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Marseille vu du ciel » Labrune

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Salut les vivants,

Fortunes diverses pour le retour des ex-enfants prodigues au Vélodrome : Valbuena est bien titulaire, mais pas Morel. Nous le piquer et le mettre sur le banc le soir où il aurait pu provoquer un penalty qui nous donne enfin le sourire, je reconnais bien là la mesquinerie de Jean-Michel Aulas.

-18e Souhaitons pour mes protégés que Valbuena soit en petite forme.

-17e Haha. Valbuena, petite forme. Excellent.

-16e Et je ne m’excuserai pas, cela fait trop longtemps que je veux la faire.

Coup d’envoi.

1e Malin, Valbuena rate son premier contrôle. Le public n’a même pas eu le temps de le siffler.

3e C’est quand même vrai qu’il est tout le temps par terre.

5e Grand prince, Labrune a recruté un stadier spécifiquement attaché à attraper les objets projetés sur Valbuena lors des corners.

6e Grande pince, Labrune n’a trouvé personne d’autre pour cette tâche qu’Elinton Andrade.

7e Autant dire que Valbuena va ramasser.

11e On vient d’éviter successivement un but sur une frappe enroulée de Valbuena et une praline pleine lucarne de 45 mètres. On a changé.

13e Et la victime de la première grosse faute du soir est donc Christophe Jallet. Cela fait plaisir de voir que Cabella connaît ses classiques. Les vrais.

16e Sur une accélération fulgurante de 14 mètres, Bedimo se claque. Le patron me regarde avec un air taquin. Jérémyyyyyyy !

18e Entrée de Morel sous les sifflets du public. D’habitude, c’était pour ses sorties. Cela doit lui faire bizarre.

20e Coup de boule dans Valbuena : Rekik vient de s’offrir une statue au pied des virages. Ou une carte d’immunité pour les 25 prochaines journées.

21e C’est quand même vrai que Valbuena rebondit bizarrement.

22e Valbuena vient enfin de trouver une raison de se faire rembourser par la Sécurité sociale sa future opération du nez.

24e Penalty pour l’OL après une sortie de Mandanda devant Lacazette. L’attaquant lyonnais demande la vidéo pour savoir s’il a été touché. Monsieur Buquet valide et Lacazette transforme. 0-1

26e Bon, d’accord, c’est marrant de siffler Valbuena et Morel, mais ne serait-ce pas encore plus marrant de jouer au football ?

27e Nkoulou dégage un ballon dangereux mais le met en corner. On ne sait jamais, satisfaire Aulas pourrait lui servir.

29e Lacazette, seul dans le surface, échoue au challenge Téléfoot et frappe le poteau plutôt que la transversale.

31e Bien décidés à se faire pardonner pour la remise en service du numéro 28, les joueurs de l’OM décident de ne pas occuper la partie de terrain où évolue Valbuena

35e Vision d’horreur de l’Olympique Lyonnais 2016-2017 : Valbuena déborde et centre pour Nkoulou qui manque le cadre.

39e Hors-jeu de Batshuayi : son match est enfin lancé.

42e Barrada est tellement reculé sur le terrain qu’on dirait qu’il joue déjà la seconde période.

43e Alessandrini sèche sévèrement Valbuena. Et la sanction pour parricide, c’est le carton rouge.

45e+2 Cabella ouvre l’arcade de Morel. Un jeu d’arcade où tu te fais bouffer par un fantôme ? En fait, les Marseillais jouent à PacMan.

45e+3 Heureusement que les Lyonnais ont acheté la télévision pour regarder la Ligue des Champions ces dernières années, cela leur a permis d’apprendre nos combinaisons sur corner cette saison.

Mi-temps. Pour augmenter nos chances de recoller au score, Labrune se souvient de l’an dernier et avance la ligne de but de vingt centimètres.

La défense de l'OL est prête pour le match retour.

La défense de l'OL est prête pour le match retour.

48e Sur un bon retour de Diarra, Valbuena omet de choir.

54e En fait, le but, il ne fallait pas l’avancer, mais le surélever !

55e Nkoudou frappe à côté quand il est trop loin, au-dessus quand il est trop près, et au-dessus et à côté quand il est à mi-distance. Même au rugby ils n’en voudraient pas.

57e Manquillo revient dard-dard sur Darder et sauve Mandanda.

58e Le public s’acharne sur le bouc-émissaire qu’on lui a désigné. Des fois, on comprend que Marseille soit une ville de droite.

59e Instant pathétique au coin de corner où les supporteurs jettent des bouteilles d’eau sur Valbuena : déjà que le club lui doit de l’argent, on ne va pas en plus lui filer à boire gratuitement.

61e L’arbitre renvoie tout le monde au vestiaire pour faire descendre l’ambiance bouillante en tribunes. Sans doute la version 2015 de l’Ice Buquet Challenge.

61e+1 En tribunes, Diaby est hilare. Il faut dire qu’un match de 60 minutes, c’est une idée de génie pour lui. Cela réduit de 33% ses risques de blessures.

61e+2 Tu enlèves une glacière et tout de suite les esprits s’échauffent.

61e+3 Après la moitié de l’effectif, le coach, l’intégralité de son staff et nos espoirs sportifs, Labrune tente de vendre les 30 dernières minutes du match.

61e+4 Surtout que le match va finir par être diffusé en prime time aux Etats-Unis et que les Asiatiques seront levés.

61e+9 Les Lyonnais refusent de revenir sur le terrain si leur sécurité n’est pas assurée. Déjà que nous jouons à 10, nous n’allons pas en plus forcer Rekik à rester au vestiaire !

61e+12 Des CRS débarquent devant les virages pour contenir le public un peu chaud. Avec un chiffre et une lettre dans leur dos, ça devrait bien occuper les supporteurs pendant trente minutes.

61e+13 Aulas a vraiment le bras long : ces CRS pour protéger le but de l’OL…

61e+17 Avec tout cela, l’arbitre a eu le temps de revoir la vidéo de l’action de Mendy. Il le siffle ou non ce penalty ?

61e+22 Manœuvre machiavélique de l’OL qui encaisse 78,37 % de ses buts entre la 63ème et la 82ème minute de jeu.

61e+23 Le match ne va pas Darder à reprendre.

63e Pourquoi il y a écrit « Stadier » sur la tenue de travail d’un stadier ? Imaginez si on faisait cela avec toutes les professions.

64e Ce qui serait drôle, ce serait de voir « Attaquant » sur le maillot de Nkoudou.

65e Floquez-donc moi « Héros » sur celui de Rekik ! 1-1

71e Entrée en jeu de Ferri pour les Lyonnais. J’imaginais justement une attaque Ferri, Costa, Kroos, hier. Le genre d’association avec laquelle tu prends pas l’eau.

72e Sauf peut-être avec un manager italien.

80e Quatre-vingt minutes de jeu et les Marseillais n’ont toujours pas compris que c’est sur Morel qu’il faut mettre la pression, pas sur Valbuena.

90e+1 J’en ai cauchemardé depuis le mois de juillet, cela a failli arriver : but de Valbuena sur passe de Morel.

90e+4 Nkoulou défend bien mais il relance systématiquement sur un Lyonnais. J’ai peur qu’il ne soit déjà parti.

Fin du match. Menée au score, malmenée par Valbuena, cette équipe a du caractère. À défaut d’avoir ses points de l’an passé.

Bob-Loulou.

Abasourdi par le départ de Bielsa, refroidi par les refus (même Pascal Dupraz a préféré signer au Canal Football Club !), Vincent Labrune a trouvé une idée de génie pour relancer son OM.

La Star Academy, que dis-je, le Koh Lanta des entraîneurs : ils sont 19 sur la ligne de départ et, sélectionnés selon des critères bien précis, ils ont un match, un seul, pour faire leurs preuves.

À l’issue de la phase aller du championnat, un jury composé d’Avy Assouli, Rolland Courbis et René Malleville choisira celui qui a été le plus convaincant et qu’ils estiment le plus à même de mener l’OM vers les sommets.

En exclusivité, voici les 19 noms retenus.

1ère journée : SM Caen. Marcelo Bielsa.

2nde journée : Stade de Reims. Sidney Govou, qui devait assurer ce déplacement, n’a pas résisté à la mise au verre. Et si le choix a été difficile entre lui et la glacière, c’est donc Franck Passi qui a pris la première tournée.

3ème journée : ES Troyes AC. Oubliez les Prandelli, Montella et autres Spalletti. Quitte à ne pas « renier ses gènes ou sa race », autant prendre le meilleur. Et je veux bien sûr parler de Fabrizio Ravanelli, pas de Roberto Benigni.

4ème journée : En Avant Guingamp. Non José, on ne pourra pas les envoyer en Ligue 2 en les battant fin août, mais ça sera toujours ça de pris.

5ème journée : SC Bastia. Les propos de François Ciccollini ne pouvaient rester impunis. Et Lorik Cana s’y connait en punition.

6ème journée : Olympique Lyonnais. Il a longtemps tenu la corde, mais Volker Finke doit finalement s’incliner devant Michel, homme de la situation, même s’il trouve Sarr doux et que Koné marrave.

7ème journée : Toulouse FC. Pour un mec qui a joué à Francfort, la saucisse, c’est une question d’honneur. Jürgen Klopp se fait donc un plaisir de remettre les Toulousains à leur place.

8ème journée : Angers SCO. Il n’y a pas que José Anigo qui a des clauses particulières à l’OM. Il y a aussi Albert Emon. Et puis bon, personne d’autre ne voulait y aller.

9ème journée : Paris Saint-Germain. À court de challenges, Zlatan Ibrahimovic décide de se confronter au dernier adversaire à sa mesure : lui-même.

10ème journée : FC Lorient : Abedi Pelé ayant refusé le poste (c’est possible, des bons souvenirs à Lorient ?), c’est un Pascal Dupraz revanchard du 3-5 de l’année dernière qui prend ce match en charge. Et comme lui aussi peut se moquer du football, il ramène Kassim Abdallah et Saber Khalifa avec lui.

Et moi et moi et moi !

Et moi et moi et moi !

11ème journée : Lille OSC. S’ils avaient eu de l’humour à la Ligue, ils auraient fait jouer ce match pendant la CAN. Avec des effectifs au complet, la confrontation manquera de piquants, mais Claude Leroy ira malgré tout chercher le titre de meilleur entraîneur français d’Afrique.

12ème journée : FC Nantes. Comment ça, Charles Aznavour n’est pas entraîneur de foot ? Parce que vous croyez que Bernard Casoni, c’était quoi ? Et puis au moins, comme ça, nous saurons qui est l’Arménien préféré des Français.

13ème journée : OGC Nice. Au chômage depuis son licenciement, Grégoire Puel décide de régler son Oedipe avec un diplôme d’entraîneur.

14ème journée : AS Saint-Étienne. Ils me font rire les Américains avec leur Mayweather – Pacquiao. Il aura fallu 15 ans pour l’organiser, mais le voilà le vrai combat du siècle : le second round entre Marcelo Gallardo et Christophe Galtier, live from les couloirs de Geoffroy Guichard. Je peux vous l’avouer dès maintenant : le match (de foot) n’aura même pas lieu, les deux entraîneurs n’arrivant jamais jusqu’au terrain.

15ème journée : AS Monaco FC. Lassé de s’en prendre à Arsène Wenger, Rafael Benitez ou Eva Carneiro, José Mourinho décide de s’attaquer au seul entraîneur au monde qui a un président multimilliardaire et qui ne parvient qu’à se faire prêter El Shaarawy par le Milan AC.

16ème journée : Stade Rennais FC. D’accord ce n’est pas le même sport (mais peut-on encore considérer Rennes comme une équipe de foot ?), d’accord ce n’est pas une finale, mais qui mieux que Vern Cotter maîtrise la science de la lose ?

17ème journée : Montpellier HSC. Inquiet à l’idée que son fils croise la route de Romao, Christian Gourcuff accepte le poste juste pour mettre ce dernier sur le banc. C’est un peu oublier les probabilités (que l’un soit blessé et l’autre suspendu) mais toutes les raisons sont bonnes pour voir un serpent de mer entraîner l’OM.

18ème journée : Gazélec Ajaccio. Parce que seul un anaconda peut succéder à un serpent de mer : Claude Makelele.

19ème journée : Girondins de Bordeaux. Cette série dure depuis bien trop longtemps, et le Grand Patron m’en devait une. Il fait donc revenir Ivan Markovic.

Bob-Loulou.

Je ne vais pas vous mentir, je me suis un peu ennuyé durant la saison dernière. Non pas qu’il n’y ait pas eu matière à s’enflammer ou à rigoler (ou pleurer, c’est selon), mais parce que Robin Williams, il est très marrant au début, mais il n’y connaît rien au foot. Et moi, quand je suis mal entouré, je fais n’importe quoi.

Du coup, quand Labrune et compagnie ont ressorti sans raison apparente le Trophée Moi du placard, j’y ai vu un signe.

Il y a cinq ans, je m’ouvrais à vous ici-même après la première édition du trophée à mon nom. Vous ne vous en souvenez sans doute pas, mais moi je n’oublierai jamais : un stade à moitié vide, Leyti N’Diaye et Jean-Philippe Sabo, un but d’Hatem Ben Arfa, Margarita sur la pelouse et Dassier qui pavoise. Demandez à Madonna.

Et je me suis dit qu’il n’y avait pas de raison. Si tout le monde revient, même Son Fils, pourquoi pas moi.

Je suis de retour. Tant pis pour vous.

-2e Kyril donne le coup d’envoi. À moins que ce ne soit Maurice. Quand je pense à mes jumeaux, je vois les frères De Boer. Et quand je les vois, bizarrement, je pense à Cocu.

-1e Un stadier est obligé de venir chercher Maurice, qui refuse de sortir du terrain.

Coup d’envoi. Nos joueurs arborent un maillot avec l’inscription « #MerciRLD« . Pourtant, j’insiste : cette connerie là, je n’y suis pour rien !

3e En 20 secondes, Mandzukic, Pogba et Morata affolent la défense. Cela fait tout drôle de se faire secouer par 200 millions.

6e Le fil rouge de l’année pourrait être capillaire. Superbe duel de crêtes couleur jaune d’œuf entre Lemina et Pogba.

7e Mendy fait dans la sobriété, juste une grosse trace sur la gauche du crâne. À force de rogner la ligne, elle s’est imprimée sur lui.

8e En s’emmêlant les pinceaux, Barrada décale Alessandrini sur sa droite. À mi-chemin entre le centre et le tir, il trouve le poteau.

12e Barrada tente une frappe de 25 mètres. Bielsa soupire en voyant la balle mourir lentement à plusieurs mètres des cages : il lui avait pourtant bien signalé qu’il ne devait tirer qu’à partir de 23,68 mètres des buts.

19e Dja DjéDjé centre au point de penalty après avoir passé un petit pont à Évra. L’ovation est nationale.

19e Pourtant, passer entre les jambes d’une Vieille Dame, cela ne se fait pas trop.

20e Sur ce centre, la tête de Thauvin passe juste au-dessus de la barre de Buffon. Thauvin se rapproche lentement de Zidane.

25e Khedira se blesse tout seul. Il vient de poser le pied à l’endroit où Diaby se tenait debout durant sa présentation au public.

26e Donc ça y est, Diaby a refilé son mojo à un autre mec ? C’est bon, on est tranquille ? Ou c’est un peu plus compliqué que ça ?

35e Alessandrini tente de gâcher un nouveau centre. Sa frappe enveloppée lobe Buffon et meurt dans la lucarne opposée. Une faille volcano-sismique s’ouvre dans la Pacifique et libère un alpha de type Godzilla troisième génération. Sylvain Wiltord et David Trezeguet reprennent des moules. Deux fois. 1-0

Après leur but, les Marseillais font les Buffon.

Après leur but, les Marseillais font les Buffon.

44e Croyant croiser Florent Balmont, Lichtsteiner insulte Tony Chapron. Il est exclu.

45e Roulette syndicale de Lemina qui marque douze points au challenge Zinedine Zidane.

Mi-temps. J’étais déjà surpris que la Juve accepte ce match caritatif, mais qu’ils aceptent de le perdre… Margarita fait vraiment n’importe quoi de mon argent.

47e Pogba s’écrase sur Sparagna qui envoie discrètement un clin d’oeil à Doria, sur le banc. Ou dans les tribunes. Enfin à la cave, quoi.

49e Dans la surface, Batshuayi remet en retrait à Barrada qui passe en cloche à Mendy pour une reprise acrobatique du droit détournée par Buffon. Bielsa lève un sourcil, Mendy devait tenter une aile de pigeon du gauche.

59e À peine rentré, Sarr dynamise le jeu. Pogba sanctionne son petit pont par un waza-ari.

68e Sur coup-franc, Pogba trouve le poteau de Mandanda qui regarde sereinement le ballon lui passer devant, Elinton Andrade-style.

70e Ovation pour Pogba à sa sortie. Le Vélodrome a vraiment changé : à mon époque, si le joueur avait eu le maillot de l’OM, après un match où son seul fait d’arme est un poteau, le stade l’aurait sifflé en huant « Pogbakayoko !« .

73e Barrada profite d’une flopée de remplacements pour essayer de sortir du terrain, mais Bielsa lui postillonne d’aller se replacer.

75e Allegri s’inquiète de savoir Coman il va marquer.

77e Simone Zaza entre en jeu. C’est donc elle, la Vieille Dame…

"Quoi ?! Tu m'as traité de Vieille Dame ?!"

"Quoi ?! Tu m'as traité de Vieille Dame ?!"

84e Dja DjéDjé centre pour Isla qui remet de la tête sur Barrada. Sa reprise de volée fait but après deux rebonds. 2-0

85e Quand Barrada sourit, on dirait le petit Nasri. C’est gentil les enfants, mais n’est-ce pas un peu trop ?

87e Nkoudou remplace Batshuayi et Aloé remplace Dja DjéDjé. Bien sûr, El Loco n’esquisse pas un sourire. Allegri, lui, propose sa démission.

90e Je dirais bien que l’OM a fait manger le gazon à la Juventus, mais apparemment quelqu’un s’en était déjà chargé avant le match : il y a plus de trous dans cette pelouse qu’il n’y en avait dans notre défense l’an dernier.

Fin du match. Kyril descend sur la pelouse en chantant « Papaoutai » pendant que sa mère remet à Mandanda un gigantesque pog de cristal.

Bob-Loulou.

(Pour cette nouvelle saison, suivez-moi également sur Twitter @BobLoulou_CdF !)

Après la guirlande de titres de 2010, j’ai immédiatement senti le bon filon. Pas seulement celui de votre audience, grandiose et fidèle malgré tout durant trois années et quelques 145 matches commentés, mais surtout celui du virage d’un club qui entrait dans une nouvelle phase. Un club sérieux et une équipe imprenable, lissés par la communication de Deschamps et Dassier, c’était bien trop beau : l’image imperméable n’a pas tenu longtemps dans ce club sans toit ni loi.

Changer d’ère

Je n’aurais jamais imaginé que l’avènement de Labrune signe le début d’une nouvelle ère. J’avais plutôt parié sur son enterrement en règle, en queue de liste des prétendants éconduits et frustrés du club, derrière Bouchet et Diouf. À voir la mutation physique de Labrune, devenu en quelques mois bouffi et hirsute, je n’aurais même pas été étonné de le voir rapidement me rejoindre. Mais il faut croire que, pour une fin de vie, bouffi et hirsute, c’est plus sain qu’amaigri et chauve. Margarita a dû changer sa recette…

Lorsque j’ai commencé à m’ouvrir à vous – enfin, « commencé », cela faisait quinze années déjà que je vous ouvrais mon portefeuille -, j’ai béatement cru que le club allait se donner le temps de repenser ses fondations : rénovation de l’enrhumeur, chantier de la formation, virages technologiques (désigne aussi l’ambition d’avoir des ultras intelligents), départ des parasites (chauves ou velus), et surtout construction d’un vrai projet de jeu.

Une rue de l’OM à Barcelone, certes, mais à quand un peu de Barça à l’OM ?

Une rue de l’OM à Barcelone, certes, mais à quand un peu de Barça à l’OM ?

Mais, surtout sur ce dernier point, ces dernières saisons ont été dramatiques, à en décourager Raymond, d’autant plus que les effectifs successifs pouvaient malgré tout s’appuyer sur de très bons joueurs de ballons. Certes, il est impossible de faire la même chose avec un Raspentino qu’avec un Valbuena, mais l’histoire du club est autant faite d’Ingessons que de Luchos – du calme André-Pierre, cela ne se mange pas…

Le fond de jeu inexistant et l’envie perdue des joueurs m’ont atterré (un comble, vu du ciel !), abattu (encore !), et condamné (et encore !) : mon épuisement a été à la hauteur de leur fainéantise (puis de la mienne) ; leur désinvestissement proportionnel aux investissements de Margarita (qui n’a pas eu que l’amour en héritage).

toutes les ambitions ont un prix.

Plutôt que l’Europe en soldes, l’OM a soldé l’Europe : toutes les ambitions ont un prix.

Talkin’ bout a revolution

L’espoir, s’il en est, est la volonté de Labrune de faire sa révolution, de rentrer dans l’Histoire. Pompidou a eu son centre artistique, Giscard son Vulcania (avec Lady Di ?), Mitterrand son grand Louvre, Chirac le Quai Branly, Sarkozy a voulu le Grand Paris (il y a même fait rentrer le Qatar), Hollande a eu Julie Gayet… Labrune, lui, veut l’OM nouveau.

Labrune veut “remettre les Marseillais au travail”.

Et les éboueurs sont inquiets : Labrune veut “remettre les Marseillais au travail”.

Pour cela, il entend imposer une révolution, qui doit se concrétiser, après le recrutement ambitieux pour l’avenir de l’été dernier, avec l’arrivée d’un entraîneur de renom : Marcelo Bielsa.

Je ne sais trop qu’en penser. Comme il se dit à Marseille, «Après l’attaquant venu du Pérou, voici donc l’entraîneur passé par le Chili, con, carnet d’adresses à l’appui».

Ce carnet d’adresses devra sans doute pallier le départ de certains joueurs désormais historiques du club, là bien avant Labrune, qui ont connu l’ivresse de la passion de Gerets et des trophées de Deschamps avant la gueule de bois de Baup. Et non, je ne parle pas que de Diawara.

Il faudra aussi réussir à mobiliser certains joueurs, afin qu’ils répondent aux espoirs qu’ils ont pu susciter. Je pense par exemple à Payet. Quand on me demande comment je l’ai trouvé lors du dernier match, je ne sais jamais répondre autre chose que : «Par hasard, derrière Romao».

Valbuena vers d'autres cieux ?

Valbuena vers d'autres cieux ?

Catharsis

Le clou du spectacle – prenez le comme mon ultime cadeau, à la fois inespéré et incomplet, un peu comme mon passage à l’OM – est le vrai-faux départ d’Anigo. Il n’a pas eu de chance le pauvre ; sans doute paie-t-il le vice d’avoir envoyé son fils me surveiller. Lors de la réunion du conseil d’administration chargée de déterminer la peine du petit José, j’ai beaucoup ri.

– José, pour l’ensemble de ton oeuvre, nous te condamnons au bagne dans les colonies.

– Aubagne ? Qui je vais superviser là-bas ? Il y a bien le fils de Denis le Dingo, mais bon…

– Non José, le bagne, dans les anciennes colonies, en Afrique.

– L’Algérie, la Tunisie, la Corse, tout ça ?

– Oui, tout ça.

– Et le Maroc aussi ?

– Aussi.

– Le pays du crachat de Barthez et du Trophée des Champions contre Lille ?

– Oui, c’est bien cela, le Maroc.

– Con, c’est un lieu historique du club ! Je vais avoir une augmentation ?

– Évidemment.

– Et une voiture avec chauffeur ?

– Avec climatiseur, oui.

Anigo, émir de Qatar VI.

Anigo, émir de Qatar VI.

Merci donc à tous ceux qui ont suivi ce blog, à ceux qui y ont contribué, et surtout à ceux qui m’ont donné envie de poursuivre une aventure qui ne devait durer qu’une saison. L’OM n’est peut-être pas toujours une formidable raison d’être heureux, mais il restera toujours une magnifique occasion de rire.

De mon côté, je vais profiter de mon temps libre pour dormir, enfin ! Je vais dormir ! Et pas forcément devant un match de l’OM !

Bob-Loulou.

PS : Pour patienter jusqu’à la Coupe du monde, je vais vous offrir en bouquet final deux bonus historiques exceptionnels, à venir ces prochaines semaines. Ensuite, vous retrouverez ce blog dans les « Archives » des Cahiers du football.

JE de nains, JE de vilains

La vie est-elle possible sans Bob-Loulou à la tête de l’Olympique de Marseille ?

La réponse est évidemment non si l’on en croit la farce que jouent en ce moment les acteurs, passés et actuels, de ce club. Ils nous offrent une situation de référence pour les amateurs de psychanalyse.

Tout y est : la perception déformée de certains évènements, l’amnésie, un brin de paranoïa et une bonne dose de mégalomanie.

Ce cirque n’a pas de nom mais ces personnes ont été ou sont bel et bien les présidents du plus grand club de football français.

Pour ceux qui auraient raté les premiers actes de cette farce, sachez que tout a commencé en 2009 lorsque Pape Diouf et Vincent Labrune se sont battus sur mon lit de mort. À l’époque, Vincent Labrune et le conseil de surveillance du club, reprochant à Pape Diouf d’avoir gonflé la masse salariale et laissé partir Eric Gerets, l’ont remercié dans tous les sens du terme, déclarant que « Pape Diouf a été un excellent président, compétent, légitime ». Après sa traversée du désert, Pape Diouf a décidé de publier un livre racontant sa vie et son œuvre, notamment à l’OM. Il en assure une publicité très large, occupant avec aise le paysage médiatique marseillais : en perspective, le destin qu’il s’espère, avec le soutien financier de nababs et de vizirs. Tout cela ne plaît guère à la direction du club, qui se veut solide malgré la tempête économique et qui peut s’enorgueillir d’une gestion vertueuse et de choix juteux (la gestion des transferts d’Alou Diarra, le départ bien négocié de Lucho González, la solde de Loïc Rémy, le salaire d’André-Pierre Gignac, le recrutement de Florian Raspentino, la montée en puissance des jeunes comme Fabrice Apruzesse…) qui permettent aujourd’hui à l’OM de lutter à nouveau pour le titre.

Inutile de vous conter cette histoire plus en avant, vous savez comme moi qu’à la fin, c’est José Anigo qui gagne. Je ne vous parlerai pas non plus de chiffres, je n’ai jamais su lire les comptes de l’OM ni un classement à la moyenne anglaise.

Je tiens néanmoins à dire à tous les supporteurs de l’OM que je suis meurtri par ce qui est fait de mon héritage.

Passe encore que Margarita ait décidé d’enlever du mur de notre chambre ma collection placomusophile pour le revendre sur eBay (afin d’acheter Florian Raspentino) et d’accrocher à la place la photo du titre de Champion de France 2010 – même si, personnellement, le sourire de Didier Deschamps et la chemise mal repassée de Jean-Claude Dassier m’empêcheraient de dormir.

Mais voir mon OM être maltraité de la sorte, un chiffon posé au milieu d’une cour de récréation que des coqs mal plumés tentent de s’accaparer, cela me fait mal au cœur.

Cela me fait d’autant plus mal au cœur que j’avais confiance en celui à qui j’ai confié sa gestion, jusqu’à ce que Vincent Labrune me fasse clairement passer son message en produisant Les infidèles. Je suis presque étonné que Margarita n’y ait pas eu un petit rôle.

Ils feraient bien de se méfier, tous, car un coq bien plus gros est entré dans la basse-cour et il a tout compris.

Avant d’acheter des bons joueurs au risque de voir leur moral être descendu en flèche par la PQR (rien à voir avec les QPR, notre partenaire minceur), mieux vaut d’abord acheter la PQR de sorte qu’elle n’entache pas la sérénité de nos chèvres.

De même, plutôt que de batailler pour toutes les questions qui touchent à la gestion du stade, mieux vaut être à la tête de la municipalité qui en est la propriétaire.

Pierre Dubiton, qui vient de me rejoindre, confirme d’ailleurs que la chasse est ouverte.

Bref, diriger l’OM, c’est bien plus qu’un jeu.

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