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Que sont-elles devenues ?

Chez les garçons, on sait que les performances dans les sélections de jeunes ne présagent pas toujours de la carrière. Après le titre mondial de l’équipe M17 féminine, en est-il de même chez les filles ?

Retour sur le parcours des joueuses de trois brillantes équipes de Bleuettes.

L’équipe de France M17 est championne du monde en titre. Les divers commentateurs – à commencer par celui d’Eurosport lors de la finale – ont à la fois fait le parallèle avec la précédente équipe de France championne de la catégorie, chez les garçons en 2001 et prédit une grande carrière à ces joueuses.

Pourtant, comme l’a fait remarquer le site une-deux.net1, la suite de la carrière de cette génération 84 n’est pas un modèle de réussite sportive : un seul a été international A, Florent Sinama-Pongolle (1 sélection)2 et si une bonne moitié réalise une honnête carrière professionnelle, on est assez loin d’une génération dorée.

Par ailleurs, on cite souvent cette équipe pour montrer qu’un titre dans un tournoi de jeune n’est pas un gage de carrière internationale à suivre, mais il ne faut pas non plus voir la relation inverse. L’équipe victorieuse de l’Euro M17 en 2004 a un ratio assez proche de joueurs qui ont ensuite fait une carrière professionnelle mais quatre ont ensuite intégré les A avec un nombre conséquent de sélections (Samir Nasri, Jérémy Menez, Hatem Ben Arfa et Karim Benzema, sans compter Kevin Constant pour la Guinée).

Sarah Bouhaddi et Wendie Renard ont fait leurs armes dans les sélections de jeunes.

Sarah Bouhaddi et Wendie Renard ont fait leurs armes dans les sélections de jeunes.

La situation est assez différente dans le football féminin. En 2001, seule Florent Sinama-Pongolle était déjà apparu en équipe première du Havre. En 2012, la moitié des 21 sélectionnées a déjà été vue en équipe première et certaines sont régulièrement titulaires comme Griedge Mbock Bathy à Guingamp, Alexandra Atamaniuk à Vendenheim ou Claire Jacob à Arras en D1, ou Ophélie Gaery au Mans, Léa Declerq et Pauline Cousin à Hénin-Beaumont, Laura Blanchard à Dijon, Laura Saulnier et Marion Romanelli à Monteux en D2.

La différence s’explique sans doute par le plus petit nombre de licenciées que de licenciés qui fait qu’une jeune joueuse aura naturellement plus de facilité à trouver une place dans un club de D1 ou de D2, surtout avec l’amélioration de la formation qui fait que mécaniquement, les nouvelles génération seront globalement plus fortes que les anciennes.

D’ailleurs, les joueuses apparues en équipe première ne sont pas obligatoirement les meilleurs de la sélection et ne sont en particulier pas celles qui évoluent à Lyon ou à Montpellier ; les deux joueuses de Juvisy Aissatou Tounkara et Kadidiatou Diani commençant à apparaître en D1.

Ophélie Meilleroux, Kelly Gadea et Marion Torrent, trois championnes d'Europe M19

Ophélie Meilleroux, Kelly Gadea et Marion Torrent, trois championnes d'Europe M19

À l’occasion de la trêve, revenons sur le parcours des joueuses qui composaient des sélections qui ont brillé sur la scène internationale, en trois articles sur l’équipe M19 championne d’Europe 2003, l’équipe M20 quatrième de la Coupe du monde 2008 et l’équipe M19 de nouveau championne d’Europe en 2010.

À suivre…

  1. « U17, Ce titre qu’il faut oublier »
  2. En toute rigueur, on notera que 5 joueurs, Jacques Faty, Hassan Yebda, Mourad Meghni, Chaouki Ben Saada et Emmerse Faé ont fini par jouer pour une autre sélection.


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