Teenage Kicks démarre sa cinquième saison avec une preview des championnats de Football League (D2 à D4) et Premier League. Aujourd’hui, place au plus grand championnat du monde. Le championnat qui aura consacré certains des plus grands footballeurs de l’histoire, entre David N’Gog, Gael Givet et William Prunier.

Les vieux de la vieille

Cette photo date de 1996, les débuts de Given en équipe d'Irlande

Cette photo date de 1996, les débuts de Given en équipe d'Irlande

Shay Given, c’est 38 ans certes, mais surtout 558 matchs sur les pelouses anglaises. Un titan comme on devrait l’appeler. Aujourd’hui pensionnaire d’Aston Villa, il est toutefois cantonné au rôle de remplaçant. Le plus fort dans tout ça, c’est qu’il totalise aussi 127 matchs avec sa sélection et qu’il a annoncé son retour en août, deux ans après sa retraite internationale.

Après un Irlandais, il était obligatoire pour des questions politiques d’évoquer un Nord-Irlandais. Michael Duff, 35 ans, est loin d’être le plus connu des footballeurs britanniques. Né à Belfast, formé à Cheltenham, il y passe 7 saisons, entre 1997 et 2004, y disputant 247 matchs et inscrivant 15 buts. 2004, c’est sa date d’arrivée à Burnley. Depuis, il est intouchable en défense et totalise 335 matchs et 7 buts. A noter également 24 sélections en sélection d’Irlande du Nord.

L’an dernier, il avait dû suppléer Petr Cech et avait plutôt bien tenu la baraque, on veut bien entendu parler de Mark Schwarzer, 41 ans. Pour vous donner une idée du monument, il a démarré sa carrière en 1990, est arrivé en Angleterre en 1996 via Bradford, avant de démarrer une histoire d’amour de 11 ans avec Middlesbrough, puis de se recycler à Fulham pendant 5 saisons et de prendre une préretraite bien méritée à Chelsea en 2013. Au total, il représente 508 matchs de Premier League et 109 sélections en équipe d’Australie.

Pièce essentielle de l’opération maintien pour Tony Pulis, l’Argentin Speroni passerait presque pour un jeunot dans cette liste, du haut de ses 35 ans. Assez méconnu, il a gagné ses lettres de noblesse l’an dernier en réalisant une très belle saison. À Palace depuis 2004, il a depuis cumulé 346 apparitions sous le maillot des Eagles.

Gueugnon, l'an 2000, la Coupe de la Ligue face au PSG, buts de Trapasso et Flauto

Gueugnon, l'an 2000, finale de la Coupe de la Ligue, buts de Trapasso et Flauto

Honneur au joueur étranger disposant du plus grand nombre d’apparitions en Premier League, avec 447 matchs. Valeur sûre du championnat depuis son arrivée à Newcastle, Distin, 36 ans, a rarement déçu depuis 14 ans, que ce soit à Newcastle donc, mais également à Manchester City, à Portsmouth ou à Everton. Toujours très athlétique, Distin qui explique que son secret s’est de s’entraîner toujours autant qu’auparavant, voire même plus, espère continuer l’aventure pendant encore quelque temps.

Steve Harper, 39 ans, fait partie de ces gardiens qui n’auront jamais eu énormément de chance avec la Premier League. Formé à Newcastle, il est prêté dans de nombreux clubs de divisions inférieures, comme Bradford, Gateshead, Stockport, Hartlepool et Huddersfield. En 1998 il fait son premier match avec Newcastle, mais continue d’évoluer dans l’ombre de Shay Given. Le départ de celui-ci, en janvier 2008, le place en position de titulaire, mais il ne peut rien faire pour éviter la descente de son club un an et demi plus tard. Titulaire en Championship, il participe activement à la remontée de Newcastle en Premier League. Il doit ensuite progressivement laisser sa place au prometteur Tim Krul et finira par retrouver totalement son précieux banc. En 2011, il est même prêté à Brighton, mais là encore il n’est pas titulaire. En 2013, il s’engage avec Hull City et dispute 13 matchs de championnat et comme chantait la Compagnie Créole « C’est bon pour le moral ». Toutes compétitions confondues, il cumule 277 matchs pros.

Avec Paul Konchesky,33 ans et Marcin Wasilewski, 34 ans, Matthew Upson, 35 ans, complète le trio défensif old-school de Leicester. Formé à Luton Town, il débarque à Arsenal, en 1997, où il joue les utilités, 35 matchs en trois saisons. À partir de l’an 2000, Upson multiplie les prêts, Nottingham Forest, Crystal Palace et Reading. En 2003, il quitte Londres et part pour Birmingham. Il y restera quatre ans, 113 matchs pour cinq buts, et y démarrant même sa carrière internationale. Il file ensuite à West Ham, avec à la clé un contrat de quatre ans et y disputera plus de 130 matchs. En 2011, c’est Stoke qui l’accueille, mais l’expérience n’est guère concluante et il finit par partir en prêt à Brighton. Sur la côte Est, Upson revit et y signe définitivement, en 2013. Solide pendant tout le championnat, il attire l’oeil des dirigeants de Leicester et se laisse tenter par un dernier défi en Premier League.

Au total, il cumule 416 matchs sur les vertes pelouses anglaises et 21 sélections pour deux buts.

Steven, un avis ?

Steven, un avis ?

L’idole de tout un peuple. Formé à Liverpool, Gerrard, 34 ans, n’a jamais quitté le navire Reds. Làdessus plusieurs interprétations, certains disent que c’est son amour pour Liverpool qui en est la cause, d’autres avancent que Gerrard ne voulait peutêtre pas quitter son statut d’icône. Bref préférait-il être un gros poisson dans une petite mare ou un petit poisson, dans une grosse, telle est la question, mais je ne me fais aucun doute concernant la réactivité des supporters de Liverpool pour me répondre assez sèchement dans les commentaires !

Enfin bon, Stevie a tout gagné avec Liverpool. Presque du moins, car il lui manque toujours ce titre de champion d’Angleterre. La Coupe de la Ligue, il l’a, pareil pour la Coupe d’Angleterre et le Community Shield. Il a même la Coupe de l’UEFA, la Super Coupe de l’UEFA et bien entendu la fameuse Coupe aux Grandes Oreilles.

Pour faire simple, Gerrard c’est 648 matchs sous le maillot des Rouges pour 167 buts. Sous le maillot de l’équipe nationale, on arrive 114 sélections et 21 réalisations.

Oui, on aurait pu parler de Frank Lampard et de ses 36 printemps, mais en même temps on s’en fout un peu. À City, il y a plus intéressant, car on y retrouve Richard Wright, 36 ans également, et gardien de son état.

Formé à Ipswich, il débute en équipe pro lors de la saison 1995. Six ans plus tard, Arsène Wenger est convaincu qu’il tient là le futur Seaman et décide de l’engager. Un an après, le voilà déjà en train de faire ses bagages et de rejoindre Everton. Si ces derniers avaient berné Arsène avec Francis Jeffers, l’ami Wenger s’est légèrement vengé avec Wright. À Everton, il restera durant cinq saisons. Cinq saisons c’est pas mal quand même, sauf que le mec n’a joué que 60 matchs, réussissant à se faire déborder par Nigel Martyn, qui n’était plus de première fraîcheur en plus. En 2007, nouveau départ et cette fois c’est West Ham qui l’engage. Il ne tiendra pas un an avant d’être prêté à Southampton pour trois mois. En 2008, il repart à Ipswich et la belle histoire prend forme, puisqu’il est élu meilleur joueur du club pour sa première saison. La deuxième est moins rose, il se pète le genou en décembre et n’est pas renouvelé en mai 2010. Suivent Sheffield United, de nouveau Ipswich, Preston et donc Manchester City depuis 2012.

Wright est l’exemple type du jeune gardien britannique qui a été survendu, et qui n’a pas pu supporter la pression. Il présente tout de même un total de 448 matchs , toutes compétitions confondues, ainsi que 2 sélections en équipe d’Angleterre.


Clint Hil est le chouchou du Loftus Road. Elu par deux fois joueur de l’année par les fans, en 2012 et en 2013. À 35 ans, celui qui est le capitaine de cette équipe des QPR espère bien entendu rester en Premier League, parce que, quand on a son parcours, on se réjouit des bas-fonds de l’élite. Né à Liverpool, Hill ne débute ni à Everton, ni à Liverpool, mais à Tranmere. Nous sommes en 1997 et le joueur ne quittera son club local que six ans et 140 matchs (D2 et D3) plus tard. Le voilà à Oldham, mais l’aventure tourne court et Hill est transféré l’été suivant à Stoke City, à l’époque en Championship. Sa première saison est interrompue par les blessures, mais lors de sa deuxième saison il est même élu joueur de l’année par les supporters locaux. Les deux saisons suivantes sont à nouveau hachées par les blessures et Hill finit par partir à Crystal Palace. Là-bas, il retrouve la forme et enchaîne trois saisons pleines. Suffisant pour attirer l’oeil de QPR qui en fait immédiatement un cadre. Il participe à la montée en Premier League, mais est prêté dans un premier temps à Nottingham (3 mois). Revenant au club en décembre, il participe activement au maintien. La saison suivante est compliquée, mais Hill est l’un des seuls à assurer sur le terrain. Ne fuyant pas ses responsabilités, il signe un nouveau contrat après la descente et joue un rôle-clé dans la remontée immédiate du club londonien.

Alors, même si ses stats devraient grossir d’ici à la fin de la saison, pour le moment Hill représente 545 matchs toutes compétitions confondues.

Vous vous souvenez de l’année de la remontée de Southampton ? Le club du Sud se pointait avec un gardien un brin ridicule dans ses cages, Kelvin Davis, 37 ans.

Formé du côté des Luton Town, Davis, évolue alors dans l’actuelle League One (D3). En 1999, il fait le grand saut et rejoint Wimbledon alors en Premier League. Du banc, il assistera au naufrage des siens, mais en profite pour gratter une place de titulaire suite à la relégation de son équipe. Après trois saisons comme titulaire, il rejoint Ipswich où il restera deux ans, là aussi comme titulaire. Premier grand moment dans la vie de Kelvin, Sunderland vient le débaucher, le voilà titulaire en Premier League. Malheureusement, ça ne marche pas comme prévu, Davis est pris pour cible du fait de ses boulettes multiples et Sunderland est relégué. Nouveau départ et atterrissage à Southampton en Championship (D2). Il chipe la place du titulaire, le Polonais Bartosz Biatlkowski, mais participe au déclin de son club, finissant même par être relégué en League One (D3). Tout proches de sombrer en League Two, les Saints finissent par se reprendre et entament leur fantastique remontée, d’abord en Championship, puis en Premier League. D’abord titulaire, ses prestations catastrophiques poussent le club à recruter Artur Boruc. Cette saison, il se retrouve même quatrième gardien, derrière Forster, Gazzaniga et Boruc. Au total, ces divagations à travers l’Angleterre du foot lui ont permis d’accumuler près de 635 matchs en pro. Pas mal pour un manchot.

L’histoire d’amour entre Thomas Sorensen, 38 ans, et l’Angleterre est réelle. Lorsqu’il débarque, en 1998, à Sunderland, alors en League One, Thomas n’a que 51 matchs pro dans les jambes, dont 45 en deuxième division danoise. Formé à Odense, il n’y aura jamais sa chance. Ses deux prêts à Velje ne sont guère plus concluants, avec juste six titularisations. C’est à Svendborg qu’il apprend le métier, disputant 45 matchs en une saison. C’est là que Peter Reid va le chercher et en profite même pour l’installer dans les cages des Black Cats. Au bout de sa première saison, il obtient le droit de jouer en Premier League. Il participera au maintien de Sunderland durant quatre saisons, avant de partir pour Aston Villa. Quatre saisons pleines plus tard, le voilà pousser vers la porte par Brad Friedel et se profile Stoke City. Sous la houlette de Tony Pulis, Sorensen est titulaire durant deux saisons, mais doit laisser petit à petit sa place à Asmin Begovic. Aujourd’hui troisième gardien derrière Begovic et Butland, Sorensen en profite pour jouer quelques matchs de temps en temps. Cette valeur sûre de la Premier League du début du XXIème siècle compte tout de même 484 matchs en Angleterre et 101 sélections avec le Danemark.

Copaings pour la vie

Copaings pour la vie

Les inséparables Wes Brown et John O’Shea, respectivement 34 et 33 ans. Si Wes est arrivé un peu plus tôt, 1997 en équipe première de United que John qui a lui attendu 2001, les deux défenseurs participent à la machine de guerre du début de siècle qu’était Manchester. À eux deux ils cumulent ainsi 12 titres de champions d’Angleterre, 3 Coupe d’Angleterre, 6 Coupe de la Ligue, 8 Community Shield, 3 Ligue des Champions et un Championnat du monde des clubs (pour O’Shea). Symbole de ces joueurs moyens qui étaient toutefois nécessaires à l’équilibre de l’équipe de Sir Alex, nos deux potes se dirigent vers la sortie en 2011 et rejoignent tous deux le Sunderland de Steve Bruce. Ambitieux, ils vont vite déchanter et se mettre à lutter pour le maintien, ce qui n’a pas changé depuis. Tous les deux sont également internationaux, Brown a engrangé 23 sélections et a marqué une fois, alors que O’Shea s’est fait plaisir avec 96 sélections et deux buts. Sur les terrains anglais, Brown cumule 417 matchs pour 6 buts et O’Shea 507 matchs pour 18 buts.

Qui aurait pu prévoir que Gerhard Tremmel, 35 ans, évoluerait un jour en Premier League ? Assurément pas grand monde. Pendant sa formation, Tremmel écume les clubs de sa Bavière natale, passant même par le Bayern durant deux ans. Il se pose finalement à Unterhaching où il reste durant quatre ans. Après des passages dans d’autres clubs allemands comme Hannovre, le Herta Berlin ou Cottbus, il rejoint le RedBull Salzburg. En 2011, Rodgers décide de le ramener au Pays de Galles afin d’en faire le remplaçant de Vorm. En 2012 ce dernier se blesse et Tremmel assure l’intérim d’une très belle manière. Il dispose ainsi de statistiques étonnantes, comme celui du meilleur ratio arrêt/but encaissé en Premier League et du même coup le deuxième plus performant en Europe, derrière son compatriote Manuel Neuer.

Cette saison, avec le départ de Vorm, on aurait pu penser que l’ami Tremmel aurait pu avoir droit à une place de titulaire, mais Garry Monk en a décidé autrement et à fait confiance à Lukasz Fabianski.

Tremmel en résumé, c’est 286 matchs pros, dont 47 avec Swansea.

Ah Brad Friedel ! On parle d’un mec qui a commencé sa carrière pro au Danemark, à Brondby, en 1994, avant de rejoindre Galatasaray, un an plus tard, de s’y imposer, pour finalement repartir aux Etats-Unis à Columbus. Un an et demi après, Brad débarque enfin en Angleterre. En 1994, il avait été tout proche de s’engager avec Newcastle, mais une sombre histoire de permis de travail l’en avait empêché. Donc, on est en 1997 et le voilà à Liverpool. Bien évidemment, pas simple de s’y imposer, même quand le titulaire se nomme David James, alors deux ans et demi plus tard, il fait son baluchon et se pose à Blackburn, d’abord en Championship, puis en Premier League. Il s’impose vite comme une valeur sûre du championnat et finit par rejoindre Aston Villa, en 2008. Le club de Birmingham est alors très ambitieux et titille assez fréquemment les clubs du Big 4. Notre G.I y passera trois saisons, avant de s’engager avec Tottenham. On est en 2011, Friedel vient d’avoir 40 ans, un vrai teenager. D’abord titulaire, il est petit à petit poussé vers le banc par Lloris, mais ne se laisse pas faire, s’arrachant sur tous les matchs qu’il peut disputer et parvenant même à faire douter le gardien international français. Depuis l’an dernier par contre, il ne parvient plus à faire bouger l’ordre établit, devant se contenter de la Ligue Europa. Cette saison, son horizon s’est récemment obscurci avec l’arrivée de l’excellent Michael Vorm. Est-ce la dernière saison de celui qui aura 44 ans en mai ? Ou bien tentera-t-il un dernier challenge ?

Aucun rapport avec Jussi, mais Ron Burgundy est vraiment une légende

Par les ovaires d'Olivia Newton John, c'est Ron Burgundy !

Un nom qui fait peur à bon nombre de commentateurs et un statut de légende vivante à Bolton. Jussi Jaaskelainen naît le 19 avril 1975, à Mikkeli, ville de 50 000 habitants située dans le Sud de la Savonie. Elle même située au Sud-Est de la Finlande, comme ça vous ne pourrez pas dire que vous n’apprenez rien avec TK. Il débute avec le club local, le Mikkeli Palloilijat, puis rejoint trois saisons plus tard la fameuse équipe des Vaasan Palloseura. C’est là-bas que Bolton va le chercher. On est en 1997 et Jussi Albert ne quittera les Wanderers qu’en 2012. Pas très classieux sur un terrain, il en reste toutefois très efficace. En 2012 il rejoint West Ham et s’impose directement comme le boss. Sauf qu’à Londres, notre ami finlandais se retrouve avec une tout autre concurrence que celle d’Adam Bogdan et lors de sa deuxième saison, il finit par perdre sa place, au profit d’Adrian. Désormais remplaçant, ça va être dur pour Jussi de retrouver les terrains.

Bon quand même, le mec a disputé 527 matchs avec Bolton et 53 avec West Ham, ce qui fait un total de 580. Une bien belle carrière. En sélection nationale, il a souffert de la concurrence d’Anti Niemi, ne récoltant que 55 capes entre 1998 et 2010.

Les entraîneurs en vue

Nous sommes chez Brendan Rodgers. Cet homme n'aurait-il pas un léger problème ?

Nous sommes chez Brendan Rodgers. Cet homme n'aurait il pas un léger problème ?

Si Liverpool avait pratiqué un football attractif l’an dernier, finissant la saison avec 102 buts, on attend de voir la confirmation pour Brendan Rodgers. Le très narcissique Nord-irlandais a beaucoup recruté cet été et a surtout perdu son atout numéro un en la personne de Luis Suarez. Arrivera-t-il à trouver la bonne formule ?

L’homme au goitre est très attendu cette année. Arrivé en partie par l’intermédiaire de Van Persie, Van Gaal, va devoir relancer une machine grippée. Si beaucoup accablent Moyes, il ne faut toutefois pas oublier la part de responsabilité de Ferguson dans le non-renouvellement des cadres depuis deux ou trois saisons.

Pour le moment le Néerlandais a réalisé un mercato assez coûteux et parle déjà de faire venir du monde cet hiver. Reste à voir si l’effectif arrivera à s’adapter aux méthodes du mec et à son 3-5-2.

Déjà rien qu'avec son style, Martinez avait deux ou trois longueurs d'avance sur Moyes

Déjà rien qu'avec son style vestimentaire, Martinez avait huit siècle d'avance sur Moyes

L’an dernier Everton avait envoyé du jeu dans tous les sens. Martinez a très vite su imprimer sa patte sur le jeu des Toffees au point de faire oublier le vénérable David Moyes. Il faut dire que battre le record de points en Premier League, 72 désormais, dès sa première saison, c’était costaud. De plus, Everton a été en course pour la Ligue des Champions jusque dans les derniers instants, parvenant toutefois à accrocher la Ligue Europa. La fin de saison difficile s’expliquait en partie par le manque de profondeur du banc et Martinez a tenté d’y remédier cet été, en ne vendant personne et en recrutant du sympathique, voir plus haut.

Entre Gustavo Poyet et Di Canio, il n’y a pas photo. L’Uruguayen a su amener de la sérénité dans un Stadium of Light qui en manquait cruellement. Récupérant une formation mal partie et qui était déjà annoncée parmi les favoris à la relégation, il a réussi à redresser la barre. Avec ses recrues et après avoir assaini son groupe, on pense notamment au départ de Bardsley, Poyet a tout pour de nouveau sauver Sunderland et pourquoi pas viser le ventre mou.

Joueur des basses divisions, Sean Dyche a commencé sa carrière d’entraîneur, en 2011, sur le banc de Watford. Une première expérience positive, puisque le club termine 11ème avec 64 points, soit son plus haut classement et son plus fort total de points depuis 4 ans. Cela ne suffit pas à la famille Pozzo qui le vire et engage Zola. Dyche reste quelques mois sans club et rebondit finalement en octobre à Burnley. Remplaçant Eddie Howe, il redresse une situation qui était un peu tendu pour sauver le club. L’an dernier, il effectue avec son équipe le meilleur démarrage de l’histoire du club. Rapidement en tête, Burnley ne lâche rien et Dyche peut fêter la promotion en terminant second. Burnley retrouve une Premier League qu’il avait quitté en 2010 et Dyche espère bien réussir ce retour.

Ancien grand joueur, Ronald Koeman a eu plus de mal sur le banc. Il a pu et peut toujours capitaliser sur son nom, certes, mais il ne faudrait peut-être pas trop se planter à Southampton. Une première expérience mi-figue mi-raison à l’Ajax, une pige au Benfica peu concluante, un retour au PSV victorieux, mais de peu (voir le fantastique dénouement de la saison 2006-2007 en Eredivisie). À Valence, il réussit à dresser tout le vestiaire contre lui, déclarant à propos de Joaquin « Il a coûté 30 millions au club, vu son rendement, j’aurai plutôt dit 30 euros », ce à quoi Joaquin répondit « C’était une personne qui prenait les gens de haut. Il n’a pas eu le courage de me dire les choses en face. Tout ce qui l’intéressait c’était de dîner avec cinq ou sept bouteilles de vin. Et quand il a quitté le club, il a emporté avec lui six ou sept millions ». Le groupe vivait bien. Plus d’un an après son limogeage de Valence, il s’installe sur le banc de l’AZ Alkmaar, récent champion et orphelin de Louis Van Gaal. Il est à nouveau licencié, après avoir perdu 7 des 16 premiers matchs de championnat.

En 2011, il signe au Feyenoord, récupérant une équipe criblée de dettes et obligée de s’appuyer sur son centre de formation pour survivre. Il en fait une équipe agréable, parvenant l’an dernier à lutter pour le titre et révélant un paquet de bons joueurs. Au passage, il devient la première personne à avoir joué et entraîné les trois grands des Pays Bas (Ajax, PSV, Feyenoord). Comme pour le buteur qu’il a ramené du Feyenoord, Graziano Pellè, on attend de voir confirmation en Premier League avant de s’enflammer.

Star à Southampton, Pochettino avait prévenu qu’en cas de départ de Cortese il ne resterait pas dans le Sud de l’Angleterre. Après y avoir terminé la saison précédente, il a donc rejoint les Spurs de Tottenham. Chez les Spurs, on attend de voir si l’ancien défenseur parisien arrivera imposer son jeu. Première indication, pour une fois le mercato de Tottenham semble avoir été intelligent.

Les plus grosses et plus faibles chambrées

Il est beau ce Stadium of Light (ça se voit la lèche là ?)

Il est beau ce Stadium of Light (ça se voit la lèche là ?)

Très loin devant on retrouve Old Trafford, le stade de Manchester United, avec 75 623 places. Pas pour autant que l’ambiance y soit dingue. En seconde position, Arsenal et son Emirates Stadium, disposant de 60 272 places. Ensuite, on va tout au nord et on prend une des 52 397 places du Saint James Park du côté de Newcastle, ou alors on est pote avec Kevin et donc on fait quelques kilomètres pour se rendre à Sunderland et s’asseoir parmi les 49 000 places du Stadium of Light.

En fait le stade de Burnley c'est le stade de Dijon, mais à l'anglaise

En fait le stade de Burnley c'est le stade de Dijon, mais à l'anglaise

Dans l’autre sens, si l’on veut du plus intime, mais tout aussi bruyant, on peut aller à Londres et plus précisément au Selhurst Park de Crystal Palace, avec ses 26 309 places. Sinon, si on aime les tigres ou les gros chats en tous genres, comme Steve Bruce par exemple, direction Hull City et son KC Stadium (25 400 places). Admettons que vous habitiez à Vitry-sur-Seine, vous ne saviez peut-être pas que votre ville était jumelée avec celle de Burnley. Raison de plus pour se rendre dans l’antre du club local, le Turf Moore et ses 22 546 places. Enfin, si vous voulez vivre un peu l’histoire, rendez-vous au Loftus Road, le stade des QPR. Le club ayant récemment obtenu le feu vert pour la construction d’un plus grand stade, il en sera bientôt fini du plus petit stade de Premier League, avec ses 18 439 places.

Le club à suivre

Aucune nouvelle de ce jeune enfant depuis.

Aucune nouvelle de ce jeune enfant depuis.

Pour moi Hull a tout simplement fait le recrutement le plus complet de toute la Premier League. Ils ont récupéré gratuitement le très prometteur milieu gauche Thomas Ince, obtenu les prêts d’Hatem Ben Arfa et de Gaston Ramirez. Au niveau des transferts secs, ils ont vu arriver l’attaquant uruguayen Abel Hernandez en provenance de Palerme, le très bon ailier écossais Robert Snodgrass, les milieux Momo Diamé et Jack Livermore, les défenseurs Michael Dawson et Harry Maguire, ainsi que le grand espoir écossais au poste de latéral, Scott Robertson. Costaud donc, d’autant plus qu’ils n’ont perdu que deux potentiels titulaires, à savoir George Boyd et Shane Long.

Pour le moment, Steve Bruce s’oriente vers un 3-5-2, avec McGregor dans les cages, Dawson, McShane et Davies en défense, Robertson en piston gauche et Elmohamady en piston droit, un trident au milieu composé de Huddlestone, Quinn et Livermore et enfin en attaque Jelavic et Ince en attaque.

Tout cela dans un contexte particulier, je vous invite à aller voir le bilan de fin de saison de TK, avec une partie consacrée à l’extrasportif du côté de Hull, et alors que peu de gens pensaient Bruce capable de sauver Hull l’an dernier.

Concernant l’extrasportif, des fans patientaient devant le stade lors de la dernière journée des transferts. Oui, ils n’ont que ça à faire ! Ben Arfa signe et du coup, le proprio du club sort et offre des pizzas aux fans présents. A noter que le club avait déjà fait ça pour les supporters qui faisaient la queue afin d’avoir un billet pour assister à la finale de FA Cup. De plus, on a récemment appris que le club avait été mis en vente.

Le club à ne pas suivre

Comme ça j’aurai dit QPR, parce que j’aime vraiment pas Tony Fernandes, mais c’est un peu facile de toujours taper sur les mêmes. Alors vu que je suis un Toffee, je vais dire Liverpool.

Les pronos TK

L’an dernier j’avais réussi le fantastique score de 0 point. Cette année je vise au moins un point et j’annonce Chelsea champion, suivi de Manchester City, d’Arsenal, de Liverpool, de Tottenham et d’Everton. Pour la relégation, les victimes seraient Crystal Palace dans le rôle du premier relégable, QPR pour la 19ème place et Burnley pour la lanterne rouge.

Voilà les gars, n’hésitez pas à faire vos pronos dans les commentaires et on reparlera en mai prochain.

Didier Feco.

PS : bonne saison à tous.

8 commentaires

  1. Armand dit :

    1- Chelsea
    2- Manchester City
    3- Arsenal
    4- Manchester United
    5- Everton
    6- Liverpool
    7- Tottenham

  2. QPRangers dit :

    J’adore vraiment tout ce que vous faites. Encore un article très intéressant, ça sent la recherche et le boulot. Par contre, je suis un peu déçu de la manière dont vous traitez assez systématiquement QPR. Je vois pas pourquoi vous détestez Fernandes. J’aimerais juste qu’on m’éclaire, peut-être y a t-il des choses que j’ignore tout simplement. Ok la dernière campagne de QPR dans le top flight, n’a pas été glorieuse mais tout le monde a droit à une seconde chance, non ?

  3. Kevin Quigagne dit :

    @ QPRangers.

    Merci à toi.

    Aucune idée en ce qui concerne l’aversion de Didier Féco envers votre boss. Féco est un Toffee tu sais, ils sont pauvres et radins ces gens-là, et bien gauchisants (le « People’s Club » et tout ça), il est probablement terriblement jaloux de vous c’est tout.

    « La manière dont on traite assez systématiquement QPR » ? Ah bon, tiens, j’ai rien remarqué.

    Je l’aime bien moi votre Tony, c’est probablement le proprio le plus cool avec les supps, il communique souvent direct avec eux il me semble, via Twitter. Il lui arrive aussi de descendre ses pintes d’avant et d’après-match non pas dans les salons VIP de Loftus Road mais dans les pubs alentours en compagnie des supps. Et même de regarder les matchs avec les supps dans les tribunes, des supps qui chantent souvent son nom.

    Pas mal présent à la télé ici en Angleterre, c’est un bon client comme on dit. Il apparaît comme un vrai amoureux de son club qui lui coûte la peau des fesses (même s’il admet volontiers être un supp de toujours de West Ham, qu’il essaya d’ailleurs d’acheter en 2010 mais il ne put s’aligner sur l’offre de Gold & Sullivan).

    J’ai pas écrit des masses sur QPR (un peu sur l’excellent docu « The Four Year Plan ») mais j’avais fait ce topo sur ton club et Fernandes, été 2012 :

    http://cahiersdufootball.net/blogs/teenage-kicks/2012/08/21/premier-league-2012-13-norwich-qpr-reading/

    Le truc qui peut cependant déranger avec QPR car ça a faussé le championnat de D2 (ils sont pas les seuls cependant), et dont j’ai parlé ici en 2013 et plus récemment (surtout dans les commentaires sous article il me semble), ce sont ces dépassements invraisemblables du FFP au niveau championnat D2, le ratio masse salariale/chiffre d’affaires était de 175 % (!) il y a 2 ou 3 saisons et idem l’an dernier je crois (même si les chiffres officiels ne sont pas sortis pour l’exercice précédent), voir http://swissramble.blogspot.co.uk/2012/04/queens-park-rangers-hoop-dreams.html.

    Disons qu’on a le sentiment que Fernandes, ben, le FFP, il s’asseoit dessus quoi.

    http://tinyurl.com/mcx4dkj

    D’où vos emmerdes avec la Football League et cette amende record qui devrait vous tomber dessus début 2015. La Football League a d’ailleurs tenté de faire pression auprès de la Premier League pour bloquer au max votre montée en PL cette année, ou au moins vous pénaliser. Mais la PL a fait comprendre que c’était chacun sa merde et qu’ils ne toucheraient pas à QPR puisque ce sont des infractions au FFP de D2 et non pas à celui de PL. Verdict au moment de la sortie des comptes pour l’exercice précédent, dans 2/3 mois, les clubs les sortant entre novembre et janvier.

    http://tinyurl.com/k6mldzm

  4. QPRangers dit :

    Ouais c’est ce qu’il me semblait, Fernandes est un gars super cool, proche des supporters des Rangers et je vous défie de trouver un supporter qui ne l’aime pas. Après question de goût peut-être, mais Fernandes n’est vraiment pas comparable à Vincent Tan, pour les gens qui l’ignorent encore.

    « La manière dont vous traitez » englobait une grande partie de la presse en fait. Comme je savais que vous répondiez assez souvent aux commentaires, je me suis dit que j’allais vous demander s’il y avait une raison particulière de la haine envers QPR.

    Parce que les rares fois où j’entends parler de QPR dans la presse française ou sur des sites web français, c’est systématiquement pour les critiquer. Je suis bien évidemment d’accord sur le fait que la gestion des dernières années a été catastrophique (oui, c’est le mot), et si j’en étais pas un supporter, j’aurais peut-être moi-même détester cette manière de faire.

    Mais le club est descendu, s’est débarrassé de tous ses putains mercenaires, et repart sur de bonnes bases. Fini les vieux de 32 ans (bon, à part Ferdinand) qui y finissent leurs carrières, Sandro, Mutch, Caulker et Fer sont les seuls achats payants cette année. Et puis bon, quand Hull dépense plus de 40 millions de pounds cet été, il est considéré comme un club ambitieux. Par contre quand c’est Fernandes qui sort le chéquier, c’est une autre histoire.

    Perso, je pense qu’il y ait plus de clubs non-riches capables de s’installer durablement en Premier League. Je vois mal, par exemple, Burnley se maintenir cette année. On a bien vu ce que ça a donné les essais de Blackpool ou encore (et surtout) Derby, il y a quelques années.

    L’amende, ils l’auront, et elle sera très forte à ce qu’il paraît(60 millions de pounds ?). Donc franchement, pour moi, c’est pas un argument pour les détester.

    PS: D’ailleurs, la construction du nouveau stade devrait permettre d’augmenter les bénéfices et d’être en règles au niveau du Financial Fair-play.

  5. QPRangers dit :

    Ah, et j’allais oublier, Fernandes établit aussi pas mal d’aides sociales dans West London. Il rend aussi souvent visite aux supporters malades (Alfie Preston par exemple), ou aux clubs amateurs avec certaines stars de l’équipe(souvent Joe Barton d’ailleurs).

  6. Kevin Quigagne dit :

    C’est clair que, comme je l’explique dans mon post précédent, Fernandes est un proprio atypique à ce niveau-là (PL), attachant et aimé des supps avec lesquels il essaie d’être proche. Après, si l’image de ton club n’est pas extra en France ou ailleurs à mon avis c’est que :

    a) les gens connaissent mal Fernandes (le comparer à Vincent Tan est grotesque. Il aime vraiment son club et essaie de bâtir pour l’avenir, cf le nouveau stade et le nouveau centre de formation par exemple, j’en parlais dans cet article de 2012 :
    http://cahiersdufootball.net/blogs/teenage-kicks/2012/08/21/premier-league-2012-13-norwich-qpr-reading/

    b) QPR traîne depuis quelques années une image de club pour pré-retraités/mercenaires et d’un club qui a bafoué les règles du FFP (ce qui n’est pas foncièrement faux tu admettras).

    Je crois que c’est surtout au niveau effectif que les gens tiquent quand ils entendent parler de QPR, c’est vrai que ces dernières années QPR fait quand même pas mal maison de retraite dorée.

    Grosse actu stade en effet, http://www.new-queens-park.co.uk/

    J’en parlais dans mon lien ci-dessus mais à l’époque (2012) on en savait beaucoup moins sur ce projet. Impressionnant projet de transformation et régénération de tout un gros quartier qui va profiter de la nouvelle ligne à grande vitesse Londres-Birmingham, le très décrié HS2 (High Speed 2, 80 milliards £ !), qui aura une grosse gare près du nouveau stade, pas avant 10-15 ans cependant (enfin pas une gare, ça fait ringard, mais un « multi-modal transport interchange hub »).

    Au sujet de l’implication de Fernandes dans West London que tu évoques, une précision : tous les clubs font pas mal pour leur proche communauté (et donc les dirigeants et joueurs du club), certains plus que d’autres bien sûr mais c’est une obligation quasi contractuelle.

    Au-delà du simple exercice de relations publiques/développement de l’image du club, y’a une raison bien spécifique à cela, j’en reparlerai peut-être un jour plus en détail. Cela dit, je ne doute pas de sa sincérité quand il rend visite aux supps malades par exemple, il est sûrement plus sincère que d’autres sur ce plan-là (je sais pas mais je vois mal Mike Ashley visiter des Mags malades à l’hôpital. A moins que l’hosto ne soit en contrat avec sa boîte bien sûr…).

  7. QPRangers dit :

    Je suis totalement d’accord sur les problèmes de FFP. Pour moi la plus grosse erreur a encore plus été le fait de changer aussi souvent d’entraîneurs avant Redknapp. De 2008 à 2012, 5 entraîneurs se sont succédé (hors intérimaires). Un manque de stabilité énorme à l’image du club. Mais Reknapp est au poste maintenant depuis 2 ans et demi. J’espère que je me fais pas de faux-espoirs, comme il y a deux ans. Première étape, étriller les Hammers, demain.

    Merci pour la réponse en tous cas, à plus !

  8. Didier Feco dit :

    Salut à toi QPRangers,

    Désolé de te répondre seulement maintenant, j’ai été un peu pris ces derniers temps.

    Alors, pourquoi QPR ? Plusieurs raisons camarade (oui, le Toffee est un gaucho) !

    Tout d’abord, Kevin et toi en avez discuté, je vais pas revenir dessus le FFP.

    Deuxièmement, Redknapp. Je peux pas l’encadrer, plus fort que moi. J’ai l’impression de voir Patrick Balkany sur un banc de touche.

    Troisièmement, et là on touche à l’horreur absolue, vous avez essayé de débaucher Leon Osman. Bande de sagouins !

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