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La relève

Les Bleuettes ne sont pas championnes du mondes moins de 20 ans, mais la génération 94-95 possède un beau palmarès dans les compétitions de jeunes. L’avenir de la sélection leur appartient et certaines joueuses de cette équipe devraient retourner au Canada l’an prochain avec les Bleues.

La Coupe du monde des moins de 20 ans marque la fin des sélections en catégories de jeunes pour les joueuses nées en 94 et en 95. Cette double génération1 termine sur une troisième place mondiale. Auparavant, elle avait remporté le titre mondial chez les moins de 17 ans2, le titre européen chez les moins de 19 ans et disputé les finales européennes deux fois chez les moins de 17 ans. Le seul véritable échec aura été lors du tournoi de qualification pour la phase finale de l’Euro 2014, pourtant disputé en France, où les Bleuettes privées de Griedge Mbock Bathy appelée chez les A, avaient été devancées par la Suède.

53 joueuses ont participé à l’une ou l’autre des 5 phases finales (Euro M-17 2011, Euro M-17 2012, Coupe du Monde M-17 2012, Euro M-19 2013, Coupe du monde M-20 2014), certaines sans disputer de match comme les gardiennes Tanya De Souza, Déborah Garcia et Claire Jacob ou comme la jeune joueuse du PSG Onema Grace Geyoro qui n’a encore que 17 ans et qui fera sans doute partie des prochaines aventures. À l’autre bout du spectre Sandie Toletti et Kadidiatou Diani ont disputé plus de 25 matchs de phase finale en 3 ans.

Le futur de l’équipe de France A se trouve bien sûr parmi les joueuses qui ont fréquenté les sélections de jeunes, même s’il y en aura toujours qui passeront à travers les mailles du filet pour éclore plus tardivement. Six joueuses de l’expédition canadiennes, Déborah Garcia, Ève Périsset, Ouleymata Sarr, Margaux Bueno, Fanny Hoarau et Mylaine Tarrieu, faisaient d’ailleurs leurs premiers pas en phase finale avec cette génération3.

Solène Durand (Montpellier)

Solène Durand (Montpellier)

Les joueuses de base de la génération 94-95

On peut définir un noyau dur de 11 joueuses ayant disputé plus de 10 matchs sur les 27 possibles. Ça ne sera cependant pas une équipe type puisqu’on trouve deux gardiennes et pas d’arrière latérale4.

Solène Durand et Romane Bruneau se sont partagée la cage française. La Montpelliéraine est née en 94 et a été titulaire lors des compétitions de sa catégorie, la néo-Juvisienne, née en 96 et surclassée, a joué celles réservées à la génération suivante, dont la Coupe du monde M-17 remportée en 2012.

La charnière centrale composée de Griedge Mbock et d’Aïssatou Tounkara a été alignée lors de quatre des cinq phases finales, la Juvisienne ne manquant que la première, l’Euro M-17 2011 où la Guingampaise était déjà présente, surclassée.

Sandie Toletti (Montpellier)

Sandie Toletti (Montpellier)

Sandie Toletti a été la joueuse la plus utilisée, titularisée à chaque match en dehors de sa mise au repos contre la Paraguay cette année. À ces côtés, on placera Ghoutia Karchouni, trop jeune en 2011 et blessée en 2014 mais titulaire le reste du temps, et dont l’absence au Canada a sans doute limité le rayonnement Sandie Toletti.

Offensivement, Claire Lavogez et dans une moindre mesure Clarisse Le Bihan, toutes deux de 94, ont occupé le front de l’attaque lors des compétitions de leur catégorie d’âge. Les surclassées Kadidiatou Diani et Léa Declerq les ont accompagnées, même si la joueuse du PSG a manqué la Coupe du monde canadienne sur blessure. Enfin Faustine Robert, non sélectionnée en 2011 et trop âgée en 2012 a participé à toutes les rencontres en 2013 et 2014, souvent en entrant en cours de jeu.

Léa Declercq (PSG)

Léa Declercq (PSG)

On pourrait ajouter à ce noyau dur Aminata Diallo qui a buté sur la barre très artificielle des 10 matchs mais qui a été une joueuse essentielle des deux dernières compétitions5.

Ces onze (ou douze) joueuses peuvent d’autant plus être considérées comme la base de cette génération qu’en dehors des deux parisiennes, absentes sur blessure, toutes ont vécu la fin de l’aventure au Canada.

Les évolutions du groupe

Au contraire, une moitié de l’équipe type de l’Euro M-17 de 2011 a disparu dès l’Euro M-19 de 2013 : Lydia Belkacemi, , Meryll Wenger, Sarah Huchet, Charlotte Lorgeré et Marina Kerrache, toutes de 94, n’étaient pas qualifiées pour les compétitions de 2012 (Euro et Coupe du monde) et ne sont pas revenues ensuite. Signe que places ne sont pas acquises, elles ont en partie été remplacées (en particulier les trois dernières qui s’étaient partagé le poste de latérales) par des joueuses du même âge comme Marine Dafeur, Ève Périsset, Charlène Gorce ou Aurélie Gagnet.

Des joueuses déjà expérimentées en D1

L’évolution du statut de ces joueuses dans leur club explique sans doute en partie ces entrées et sorties de la sélection. Si Charlotte Lorgeré a continué à jouer en D1 à Saint-Étienne où elle est arrivée après l’Euro 2011, Lydia Belkacemi a sans doute pâti de la descente en D2 du Mans. Son retour dans l’élite à Soyaux a été trop tardif pour lui faire reprendre le bon wagon. De même, Sarah Huchet a perdu beaucoup de temps de jeu après l’Euro avec le passage de Saint-Brieuc dans le giron de Guingamp, Meryll Wenger ne s’est pas encore imposée à Montpellier et Marina Kerrache joue en D2 à Toulouse6.

Inversement, Charlène Gorce est titulaire depuis trois ans à Yzeure puis Guingamp, tout comme Marine Dafeur à Hénin-Beaumont (malgré un passage en D2). Cette dernière a d’ailleurs été sélectionnée en équipe de France B avant de l’être régulièrement en M-19. Ève Périsset a une expérience très limitée en D1, mais le simple fait de se faire une petite place dans l’effectif lyonnais lui a sans doute permis de bousculer la hiérarchie pour s’imposer comme latérale titulaire, à droite ou à gauche selon le cas.

Ève Périsset (Lyon)

Ève Périsset (Lyon)

Dans l’ensemble, la plupart des joueuses passées en sélection ont une expérience importante en D1 avec l’équivalent de 3 ou 4 saisons jouées. Toutefois, en dehors des joueuses hors normes que sont Griedge Mbock Bathy et Claire Lavogez, celles qui ont le plus joué en D1 ne sont pas vraiment celles qui ont eu le rôle le plus important en sélection. La raison est sans à chercher dans les noms des clubs où évoluent les unes et les autres : il est sans doute plus facile d’avoir du temps de jeu à Hénin-Beaumont puis Vendenheim comme Charlotte Landrieux, à Saint-Étienne comme Charlotte Lorgeré ou à Rodez comme Sophie Vaysse qu’à Montpellier (Solène Durand, Sandie Toletti, Faustine Robert), à Juvisy (Kadidiatou Diani, Aïssatou Tounkara) ou au PSG (Ghoutia Karchouni, Léa Declercq).

L’exception est sans doute Guingamp qui se place maintenant en intermédiaire, d’assez haut niveau pour permettre aux joueuses de progresser et de se montrer mais laissant la place au jeunes avec effectif pas trop bloqué par des internationales en activité.

L’exception guingampaise

C’est même une politique délibérée du club puisque si l’EAG était l’équipe la plus représentée lors de la Coupe du monde canadienne, seules Griedge Mbock Bathy et Clarisse Le Bihan, les autres étant arrivées en 2013 (Faustine Robert, Charlène Gorce, Margaux Bueno) ou en 2014 (Marine Dafeur, Aminata Diallo), après le titre européen que toutes ont remporté (sauf Margaux Bueno).

L’étape suivante pour accéder en masse à l’équipe de France A sera d’évoluer dans des clubs qui jouent le titre et la Coupe d’Europe pour acquérir une expérience du haut niveau. Cela peut passer pour les joueuses qui n’y évoluent pas déjà par un transfert vers un des clubs du quatuor de tête7, ou par obtenir des résultats avec un autre club, en particulier avec Guingamp. Et pour les joueuses qui jouent déjà à Lyon, Paris, Juvisy ou Montpellier – qui constituent la moitié de la dernière sélection – il s’agira de s’imposer comme titulaire.

Faustine Robert (Guingamp)

Faustine Robert (Guingamp)

Le phénomène Griedge Mbock Bathy

À court terme, l’équipe de France A est focalisée sur l’objectif de la Coupe du monde 2015 au Canada. Un groupe semble déjà constitué, dans la droite ligne des trois dernières phases finales8. Il y aura sans doute assez peu de places à prendre. Griedge Mbock Bathy sera à coup sûr du voyage, son absence des dernières sélection n’est due qu’à la priorité donnée pour elle à la Coupe du monde M-20. Sandie Toletti et Marine Dafeur comptent déjà des sélections mais leur place est loin d’être assurée.

La Montpelliéraine n’a plus été appelée depuis le mois de février. Cependant elle est l’un des plus sûrs talents de cette génération, talent qui a valu le titre de meilleure joueuse de l’Euro M-17 2012 et l’Euro M-19 2013.

Griedge Mbock Bathy a pour sa part été désignée meilleure joueuse de la Coupe du monde M-17 2012 et deuxième meilleure joueuse de la Coupe du monde M-20 2014 (« ballon d’argent »). Enfin, Claire Lavogez a obtenu le « ballon de bronze » lors de cette dernière compétition, où elle a été élue joueuse du match trois fois sur six.

Claire Lavogez et Sandie Toletti (Montpellier)

Claire Lavogez et Sandie Toletti (Montpellier)

Ces récompenses individuelles sont toujours à prendre avec précaution surtout dans des compétitions de jeunes mais le palmarès de la Coupe du monde M-20 affiche des promesses éloquentes pour les lauréates de l’année : les 17 joueuses montées sur le podium depuis 2002 (Marta ayant eu le ballon d’argent en 2002 puis le ballon d’or en 2004) sont toutes devenues internationales A, sauf la Japonaise Hanae Shibata, ballon d’argent il y a deux ans et pour qui ce n’est sans doute qu’une question de temps. D’ailleurs, des trois lauréates de 2014, seule Claire Lavogez n’est pas encore internationale A puisqu’Asisat Oshoala fait déjà partie des Super Falcons comme Griedge Mbock Bathy des Bleues.

Et si certaines comme les Américaines Kelly Wilson-Schmedes, Angie Woznuk-Kerr ou Danesha Adams n’ont pas poussé très loin leur carrière internationale, le palmarès compte aussi des joueuses comme Marta, Christine Sinclair, Anja Mittag, Sidney Leroux, Alex Morgan, Alexandra Popp, Kim Kulig, Dzsenifer Marozsan, Eugénie Le Sommer, ainsi que la chinoise Ma Xiaoxu, meilleure joueuse asiatique en 2006 et la star coréenne de Chelsea Ji So-yun.

Objectif Canada 2015

En dehors de Griedge Mbock Bathy, les possibilités pour les joueuses de cette génération d’entrer dans la sélection pour le Canada l’an prochain dépendront en grande partie des places disponibles et des manques constatés dans le groupes actuel des Bleues.

Ainsi, il n’y a sans doute pas de place à prendre pour une gardienne. Sarah Bouhaddi et Céline Deville ont un temps d’avance, et la troisième place devrait se jouer entre Laetitia Philippe et Karima Benameur. Cependant, la Parisienne débutant avec le statut de troisième gardienne, Solène Durand à Montpellier et Romane Bruneau à Juvisy peuvent envisager de s’imposer en club, face aux gardiennes installées en sélection. Mais c’est peu probable pour le moment.

Une place à prendre à l’arrière gauche

Le poste d’arrière gauche est par contre plus ouvert : derrière Laure Boulleau, personne ne s’est pour l’instant imposé. Jessica Houara a fait des dépannages, tout comme Griedge Mbock et Amel Majri a joué le dernier match. Marine Dafeur a également été appelée et a fourni une prestation convaincante contre le Kazakhstan. Son arrivée à Guingamp où elle devrait avoir du temps de jeu dans une bonne équipe est sans doute un atout pour elle. Autre candidate, Ève Périsset a fait une bonne Coupe du Monde M-20 et a l’avantage de pouvoir jouer aussi à droite. Le fait de jouer à Lyon peut être un avantage pour être remarquée du sélectionneur, encore faut-il jouer. Mais la faiblesse quantitative de l’effectif lyonnais en défense peut lui en donner l’occasion. Ce serait néanmoins une très grosse surprise de la voir chez les Bleues d’ici à la Coupe du monde.

D’autant plus que sa polyvalence sera de peu d’utilité à droite où la place de titulaire est préemptée par Jessica Houara, l’une des joueuses les plus utilisées par Philippe Bergerôo, et où Julie Soyer est régulièrement appelée comme doublure. Si l’on ajoute que Sabrina Delannoy peut tenir le poste en cas de besoin tout comme Amandine Henry, que Corine Petit reste la titulaire à Lyon et que Marion Torrent est sur les rangs pour monter de l’équipe de France B, il n’y a sans doute pas de place pour une nouvelle joueuse à ce poste.

Charlène Gorce et Griedge Mbock Bathy (Guingamp)

Charlène Gorce et Griedge Mbock Bathy (Guingamp)

Bien sûr, si quelqu’un s’imposait de façon indiscutable il y aurait moyen de bousculer la hiérarchie établie. Mais c’est plutôt dans l’axe que cela risque de se produire : Griedge Mbock Bathy n’aura pas besoin d’attendre qu’une place se libère, il est probable qu’elle dispute à Laura Georges et Sabrina Delannoy la place à côté de Wendie Renard.

En revanche, l’autre pilier de la défense des Bleuettes, Aïssatou Tounkara ne devrait pas arriver tout de suite : à Juvisy, elle reste devancée dans l’axe de la défense par Anaig Butel (qui serait pour l’instant plutôt la première réserviste chez les Bleues) et joue le plus souvent au milieu.

Le cœur du jeu justement est sans doute la zone la plus embouteillées chez les Bleues, ce qui oblige les sélectionneurs successifs à chercher des astuces dans leur système de jeu pour aligner tout le monde. Dans l’état actuel des choses, la France joue dans un 4-4-2 où l’on pourra distinguer des milieux axiales plutôt défensives ou relayeuses et des milieux excentrées plutôt offensives, voire des ailières si on préfère les considérer comme des attaquantes.

Ghoutia Karchouni (PSG)

Ghoutia Karchouni (PSG)

Dans la première catégorie, il y a déjà trois titulaires pour deux places. Amandine Henry, Camille Abily et Élise Bussaglia devraient avoir leur ticket. Dans l’optique de doubler les postes, il reste sans doute une place à prendre. Kheira Hamraoui s’était positionné au début du printemps dans la foulée de ses bonnes performances avec le PSG. Mais le recrutement de Caroline Seger va lui rendre la tâche difficile. Inès Jaurena a également été régulièrement appelée mais sans jouer. Du coup, la porte reste ouverte pour Sandie Toletti, déjà apparue de façon convaincante. Elle a toutes les cartes en main. Deux autres joueuses peuvent frapper à la porte : Aminata Diallo, épatante au Canada et qui aura à coup sûr du temps de jeu à Guingamp, et Ghoutia Karchouni qui aura du mal à en avoir au PSG, mais qui s’imposerait d’évidence si elle parvenait à se faire une place au milieu de l’effectif pléthorique parisien.

Les places sont chères aussi sur les côtés. Le gauche est réservé à Louisa Necib et le droit à Élodie Thomis. En cas d’absence, Eugénie Le Sommer redescend en général d’un cran pour prendre la place, et les Montpelliéraines Viviane Asseyi et Marina Makanza sont de toutes les listes depuis le début de l’année quand elles sont disponibles. En ajoutant Kenza Dali récemment rappelée et Camille Catala disparue des listes mais qui n’a pas renoncée, il n’y a là non plus pas vraiment de place à prendre. Les candidates que sont Claire Lavogez, Kadidiatou Diani et Faustine Robert devront donc faire forte impression pour se faire une place.

Cela semble presque impossible pour la Guingampaise souvent cantonnée à un rôle de joker aussi bien en club qu’en sélection. La Juvisienne a impressionné au Canada et a l’avantage de pouvoir aussi jouer dans l’axe. Mais il lui faudra trouver du temps de jeu en club, où elle est en concurrence en particulier avec Camille Catala dont le temps de jeu nettement plus important ne lui suffit pas pour l’instant pour être dans les listes.

Claire Lavogez (Montpellier)

Claire Lavogez (Montpellier)

La meilleure chance à l’un de ces postes est sans doute la Montpelliéraine qui a réalisé une grande Coupe du monde. Son nom a été évoqué par le sélectionneur, mais c’était avec beaucoup de réserve, le fond étant qu’elle a beaucoup de talent mais encore beaucoup de travail à faire. Autre point négatif son profil assez axial s’accommode assez mal du système où les milieux offensives sont sur les côtés et les axiales sont des attaquantes. Ses concurrentes – les joueuses qui ont son profil chez les Bleues – sont Louisa Necib dans le rôle de la meneuse excentrée et Gaëtane Thiney dans celui de la neuf et demi. Deux des plus indéboulonnables. Toutefois son talent est tel qu’elle pourrait se faire une place au soleil.

Devant enfin, il y a aussi trois joueuses pour deux places : Gaëtane Thiney, Marie-Laure Delie et Eugénie Le Sommer se partagent le front de l’attaque, la hiérarchie dépendant des formes et des blessures. Là aussi, il y a sans doute une place à prendre. Laetitia Tonazzi a été appelée très régulièrement, mais a eu un temps de jeu famélique avec une seule titularisation9 et 170 minutes en 9 matchs. Pauline Crammer est dans le groupe depuis le mois de mai mais n’a pas encore foulé la pelouse10, autant dire que son statut n’est pas assuré. Il y a donc une place pour une joueuse qui éclaterait cette année.

Claire Lavogez et Kadidiatou Diani pourraient être celle là, profitant aussi de leur polyvalence. Ce sera sans doute encore plus difficile pour les deux attaquantes les plus utilisées de la génération 94-95, Clarisse Le Bihan et Léa Declercq.

La Guingampaise est certes en général titulaire en club, mais elle ne l’a quasiment pas été au Canada. Il faudrait qu’elle explose vraiment cette saison pour avoir une chance. Le cas de l’ancienne Héninoise ressemble beaucoup à celui de sa coéquipière du PSG Ghoutia Karchouni : si elle réussit à s’imposer à Paris, elle ne sera sans doute pas loin de la sélection. Mais il lui sera difficile de s’imposer.

Ainsi, il semble certain qu’au moins une joueuse représentera cette génération à la Coupe du monde 2015, il est possible qu’il y en ait deux ou trois mais très improbable qu’il y en ait plus. Elles devraient par contre prendre le pouvoir assez vite ensuite.

Joueuses sélectionnées pour les phases finales
Poste Nom Prénom Date de naissance Matchs Minutes
Les matchs de l’Euro M-17 durent 80 minutes.
M Toletti Sandie 13/07/1995 26 2140
A Diani Kadidiatou 01/04/1995 25 1777
D Mbock Bathy Nka Griedge 26/02/1995 22 1813
A Declercq Léa 12/05/1995 20 1441
M Tounkara Aïssatou 16/03/1995 19 1660
M Karchouni Ghoutia 29/05/1995 15 1182
A Lavogez Claire 18/06/1994 15 1088
A Le Bihan Clarisse 14/12/1994 14 763
G Durand Solène 20/11/1994 13 1130
G Bruneau Romane 27/08/1996 12 1030
M Robert Faustine 18/05/1994 11 517
A Atamaniuk Alexandra 11/06/1995 9 249
D Carage Noémie 09/09/1996 9 735
M Diallo Aminata 03/04/1995 9 742
M Gherbi Candice 05/09/1995 9 388
D Romanelli Marion 24/07/1996 9 740
A Cousin Pauline 04/02/1995 8 460
M Blanchard Laura 03/08/1995 7 377
D Dafeur Marine 20/10/1994 7 535
D Gagnet Aurélie 30/12/1994 7 561
M Cascarino Delphine 05/02/1997 6 389
M Gathrat Juliane 24/08/1996 6 344
A Sarr Ouleymata 08/10/1995 6 301
M Belkacemi Lydia 02/03/1994 5 360
D Gorce Charlène 18/07/1994 5 434
D Huchet Sarah 04/05/1994 5 291
D Lorgeré Charlotte 25/08/1994 5 255
D Perisset Eve 24/12/1994 5 450
D Saint-Sans Levacher Charlotte 20/05/1995 5 370
A Saulnier Laurie 08/05/1995 5 178
A Wenger Meryll 03/10/1994 5 274
M Bueno Margaux 29/12/1995 4 201
D Kerrache Marina 10/02/1994 4 320
A Tarrieu Mylaine 03/01/1995 4 238
A Thomas Lindsey 27/04/1995 4 241
D Vasseur Magdalène 10/05/1995 4 272
D Landrieux Charlotte 22/01/1994 3 188
D Leconte Margaux 14/01/1995 3 185
D Levasseur Claire 04/02/1994 3 126
D Bourgoing Chloé 22/04/1994 2 114
D Froment Chloé 30/07/1995 2 160
D Gahery Ophélie 15/03/1995 2 19
M Hoarau Fanny 06/07/1994 2 113
M Vaysse Sophie 22/01/1994 2 160
D Adram Marie 23/04/1995 1 40
D Blanc Amandine 05/03/1996 1 90
M Hurez Mélodie 22/05/1994 1 19
G Munich Romane 06/10/1994 1 80
G Perrault Cindy 26/01/1996 1 90
G De Souza Tanya 18/08/1994 0 0
G Garcia Déborah 17/10/1994 0 0
M Geyoro Onema Grace 02/07/1997 0 0
G Jacob Claire 03/05/1996 0 0
Pauline Cousin sous le maillot d'Hénin-Beaumont avant son transfert à l'OM

Pauline Cousin sous le maillot d'Hénin-Beaumont avant son transfert à l'OM

Participation en D1 pour les internationales de cette génération
Nom Prénom Matchs Titulaire Minutes Buts
Gorce Charlène 84 65 5947 1
Mbock Bathy Nka Griedge 65 63 5694 4
Le Bihan Clarisse 72 58 5108 9
Lorgeré Charlotte 63 49 4276 2
Landrieux Charlotte 57 48 4292
Vaysse Sophie 42 40 3629
Lavogez Claire 58 39 3326 10
Atamaniuk Alexandra 45 39 3263 4
Saint-Sans Levacher Charlotte 40 34 3092 1
Jacob Claire 34 34 3013
Garcia Déborah 31 31 2745
Cousin Pauline 37 30 2876 11
Belkacemi Lydia 34 29 2620 1
Huchet Sarah 41 28 2648
Dafeur Marine 30 28 2343 2
Durand Solène 22 22 1980
Munich Romane 21 21 1855
Hoarau Fanny 24 20 1816
Diallo Aminata 19 19 1604 1
Gherbi Candice 23 18 1613 3
Toletti Sandie 22 16 1562 1
Robert Faustine 34 15 1617 8
Declercq Léa 24 15 1529 3
Tounkara Aïssatou 23 13 1268 3
Bueno Margaux 16 10 1003
Kerrache Marina 11 10 813
Diani Kadidiatou 18 6 663 2
Levasseur Claire 15 5 593
Gagnet Aurélie 6 5 457
Hurez Mélodie 24 4 559 2
Karchouni Ghoutia 6 3 294
Vasseur Magdalène 13 2 500
Wenger Meryll 11 2 331 2
Perisset Eve 6 2 285
De Souza Tanya 2 2 180
Sarr Ouleymata 2 1 112 2
Thomas Lindsey 1 0 14

Quelques joueuses ont même une expérience européenne : à Juvisy, Tanya De Souza a joué trois matchs entiers, Kadidiatou Diani a participé à cinq et Aïssatou Tounakara à deux, tout comme Ève Périsset à Lyon. Et Ghoutia Karchouni était titulaire lors du déplacement à Tyresö.

Kadidiatou Diani en Coupe d'Europe avec Juvisy

Kadidiatou Diani en Coupe d'Europe avec Juvisy

  1. La Coupe du monde M-20 a lieu tous les deux ans et concerne donc deux cohortes, ici les joueuses nées en 1994 et 1995. Comme les Euros M-17 et M-19 se déroulent tous les ans, ces deux générations étaient éligibles pour les éditions 2011 et 2012 de la catégorie M-17 et 2013 et 2014 de la catégorie M-19. La Coupe du monde M-17 a aussi lieu tous les deux ans, l’édition 2012 concernait donc les joueuses nées en 1995 et 1996, donc certaines championnes du monde auront peut-être l’occasion de rééditer la performance en M-20 en 2016. Enfin, il est possible sous certaines conditions d’être surclassée, certaines joueuses plus jeunes que ces catégories ont donc également participé à l’une ou l’autre des compétitions.
  2. Même s’il ne s’agissait donc pas tout à fait de la même génération.
  3. Toutefois les deux premières étaient de la campagne de qualification pour l’Euro M-17 2010 et avaient un peu disparu ensuite, et les deux suivantes participaient au tour de qualification pour l’Euro M-19 2014.
  4. Ce qui confirme une constatation classique : il n’existe quasiment pas de latérales « de métier ». De Sonia Bompastor à Laure Boulleau, de Corine Petit à Jessica Houara, les latérales de l’équipe de France sont le plus souvent des milieux ou des défenseuses centrales reconverties. Sans doute parce que quand une joueuse est vraiment au dessus du lot, l’environnement encore peu concurrentiel du football rechigne à la mettre au poste périphérique d’arrière latérale et préfère la mettre au cœur du jeu, là où son influence sera la plus grande.
  5. On ne mettra par contre pas dans ce groupe des joueuses comme Noémie Carrage ou Marion Romanelli qui ont disputé à peu près le même nombre de matchs qu’Aminata Diallo pour un temps de jeu similaire lors de deux compétitions également. Mais nées en 96, elles appartiennent à la génération suivante, n’ont pas été surclassées pour la Coupe du monde canadienne et n’ont pas fini leur parcours en sélection de jeunes.
  6. Toutefois les trois dernières ont fait parti du groupe élargi qui a préparé la Coupe du monde M-20.
  7. Même si à vrai dire, il n’y a pour le moment que deux clubs qui jouent « le titre et la Coupe d’Europe ».
  8. Coupe du monde 2011, Jeux Olympiques 2012, Euro 2013.
  9. Achevée avant même la mi-temps pour cause de repositionnement tactique suite à l’expulsion de Wendie Renard contre le Brésil.
  10. Elle compte bien une sélection mais c’était en 2010, sous Bruno Bini.
Candice Gherbi (Saint-Étienne)

Candice Gherbi (Saint-Étienne)



Un commentaire pour “La relève”

  1. […] que les Bleues sont qualifiées, maintenant que les Bleuettes de la génération dorée (voire « La relève ») n’ont plus aucun objectif en catégories de jeunes, le sélectionneur va chercher à en […]

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