Dimanche 2 décembre à 12 h 30, à l’occasion du deuxième tour de FA Cup, l’AFC Wimbledon (D4) affrontera sa nemesis, son usurpateur d’identité, Milton Keynes Dons (D3). Une rencontre que toute l’Angleterre du football attend sabre aux dents depuis dix ans.

La lecture de l’introduction est fortement recommandée (ainsi qu’un clic sur les photos).

Juillet 1999. Premier entraînement d’Egil Olsen à Wimbledon, des plus mouvementés :  le Crazy gang brûle ses vêtements, dégonfle les pneus de sa voiture et remplit ses pompes de mousse à raser. Bienvenue chez les dingues Egil.

Début 2000. Le Milton Keynes Stadium Consortium est créé. Peter Winkelman (ci-contre), ex chief exec chez CBS reconverti dans l’immobilier, est à sa tête (lire son parcours). Ce groupe, soutenu par des géants de la distribution Asda et Ikea (voir lien ci-dessus), joue d’emblée le souteneur en promettant à tout candidat à la délocalisation la livraison d’un stade de 28 000 places.

Winkelman, parfois décrit comme ressemblant « à un reject geeky de Status Quo », déclare en substance : « Milton Keynes est prêt à accueillir tout club en difficulté. »

Avril 2000. Après presque 25 ans au club, Sam Hammam coupe définitivement les ponts avec Wimbledon FC en vendant le reste de ses actions à Charles Koppel (pour 1M £). Ce dernier sera l’homme lige des Scandinaves durant les négociations de la délocalisation avec Milton Keynes et convaincra, par des méthodes douteuses (absence de comptes, notamment), la commission désignée par la FA que Wimbledon FC n’était plus viable et ne pouvait être « sauvé » financièrement et sportivement que par cette transplantation (voir introduction et footnote [1] première partie)

Sam Hammam ira mettre le feu à Cardiff City quelques mois plus tard (qu’il rachètera pour 11,5M £, voir notre dossier sur Cardiff, actuel leader de D2).

1 mai 2000. Wimbledon perd 3-0 contre Bradford City et tombe dans la zone rouge. Plus que deux matchs pour sauver sa peau.

Olsen est viré, à la satisfaction générale. Vinnie Jones (qui a quitté le club en 1998 mais ramène toujours sa fraise) déclare, toujours aussi poétiquement : « Ce que je regrette au sujet de son départ, c’est de n’avoir jamais pu lui foutre mon poing sur la gueule. »

Terry Burton assure l’intérim.

Mai 2000. Wimbledon finit 18è de Premier League et est relégué en D2, après 14 ans de rêve parmi l’élite. Affluence moyenne sur cette dernière saison : 17 156. Preuve s’il en est que le club est bien viable.

Le tourbillon de folie déclenché vingt-trois ans plus tôt s’arrête net.

Les joueurs les plus cotés sont vendus (notamment Carl Cort et Ben Thatcher – le joueur préféré d’Egil Olsen ! -, respectivement 7M et 5M). La D2 n’intéresse pas les propriétaires norvégiens qui souhaitent se débarrasser du club le plus vite possible.

Août 2000. Milton Keynes fait des propositions concrètes à Wimbledon pour une délocalisation (après avoir approché nombre de clubs en difficulté de la région londonnienne, dont QPR, Luton Town, Crystal Palace et même le petit Barnet !).

Printemps 2001. Le mythique stade de Plough Lane est démoli. Il deviendra une résidence (la Reynolds Gate) dont les six bâtiments portent les noms d’illustres Dons :

–  Dave Bassett (le légendaire manager du début des Eighties qui propulsa ce minot de la D4 à la D1, en 4 saisons)

–  Allen Batsford (le manager qui les fit monter en Football League, 1977)

–  Alan Cork et Lawrie Sanchez (légendaires Dons)

–  Stanley Reed (président du club durant l’ère dorée, de 1983 à 2000)

–  Harry Stannard (ex Wimbledon Legend, joueur d’avant et après-guerre et dirigeant, au club de 1935 à 2000 !).

Sous les immeubles, sont enterrées des time capsules bourrés d’objets, photos et articles liés au club (condition imposée au constructeur par la Wimbledon Independent Supporters’ Association). Voir ici le contenu de l’une de ces capsules.

Début mai 2001. Wimbledon termine 8è de D2 (affluence moyenne : 7 901).

On parle de plus en plus d’une fusion entre Wimbledon et… Queens Park Rangers (club de D2 en redressement judiciaire, dettes de 10M). La Football League a donné son feu vert. Wimbledon déménagerait alors à Loftus Road, ouest londonien, antre des Rangers.

Les supporters organisent la rébellion, une fois de plus (les Rangers sont habitués, leurs anciens propriétaires faillirent fusionner leur club à deux reprises par le passé, 1967 – avec Brentford – et 1987, avec Fulham). Le projet sera abandonné deux mois plus tard car entre-temps Milton Keynes est revenu à la charge…

Juillet 2001. Wimbledon accepte l’offre de délocalisation de Milton Keynes.

2 août 2001. Tous les abonnés et membres de Wimbledon FC reçoivent une lettre du club leur annonçant leur intention de se délocaliser à Milton Keynes. Les manifestations et boycotts (boutique du club, etc.) reprennent de plus belle (ci-dessous).

16 août 2001. Milton Keynes et la Football League se rencontrent. La FL refuse catégoriquement le projet de délocalisation. MK fait appel. La Football League, endettée et sentant que cette histoire pourrait s’avérer fort coûteuse (en frais judiciaires), refile la patate chaude à la FA, elle aussi en proie à toutes sortes de problèmes (notamment l’épineux dossier du New Wembley et ses ramifications politiques).

29 janvier 2002. Une commission de la FA confirme la décision de la Football League rendue l’été précédent : rejet du projet de délocalisation. Mais les désaccords au sein  de la FA sont palpables et le débat fait rage.

S’ensuit une guéguerre entre FA et FL. Koppel et Milton Keynes profitent de ces querelles pour s’engouffrer dans la brèche et faire le forcing. La FL demande à la FA de désigner un autre panel pour statuer définitivement.

10 février 2002. Le Dons Trust est créé par les supporters de Wimbledon FC lors d’un rassemblement au théâtre de la ville. Son but : empêcher la délocalisation et donner une voix aux supporters (mouvement né au début des années 90 puis « officialisé » avec la création de Supporters’ Direct par le gouvernement travailliste en janvier 2000 ; le SD aidera beaucoup le Dons Trust).

Aujourd’hui, le Trust possède 77 % du club et gère l’AFC Wimbledon, qui naîtra trois mois plus tard. Le board, 9 personnes, est élu par les membres. Des réunions entre supporters et dirigeants sont organisées régulièrement. La cotisation annuelle est de 25 £ (adultes), 10 £ pour étudiants, retraités et sans emploi. Le Trust compte environ 2 500 membres.

Mai 2002. Wimbledon termine 9è de D2.

28.05.2002. Le panel indépendant de trois hommes commissionné par la Football Association autorise par deux voix contre une la délocalisation de Wimbledon FC à Milton Keynes (voir introduction).

30 mai 2002. Kris Stewart, Marc Jones et Trevor Williams, à la tête du WISA, créent l’AFC Wimbledon, soutenu financièrement par le millier de membres du Dons Trust et de nombreuses personnalités (locales et londoniennes, la WISA et le Trust sont bien réseautés, le coin est affluent – aisé).

Symboliquement, AFC ne signifie pas Association Football Club comme partout ailleurs (sauf AFC Liverpool) mais A Fans’ Club. Le club devient l’un des tous premiers fan-owned clubs du pays.

29 juin 2002. Des essais sont organisés à Wimbledon Common pour monter une équipe. Environ 250 joueurs se présentent aux sélections.

Août 2002. La FA fait démarrer l’AFC Wimbledon en D9. Le club, qui élit domicile au stade de Kingsmeadow à Kingston-upon-Thames (4 850 places, 10 kms de Wimbledon, aujourd’hui Cherry Red Records Stadium) table sur une moyenne de 1 000 supporters dans son budget prévisionnel. Il triplera ce chiffre pour sa première saison de non-league !

De manière incroyable, l’AFC attire plus de monde en D9 que Wimbledon FC en D2 ! L’AFC enregistre 4 262 spectateurs pour son premier match de championnat.

L’AFC Wimbledon (D9) et le Wimbledon FC (D2) disputeront deux saisons en parallèle (2002 à 2004). Lors de la première, l’AFC fera 3 003 spectateurs de moyenne contre 2 786 à Wimbledon FC (à Selhurst Park).

Février 2003-Décembre 2004. L’AFC Wimbledon aligne la plus longue série d’invincibilité du football anglais : 78 matchs.

Mai 2003. Wimbledon FC termine 10è de D2. Un mois plus tard, le club est placé en redressement judiciaire.

Septembre 2003. Wimbledon FC déménage au National Hockey Stadium de Milton Keynes (9 000 places). Seuls environ 200 supporters de Wimbledon se rendront régulièrement à MK. Les matchs à l’extérieur sont un désastre : parfois seulement 15 supps de Wimbledon font le déplacement ! (chiffre totalement inouï en Angleterre où le moindre club de Football League est suivi hors de ses bases par des centaines de supporters, au minimum).

Mai 2004. Wimbledon FC finit 24è et bon dernier de D2, direction la D3. Visiblement l’expérimentation-greffe n’a pas pris car l’affluence moyenne n’est que de 4 750 spectateurs, loin des prévisions de Peter Winkelman.

Juin 2004. Wimbledon FC est rebaptisé Milton Keynes Dons. Le suffixe Dons pose évidemment problème et une campagne « Drop the Dons » est lancée.

Intersaison 2004-05. Immédiatement surnommé le Franchise FC (parfois aussi le McDons), Milton Keynes Dons, officiellement « continuation légale » du Wimbledon FC, s’approprie l’histoire de Wimbledon FC en faisant venir les trophées du club, y compris son plus beau joyau : la FA Cup 1988. Les supporters de l’AFC protestent.

A peine créé, Milton Keynes Dons est considéré comme « illégitime » et devient le club le plus détesté du pays. La puissante Football Supporters’ Federation (FSF, 200 000 membres) interdit sa membership aux supps du club tant que MK Dons « gardera » l’histoire (trophées et autres) de son créateur, le Wimbledon FC.

Le magazine When Saturday Comes, dans un acte symbolique de non reconnaissance de ce nouveau club, refuse tout contact avec les imposteurs Dons qui démarrent leur maudite existence en D3.

Juin 2005. La solidarité entre supporter-owned clubs s’exprime concrètement : l’AFC Wimbledon aide le FC United of Manchester à se créer (aujourd’hui club semi-pro de D7 en pleine phase d’expansion, nouveau stade de 5 000 places, etc.).

L’Angleterre compte à ce jour sept clubs professionnels et une dizaine de semi-pros dirigés (partiellement ou non) par les supporters. Le petit dernier à rejoindre cette heureuse famille est Portsmouth FC, il y a dix jours (deal cependant à finaliser).

Août 2007. MK Dons, descendu en D4, cède à la pression (notamment de la FSF et de WISA) et le 2 août, au terme d’une longue et féroce bataille judiciaire de trois ans entre les diverses parties, les dirigeants « rendent » l’histoire de Wimbledon FC à l’AFC.

Lors d’une cérémonie émouvante, 18 caisses pleines de coupes, trophées, médailles, objets, documents, photos, programmes de match, etc. sont remises à l’AFC Wimbledon par Peter Winkelman (cette vaste collection trône désormais dans des vitrines de la bibliothèque de Morden, arrondissement de Merton-Wimbledon. Lors de l’inauguration, le 14 juin 2011, le Borough Council de Merton présentera ses excuses au club pour n’avoir « pas tout fait pour retenir le club à Wimbledon dans les années 1990. »).

Paul Ince (ex Man United, Inter Milan et Liverpool) est nommé manager. Il restera en poste une saison.

Un autre célèbre ex Red sera recruté par le club trois ans plus tard : Didi Hamann (en tant que joueur-coach – entraîneur au sein du club).

Novembre 2007. MK Dons déménage au Stadium mk, 22 000 places (bientôt 32 000, apparemment).

Mai 2008. L’AFC Wimbledon monte en D6, premier véritable échelon du football semi-pro.

Milton Keynes remonte en D3. Roberto di Matteo est nommé manager.

Mai 2009. L’AFC monte en D5 et passe professionnel.

Milton Keynes finit 3è de D3 mais rate ses play-offs. L’affluence moyenne est passée à 10 000 spectateurs. Paul Ince revient au club comme manager.

Mai 2011. L’AFC Wimbledon atteint la terre promise de la Football League : les Dons battent Luton Town en finale des play-offs à Old Trafford (aux tirs au but) et montent en D4.

Avant de s’élancer pour tirer le dernier pénalty, l’attaquant Danny Kedwell lance à ses coéquipiers : « Les gars, notre heure est arrivée »

Leurs revenus média passent instantanément de 15 000 £/an à plus de 600 000 £ (couverture de Sky et BBC).

Intersaison 2011. L’AFC Wimbledon confirme son intention de revenir jouer à Wimbledon, un site leur tend les bras : le Wimbledon Greyhound Stadium, situé à 300 mètres de feu Plough Lane (stade multi-usages, course de lévriers, stock car, speedway, concerts, etc.). Ce stade est actuellement en vente et intéresse fortement l’AFC. Le projet serait gigantesque : au final, un stade de 22 000 places, pour un coût avoisinant les 100M £ (détails). Décision du Conseil d’arrondissement de Merton dans environ un an (voir « What happens next? » dans le lien ci-dessus).

Septembre 2012. Jimmy Bullard, grand turlupin du foot anglais, signe un contrat pay-as-you-play pour Milton Keynes (Ipswich refuse de continuer à financer ses séjours à l’infirmerie à hauteur de 180 000 £/mois). Bullard rejoint Alan Smith, 32 ans (ex Leeds, Manchester United et Newcastle) et Luke Chadwick, 32 ans, ex Man United (et ex Fergie Fledgling), entre autres clubs. Un mois plus tard, l’inénarrable Bullard raccroche définitivement les crampons, ici.

19 septembre 2012. Terry Brown est limogé. Brown est le manager emblématique des Dons en place depuis plus de cinq saisons et qui les fit progresser de la D7 à la D4 (son fils est gardien à l’AFC). Le bon Terry est remplacé par Neil Ardley (ci-dessous), 40 ans et ex joueur de l’ex Wimbledon FC dans les Nineties (250 matchs au compteur Dons).

Les medias parlent (évidemment) de fairytale. Ardley déclare :

« Hollywood devrait vraiment acheter les droits de l’histoire du Wimbledon FC, il n’y en a pas deux comme ca. Mais il faut penser au present et à l’avenir, je suis prêt à relever le défi. C’est mon premier poste de manager, c’est même ma toute première candidature, et j’ai la rage de vaincre. Mais ce n’est pas une candidature émotionnelle pour moi, c’est purement footballistique, rien d’autre. »

Toutefois, la réalité n’a rien de romantique pour l’ex membre du Crazy Gang : l’AFC Wimbledon se traîne en bas de classement, talonné par le Barnet d’Edgar Davids, lanterne rouge. Un peu plus haut qu’eux : le Chesterfield FC de Luis Boa Morte et l’Accrington Stanley de l’ex international anglais James Beattie. Ah ! le glamour insoupconné de la D4 anglaise…

Entre-temps, l’increvable gardien vétéran et ex international écossais Neil Sullivan (presque 43 ans), ex Don de la grande époque (1988-2000), est arrivé de Doncaster (prêté).

13 novembre 2012. Replay du first round de la FA Cup : Wimbledon sort York City (D4) 4-3 tandis que MK Dons défait Cambridge City (D7) 6-1. Le tirage avait eu lieu dix jours avant et accouché d’un extraordinaire MK Dons-AFC Wimbledon.

Les réactions sont contrastées. Du côté de Milton Keynes, on exulte, ostensiblement.

A Wimbledon, certains évoquent un possible boycott, ici et ici mais WISA décidera finalement de ne pas appeler au boycott (ici). Simon Wheeler, président de WISA, déclare (à chaud) :

« Les dirigeants de Milton Keynes sont probablement très gênés d’avoir à affronter les gens auxquels ils ont volé le club. […] Je n’assisterai pas au match, je me suis juré de ne jamais mettre les pieds là-bas et jamais je ne verserai un centime à ce club. Je regarderai probablement le match à Kingsmeadow [stade de l’AFC] où j’irai à la jardinerie du coin avec ma belle-mère.

[…]

Maintenant, les supporters de l’AFC sont grands, libre à eux de choisir. Mais pour moi, assister à ce match serait comme si quelqu’un vous piquait votre votre maison et dix ans plus tard, vous deviez payez ce type pour pouvoir aller y regarder la télé. »

Malgré cela, les billets mis à la disposition de l’AFC se vendent comme des hotcakes (il n’en restait plus que 200 hier soir, sur les 2 500 mis à la disposition de l’AFC).

Outre Luke Chadwick (ci-dessus, à gauche) et Alan Smith (s’il joue, photo de droite), Milton Keynes pourra compter sur :

– les milieux internationaux irlandais Stephen Gleeson et Darren Potter

– le latéral droit Jon Otsemobor

– leur solide capitaine, le latéral gauche Dean Lewington (fils de Ray, adjoint d’Hodgson à la tête des Three Lions), le seul ex Don de l’effectif (2002-04) avec le gardien David Martin

– les attaquants Dean Bowditch et Angelo Balanta (Colombien prêté par QPR)

– le jeune prêté de Chelsea Patrick Bamford (19 ans, U19 anglais) qui vient à peine d’arriver mais a déjà impressionné contre Colchester il y a deux semaines (5-1)

A noter la présence du Français Mathias Kouo-Doumbé (arrière central). Milton Keynes a une réputation de passing side et ce n’est pas le leader Tranmere Rovers qui contredira : le troisième club de Liverpool s’est fait battre à domicile 1-0 par un MK Dons intenable il y a deux semaines

Côté Dons, signalons :

– Yado Mambo, arrière central prêté par Charlton

– Will Antwi, arrière central, ex international ghanéen (il n’est cependant plus ce qu’il fut)

– Steven Gregory, milieu classieux prêté par Bournemouth

– Rashid Yussuff, milieu au beau pied gauche

– Jack Midson, meilleur buteur du club l’an dernier (20 buts)

– Luke Moore, milieu offensif / avant-centre, pièce maîtresse de l’effectif

– Byron Harrison, attaquant athlétique, 8 buts  en championnat cette saison

Milton Keynes est actuellement 2è de D3 après 19 journées (sur 46) tandis que l’AFC Wimbledon occupe la 22è place de D4 (sur 24 – 3 831 spectateurs de moyenne cette saison, soit la 13è affluence de D4).

Les faux Dons sont largement favoris mais qui sait, si l’esprit Crazy Gang hante les lieux, tout est possible.

(le match sera diffusé sur ITV dimanche à partir de 12 h 05 ainsi sur leur site internet. Coup d’envoi à 12 h 30).

Kevin Quigagne.

(Teenage Kicks, le blog du foot anglais, sur Facebook et Twitter).

19 commentaires

  1. Vinnie James dit :

    Bonsoir, Kevin Quigagne,
    Félicitations pour cette saga en trois parties. En tant qu’ancien fan du Wimbledon FC, je revis en lisant ces lignes.
    J’ai connu l’équipe au début des années 90, quand j’habitais la Normandie et je dépensais toutes mes économies pour prendre le ferry et aller les supporter de temps en temps à Selhurst Park.
    J’étais fan absolu de Vinnie Jones : son agressivité, ses méga-longues touches. Et j’aimais cette équipe low-cost qui parvenait à se maintenir en Premier League par sa seule solidarité et son style à l’ancienne.
    Encore qu’à partir du milieu des années 90, Wimbledon FC ne jouait plus beaucoup la longue balle, à part de temps en temps en balançant sur le jeune Carl Cort. Egil Olsen a voulu revenir à ce style mais il n’avait plus les joueurs pour ça et la relégation était prévisible.
    Beaucoup plus tard, je me suis rendu à Kingsmeadow pour aller voir mes nouveaux Dons (AFC Wimbledon) en 7ème division. Cela faisait plaisir de voir renaître cette équipe avec un noyau dur de fans qui donnaient beaucoup de voix. Mais ce n’était plus pareil dans l’esprit. L’équipe se veut plutôt fair-play, elle excelle dans le jeu de passes courtes. AFC Wimbledon est un club logiquement rendu à ses habitants et qui a pour vocation à être un petit club londonien de quartier parmi d’autres, tels Barnet, Dag & Red … et à fluctuer entre la D3 et la Conference. C’est seulement en revenant à l’état d’esprit du « Crazy Gang » qu’AFC Wimbledon pourrait gravir de nouveau les divisions jusqu’à la plus haute sans quoi ils resteront un petit club de quartier luttant pour survivre en Football League. Je ne vois cela possible qu’avec Vinnie Jones comme coach mais comme ce dernier fait une belle carrière à Hollywood, c’est exclu !
    Quant à l’affiche MK v AFC, c’est formidable pour les fans, c’est la validation de toutes ces années de labeur. Leur club refondé a pour ainsi dire « rattrapé » le club délocalisé et peu importe le résultat. J’espère juste qu’AFC Wimbledon ne prendra pas une raclée contre MK qui est une bonne équipe de League One, à l’aise à domicile.
    Même si beaucoup ne veulent pas entendre parler de ce match qui n’aurait jamais dû avoir lieu, demandez par exemple à n’importe quel fan du FC United ce dont il rêve chaque nuit ? C’est que leur club rencontre un jour Manchester United.
    Bien évidemment, je suivrai cette partie retransmise sur ITV1 et j’aurai toujours une pensée et une affection particulière pour AFC Wimbledon, même si pour moi, l’esprit du Crazy Gang n’est plus et c’est cela qui me plaisait et ce pourquoi j’étais fan absolu du défunt Wimbledon FC et prêt à les suivre partout dans le monde.
    J’habite aujourd’hui dans le sud de la France et si je dois revenir un jour en Angleterre, ce sera pour supporter un club comme Stoke City. Ce qu’ils ont fait mercredi soir en fin de partie contre Newcastle, tant dans l’état d’esprit, l’agressivité, la puissance physique, le jeu aérien, répond tout à fait à ma conception du foot anglais véritable.
    Pour dimanche, come on, Wombles !!!

  2. A la gloire de Coco Michel dit :

    Merci Kevin !

  3. roberto cabanastonvilla dit :

    j’ignorais que MK avait rendu les trophées. Chose inimaginable dans la France Inc. du corporate frederic thiriez, pays dans lequel on massacre les maillots (OM Europe), les noms de clubs (« LOSC Lille »! « ESTAC Troyes »!), dans lequel on rajeunit stupidement les dates de fondation des clubs (lyon, psg, brest, metz, toulouse, montpellier…), bref des tas de domaines du foot qui n’intéressent pas grand monde. Je comprend qu’on se passionne pour les joueurs, le jeu ou la tactique, mais je regrette que les domaines précités ne soient pas plus traités.

    Le borough of Merton ferait un geste juste, et la FA aussi, en réattribuant la FAC 1988 à son légitime propriétaire : l’AFC Wimbledon.

    Merci de tout coeur pour cette trilogie émouvante, passionnante, et qui serre un peu le coeur face à l’évolution du foot libéral (si cher à thiriez, blatter, platini et autres sbires).

  4. David Scie Mal dit :

    Merci pour ce chouette dossier.
    Et Di Matteo qui passe par là, ça m’a surpris.

  5. Xavier dit :

    Merci encore pour cette super chronique.
    Juste une question : ça a été totalement abandonné l’idée d’installer un club à Dublin ?

  6. Pablo dit :

    Un grand Merci! Une fois encore c’était épique… L’histoire continue dimanche à 12h30!

  7. Kevin Quigagne dit :

    Merci à tous.

    @ Vinnie. Et ouais, on a souvent échangé là-dessus sur ton site, comme deux vieux cons, le Wimbledon FC c’est aussi une partie de ma jeunesse, les virées à Londres en Eurolines pour se pinter et voir du foot, j’étais un régulier de Plough Lane du début des années 80 à la fin, ainsi que de Fratton Park, et d’autres lieux sacrés, et je les ai souvent vus à Hillsborough par la suite (j’allais souvent voir Wednesday, j’habitais à 5 minutes d’Hillsborough).

    Cela dit, je ne suis pas aussi nostalgique que toi probablement sur les 80’s, il nous servit tant d’horreurs ce foot des Eighties.

    @ Roberto. Merton (ville et arrondissement dont dépend la ville de Wimbledon) a gardé la FA Cup – une réplique en fait – car pour l’instant l’AFC n’a nulle part où la mettre, ils sont un peu nomades.
    Nul doute que quand ils se trouveront un stade, tout ce « football memorabilia » trônera en bonne place au club.

    Espérons surtout qu’ils ne tombent pas en non-league cette saison, ça serait terrible pour eux. Dur dur pour sortir du bourbier de non-league, ça peut prendre des années, un vrai purgatoire, faut mettre les gros moyens, style Fleetwood l’an dernier (1 seule montée directe et 1 dans la loterie des play-offs).

    @ David. Je crois que Di Matteo souhaitait surtout se faire les dents (son premier poste) et sans trop attendre, vu que les places de manager en D2, et à fortiori en PL, sont rares pour un gars inexpérimenté. Donc il prit ce qui se présentait (cela dit, j’en sais rien, je suppute).

    Au final, il s’en sortit bien (3è) et WBA (alors en D2) l’embaucha la saison suivante. Parmi les grands joueurs, Tony Adams avait fait pareil (passer par la Football League pour faire son trou) mais lui ça avait foiré spectaculairement.

    @ Xavier. A ma connaissance, oui.

    Y’a 4 ans, la PL avait émis le souhait de créer une 39è journée (!) qui se jouerait dans des coins exotiques et « porteurs » (Dubai & co) mais la Fifa (puis la FA) avait dit Niet.

    Depuis, cette idée saugrenue revient de temps en temps sur le tapis. Si ça se faisait un jour, je plains les pauvres « clients » qui auront payé 100 $ pour hériter d’un Bolton-Blackburn ou d’un Stoke-Sunderland (les Mackems qui alignent purge sur purge actuellement, même avec des billets à 10 £ en ce moment c’est toujours de la pure arnaque, on prend plus de plaisir à regarder de la lutte gréco-romaine).

    A ne pas manquer le reportage in situ de Philippe Auclair, à Wimbledon donc, in-dis-pen-sa-ble :

    http://www.zonemixte.fr/?p=1518

    http://www.zonemixte.fr/?p=1524

  8. roberto cabanastonvilla dit :

    je plusunne (mais modérément) la remarque de KQ : le foot des années 80, ça ne fut pas que la joie et l’insouciance.
    Il y avait certes le jeu combatif de wimbledon, mais combien de purges avont nous du regarder ? Les matchs européens de bordeaux, l’immonde PSV 1988, le mondiale 90 (except roger milla), des moyennes de buts faméliques (le calcio battit des records, je crois).

    Ce post est dédié à la mémoire des martyrs qui subirent Norvège-France juin 87. Terrain pourri, lumiuière déprimante du crépuscule & néant total.

    (je vous demande une minute de silence)

  9. Vinnie James dit :

    Félicitations aux joueurs d’AFC Wimbledon qui, malgré la défaite, ont été très pros et très courageux cet après-midi, en dépit de l’écart qualitatif évident entre une équipe de haut de D3 anglaise et une de bas de tableau de l’étage inférieur.
    MK a marqué dans les arrêts de jeu de chaque mi-temps, des buts chounards sans intérêt tandis que les sud londoniens égalisaient d’une formidable tête à l’heure de jeu.
    Ils n’ont vraiment pas été vernis, Wimbledon. Ce match fut d’un ennui terrible jusqu’à dix minutes de la fin, avec MK qui faisait tourner la balle en vain, et Wimbledon qui subissait en menant de rares contres. Cela m’a fait plaisir de revoir ce bon vieux Sullivan, 42 printemps, dans les buts de Wimbledon, même s’il est allé chercher le ballon deux fois au fond de ses filets.
    Sinon, les jeunes joueurs de Wimbledon sont des types très pros, très appliqués mais à mon goût, pas assez durs sur l’adversaire. Les temps ont changé, hélas, ce n’est plus le Crazy Gang d’autrefois et c’est vrai aussi que l’arbitrage n’est plus le même qu’au siècle dernier. Cela dit, quand on voit le jeu dur d’un Shawcross pour Stoke en Premier League, on se dit qu’il y aurait encore de la place pour une équipe de Wimbledon « à l’ancienne ».
    Je reproche aussi à ces joueurs de ne pas être assez concernés en « set pieces ». Quand on subit le jeu comme ils l’ont fait, on doit pouvoir exploiter les coups de pied arrêtés ainsi que les touches. Une équipe de Wimbledon digne de ce nom doit avoir une rampe de lancement pour effectuer des longues touches, à l’instar de Vinnie Jones de la bonne époque (vers la fin, il avait trop de douleur à l’épaule pour en balancer) et se dégoter un type du style Rory Delap.
    Sinon, rien à redire sur le reste : très pros, très combattifs, bons dans le jeu aérien. Cet après-midi, je me suis davantage identifié à eux qu’à MK qui est une sorte de Swansea du pauvre, faisant tourner la balle telle une équipe de hand sans être jamais incisif. Enfin, bon, il paraît que c’est beau ?
    Pour ma part, j’aime les purges des années 80 / début 90 que vous décriez tant, je revendique l’amour des longues balles, des chandelles dans la boue et même si le score est 0-0 au final. Le match que j’ai le plus vu et revu à ce jour est un formidable Norvège / Eire (0-0) lors de la coupe du Monde 1994 avec un nombre de duels aériens et de longues balles incalculables …
    Il est sur Youtube pour ceux que ça intéresse.
    Bien à vous et come on, Wombles ! Il va falloir se reconcentrer sur le championnat de League Two au plus vite.
    Pour ceux qui auraient raté le match, j’ai fait un roman-photos sur mon blog avec des captures d’écran issues d’Al Jazeera Sports.

  10. Kevin Quigagne dit :

    C’est à dire que pour le privilège de voir ces purges que tu aimes tant, je dois raquer minimum 50 £… Minimum 30 £ le billet au Stadium of Light + déplacement/dépenses au stade/pub/programme, bien souvent 60 £ même. 75 € la purge, bon, je suis plus trop d’accord…

    Sans ça, un bon « dross game » – purge – des familles avec de la chique et du mollard (style 11 Cattermole v 11 Shawcross), de temps en temps, ne fait évidemment pas de mal mais systématiquement à domicile, ça met de mauvaise humeur.

    Comme y’a de moins en moins de monde au SoL, ils ont mis les billets à 10 £ pour certains matchs (faut passer par un abonné), c’est mieux mais encore trop cher pour le spectacle proposé.

    Dommage que Steven Gregory rate la balle de match pour Wimbledon à la 89e (le gardien – le fils d’Alvin Martin ! – détourne bien cependant).

    Le 1er but de MK est superbe, mine de 35 mètres en lulu. Quant au 2e, il est assez incroyable et très « spawny » en effet (chatteux).

  11. Romlakers dit :

    T »es supporter de Sunderland Kevin non? Je ne comprend pas ce qui se passe avec les Black Cats. L’effectif est pas flamboyant, il y a notamment un cruel manque de créativité, mais l’équipe est suffisamment solide pour mieux figurer. il y a un bon coach, un bon attaquant(Fletcher), des joueurs physiques. So what’s the problem?

  12. Romain dit :

    Pour bien suivre les Black Cats, je pense que leur système/animation de jeu n’est absolument pas adapté à leurs joueurs. Je suis Fletcher depuis ses années à Hibernian. Tout le monde croit qu’il excelle comme pur buteur, à l’affût pour reprendre le cuir et scorer comme Inzaghi. Mais c’est le gâcher. Techniquement, c’est le meilleur joueur du club (Sessegnon a des éclairs, mais sa qualité de passe/décision, non…), il sait remiser/ouvrir/conserver/orienter le jeu à merveille. Il se faisait surnommer Ronaldinho à Burnley par des fans à cause de sa virtuosité.

    McClean cherche à dribbler tout le monde, poteau de corner compris. Moralité, Johnson, branché sur courant alternatif, est à peu près le seul MO valable. Cattermole-Gardner pourrait faire un bon duo au milieu, avec Sess/Johnson (ou Larsson, même si je le trouve très discret) sur les côtés pour laisser Fletcher en électron libre avec un autre attaquant. Enfin, ce n’est que mon avis 🙂

  13. Kevin Quigagne dit :

    @ Romlakers & Romain. Oui, j’suis un Black Cat, « for my sins » comme on dit.

    MON a essayé plusieurs dispositifs cette année et rien n’a marché. Je crois que c’est bien plus une question de joueurs que de système.

    Le manque d’animation offensif vient du piètre rendement du milieu de terrain cette saison, ça manque singulièrement de créativité et de gnaque. Les coupables: Larsson, Colback, McClean et, dans une moindre mesure, Cattermole (trop souvent blessé ou suspendu, OK quand présent). Sans oublier Sessègnon bien sûr, excellent l’an dernier, à la rue cette saison.

    McClean au passage, il ferait mieux de se concentrer sur le foot au lieu de s’agiter Twitter. Il est jeune mais faudrait pas qu’il finisse sa carrière dans les tréfonds de la Football League après des débuts si prometteurs.

    Fletcher est effectivement un bon joueur, technique, complet itou itou, un vrai « goal-poacher » etc. et son ratio tentatives / buts doit être l’un des meilleurs d’Europe cette saison mais il est très mal servi. Il fait ce qu’il peut avec ce qu’on lui donne. Adam Johnson est largement transparent depuis son arrivée (bien meilleur dimanche contre Norwich, alléluia).

    Seuls surnagent le latéral gauche Danny Rose (prêté par Tottenham, grosse satisfaction) et un peu Craig Gardner.

    L’an dernier, c’etait pas fameux (sauf de décembre à début février, effet Martin O’ Neill) mais au moins, l’équipe se créait des occasions. Cette année, rien, d’août à mi-novembre, Sunderland a explosé les records du plus faible total de « Tentatives de buts » depuis que ces stats détaillées existent, donc une bonne quinzaine d’années, Opta ayant été le précurseur (il me semble bien) vers 1995-96.

    4 victoires sur les 28 derniers matchs de PL pour Sunderland, c’est risible, Steve Bruce avait été viré pour mieux que ça (5 vict. sur les 27 derniers matchs).

    Prochain rendez-vous : Chelsea. J’aurais voulu y aller (vive le masochisme) mais je ne pourrai pas, mais je serai au Sunderland-Reading de mardi prochain (match en retard, 10 £ le billet). Je ne vais pas sortir la boîte hyperbolique à clichés – je bosse pas pour Sky – mais ce match sera crucial. Enfin, mathématiquement non, mais vous voyez ce que je veux dire.

    Un fait qui résume bien la saison : le meilleur buteur Black Cat de tout le mois d’octobre fut… Demba Ba, de Newcastle United (1 csc, Sunderland 1 – NUFC 1). Nuff said.

    Le calendrier SAFC de décembre est effrayant :

    8 déc : SAFC – Chelsea
    15 déc : Man United – SAFC
    22 déc : Soton – SAFC
    26 déc : Man City – SAFC
    29 déc : SAFC – Tottenham

    Relégable au 31 décembre ? Ça en a tout l’air…

    Le mercato d’hiver va être crucial, faut absolument ramener 1 ou 2 milieux de terrain, un déf central et un latéral droit pour faire souffler un Bardsley trop moyen cette saison.

    [PS pour Romain : bonjour la « hiding » prise à Hyde – patrie du Docteur Shipman… – par ton Woking avant-hier, et 4 buts de ce diable de Phil Jevons, ex Evertonian et ex pilier de Football League… D’ailleurs, tiens, je viens de voir que le gardien de Woking n’est autre que le fils de Dave Beasant, l’un des historiques du Crazy Gang de Wimbledon]

  14. Romlakers dit :

    Moi qui espérait voir Reading se maintenir, j’ai du vite déchanter. L’effectif malgré de la bonne volonté est bien trop léger. Sunderland a une chance de gagner ce match là.

    Sinon tu vois QPR descendre? Parce qu’avec l’arrivée de Redknapp, un miracle peut se produire.

  15. Vinnie James dit :

    Quelle ne fut pas ma surprise en achetant aujourd’hui, le tout dernier numéro de So Foot : huit pages consacrées au Crazy Gang (p.74 à p.81) !
    Merci à So Foot pour son très bon papier et pour permettre ainsi aux plus jeunes et à tous ceux qui n’étaient pas trop branchés foot anglais dans les années 80-90, de connaître l’essentiel du Wimbledon FC et quelques très bonnes anecdotes les concernant.

  16. claude_barrabe dit :

    Salut Kevin, connais tu le blog relayé par l’équipe « kick off » ? En lisant leur article sur le championship, j’ai l’impression de voir une pale copie de ta saga à ce sujet, avec juste quelques infos piochées à droite à gauche …

  17. Romain dit :

    En même temps, comment dépasser le maître ? C’est pour ça que je glisse souvent les liens des articles de TK à la fin, car je ne vais pas développer ce que KQ a déjà pu faire. Ce serait complétement con, surtout que c’est affreusement complet. Pour Cardiff & pour l’AFC Wimbledon notamment.

    Sinon, contrairement à TK, je ne peux pas écrire autant de signes. On m’a déjà fait comprendre que je donne trop de détails, donc j’essaye de parer au mieux, en étant assez long/précis et en donnant quelques liens aux lecteurs s’ils veulent compléter leur lecture sur le sujet. Pour le Championship, j’aurais bien aimé parler en détail de Peterborough (Barry Fry est un peu mon dieu spirituel) ou de Bristol City, mais j’ai déjà bien tartiné. Puis, je dois préparer League One/League Two la semaine prochaine, deux championnats que je suis davantage que le Championship d’ailleurs.

    Voilou, je me suis permis de répondre Kevin, j’espère que tu ne m’en veux pas trop. On se connaît très bien et je n’ai pas honte de dire que je lui demande des conseils et quelques précisions sur des sujets qu’il connaît bien mieux que moi. Notamment pour le dossier que je prépare sur Bradford.

    Bref, je n’ai pas vocation à voler un travail qui ne m’appartient pas. Surtout que j’en ai été bien souvent victime ces derniers temps, donc je ne vais pas m’amuser à le faire. J’espère que tu comprendras ma position et le but de Kick-Off, qui est quand même assez original je pense (se farcir un sujet sur Blyth Spartans + des portraits/entretiens avec des francophones sortis de nulle part, ça change).

    Romain

  18. bonoman dit :

    Alan Smith a pris un méchant coup de vieux non ? Ou alors il se laisse aller au pub après les matchs ? Sa trajectoire est descendue en flèche. Son passage à Man United n’a pas été anecdotique.
    Je me souviens d’un but incroyable en PL, amorti poitrine, reprise de volée croisée, poteau rentrant opposé. Il était aussi du mythique 7-1 contre la Roma (titulaire et buteur), et est bien sur restée l’image de sa jambe brisée face à Liverpool (alors qu’il voulait contrer une frappe, image horrible) et sa sortie sur civière ou sous oxygène.
    Un mec avec la grinta d’une équipe entière en lui, mais pour autant vraiment pas dénué de talent. Donc je suis surpris de le découvrir en D3, alors qu’il ne semble pas si vieux.

  19. Kevin Quigagne dit :

    @ Romlakers.

    Y’a deux semaines, je t’aurais dit oui mais aujourd’hui, je ne sais pas ! Harry a vraiment l’air d’avoir remis Adel Taarabt sur les rails (il a été en partie embauché pour ça). Quel match du Marocain samedi d’ailleurs ! (son deuxième but est génial).

    Maintenant, depuis que Redknapp est arrivé, le calendrier lui a été très favorable, faudra donc attendre de les voir se frotter à des adversaires un peu plus costauds pour se prononcer.

    Il a l’air en tous cas de leur avoir donné de la cohésion, car on commençait à appeler QPR « Queens Park Strangers » tellement ils n’avaient pas l’air de se (re)connaître sur le terrain ! (une douzaine d’arrivées cet été).

    En tous cas, au moins QPR finit les matchs à 11 maintenant (une nouveauté). Et ça a dû être Back to basics avec Harry, on bosse les coups de pieds arrêtés, la discipline, la gnaque, le tacle propre (pour M’bia et Diakité), etc.

    Ce QPR 2012-2013 me rappelle un peu le West Ham cuvée 2010-11, avec ses 20 ou 21 internationaux (en comptant ceux arrivés en prêt en cours d’année, eg Wayne Bridge) et qui, malgré parfois un bon fond de jeu et de la créativité, fit illusion et descendit lamentablement, 33 points.

    Certes, on a déjà eu quelques clubs avec un effectif apparemment costaud qui se retrouvèrent mal classés quelque temps mais s’en sortirent. On pense à Newcastle United 1999-2000 et surtout West Ham saison 2006-07 mais bon, pour WH ça tint du miracle et faut voir que ces clubs avaient respectivement Shearer et Tévez. QPR a Cissé-Zamora-Mackie… (pas mauvais certes mais pas comparable).

    Pas 40 solutions pour eux : il faudra acheter du lourd devant au mercato d’hiver, Cissé vendange beaucoup trop.

    Redknapp a toujours eu une grosse réputation de « man-motivator », et il a aussi été employé pour ça : remotiver les troupes et rebooster des gars comme Djibril Cissé et surtout Adel Taarabt qui est un « confidence player » (Warnock avait bien su le prendre y’a deux – mais c’était en D2…). Et dire que Redknapp n’utilisa quasiment pas Taarabt à Tottenham (il le prêta) et le vendit vite fait…

    A noter un changement dans l’utilisation de Taarabt j’ai l’impression (par rapport à Hughes, précédent manager), ‘Arry le positionne au milieu dorénavant, en soutien de Cissé, et non plus à gauche comme le faisait souvent Hughes.

    Harry essaiera aussi de tirer le max d’un milieu solide (M’bia et Diakité) mais peu discipliné tout en tentant d’injecter un peu de gnaque dans le créatif Esteban Granero.

    Le mercato d’hiver vaudra en tous cas son pesant de « jellied eels » (anguilles en gelée, plat préféré d’Arry, un truc de l’East End londonien…)

    @ Claude Barrabé. Oui, je connais le nouveau blog Kick Off, excellent, c’est Romain lui-même (son créateur) qui me l’a signalé il y a environ 15 jours. J’ai déjà dû y mettre une douzaine de commentaires, sur Gateshead FC, Blyth Spartans, Wycombe Wanderers ou Derby County, c’est vraiment le rendez-vous des mordus de la Football League & non-league (mais pas que) et un blog pareil manquait sur le Net.

    Je regrette que sa rédaction ne permette pas à Romain d’allonger un peu la sauce, car 5 ou 6 000 signes par article (et en mendiant), putain, je sais pas comme il fait pour survivre avec ça le pauvre, 5 000 c’est vraiment le RSA du rédacteur un tant soit peu sérieux, et j’ai mal pour lui. Moi, pour garder l’analogie, je serais largement assujetti à la taxe 75 % si elle se faisait sur le débit annuel.

    Je corresponds avec Romain depuis plus de deux ans, on s’envoie souvent des liens internet, articles, notes, scans, etc. on collabore et on échange comme deux passionnés le feraient, aucun souci.

    On partage tout simplement la même passion totalement déraisonnable pour le football anglais (dont la Football League et non-league) et il fut l’un des tous premiers supporters de Teenage Kicks en octobre 2010, jusqu’à écrire un article bien trop élogieux sur moi et le regretté Claude Lemourinho* sans que je ne lui ai rien demandé du tout ! (et nous envoyer des courriels dithyrambiques qui me font encore rougir…).

    [*toujours bien vivant je vous rassure mais malheureusement plus rédacteur TK. Pour avoir souvent discuté avec lui, Claude est probablement l’un des meilleurs connaisseurs du football anglais sur le Net, et sûrement le meilleur niveau fiches de joueurs et transferts, absolument incollable. Mais il est bien plus que ça évidemment et je regrette vraiment son départ, raisons professionnelles et familiales – contrairement à moi, il n’a pas abandonné sa famille pour passer son temps à mater Doncaster Rovers ou Fleetwood Town)

    @ Bonoman.

    Ouais, Alan Smith a l’air plus lourd qu’avant c’est vrai mais il est en pré-retraite, il ne joue pas des masses, souvent remplaçant (500 minutes de jeu cette saison).

    Maintenant, le pourquoi du comment de sa signature chez les faux Dons, j’ai mon idée, je la livrais ici y’a 5 mois, sous l’article :

    http://www.sofoot.com/un-mardi-sur-le-marche-des-transferts-159253.html

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