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United, le plus grand cirque du monde

Preview Premier League - Les Red Devils entament leur saison en pleine crise institutionnelle et sportive, déterminés à faire le spectacle. 

Auteur : Kevin Quigagne le 22 Août 2022

 

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* * *

Le Barnum United continue sa tournée triomphale. Les Mancuniens ont livré l'an dernier leur plus mauvaise copie en trente-trois ans et ce départ désastreux est le pire enregistré par un manager Red Devil depuis août 1921 (ils avaient été relégués).

Ah, et la vilaine piqûre 4-0 reçue par les Bees en J2 était la septième défaite d'affilée à l'extérieur : la pire série depuis l'automne-hiver 1936, dont, amusément, un 4-0 à Brentford. Guess what ? Ils étaient aussi descendus cette saison-là.

 

photo Manchester United

 

Même De Gea fait n'importe quoi en ce moment. Sur Internet, le "biggest club in the world" est trollé dans des proportions bibliques. Elon Musk a joké vouloir racheter le club sur Twitter, des supps l'ont alors imploré d'envoyer Ronaldo et Maguire sur Mars.

Ryanair (qui n'en manque pas) chambre dur aussi, via ce tweet, une fausse carte d'embarcation du vol MADrid-MANchester pris par Casemiro. Et le QR code renvoie sur le hashtag #glazersout...

 

 

Man United est devenu le "gift that keeps on giving", un puits sans fond de moqueries et mèmes, une sorte de gaz hilarant lowcost pour grands ados et geeks. Une inhalation Man United et t'es plié pour dix minutes.

Révolution de palais

Voir les Diables rouges dans cet état attriste. Pendant environ trois secondes. Le temps qu'il faut pour sentir monter le seum en se rappelant qui dirige le show : le clan Glazer. Cinq frères et une sœur qui possèdent chacun un pis (15%) de la vache à lait.

Et la traite est bonne. Ils ont plombé United d'une dette de 500 millions et déprécié la valeur de l'action de 19 % depuis 2012, date de la cotation au New York Stock Exchange, tout en se versant plus de 100 millions en dividendes en dix ans, sans investir un dollar dans les infrastructures.

Le chantier qui attend le nouvel entraîneur, Erik ten Hag, est donc pharaonique, mais du calme. Primo, la saison est à peine commencée et deuzio, Anthony Martial sera bientôt opérationnel et au taquet pour déverser ses wagons de buts sur les cages adverses.

Trêve de turlupinades : assiste-t-on à une énième révolution de palais sans lendemain ou l'Ajaxien peut-il sauver le soldat United ? On entend déjà des supporters évoquer le calamiteux exercice 1973-74, celui de la dernière descente en D2, conté ici en rubrique "Saison(s) de merde".

Plus que les Glazers (qui pourraient progressivement passer la main) ou le système de jeu (encore faut-il que les consignes soient respectées), le problème pérenne tient d'abord dans la faiblesse du recrutement.

Et aussi, peut-être, en l'absence de stabilité et de leaders, dans une somme de dysfonctionnements qui façonnent un nivellement par le bas et sapent le moral, un cercle vicieux qui plonge le collectif dans un vortex d'énergies négatives. Les mauvais résultats entraînent un manque de confiance, ce qui encourage les adversaires à presser haut et harceler (flagrant contre Brentford).

Salaires astronomiques

Les joueurs de Man United souffrent d'un trouble dissociatif de la personnalité : ils se prennent pour des Citizens. Essayer de ressortir des ballons proprement et bâtir de derrière, comme United tente de faire avec sa propre version chaotique du "Pep Ball", est voué à l'échec. Confiance, mental, gnaque, motivation, technique, sens tactique, identité, vision... Tout leur fait défaut.

Ten Hag se doit de mettre à profit la huitaine à venir pour se renforcer, sans céder au panic buying - et dégraisser (tâche ardue vu les salaires stratosphériques). À la surprise générale, Casemiro, le shérif de l'entrejeu Merengue, vient de signer et d'autres cibles seraient en vue (Antony, João Félix, De Jong, Icardi...).

Toutefois, l'impression dominante est surtout que leurs agents se servent de Man United pour faire monter les enchères et les placer ailleurs, ou obtenir des revalorisations. Autre bonne nouvelle scotchante : Chelsea s'intéresserait à Maguire (si le deal Fofana échouait). Ou alors c'est Tuchel qui trolle.

Problème : les vedettes ne se bousculent plus pour rejoindre un Old Trafford en crise et United doit taper dans le deuxième choix. En défense, deux recrues principales venues d'Eredivisie : L. Martínez et T. Malacia.

Dans l'entrejeu, l'apport d'Eriksen est salué (on n'a cependant pas pigé pourquoi Ten Hag a fait évoluer le stratège danois en vulgaire sentinelle vs Brentford), mais la situation est alarmante niveau milieu créateur. Ce que ne sera pas Casemiro, 6 par excellence.

Case départs

Tel un sourcier provençal agitant son pendule en pleine sécheresse pour localiser un point d'eau, Ten Hag cherche désespérément la solution depuis des mois. Il pensait l'avoir trouvée en la personne de Frenkie de Jong, et poursuit ce dernier avec une insistance relevant du harcèlement, mais la situation du Batave au Barça est compliquée et divers noms plus ou moins fantaisistes ont surgi (Arnautovic, Rabiot).

Quant à Ronaldo, il fait la gueule et veut partir. En 2008 déjà, CR7 était allé au clash pour rejoindre le Real Madrid, s'auto-désignant "esclave". La réplique lui avait été soufflée par une référence en matière de propos sensés : Sepp Blatter.

Man United aimerait désormais se débarrasser du boulet. Problème : il palpe 26 millions par an, agite le vestiaire, ne se replie jamais et par conséquent aucun gros n'en veut. Ce bon Jorge Mendes a passé l'été à essayer de le recaser mais il s'est pris plus de vents que Manuel Valls en période électorale.

Un mot sur Rashford au PSG : clairement, ce serait l'opération du siècle. Pas pour les buts évidemment (les quoi ?), mais vu qu'il est le seul à avoir fait plier les inflexibles Conservateurs plusieurs fois, via des campagnes rondement menées, pas mieux que Marcus pour débloquer la situation sur les dossiers chauds de la rentrée.

Et enfin : il s'en est allé. Ouf, mais aussi dommage, ont dû penser les médias anglais. Ils ne pourront plus lui imputer les échecs répétés de l'équipe, les invasions de sauterelles, le réchauffement climatique et la faim dans le monde. Bon vent et bonne chance à la Juve, Paul Pogba.

 

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Réactions

  • AKK, rends tes sets le 22/08/2022 à 15h07
    Tiens donc, en Angleterre aussi, Pogba est un bouc-émissaire tout trouvé ?

  • Mangeur Vasqué le 22/08/2022 à 18h20
    (A.S. : l'apparence "non classique" de l'article tient au fait qu'il faisait partie d’un tout – initialement intitulé “Preview Premier League saison 2022-23” –, comportant onze rubriques au départ, dont deux sur Man United, celles publiées ci-dessus. On a jugé ce matin que le texte, bouclé hier soir, était bien trop long pour le publier d’un seul jet, d’où la réorganisation en trois parties pour faciliter la lecture).

    Oui, Pogba s’en est pris pas mal dans la tronche, AKK. Je ne vais pas mettre les liens ici mais en googlant par exemple “Pogba” + “scapegoat”, on a un aperçu de la situation.

    Après, on pourra juger certains de ces liens partiaux (ceux qui émanent de coéquipiers/collègues/amis – eg Évra – ou de pros qui ont pu être un peu dans la même situation – eg Darren Bent – ou des consultants/journalistes plus ou moins proches de Pogba) mais, à mon humble avis, Pogba a été disproportionnément ciblé et critiqué, surtout 2019-20 et 2020-21, où pourtant ils ont fini respectivement 3è et 2è. Il a été un point focal (bien pratique) de cristallisation des mécontentements, frustrations et autres tensions.

    Les échecs en CL (éliminé en poule en 2020-21 par ex.) lui ont fait mal aussi et se sont un peu retournés contre lui, ça lui a été reproché ouvertement. Pas mal de supps et journalistes se sont demandés ce qu’il apportait à l’équipe, etc. Ici par exemple lien : “The next year United had their best Champions League knockout win, over PSG. Sadly it came without Pogba. Pogba was sent off in a 2-0 first leg defeat and suspended for the away leg in Paris. It worked to United’s favour, as the team turned it around without lien).

    Par rapport à son prix d’achat aussi (89m £ en 2016. Retour de la Juve, “Pogback”), alors record mondial, donc grosses attentes. Comme s’il était responsable des prix (dingues) du marché entre le Continent et la Premier League...

  • Mangeur Vasqué le 22/08/2022 à 19h26
    Pour complément d’infos sur les finances de Man United et les Glazer, ainsi que sur les “Red Knights” (cf ceux de 2010, voir lien), cet article du Sunday Times d’hier lien est intéressant (je le découvre) :

    “Will the Red Knights return to stage a Manchester United takeover? ‘Red Knights’ could revive their bid to take over the club”

    Il passe en revue les finances du club, les revenus, les dettes et les dividendes payés aux Glazer chaque année depuis 2012. Il ne s'agit pas de l’article du Times mis en hyperlien dans l’article (même écurie que le ST, et souvent mêmes liens internet), qui lui date du 10 août 2022.

    Ces articles du Times et ST sont derrière un paywall cependant (il n’y a plus guère que le Daily Mail, le Guardian en accès libre au Royaume-Uni, et le Mirror, partiellement il me semble) mais j’ai accès* et je vous livre quelques extraits ci-dessous.

    Les chiffres sur les dividendes dans l’article ci-dessus (100 millions de dividendes) se basent sur l’article du Times, celui-ci lien datant du 10 août. Deuxième paragraphe : “It is exactly ten years since the club was listed on the New York Stock Exchange and the Glazers have taken more than £100 million in dividends since then”.

    Or, il semble que ce montant de 100 millions soit sous-estimé. L’article du ST d’hier (source : Deloitte) donne lui le chiffre de 165 millions £ depuis la cotation à la bourse de New York en 2012 :

    “Since floating, United has paid out £165 million in dividends, with the vast majority of that collected by the Glazer family. The amounts paid in the year ended June 2022 have been the largest annual payments to date, with £32.3 million handed to lien

    Sur les 20 clubs de PL, seul Man United a versé des dividences aux proprios la saison dernière (greedy bastards) :

    “On the pitch, the team has suffered, failing to win a trophy for five years. But last week, a Deloitte report on football finance showed why fan anger runs deeper. It was a reminder that out of 20 Premier League clubs, only Manchester United paid a dividend to owners last lien

    Sur la dette :

    “The club’s net debt was £496 million at the end of March, higher than a year earlier but around the same level as it has been since the Glazers took over. […] Leveraged buyouts are typical in private equity, but piling debt on to a football club is a much more sensitive issue. An industry source said: “They’re doing it for commercial reasons. That’s fine, but it’s not what fans want. Football is different — clubs are community assets. You can’t forget lien

    Sur le possible retour de ces fameux “Red Knights” (2010) :

    “The latest reports of the Glazers’ interest in selling a stake have raised the prospect of more bidders coming out of the woodwork. It is understood that Goldman Sachs’ former chief economist, Lord (Jim) O’Neill, would be open to reviving the “Red Knights” consortium to try to buy the club, having failed back in 2010. However, he would want the whole club, not a minority stake. There are doubts about who would buy a minority stake without an option to make a full takeover. And surely the Glazers would demand more than the £2.5 billion paid for Chelsea earlier this lien

    [*gratos. Pas question évidemment que je finance le Times et encore moins le très droitiste ST. Y’a des années de ça on pouvait accéder au Times & ST juste via une adresse email, j’ignore si c’est toujours le cas].

La revue des Cahiers du football