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Marseille vu du ciel » Barthez

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Après la guirlande de titres de 2010, j’ai immédiatement senti le bon filon. Pas seulement celui de votre audience, grandiose et fidèle malgré tout durant trois années et quelques 145 matches commentés, mais surtout celui du virage d’un club qui entrait dans une nouvelle phase. Un club sérieux et une équipe imprenable, lissés par la communication de Deschamps et Dassier, c’était bien trop beau : l’image imperméable n’a pas tenu longtemps dans ce club sans toit ni loi.

Changer d’ère

Je n’aurais jamais imaginé que l’avènement de Labrune signe le début d’une nouvelle ère. J’avais plutôt parié sur son enterrement en règle, en queue de liste des prétendants éconduits et frustrés du club, derrière Bouchet et Diouf. À voir la mutation physique de Labrune, devenu en quelques mois bouffi et hirsute, je n’aurais même pas été étonné de le voir rapidement me rejoindre. Mais il faut croire que, pour une fin de vie, bouffi et hirsute, c’est plus sain qu’amaigri et chauve. Margarita a dû changer sa recette…

Lorsque j’ai commencé à m’ouvrir à vous – enfin, « commencé », cela faisait quinze années déjà que je vous ouvrais mon portefeuille -, j’ai béatement cru que le club allait se donner le temps de repenser ses fondations : rénovation de l’enrhumeur, chantier de la formation, virages technologiques (désigne aussi l’ambition d’avoir des ultras intelligents), départ des parasites (chauves ou velus), et surtout construction d’un vrai projet de jeu.

Une rue de l’OM à Barcelone, certes, mais à quand un peu de Barça à l’OM ?

Une rue de l’OM à Barcelone, certes, mais à quand un peu de Barça à l’OM ?

Mais, surtout sur ce dernier point, ces dernières saisons ont été dramatiques, à en décourager Raymond, d’autant plus que les effectifs successifs pouvaient malgré tout s’appuyer sur de très bons joueurs de ballons. Certes, il est impossible de faire la même chose avec un Raspentino qu’avec un Valbuena, mais l’histoire du club est autant faite d’Ingessons que de Luchos – du calme André-Pierre, cela ne se mange pas…

Le fond de jeu inexistant et l’envie perdue des joueurs m’ont atterré (un comble, vu du ciel !), abattu (encore !), et condamné (et encore !) : mon épuisement a été à la hauteur de leur fainéantise (puis de la mienne) ; leur désinvestissement proportionnel aux investissements de Margarita (qui n’a pas eu que l’amour en héritage).

toutes les ambitions ont un prix.

Plutôt que l’Europe en soldes, l’OM a soldé l’Europe : toutes les ambitions ont un prix.

Talkin’ bout a revolution

L’espoir, s’il en est, est la volonté de Labrune de faire sa révolution, de rentrer dans l’Histoire. Pompidou a eu son centre artistique, Giscard son Vulcania (avec Lady Di ?), Mitterrand son grand Louvre, Chirac le Quai Branly, Sarkozy a voulu le Grand Paris (il y a même fait rentrer le Qatar), Hollande a eu Julie Gayet… Labrune, lui, veut l’OM nouveau.

Labrune veut “remettre les Marseillais au travail”.

Et les éboueurs sont inquiets : Labrune veut “remettre les Marseillais au travail”.

Pour cela, il entend imposer une révolution, qui doit se concrétiser, après le recrutement ambitieux pour l’avenir de l’été dernier, avec l’arrivée d’un entraîneur de renom : Marcelo Bielsa.

Je ne sais trop qu’en penser. Comme il se dit à Marseille, «Après l’attaquant venu du Pérou, voici donc l’entraîneur passé par le Chili, con, carnet d’adresses à l’appui».

Ce carnet d’adresses devra sans doute pallier le départ de certains joueurs désormais historiques du club, là bien avant Labrune, qui ont connu l’ivresse de la passion de Gerets et des trophées de Deschamps avant la gueule de bois de Baup. Et non, je ne parle pas que de Diawara.

Il faudra aussi réussir à mobiliser certains joueurs, afin qu’ils répondent aux espoirs qu’ils ont pu susciter. Je pense par exemple à Payet. Quand on me demande comment je l’ai trouvé lors du dernier match, je ne sais jamais répondre autre chose que : «Par hasard, derrière Romao».

Valbuena vers d'autres cieux ?

Valbuena vers d'autres cieux ?

Catharsis

Le clou du spectacle – prenez le comme mon ultime cadeau, à la fois inespéré et incomplet, un peu comme mon passage à l’OM – est le vrai-faux départ d’Anigo. Il n’a pas eu de chance le pauvre ; sans doute paie-t-il le vice d’avoir envoyé son fils me surveiller. Lors de la réunion du conseil d’administration chargée de déterminer la peine du petit José, j’ai beaucoup ri.

– José, pour l’ensemble de ton oeuvre, nous te condamnons au bagne dans les colonies.

– Aubagne ? Qui je vais superviser là-bas ? Il y a bien le fils de Denis le Dingo, mais bon…

– Non José, le bagne, dans les anciennes colonies, en Afrique.

– L’Algérie, la Tunisie, la Corse, tout ça ?

– Oui, tout ça.

– Et le Maroc aussi ?

– Aussi.

– Le pays du crachat de Barthez et du Trophée des Champions contre Lille ?

– Oui, c’est bien cela, le Maroc.

– Con, c’est un lieu historique du club ! Je vais avoir une augmentation ?

– Évidemment.

– Et une voiture avec chauffeur ?

– Avec climatiseur, oui.

Anigo, émir de Qatar VI.

Anigo, émir de Qatar VI.

Merci donc à tous ceux qui ont suivi ce blog, à ceux qui y ont contribué, et surtout à ceux qui m’ont donné envie de poursuivre une aventure qui ne devait durer qu’une saison. L’OM n’est peut-être pas toujours une formidable raison d’être heureux, mais il restera toujours une magnifique occasion de rire.

De mon côté, je vais profiter de mon temps libre pour dormir, enfin ! Je vais dormir ! Et pas forcément devant un match de l’OM !

Bob-Loulou.

PS : Pour patienter jusqu’à la Coupe du monde, je vais vous offrir en bouquet final deux bonus historiques exceptionnels, à venir ces prochaines semaines. Ensuite, vous retrouverez ce blog dans les « Archives » des Cahiers du football.