Le cable réseau du serveur étant presque saturé, merci de ne vous connecter qu'en cas d'absolue nécessité de vous amuser. Attention à ne pas confondre vos minuscules et vos majuscules.
Vous avez oublié votre mot de passe ?
Inscription
Vous avez oublié votre mot de passe ? Il reste un espoir ! Saisissez votre adresse e-mail ; nous vous enverrons un nouveau mot de passe. Cette procédure est quasiment gratuite : elle ne vous coûtera qu'un clic humiliant.
Nous vous avons envoyé un email sur votre adresse, merci d'y jeter un oeil !

CONDITIONS D'INSCRIPTION :

1. Vous devez nous adresser, via le formulaire ci-dessous, un texte (format .txt inférieur à 100 ko) en rapport avec le football, dont la forme est libre : explication de votre passion, anecdote, aventure, souvenir, essai, commentaire composé, portrait, autobiographie, apologie, réquisitoire, etc. Vous serez ensuite informés de la validation de votre inscription par mail. Les meilleurs textes seront mis en ligne sur le Forum.

2. Nous ne disposons pas d'assez de temps pour justifier les retards d'inscription ou les non-inscriptions, et ne pouvons pas nous engager à suivre une éventuelle correspondance à ce sujet. Merci de votre compréhension.

Nous avons bien reçu votre candidature, on y jette un oeil dès que possible. Merci !

Partager :

Une croyance absurde et destructrice

Tribune : L’arbitrage vidéo, ça suffit ! – 1.
L'arbitrage assisté par les images est devenu un mythe auquel on s'acharne à croire en dépit des impasses auxquelles il conduit.
Auteur : Jacques Blociszewski le 30 Mai 2008

 

Jacques Blociszewski est l'auteur du Match de football télévisé (Éditions Apogée, 2007). Lire aussi "Football et mémoire sélective".


Notre société repose largement sur l’absurde et la répétition. On ne compte plus les évidences qui n’en sont pas, les contrevérités assénées, les marronniers journalistiques. L’arbitrage vidéo est tout cela à la fois. Il trône, royal, dans ces émissions de radio et de télé qui déclinent à l’infini le vide de leurs polémiques vaines, fabriquées et savamment entretenues.


Juste une image

Le soi-disant "arbitrage" vidéo est en réalité juste une éventuelle assistance technique: nous parlerons donc "d’assistance vidéo", sauf lorsque nous ferons allusion au mythe de "l’arbitrage vidéo". Si ce dernier occupe tant de place dans les médias, c’est qu’il reflète l’actuelle croyance inconditionnelle dans l’image et la technologie, et constitue un support idéal pour le bavardage médiatique.

L’interprétation des images est cependant très complexe. Ainsi l’image animée est rarement porteuse d’une vérité incontestable. Elle trompe autant qu’elle informe, et ne peut donner plus que ce qu’elle a à offrir. Comme l’a dit le cinéaste Jean-Luc Godard: "Ce n’est pas une image juste, c’est juste une image". C’est pourtant sur cette base si peu fiable que reposent des jugements pro-vidéo souvent d’une incroyable arrogance.
Les partisans de l’arbitrage vidéo n’ont aucun doute sur la justesse de leur cause. Une certitude absolue les habite, ils sont le véhicule de la justice et  du progrès. Ils n’ont la plupart du temps pas même réfléchi à comment s’appliquerait concrètement la vidéo pendant le match, mais n’hésitent pas à disqualifier (voire parfois à insulter) ceux qui osent s’opposer à leur dogme. Car c’est bien de cela qu’il s’agit: un dogme. Un bloc compact de certitudes, littéralement incontestables. 

blocis_1.jpg


Croyance et dogmatisme

Pour autant, les pro-vidéo retournent volontiers cette accusation de dogmatisme contre les "anti", en tout cas ceux qui émettent des doutes sur la pertinence de l’assistance vidéo, et qui proposent une autre analyse. Le ton peut alors être très dur… Le président de la Ligue de football professionnel est allé jusqu’à déclarer qu’il est "criminel" (sic) de "se priver des moyens techniques existants qui permettent de limiter les erreurs" (Le Journal du dimanche, 25 juin 2006).

En réalité, Frédéric Thiriez use de la vidéo comme d’un outil de communication, au service de la prétendue modernité de la Ligue et de son président. Il déclare ainsi (L’Equipe du 31 mars dernier): "Tant qu’on n’en arrivera pas à la vidéo, on ne mettra pas fin aux polémiques" (lire aussi "Monsieur Thiriez, sifflez le premier"). Or non seulement la vidéo n’apporterait aucune solution, mais encore aggraverait-elle les problèmes en démultipliant les contestations. Les difficultés actuelles de l’arbitrage pourraient être maîtrisées avec un peu d’éthique et de sens de la responsabilité dans le monde du football. La vidéo, en revanche, ouvrirait grand les portes de l’irrationnel et du doute. La situation deviendrait vite incontrôlable. Dès lors, on doit s’interroger sur la pertinence des affirmations du président de la LFP et surtout sur leurs conséquences. Défend-on vraiment l’intérêt du football en mettant sans cesse en avant le mythe de l’arbitrage vidéo? Est-ce responsable?


Occulter les vrais enjeux

Aujourd’hui, le discours le plus courant sur la vidéo oscille entre ignorance, hypocrisie et inconscience. Les arbitres sont presque toujours considérés comme les coupables, les tricheries et simulations de joueurs (ces plaies du football) sont trop rarement sanctionnées, certains entraîneurs, dirigeants de clubs et médias tirent à boulets rouges sur l’arbitrage sans jamais se remettre en cause. La tâche est immense pour faire évoluer tout cela. En insistant à ce point sur la vidéo, on fait diversion et on occulte les vrais enjeux.

La réflexion du groupe de travail créé en 2005 par F. Thiriez a débouché sur le choix de trois cas d’utilisation de la vidéo qui ne résoudraient rien et appelleraient une désastreuse extension ultérieure du système. Le groupe a en effet proposé que soient vérifiés: le franchissement de la ligne de but, les buts marqués de la main, enfin l’endroit où est commise une faute (à l’intérieur ou à l’extérieur de la surface de réparation). Michel Platini, dont on ne peut pas dire qu’il ne connaît pas le jeu de football, affirme lui avec raison (L’Equipe du 6 avril): "La vidéo, c’est la mort de l’arbitrage et du football"


blocis_1c.jpgUne finale de Coupe du monde faussée…

Une des idées préférées des pro-vidéo est qu’il faut à tout prix éviter qu’une finale de Coupe du monde ne soit faussée par une erreur de l’arbitre sur une action décisive, faute d’arbitrage vidéo.
Eh bien voilà, c’est arrivé. Mais dans l’autre sens… Pendant la finale de la Coupe du monde de rugby 2007 Angleterre-Afrique du Sud, les Anglais se sont vu refuser par l’arbitre vidéo un superbe essai de Cueto qui, en apparence et dans l’esprit, y était bel et bien. En cette 42e minute, l’Angleterre, alors menée 9-3, serait revenue à 9-8, et serait même passée en tête si Wilkinson avait réussi la transformation. Le match aurait pu alors prendre un autre cours. Il ne fallut pas moins de deux minutes cinquante d’attente et neuf ralentis avant de "décider" que l’ailier avait mis une pointe de pied sur la ligne de touche – ce qui, encore aujourd’hui, se discute – et de refuser un essai que les commentateurs de télé, et beaucoup d’autres, voyaient déjà validé. On s’interrogera aussi sur cette façon si contestable de donner tort à l’attaque quand il y a doute. Où est ici l’esprit du jeu?

Il est grand temps de supprimer purement et simplement l’assistance vidéo au rugby. L’International Board a d’ailleurs failli le faire en 2001; il s’en est fallu d’une voix. Ce qu’on appelle trop souvent "l’arbitrage vidéo" n’est donc ni incontestable, ni inéluctable. Il ne représente aucun réel progrès, tout en modifiant la temporalité des matches et la nature de l’arbitrage.  


Un serpent de mer qui nous parle

Le sujet de l’assistance vidéo au football est en soi une chose minuscule, mais qui incarne le pouvoir de la télévision. En effet, ce n’est pas la logique du football qui y est à l’œuvre mais celle de la télé, et les deux sont ici incompatibles. Ce serpent de mer de la vidéo mérite cependant une analyse minutieuse, précisément parce qu’il est l’objet de tant d’illusions, de tant de manipulations.

Dès le huitième siècle et le Concile de Nicée (dans l’actuelle Turquie) les iconoclastes et les iconophiles s’entre-déchiraient pour savoir si les icônes pouvaient et devaient reproduire l’image de Dieu. Les iconophiles ont finalement gagné, et aujourd’hui nos églises et musées regorgent de ces représentations divines. Mais la lutte fut longue, sévère et meurtrière.
Toutes proportions gardées, et dans un registre évidemment assez différent, on retrouve, avec l’arbitrage vidéo, un peu de la violence de ces débats. Les enjeux sont ici une certaine conception du football, la preuve par l’image, la vérité à la télévision et au cinéma. Dans cette querelle règne l’irrationnel. Et la première victime du gigantesque attrape-nigauds qu’est la vidéo, c’est le foot. L’arbitrage-vidéo est un fantasme de téléspectateur. Le réel, c’est le terrain.

Enfin, ce mythe exprime une volonté à peine cachée de se débarrasser de l’arbitre. À l'heure où la règle et la loi sont remises en cause un peu partout, surgit le désir de voir disparaître l’arbitre. Face à la dureté des grandes compétitions, ce parti-pris pseudo libertaire est-il réaliste? Faire arbitrer un Barcelone-Milan AC par les joueurs eux-mêmes (ou par les technologies) est-il imaginable? Autant vouloir se débarrasser non seulement de l’arbitre, mais du football tout court…


Martèlement

Les médias français portent une lourde responsabilité dans les innombrables accusations contre les "hommes en noir". Les incessants ralentis de faute et les révélateurs de hors-jeu de la télévision, les honteuses prises de position anti-arbitres de L’Equipe, les émissions de radio bavardes et polémiques, jettent constamment de l’huile sur le feu sans apporter aucune réponse et en martelant le thème de l’arbitrage vidéo. 

Par ailleurs, certains s’interrogent sur la légitimité historique de l’arbitre, de façon intéressante mais plutôt vaine. Nous ne sommes pas près, en effet, de pouvoir nous en passer. C’est pourquoi aujourd’hui la seule attitude sensée est de soutenir vraiment les arbitres. Et ceci même s’ils donnent souvent une triste image de leur profession, en s’entredéchirant ou en se précipitant chez Canal+ dès la retraite pour y disséquer absurdement des ralentis et critiquer les collègues! (lire l'interview de Tony Chapron dans les Cahiers du football #42).

Les arbitres français en activité se soumettent de plus en plus à l’image. Histoire de faire moderne, ou juste parce que le pouvoir et l’argent se trouvent à la télévision, ils cèdent au mirage de la vidéo, sans se rendre compte qu’ils scient eux-mêmes la branche sur laquelle ils sont assis.
La grandeur de l’arbitre est en effet de décider, d’assumer un choix en une fraction de seconde. L’arbitrage vidéo, c’est le contraire: il représente surtout un obstacle à la prise de décision. Comparé à l’énorme difficulté de la tâche de l’arbitre et des compétences qu’elle exige, l’arbitrage vidéo apparaît non seulement comme un leurre mais aussi comme une imposture.

Réactions

  • irreversible le 30/05/2008 à 14h52
    fabraf
    vendredi 30 mai 2008 - 14h19

    Excuse-moi mais qui a parlé de certitudes ? Je m'auto-cite :
    "Les arbitres restent bien entendu les seuls autorisés à pouvoir faire usage de cette aide : la vidéo est un assistant supplémentaire comme peut l'être le 4e arbitre."

    -------------------------
    Imaginons un scénario: l'arbitre du centre demande à l'arbitre vidéo de confirmer/d'infirmer que la faute a eu lieu dans la surface. Après moult ralentis, le 4ème arbitre lui dit que non, décidément, il ne peut être sûr de rien.
    A noter que dire que la "vidéo est un assistant supplémentaire comme peut l'être le 4ème arbitre" est un peu anthropomorphique, non ? La vidéo ne décide de rien...

    -------------------------
    fabraf
    vendredi 30 mai 2008 - 14h19
    Mais force est de constater que pour les partisans de la vidéo, il s'agit d'une AIDE, comme peut l'être les arbitres assistants, le 4e arbitre. En définitive, une seule personne tranche : l'arbitre principal.

    -------------------------
    N'y a-t-il pas là un paradoxe? Comment peux-tu dire que seul l'arbitre principal tranche si l'arbitre vidéo lui dit qu'il y avait faute DANS la surface? A moins de considérer que l'arbitre principal peut "déjuger" l'arbitre vidéo ce qui deviendrait ubuesque.
    J'y vois plutôt un risque de déresponsabilisation de l'arbitre princpal qui aurait tendance à se référer le plus souvent possible à l'arbitre vidéo.

    -------------------------
    fabraf
    vendredi 30 mai 2008 - 12h16
    Prenons un exemple récent : le match Marseille - Caen. On joue la 16e minute et Caen mène 1 - 0.
    Sur un centre de Gouffran côté droit, Toudic frappe à bout portant. Mandanda sort le ballon, mais assez nettement derrière sa ligne...
    Avec la vidéo, le but aurait été accordé fort justement.

    Problème : Gouffran semble hors-jeu sur les ralentis de la télé...

    -------------------------

    D'où le problème suivant: si on met en place la vidéo, c'est obligatoirement pour TOUTES les situations de jeu. Sinon, c'est absurde comme le montre ton exemple.
    Et si on veut aller encore plus loin et qu'on reprend ton exemple. Imaginons que trente secondes avant le centre de Gouffran, il y eut une main d'un joueur caennais non signalé par l'arbitre mais vue par la vidéo, qu'est-ce qu'on fait ?

    Ubuesque je dis.

  • salatomatognon le 30/05/2008 à 15h05
    > Raspou
    J'ai écrit "si on se mettait, toi et moi autour d'une table (...) pour évoquer concrètement quelles modalités aurait cette expérimentation, pour se représenter concrètement les situations d'usage de la vidéo, on en viendrait immanquablement à la conclusion qu'en fait, (...)"
    Désolé, j'aurais dû mettre "Je pense que" en intro.
    Si je suis aussi catégorique, c'est parce que j'ai déjà vraiment essayé ce "pré-test virtuel" de la vidéo. On percute des fonds d'impasse tout les deux minutes.

    Tu écris : "Pour le chronomètre, je ne vois pas en quoi calculer en temps réel hacherait le jeu".
    A mon avis, parce que plus rien n'inciterait à se presser à chaque arrêt de jeu. L'esprit des règles actuelles étant "On ne gagne pas du temps, messieurs", ce décompte ouvrirait grand la porte à l'idée "Ben c'est pas grave, puisque tout est décompté".
    Ainsi, l'équipe qui défend ou qui est dominée aura la possibilité récupérer physiquement, par exemple en allongeant le temps mis à se relever après une faute ou à mettre des plombes à placer un mur, etc. Casser une domination, une pression, ça nuira non seulement à la "justice" du jeu, mais aussi à l'idée que le football est d'autant plus beau qu'il montre constamment du jeu, que les actions s'enchaînent et entraînent les équipe à la rupture, que la tactique ne prime pas sur le jeu, que l'on ne "reprenne pas à zéro" les séquences d'actions, etc. Les plus beaux matches, ce sont quand même ceux où le jeu est débridé, où ce sont les joueurs avec la balle qui s'expriment, non?

    Cette solution (le décompte du temps de jeu effectif), c'est un peu comme l'utilisation des images vidéo: des solutions radicales et alors que des solutions douces existent et semblent plus efficaces. Surtout, on ne s'en prend pas au mal lui-même: il faut réprimer les gains de temps, en l'occurrence, et non adapter le jeu aux gains de temps! L'équivalent pour la vidéo, c'est: il faut dissuader les simulations dans la surface avant de sortir les caméras et prendre des risques avec le football.

    D'une manière générale, j'ai vraiment du mal avec cette insistance actuelle à vouloir réformer brutalement un jeu dont le génie a traversé sans encombre un siècle et demi...

  • fabraf le 30/05/2008 à 15h09

    Dans l'absolu, nous sommes tous les 2 contre la vidéo. Cependant contrairement à toi et à d'autres, je vois plus un problème philosophique qu'un problème technique. Problème philosophique que j'ai résumé sur le match OM - Caen (exemple que nous partageons).

    irreversible
    vendredi 30 mai 2008 - 14h52

    Là où nous divergeons et où je trouve certains opposants à la vidéo de mauvaise foi, c'est ici :
    "N'y a-t-il pas là un paradoxe? Comment peux-tu dire que seul l'arbitre principal tranche si l'arbitre vidéo lui dit qu'il y avait faute DANS la surface? A moins de considérer que l'arbitre principal peut "déjuger" l'arbitre vidéo ce qui deviendrait ubuesque.
    J'y vois plutôt un risque de déresponsabilisation de l'arbitre princpal qui aurait tendance à se référer le plus souvent possible à l'arbitre vidéo."

    Là où je vois une aide pour l'arbitre, tu y vois une déresponsabilisation. Mais dans ce cas, ajouter des arbitres (solution que je préconise) rentre aussi dans ce cadre.

    Et pourquoi l'arbitre ne pourrait pas déjuger la vidéo ? Ne désavoue-t-il pas quelquefois son arbitre assistant ?
    L'arbitre principal doit rester le seul maître à bord : il sollicite l'aide vidéo S'IL LE SOUHAITE, s'il a un doute comme il fait appel à ses assistants.

  • salatomatognon le 30/05/2008 à 15h11
    > fabraf

    Une réflexion au passage: comment on fait pour dire si une faute est "dedans" ou "dehors" quand les deux joueurs se collètent au-dessus de cette ligne? On calcule leur barycentre avec des supercalculateurs en temps réel, le druide de Fort Boyard décide à quel dixième de seconde a lieu la faute (un t0 de la faute)?

    Ces actions (idem pour les hors-jeu très "serrés" ou pour les accrochages façon Hilton-Luyindula) sont interprétables, ça peut pas être "yafaute / yapafaute" tout le temps, ça c'est un mythe entretenu par les commentateurs. Et dans ces cas-là, les décisions seront injusfiables, prises ainsi à froid, et feront l'objet de polémiques bien pires qu'actuellement.

  • fabraf le 30/05/2008 à 15h27

    > salatomatognon

    Les partisans de la vidéo ont raison : les opposants sont aussi très caricaturaux.

    Peut-être que je m'exprime mal mais je vais te répondre. Pour ton cas 1, il y a 2 solutions :
    - Soit l'arbitre est sûr de lui et ll ne fait appel ni à ses assistants, ni au 4e arbitre, ni à la vidéo.
    - Soit ce n'est pas le cas et il utilise les moyens à sa disposition qu'il juge utile pour prendre ou non une décision : il reste le maître à bord.

    Ton cas 2 ne me concerne pas si tu m'avais lu. Je t'assure qu'il existe des partisans de la vidéo sont pour une utilisation raisonnable de celle-ci (si, si je t'assure).

    Je trouve assez bizarre qu'un opposant de la vidéo comme moi soit capable de répondre à ce type d'objections.

  • irreversible le 30/05/2008 à 15h33
    fabraf
    vendredi 30 mai 2008 - 15h09
    Là où nous divergeons et où je trouve certains opposants à la vidéo de mauvaise foi, c'est ici :
    "N'y a-t-il pas là un paradoxe? Comment peux-tu dire que seul l'arbitre principal tranche si l'arbitre vidéo lui dit qu'il y avait faute DANS la surface? A moins de considérer que l'arbitre principal peut "déjuger" l'arbitre vidéo ce qui deviendrait ubuesque.
    J'y vois plutôt un risque de déresponsabilisation de l'arbitre princpal qui aurait tendance à se référer le plus souvent possible à l'arbitre vidéo."

    Là où je vois une aide pour l'arbitre, tu y vois une déresponsabilisation. Mais dans ce cas, ajouter des arbitres (solution que je préconise) rentre aussi dans ce cadre.

    ----------------------------------

    Ajouter des arbitres est également pour moi la meilleure solution. Mais dans ce cas, leurs décisions seraient concertées (dialogue) alors que je ne vois pas quelle concertation il peut y avoir entre un arbitre sur le terrain et un arbitre derrière un moniteur de contrôle puisqu'ils n'utilisent pas les mêmes outils pour se décider.

    ----------------------------------
    fabraf
    vendredi 30 mai 2008 - 15h09
    Et pourquoi l'arbitre ne pourrait pas déjuger la vidéo ? Ne désavoue-t-il pas quelquefois son arbitre assistant ?
    L'arbitre principal doit rester le seul maître à bord : il sollicite l'aide vidéo S'IL LE SOUHAITE, s'il a un doute comme il fait appel à ses assistants.

    -----------------------------------

    Alors là, je ne te comprends pas du tout. Imaginons, l'arbitre sur le terrain fait appel à l'arbitre vidéo parce qu'il n'est pas certain que le ballon soit rentré bien qu'il pense qu'il le soit. L'arbitre vidéo lui dit: non, il n'est pas rentré. Mais l'arbitre principal décide que, finalement, si, il est bien rentré et accorde le but...
    ça ne te paraît pas absurde ?

  • Pedro me fit le show sans gain le 30/05/2008 à 15h41
    > salatomatognon

    "D'une manière générale, j'ai vraiment du mal avec cette insistance actuelle à vouloir réformer brutalement un jeu dont le génie a traversé sans encombre un siècle et demi..."

    Il y a un siècle et demi, il n'y avait pas de gardien de but, pas de hors-jeu, pas de remplacement même en cas de blessure et la touche était au premier joueur qui se précipitait pour attraper la balle (d'où le terme) ... J'ai quand même l'impression que le jeu a su évoluer sans forcément perdre son âme.

    -------------------------------------------------------------

    "Ainsi, l'équipe qui défend ou qui est dominée aura la possibilité de récupérer physiquement, par exemple en allongeant le temps mis à se relever après une faute ou à mettre des plombes à placer un mur"

    Là, les bras m'en tombent, comme dirait Pichot. Tu es bien en train de m'expliquer que le stress de voir l'horloge tourner fait se presser une équipe qui veut tenir le score? J'ai parfois plutôt l'impression que ce stress insoutenable leur coupe les jambes au moment de sortir du terrain!

    -------------------------------------------------------------
    "il faut réprimer les gains de temps, en l'occurrence, et non adapter le jeu aux gains de temps"

    La Commission de Discipline va avoir du boulot, si elle doit étudier les cas de tous les joueurs qui sont aller embrasser un ami stadier à l'autre bout du terrain avant de sortir

  • fabraf le 30/05/2008 à 15h45

    >> irreversible

    On va y arriver :)

    "Imaginons, l'arbitre sur le terrain fait appel à l'arbitre vidéo parce qu'il n'est pas certain que le ballon soit rentré bien qu'il pense qu'il le soit. L'arbitre vidéo lui dit: non, il n'est pas rentré. Mais l'arbitre principal décide que, finalement, si, il est bien rentré et accorde le but...
    ça ne te paraît pas absurde ?"

    Je t'arrête dès ta première phrase : si l'arbitre pense qu'il est rentré, il le valide et ne fait pas appel à l'aide vidéo. Donc l'aide vidéo n'intervient pas.

    "Ajouter des arbitres est également pour moi la meilleure solution. Mais dans ce cas, leurs décisions seraient concertées (dialogue) alors que je ne vois pas quelle concertation il peut y avoir entre un arbitre sur le terrain et un arbitre derrière un moniteur de contrôle puisqu'ils n'utilisent pas les mêmes outils pour se décider."

    Je peux te poser une question (mesquine) : à quel moment ils se concertent ? On arrête le jeu ? Si 2 arbitres sont d'un avis différent, on fait quoi ? Tu vois que l'on peut trouver les mêmes objections que pour la vidéo.

    *Concernant l'aide vidéo, j'imaginais plus un moniteur sur le bord du terrain que l'arbitre pourrait consulter (un peu ce qui se fait au basket).

    A part l'opposition philosophique (j'aimerais bien qu'un partisan de la vidéo réponde sur le match OM - Caen), je ne vois aucun fait technique qui puisse empêcher les arbitres de s'aider efficacement de la vidéo.

  • irreversible le 30/05/2008 à 16h04
    fabraf
    vendredi 30 mai 2008 - 15h45

    >> irreversible

    On va y arriver :)

    "Imaginons, l'arbitre sur le terrain fait appel à l'arbitre vidéo parce qu'il n'est pas certain que le ballon soit rentré bien qu'il pense qu'il le soit. L'arbitre vidéo lui dit: non, il n'est pas rentré. Mais l'arbitre principal décide que, finalement, si, il est bien rentré et accorde le but...
    ça ne te paraît pas absurde ?"

    Je t'arrête dès ta première phrase : si l'arbitre pense qu'il est rentré, il le valide et ne fait pas appel à l'aide vidéo. Donc l'aide vidéo n'intervient pas.

    ---------------------------

    Je me place toujours dans ma théorie qui fait qu'avec la possibilité de faire appel à la vidéo, l'arbitre de champ aura tendance à se déresponsabiliser dès le moindre petit doute. S'il est seulement "presque sûr" que le ballon est rentré et qu'une horde de joueurs de l'équipe adverse le presse de demander à l'arbitre vidéo de vérifier, il le fera à coup sûr.

    -----------------------------

    "Ajouter des arbitres est également pour moi la meilleure solution. Mais dans ce cas, leurs décisions seraient concertées (dialogue) alors que je ne vois pas quelle concertation il peut y avoir entre un arbitre sur le terrain et un arbitre derrière un moniteur de contrôle puisqu'ils n'utilisent pas les mêmes outils pour se décider."

    Je peux te poser une question (mesquine) : à quel moment ils se concertent ? On arrête le jeu ? Si 2 arbitres sont d'un avis différent, on fait quoi ? Tu vois que l'on peut trouver les mêmes objections que pour la vidéo.

    -----------------------------

    Rien de mesquin dans ta question même si j'y sens bien une petite pointe d'ironie :)
    Le dialogue entre les arbitres sur le terrain me paraît tout de même bien plus rapide que les multiples ralentis que devrait se taper l'arbitre vidéo avant de se décider. L'arrêt de jeu serait bien moins long, il me semble. On en a tout de même l'exemple - pas assez souvent certes - lorsque l'arbitre de champ discute avec son arbitre de touche avant de prendre une décision.
    Si les deux arbitres sont d'un avis différent, c'est bien sûr l'arbitre principal qui prend la décision.

    Mon humble théorie est qu'avec l'utilisation de la vidéo, ce n'est plus l'arbitre principal qui prendrait les décisions cruciales mais bien l'arbitre vidéo.
    Ce qui pose une autre question qui est soulevée dans l'article de Jacques Blociszewski : la responsabilité du réalisateur. C'est lui qui choisira les ralentis que verra l'arbitre vidéo, lui qui arrêtera l'image à la frame près pour "prouver" ou non un hors-jeu. Mais alors, quel statut lui donner à ce réalisateur ? Deuxième arbitre vidéo ?

  • fabraf le 30/05/2008 à 16h15

    >>> irreversible

    "Je me place toujours dans ma théorie qui fait qu'avec la possibilité de faire appel à la vidéo, l'arbitre de champ aura tendance à se déresponsabiliser dès le moindre petit doute. S'il est seulement "presque sûr" que le ballon est rentré et qu'une horde de joueurs de l'équipe adverse le presse de demander à l'arbitre vidéo de vérifier, il le fera à coup sûr."

    La seule critique que je trouve à ta théorie c'est tu partes du postulat du rugby et de l'arbitre vidéo. Ce sport a choisi de dédié une personne à cette excercice mais ne pourrait-on pas faire le choix inverse et décider que l'arbitre principal soit aussi celui qui visionne les images.

    Cette solution me paraît plus approprié car il a été au plus près de l'action et sait où sont ses doutes. Donc au lieu de le déresponsabiliser, au contraire je le renforce dans son pouvoir de décision.

    "[...] la responsabilité du réalisateur. C'est lui qui choisira les ralentis que verra l'arbitre vidéo, lui qui arrêtera l'image à la frame près pour "prouver" ou non un hors-jeu. Mais alors, quel statut lui donner à ce réalisateur ? Deuxième arbitre vidéo ?"

    Oui l'image ment, je suis tout à fait d'accord. Dans le cas du rugby, l'arbitre a trois angles à sa disposition et seul lui décide de l'arrêt sur images (big à l'équipe de la défunte émission) et non pas le réalisateur.

La revue des Cahiers du football