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Un classique de la bêtise

En France, les "sommets" entre le PSG et l'OM ont retrouvé un calme relatif. A l'inverse, l'hystérie a atteint des sommets lors du "Clasico" de la Liga, Barça-Real, interrompu en raison de jets d'objets sur la pelouse. Et les dirigeants du club catalan ont fait preuve d'autant de bêtise que ses supporters.
Auteur : Eugène Santa le 25 Nov 2002

 


Pour cette nouvelle édition du "Clasico" entre le Barça et le Real, les deux équipes se présentaient sur le terrain dans une toute petite forme: relativement mal classées au regard de leur pedigree, elles ont offert un spectacle d'une qualité discutable. Mais cette médiocrité sportive s'est avérée anecdotique par rapport aux incidents qui ont émaillé le match pendant 90 minutes. Objet du courroux de nombreux supporters catalans: Luis Figo, comme toujours, paria du côté du Camp Nou depuis son départ du club pour le rival madrilène, et qui a été la cible de projectiles en tout genre. Plutôt que de condamner ces agissements, le staff catalan a préféré, de façon totalement irresponsable, accuser le joueur Portugais d'avoir provoqué les supporters. Au menu : tête de cochon au whisky Luis Figo en a maintenant l'habitude : ses venues à Barcelone sont ponctuées de bruyantes huées et de banderoles de "bienvenue" explicites. S'il avait échappé à cela l'an passé en raison d'une suspension, samedi soir, il a de nouveau connu ce chaleureux accueil du public, et un peu plus encore. C'est en effet sur l'un des corners qu'il devait tirer en seconde mi-temps que le match a dégénéré. Alors que le madrilène s'approchait du poteau de corner, une pluie de bouteilles en plastique vides s'est abattue sur le joueur, mais également d'autres objets volants tout à fait identifiables, comme une bouteille de whisky en verre ainsi… qu'une tête de cochon! L'anecdote fait sourire, mais la situation est grave, bien que le joueur portugais n'ait pas été touché. Malgré l'arrivée d'un cordon de CRS locaux pour protéger le joueur, les incidents se poursuivaient pendant plusieurs minutes. Finalement, les joueurs madrilènes se retiraient sur le banc de touche ou dans les couloirs du stade. Quant à l'arbitre, il interrompait logiquement la partie pour quelques instants, en attendant que le calme revienne dans les travées. Joan Gaspart, Parrain du Barça En réaction à ces agissements, on pouvait attendre de la part des dirigeants catalans un minimum de responsabilité. Erreur. Au lieu d'exprimer ses excuses et de condamner ces exactions, le président Joan Gaspart optait pour une mauvaise foi de très mauvais aloi. Le big boss des Blaugranas reprochait ainsi à Luis Figo d'avoir pris trop de temps pour tirer les corners, ce qui aurait engendré la colère des socios locaux. Notons que les bombardements avaient commencé bien avant l'arrivée du joueur au niveau de l'angle de la pelouse, et que ceux-ci avaient même débuté dès le premier acte de la partie. Gaspart indiquait par ailleurs qu'il "n'avait pas à justifier les actes d'une minorité", oubliant sans doute quelles étaient les responsabilités d'un club en matière de sécurité des joueurs et du public. Pour finir, il concluait en apothéose avec une intervention digne d'un parrain de la mafia : "Je n'apprécie pas que l'on vienne me provoquer dans ma demeure". L'ensemble du staff des Blaugranas lui a emboîté le pas : le vice-président du club, Francesc Closa, a ainsi suivi la ligne présidentielle. Il s'est toutefois distingué en dépassant les limites du ridicule (chacun son registre), accusant Figo d'avoir "jonglé avec le ballon" pendant l'arrêt de jeu. La polémique n'est pas près de s'éteindre, puisque aux dernières nouvelles, la photo montrant la fameuse tête de cochon n'aurait pas été prise au Camp Nou (comme la fameuse mouette de la marée noire au Koweït, lors de la guerre du Golfe). Luis Figo s'est pour sa part déclaré surpris des critiques de Van Gaal à son égard, affirmant élégamment qu'il avait plus d'une fois "sauvé le cul" de son ancien entraîneur. Finalement, c'est du côté d'un joueur catalan que la réaction la plus saine a pu être entendue. Après avoir courageusement mais vainement tenté de calmer le public durant les incidents, Carles Puyol, le défenseur du Barça, a ainsi condamné les agissements de la bande d'excités. Il se retrouve par ailleurs en première ligne pour réclamer que le Camp Nou ne soit pas suspendu, ce qui semble bien mal engagé. Le club local s'était gargarisé de l'affiche, se félicitant du fait que plus d'un milliard de spectateurs (en audience cumulée) aient pu suivre ce match. Qu'ont-ils pensé de ce spectacle pathétique, qui ne redorera pas l'image d'un club végétant déjà en milieu de classement? Par ailleurs, l'ironie veut qu'après avoir été interrompu à deux reprises l'an passé en raison de manifestations politiques, ce qui avaient d'ailleurs déclenché l'ire des supporters locaux (Tribunes vides), le "clasico" a cette fois été victime d'une coupure dont la responsabilité incombe entièrement à une partie de ces mêmes spectateurs. Au fait : le match s'est achevé sur un score nul et vierge de 0-0.

Réactions

  • bcn le 26/11/2002 à 18h46
    mdr leo

    effectivement, les discussions peuvent durer longtemps, et ca ne fait pas avancer le Schmilblick. Il semble néanmoins que les dirigeants du Barça n'apprecient guère de passer pour les derniers de la classe en matiere de sécurité, et soient en train d'étudier sérieusement des mesures pour éviter que cela se reproduise. Par contre si on doit compter sur le professionalisme de Joan Gaspart, on n'est pas sortis de l'auberge :-(

    Afin de ne pas tomber dans la panique, il faut tout de même noter que le camp nou est un stade ou l'on se sent totallement en sécurité... tant qu'on n'insiste pas pour tirer des corners ;-)

    Un point qui n'a pas été évoqué (apres c'est promis, j'arrête): Lorsque Guti est sorti remplacé par Miñambres, sous les sifflets, il a cru bon d'applaudir le Camp Nou.
    Frank Leboeuf a été suspendu pour à peu près la même chose, non?

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