La reconstruction du PSG : l’oeil de François Hollande

Afin d’analyser le processus de reconstruction du Paris Saint-Germain, nous avons sollicité l’analyse du spécialiste de la convalescence, Monsieur François Hollande.

Monsieur Hollande, comment analysez-vous la politique d’Alain Cayzac depuis sa prise de fonction ?

Je tiens à dire tout d’abord que j’ai beaucoup d’amitié pour monsieur Cayzac, même si je n’aime pas les riches. Un tout mou très intelligent mais sans charisme qui, sous couvert de convictions, se contente d’arrondir les angles sans se fâcher avec personne, ne peut m’être que très sympathique. Mais je trouve son projet suicidaire. Sa chasse aux éléphants du PSG au profit de jeunes déput … euh, de jeunes joueurs prometteurs n’est pas vraiment une stratégie que je conseille. Quant à son désir d’avenir de construire sur la jeunesse d’Ile de France, ça ne fera pas recette non plus.

Que pensez-vous du choix de Paul Le Guen comme entraîneur ?

C’est la boulette royale. Ce Le Guen est clairement le choix primaire des supporters, qui n’y connaissent rien. Monsieur Cayzac a cédé à leurs caprices pour tenter de rassembler toutes les tendances du club, des plus extrémistes, les Luisistes, aux plus modérés, les Fourniériens en passant par les radicaux, les Vahideux. Mais opter pour un entraîneur au discours creux, avec un programme de jeu flou, qui change de stratégie toutes les semaines, c’est pas malin. Quelqu’un qui tire sa popularité davantage de la faillite des entraîneurs précédents que de ses véritables qualités, ça marchera pas. Et ne me demandez pas d’expliquer comment ce Le Guen parvient à rester apprécié et considéré comme la seule personne capable de sauver le club malgré un bilan catastrophique depuis sa nomination, ça risquerait de m’énerver.

Il est néanmoins difficile d’accuser Le Guen de tous les maux. Les joueurs cadres du PSG se sont mal comporté ces dernières années, ne faisant pas preuve d’esprit d’équipe et critiquant les jeunes lorsqu’ils étaient mis de côté…

Il ne faut pas pour autant leur manquer de respect comme ce Le Guen l’a fait. Quand vous êtes un ténor du football hexagonal, vous appréciez moyennement qu’on vous demande de vous taire et d’aller soutenir l’équipe de CFA dans d’obscures villes minières. Après, on en arrive à des extrémités désastreuses où l’on est obligé de transférer à Washington le plus doué de l’équipe techniquement qui, même si c’est un petit gros arrogant, aurait pu rendre de fiers services au club.

« Et non, ce n’est pas toujours confortable d’être englué dans le ventre mou »

Le parcours du PSG en coupe est tout de même satisfaisant…

Forcément, quand on se fait taper dans les compétitions majeures, c’est bien de gagner une petite élect… euh une petite coupe de temps en temps, histoire de sauver la face.

Le Guen incarne t-il selon vous la rupture dans la gestion du PSG ?

Ah ça, mettre tous les vieux expérimentés au rebut et installer en première ligne des gamins incapables de supporter la pression, vous trouvez que c’est de la rupture intelligente ? Non c’était une connerie, et je sais de quoi je parle. D’ailleurs, on l’a bien vu, dès que ça a flanché, il a rappelé les anciens Dominique Pauleta, Laurent Yepes ou Jack Mendy qui sont parvenus à sauver les apparences. Mais c’est trop tard, et je sais de quoi je parle. Et croire qu’il pouvait gagner en misant tout sur le côté gauche tout en se privant des appels du pied du milieu droit, c’est de la belle rupture peut-être ? Non, c’était une connerie. D’ailleurs son recrutement en catastrophe à ce poste, histoire de sauver ce qui peut l’être aux prochaines échéances, en est la preuve.

« Allez, fais pas ton Gouffran ! Sors de ton trou et rejoins-nous, tu seras titulaire sur le flan(c) droit. »

Pensez-vous que le PSG ait une chance de lutter contre Lyon à l’avenir ?

Si Alain laisse ce Le Guen a la tête de l’équipe, aucune chance. L’entraîneur aurait d’ailleurs dû démissionner de son propre chef après sa défaite contre Lyon. C’est vrai quoi, merde, c’est quoi cette nouvelle habitude pénible de vouloir insister quand on se prend une claque violente de la part d’une équipe présidée par un petit énervé paranoïaque à la solde du grand capital ? On devrait se faire tout petit et aller à l’île de Ré voir si quelqu’un y est.