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Vu du Banc, le podcast du jeu - Épisode 3

Pour la première fois à quatre, l'équipe de Vu du Banc revient à chaud sur la performance de l'équipe de France contre l'Albanie. Au programme également les prestations des autres favoris de la compétition, l'équipe-type de la première journée et les bonnes surprises.

Auteur : La rédaction le 16 Juin 2016

 

 

Impossible de répondre à toutes les questions reçues sur Twitter donc, plutôt que d'en faire une séquence à part, leurs thèmes ont été intégrés dans la discussion sur l'équipe de France. Un sujet sur lequel il n'y a pour l'instant pas grand-chose de nouveau sous le soleil... Alors on est allé aussi voir du côté des dernières équipes à entrer en lice pour juger leur niveau actuel.

 

 

Réactions

  • dorcia le 17/06/2016 à 00h55
    1. juste avant la 16ème minute vous parlez de tirage au sort ?

    Le choix tactique du 4231 de DD a été guidé par 2 choix.
    A. écarter le jeu face à une équipe qui, prévoyait-il, défendra essentiellement, et donc passer par les ailes. D'où le choix de Coman à droite et Martial à gauche. Le Mancunien a déçu, fatigué par sa saison (+60 matches), et surtout pas soutenu par Evra ou même Matuidi.
    Coman, lui, a été plus intéressant, par ses dribbles réussis et son repli défensif utile.
    B. Faire souffler Griezmann et "sanctionner" Pogba (comme en 2014)
    A part son but, l'entrée en jeu du protégé de Simeone n'a pas été remarquable. Pogba, lui, a plus apporté, essentiellement par sa verticalité, malgré du déchet dans les frappes.

    Ce que vous dites de Rami, devrait être mis en rapport avec son premier match où il usa de relances longues vers Giroud. Il est vraisemblable que son entraineur lui ait donné quelques consignes...

    Vous parlez de problèmes de relance de l'équipe de France, or les deux matches ont montré deux problèmes différents.

    Contre la Roumanie, une volonté de se débarrasser du ballon, longs vers Giroud qui remise de la tête en espérant de bien gérer ces deuxièmes ballons. Le résultat du pressing efficace roumain.
    Contre l'Albanie, une plus grande volonté de construire, mais ne demande-t-on pas trop à N'Golo Kanté ? Dans son schéma en 4231, DD à demandé à Matuidi d'être à côté du joueur de Leicester dans les phases de remontées de balles, mais au fil des minutes de la première période, Blaise ne l'a fait de moins en moins, n'offrant pas de solution et obligeant l'ancien caennais à jouer vers la droite et Sagna...
    C'est dans ces moments-là et surement dans les futurs matches à élimination directe que l'on regrettera le forfait de Lass.

    L'autre problème de cette Equipe de France, c'est son incapacité à presser l'adversaire pour récupérer rapidement le ballon. Le seul efficace est encore Kanté, mais il a déjà un carton jaune. En cas de récidive, que fera DD ?

    Les seuls points positifs sont Kanté et Payet. Mais je ne suis pas sûr qu'ils nous permettent seuls, tout au long du tournoi d'éviter chaque écueil avant la finale. Je fais néanmoins confiance au pragmatisme de DD pour obtenir un meilleur résultat qu'il y a 2 ans où il perdit sans combattre contre l'Allemagne.

  • leo le 17/06/2016 à 01h01
    Merci pour le podcast.

    Concernant l'Espagne (évidemment), si je suis parfaitement d'accord avec le chroniqueur qui déplore le mauvais match de Fabregas (espérons que Thiago le remplace), je ne le suis pas du tout avec Raphael Cosmidis qui nous décrit une Espagne jouant à 8 ou 9 derrière le ballon et attendant un éclair d'Iniesta, comme en 2012.

    L'Espagne du match contre la République Tchèque était probablement la plus verticale depuis 2008, avec une recherche de la profondeur qu'on ne lui connaissait plus et des joueurs cherchant systématiquement à fixer au moins un adversaire avant de transmettre le ballon.

    Quant au nombre de joueurs derrière le ballon, j'ai eu l'impression inverse : en phase de construction, tous les joueurs espagnols sont dans le camp adverse (la position moyenne de tous les joueurs de champ espagnols est dans le camp tchèque ! En même temps, facile : même quand le ballon est dans les pieds de De Gea ou quand l'Espagne joue une touche à 30m de ses cages, le premier Tchèque se replace sur la ligne médiane), avec les deux centraux, Busquets et Iniesta à la baguette et beaucoup de monde devant le ballon. Si on regarde les pertes de balle espagnoles, c'est plus souvent 4 ou 5 joueurs qui sont derrière la ligne du ballon que 8 ou 9. En fin de première mi-temps, il y a même une action avec un centre en retrait de Nolito pour une reprise de Busquets, dans l'arc de cercle de la surface. 6 autres joueurs espagnols sont dans la surface tchèque... sur une action de jeu, pas un coup de pied arrêté !

    Après, si l'Espagne est en mode Euro 2012, ça me va très bien. On a rarement vu une équipe autant maîtriser son sujet que celle-là...

  • Zidanopoulos le 17/06/2016 à 01h07
    Salut Leo,

    Cette Espagne à 8 ou 9 derrière le ballon, je la vois dans l'absence de solutions pour Morata, c'est à dire dans les trente derniers mètres. Oui, quand Busquets, Fabregas ou Iniesta ont le ballon, il y en a 4 ou 5 devant (les latéraux, Morata, Nolito, et Silva on va dire).

    Quand Morata ou Silva l'ont, il n'y a plus personne. Pareil pour les latéraux, qui ont parfois centré dans une surface complètement dépourvue de partenaires. Ça a changé en fin de match quand les centres se sont enchaînés.

    Comme je l'ai dit, une Espagne Euro 2012, c'est pas forcément la cata. C'est la meilleure équipe défensivement sans doute. Et les individualités finiront par créer quelque chose. Mais ça m'a tout de même frappé en regardant le match.

    Je te renvoie vers ces trois vidéos :
    lien
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  • leo le 17/06/2016 à 02h04
    Oui, quand l'avant-centre a le ballon, il n'a pas 5 joueurs devant lui, la misère. Tu peux me citer des équipes pour qui c'est le cas ?

    J'exagère et évidemment l'équipe d'Espagne est loin d'être irréprochable sur ce match et elle a effectivement manqué de présence dans la surface, même si elle a assez bien réussi à trouver les espaces entre les latéraux et les centraux (les demi-espaces, j'ai bon ?). La faute à Cesc qui plongeait très peu dans la surface et à Morata qui sortait beaucoup pour demander le ballon dans les pieds.

    Mais quand tu dis "elle défend bien, facile à 8 ou 9 derrière le ballon", c'est tout bonnement faux. Sur ses pertes de balle, c'est 5-6 joueurs max qui sont derrière le ballon, souvent même seulement 4. Evidemment qu'il ne peut pas y avoir systématiquement 6 ou 7 joueurs devant le porteur, si tu es dans la surface adverse, c'est compliqué mais on ne peut pas taxer l'Espagne de frilosité sur ce match.

    Quant aux trois vidéos, elles sont à la limite de la malhonnêteté (l'auteur a visiblement à coeur de démontrer la stérilité du jeu espagnol) : la possession de la première se finit par une passe en profondeur pour Alba dont le centre est contré, avec 3 joueurs espagnols dans la surface.

    Sur la deuxième, Piqué se trompe clairement, il ne doit pas donner le ballon à Morata qui est effectivement isolé. C'est pas pour ça que les joueurs espagnols étaient systématiquement isolés sur les ballons intérieurs et que ces passes n'ont pas à plusieurs reprises brisé des lignes de défense tchèques.

    Quant à la dernière, Morata vient proposer un appui au lieu d'aller se placer pour reprendre le centre, il se trompe lui aussi, mais l'action se poursuit et se termine par un centre du même Juanfran, à peu près dans la même position, pour Morata, devancé au premier poteau par un défenseur tchèque, avec Nolito au deuxième poteau.

    L'Espagne n'est pas parfaite, loin de là, ses joueurs se trompent parfois, tous les déplacements ne sont pas coordonnés et il y a des erreurs techniques, encore heureux. Mais ton constat m'a semblé très sévère. En revoyant le match, la domination espagnole m'a semblé écrasante, là où le match en direct m'avait laissé une impression plus mitigée (rassurante par rapport à ce que j'attendais mais pas aussi bonne qu'en le revoyant).

  • Zidanopoulos le 17/06/2016 à 02h28
    Bah les équipes qui jouent comme l'Espagne ont besoin de joueurs devant le ballon quand le 9 l'a, si. Si tu joues la possession, t'as besoin de joueurs en mouvement autour, d'appels. C'est bien ce qui rendait le Barça si fort, et les équipes de possession en général. Morata n'a reçu le ballon que dos au but dans des positions isolées.

    Oui, il y a eu des séquences impliquant les latéraux (je l'ai dit dans mon com précédent) mais pas de présence dans la surface en dehors de Morata. Quand l'Espagne marque, c'est parce que d'autres sont montés (beaucoup d'autres).

    Évidemment que l'Espagne a dominé, je vais me répéter mais c'est la meilleure équipe défensivement, sauf qu'ils défendent avec le ballon. Et ils peuvent très bien enchaîner des 1-0 avant une démonstration (comme la finale face à l'Italie il y a quatre ans).

    J'ai l'impression que tu le prends comme une attaque personnelle (ou que tu vois chez moi et l'auteur des vidéos l'intention d'attaquer l'Espagne) alors qu'on constate juste les causes de la stérilité espagnole sur pas mal de séquences. On n'est pas les seuls à l'avoir noté.

    L'Allemagne joue la possession aussi, galère aussi, mais regarde et tu verras qu'il y a plus de joueurs devant le ballon et que seuls Kroos, Boateng et Hummels restent derrière ou presque. Contrairement à l'Espagne avec Piqué, Ramos, Busquets, Iniesta, Fabregas et très souvent Silva. 7 joueurs avec le gardien si tu préfères.

    Si j'ai dit le mot facile (je me souviens plus), j'ai galvaudé le terme, mais c'était pour dire que l'Espagne récupérait très vite et très facilement le ballon, ce qui est une force.

    Sur les centres : si tu considères qu'avec le seul Morata comme joueur compétent dans les airs (et encore, il est grand mais c'est pas un grand joueur de tête), c'est une séquence valable pour l'Espagne de finir par centrer, on ne restera pas d'accord.

  • blafafoire le 17/06/2016 à 10h41
    Il est bien votre podcast, là, mais le problème c'est qu'on ne peut pas faire son repassage ou lire la Voix du Nord en l'écoutant. Vu la densité du propos on doit tout arrêter pour piger quelque chose.
    Vous voudriez pas inviter Pascal Amateur ou Nos meilleures Sané pour faire quelques pauses détentes entre les analyses ?

  • leo le 17/06/2016 à 11h09
    Je ne prends pas le passage comme une attaque vis-à-vis de l'Espagne, je te trouve très sévère et à la limite de la caricature : "on est à 8 ou 9 derrière le ballon (mais tu m'expliques qu'en fait, ça vaut dire que Morata a peu de soutien quand il reçoit le ballon dans les pieds, soit), on arrive pas vraiment à se créer d'occasions et on compte sur Iniesta pour faire des miracles."

    Si j'étais aussi malhonnête que le mec qui fait des vidéos pour expliquer que tous les entraîneurs et tous les joueurs (sauf Kroos) se trompent, j'isolerais la meilleure occasion de la première mi-temps - sur la droite avec Juanfran, Silva et Morata qui bute sur Cech - pour démontrer que l'Espagne peut très bien se passer des miracles d'Iniesta.

    En défense "forcément, ils pressent très bien mais quand t'es à 8-9 derrière le ballon, c'est difficile de se faire surprendre", je répète que c'est tout bonnement faux. Sur les récupérations tchèques, c'est 5-6 joueurs max et souvent seulement 4 (gardien inclus) espagnols derrière la ligne du ballon.

    Concernant l'Allemagne, les dispositifs sont très différents : l'Allemagne joue quasiment sans milieu de terrain, avec beaucoup de distance entre les rampes de lancement (Kroos, Boateng) et 5 ou 6 offensifs quasiment sur la même ligne, aux 20m, qui recoivent des ballons très verticaux et cherchent des combinaisons courtes. Et, peut-être à cause de la méforme des 4 de devant comme tu le dis, c'est pas flamboyant, tant cotre l'Ukraine (peut-être la pire équipe de cet Euro) qu'hier soir contre la Pologne. L'Espagne a l'avantage d'avoir plus de lignes, ce qui lui permet de trouver des espaces entre les lignes adverses, justement, mais attendons ce soir pour confirmer ou pas nos impressions.

    Sur les centres, je citais cette action pour montrer la malhonnêteté du gars. Sur 2 des 3 (!) actions qu'il montre, son propos est infirmé sur l'action même qu'il commente mais il coupe avant, un peu facile. A aucun moment je ne dis que mettre des centres dans la boîte soit une solution valable pour cette Espagne (quoiqu'avec Aduriz...). Après, on a le droit de centrer à ras de terre ou en retrait...

    Enfin, concernant la supposée stérilité de l'Espagne contre les Tchèques (dont on peut souligner la remarquable défense dans leur surfae, avec beaucoup de sang-froid) et en citant des "advanced (mais pas trop) stats" : l'Espagne a 2.09xG et 0.29xGA sur son premier match contre 1.89 et 0.57 pour l'Allemagne. 'nuff said ! ;) (ouais, je mets des smilies, kessya ?)

    Mais ça pourrait aller plus vite devant et mieux combiner, c'est vrai. Et ils le feront ce soir contre la Turquie, qui doit prendre des points !

  • Zidanopoulos le 18/06/2016 à 13h52
    Bon j'ai pas vu le match mais tu étais sans doute plus proche de la vérité que moi, leo. À moins qu'il y ait eu plus de mouvement ? Et Morata a marqué de la tête, ça m'apprendra.

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