas au moins 10è fin septembre.

Chiffre d’affaires / masse salariale et autres stats financières

56M / 47M. Perte avant impôts : 2M. Dette : 21M.

Kevin Quigagne.