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Episode XLVII: Où l’on va de mal Empire

26/08/2008 – 9:21

(Si vous n’avez pas lu les épisodes précédents, c’est mal, allez les lire… Oui oui, maintenant.)

Revenu sur le territoire français, Bonapartapi prit les choses en main et définit une stratégie subtile pour mener son Olympe au firmament du jeu de plante. Il en expliqua les grandes lignes à Enrico de Meco:

    – Eh petit, tu vois, pour gagner une guerre, il y a deux moyens possibles: être plus fort que ton adversaire ou faire en sorte que ton adversaire soit plus faible que toi… Nous, on va travailler dans les deux directions.

Premier objectif, donc: renforcer les rangs de l’Olympe, car Bonapartapi comprit vite que ses minots corses de Marseille ne pourraient à eux seuls conquérir la France et l’Europe. Mêlant habilement recrutement de mercenaires étrangers et conscription obligatoire de jeunes talents français, Bonapartapi se constitua une escouade impressionnante: Il y avait là deux solides Prussiens, l’un attaquant moustachu, l’autre rude défenseur, du genre en face de qui faut s’taire… Il y avait là un virevoltant Achanti, si brave que de lui l’abbé dit: « il a le courage d’Achille fils de Pelé »… Il y avait là un canonnier d’élite que Bonapartapi avait détecté parmi ses artilleurs, un boss du milieu usuellement suspect d’être un Kaiser Sauzée… Et surtout, surtout, il y avait ce gamin ramené de la morne plaine, ce Ch’ti aux drôles d’oreille et au pif de traviolle, qui parlait bizarrement, qui était pas le plus grand, pas le plus rapide, pas le plus costaud, mais qui en chaque position, de n’importe quelle façon que lui arrivait la balle, allumait d’incroyables feux calcinant les gardiens adverses – l’Olympe avait son nouveau détenteur de la foudre.

Second objectif: affaiblir l’adversaire, et là ce fut presque encore plus simple… La République se perdait en luttes intestines, les Partisans de la Sûreté Générale oscillaient entre gabegie et règlements de compte… Bonapartapi prit plein de jolies cassettes, les remplit à ras bord de jolies pièces d’or et commença son travail de sape, une cassette dans ce jardin-ci, une autre dans ce jardin-là, eh oui, merci monsieur l’arbitre, eh oui, lève un peu le pied garçon…

C’est peu dire que cette double stratégie porta ses fruits: ce fut un triomphe… La République jacobine s’effondra comme un château de cartes, laissant un aventurier corse la détrousser au profit de son clan et de ses potes, parrain mafieux se prenant pour Jules César et passant, pour l’occasion, de Bonapartapi à Bernapoléon… L’Olympe de Marseille balaya ses adversaires parisiens, assit sa domination sur la France et se lança à l’assaut de l’Europe – une Europe qu’il eut quelque temps à ses pieds avant, à son tour, de passer du Capitole à la Roche tarpéienne – mais cela est une autre histoire, demandez au Petit José si vous voulez qu’il vous la raconte, je peux pas tout faire non plus, à chacun ses boulets.

Cet Empire des Corses de Marseille sonna le glas de l’éphémère mainmise parisienne sur le jeu de balle au pied dans notre douce France. Comme les Parisii Sauveurs de la Gaule longtemps avant eux, les Partisans de la Sûreté Générale tombèrent dans l’oubli et Paris, comme Lutèce, se détourna de cette discipline par d’autres confisquée. Il allait falloir un siècle entier pour qu’on en entende à nouveau parler – mais cela, ami lecteur, te sera conté ultérieurement, quand ton humble serviteur aura pu rassembler tous les éléments nécessaires à un récit complet – il se peut que cela prenne un certain temps et, par avance, il te prie d’accepter ses excuses – l’Histoire ne peut aller qu’à son rythme.

  1. 2 582 réponses to “Episode XLVII: Où l’on va de mal Empire”

  2. Génial!

    De Jesouffre Mulumbu le 26/08/2008

  3. Ainsi se clôt la deuxième partie de l’Histoire, dirait-on… Vivement le chapitre III.

    De MatteOL le 26/08/2008

  4. Je rêve d’une troisième partie retraçant les épopées européennes des années 90… Bravo pour ce deuxième chapitre, messieurs (et mesdames s’il y en a) les rédacteurs !

    De Takinho le 2/09/2008

Pas de commentaire à faire sur ce sujet, merci de contacter M. Martinon.