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Episode 48: Où le 19e se trouve relégué

9/12/2008 – 9:14

(Si vous n’avez pas lu les épisodes précédents, pour ce coup-ci, ce n’est pas catastrophique: vous pouvez prendre le train en marche maintenant… Mais ne recommencez pas.)

Ami lecteur, ça fait une paye que je t’ai laissé en rade, sans nouvelles de cette histoire du P.S.G. entamée en 52 avant Mario Yepes. T’en souvient-il seulement? Je t’ai narré d’abord la bravoure des Parisii Sauveurs de la Gaule dans leur lutte contre Rome et Lugdunum (et ce furent les épisodes I à XX de notre petite série). Puis la ferveur révolutionnaire des Partisans de la Sûreté Générale confrontés aux infâmes Vendéens et aux ignobles Girondins avant d’être finalement vaincus par un petit Corse de Marseille (et là ce furent les épisodes XXI à XLVII).

Vers quels rivages du temps allons-nous désormais voguer? Oh! Je crois que tu t’en doutes: tu as vu qu’en titre la noblesse antique des chiffres romains a cédé sa place à la froide modernité de leurs homologues arabes… C’est bien au vingtième siècle que nous débarquons, plus exactement en 1904, date à laquelle Grigou d’Auxerre, l’un des chroniqueurs officiels de la geste P.S.G-ienne, fait remonter la naissance du club.

1904, t’écries-tu? Mais alors, quid du dix-neuvième siècle? N’y a-t-il rien à dire de ce siècle si important où l’homme civilisé a posé sa férule sur la vapeur, l’électricité et les peuples indigènes? Doit-il rester comme une page blanche dans l’histoire du P.S.G.?

Eh bien oui, ou presque.

Pourquoi? Parce que le jeu de plante, comme je te l’ai conté, était fils de la Révolution et qu’il fut mis à mal par la Restauration monarchique. Perçu comme vulgairement démocratique, comme dangereusement républicain, il fut jeté aux oubliettes par les fins de race revanchards – à cette époque, les Ultras ne pouvaient souffrir la balle ronde.

Bien sûr, le feu couvait encore, prêt à renaître. Ce fut le cas en 1830 (notre illustration), avec ces journées d’insurrection où les Parisiens réclamèrent le droit de jouer librement au ballon s’ils le souhaitaient.

Flanqué d’un Ludovic Giuly intenable, Guillaume Hoarau a retiré son maillot et mène le bloc du P.S.G. à l’assaut du monarque en titre. Au premier plan, l’infirmerie lyonnaise.

 

Ce fut également le cas en 1848 (notre illustration), cette fois de manière victorieuse, quand les fiers Parisiens jetèrent à bas la monarchie et rétablirent la République – pour une durée malheureusement bien courte.

 

A côté du poteau de corner, Marcos Ceara s’apprête à faire une touche longue qui va propulser le P.S.G. dans le panthéon des équipes françaises.

 

Ce fut enfin le cas en 1871 (notre illustration), quand les communards parisiens, héritiers des Partisans de la Sûreté Générale, refusèrent de perdre en demi-finale contre l’Allemagne et luttèrent jusqu’à la mort contre le défaitisme qui s’était emparé de tout le football français.

 

C’est bien beau de densifier le milieu de terrain,

mais on comprend vraiment plus rien à ce qui se passe, là.

 

Les partisans parisiens ressortirent brisés de cette dernière tentative, et ce au moment où, ironie de l’Histoire, la République s’installait durablement en France, permettant au jeu de balle au pied de devenir le sport le plus populaire. C’est ainsi que, en 1872, dès l’année suivant l’écrasement de la Commune, fut créé le Havre Athletic Club, puis une myriade de clubs insignifiants répartis sur tout le territoire français, y compris à Paris, portant des noms aussi folkloriques que the White Rovers ou le Gordon Football Club… Mais du P.S.G., nulle trace – la lumière n’avait pas encore jailli de la nuit froide et obscure.

 

  1. 2 566 réponses to “Episode 48: Où le 19e se trouve relégué”

  2. Grand ! Vive la Révolution ! Vive les Révolutionnaires du Glas ! Vive Raspoutine !

    De tef le 9/12/2008

  3. Toujours aussi droles vos commentaires de tableau, meme si celui de Kevin Monnet-Paquet reste le plus exceptionnel!

    De Jean-Jacques Pierre-Yves André le 9/12/2008

  4. Celui que je préfère, c’est le sous-titré avec Hoarau et Giuly, évidemment. Je suis un peu maso faut croire…

    De Matte-OL le 9/12/2008

  5. Euh, les légendes sont top, en effet.
    Désolé d’intervenir dans cet espace sur un sujet qui ne concerne pas du tout le blog, mais : jean-jacques-pierre-yves-andré, c’est mon pseudo sur le forum des cdf, alors je suis un peu surpris de voir un post signé de ce nom. Non pas que j’en réclame l’exclusivité, mais bon, on serait deux à aimer associer les prénoms des jours de foot médiocres ?

    De JJPYA le 9/12/2008

  6. Hahahah! Les commentaires sont excellents!!!
    Maintenant impossible de regarder le deuxième tableau sans penser que Ceara est en train de faire une touche^^

    De Le Madrilène le 9/12/2008

  7. Cher JJPYA,

    cette coincidence est fortuite, et totalement invoulue, un jour lors d’un FCNA Bastia j’ai remarqué que fort cocassement on obtenait 5 prénoms grace a 2 joueurs, et que en plus le nom de famille du premier coresspondait au début du prenom du 2e.

    J’espere que vous ne m’en voudrez pas de continuer a signer mes message ainsi.

    Cordialement

    De Jean-Jacques Pierre-Yves André le 9/12/2008

  8. Ah mais ça me gène tout ces Jean Jaques Pierre Yves André!!
    Mes parents auraient dus choisir un autre prénom pour moi …

    Non je blague!

    les légendes sont vraiment excellentes

    De JJPYA2 le 10/12/2008

  9. (je répond à mon homonyme et j’arrête de détourner cet espace) non, ça ne me dérange pas du tout ; c’est marrant, c’est tout. Au plaisir de te croiser ici ou là.

    De JJPYA le 10/12/2008

  10. Alors là, c’est démentiel!

    Vraiment excellent, bravo pour cet historique très complet et pour cette histoire de l’art légèrement revisitée (on sait bien qu’il s’agissait des quarts de finale contre l’Allemagne, mais je comprends qu’on exagère toujours un peu ce genre de légende…)

    De le duc du bar le 10/12/2008

  11. N’empêche, même les fins de race revanchards ont trouvé ça rigolo.

    De casper le 11/12/2008

  12. Paris Sonne le Glas : le seul espace temps où l’improbable le dispute à l’insoutenable. Arriver à réunir dans cet endroit exigu deux jijipya et demi, un (demi-)giuly et un hoarau dénudé… Chapeau bas.

    De Sokoben le 11/12/2008

  13. Énorme !

    Vive l’Enfermé ! Vive la Commune ! Vive Marcos Cearà !

    De Mancino le 15/12/2008

  14. Je suis sans voix devant tant de génie (si, si) en si peu de lignes. « à cette époque, les Ultras ne pouvaient souffrir la balle ronde », et tout le reste. Et que dire des illustrations. Faut écrire un spectacle.

    De Archie le 17/12/2008

Pas de commentaire à faire sur ce sujet, merci de contacter M. Martinon.