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UEFIFA : la démocratie au pays du football

Actualité politique chargée avec le congrès de l'UEFA et la campagne électorale pour la présidence de la FIFA. L'occasion de jeter un regard sur un dessous des cartes peu reluisant.
Auteur : Jamel Attal le 5 Mai 1998

 

Les institutions du football international sont actuellement très agitées : la semaine passée avait lieu à Dublin le Congrès de l'UEFA, et le 8 juin à Paris, la FIFA se dotera d'un nouveau président pour succéder à Joao Havelange. Quelques rappels sont nécessaires pour expliquer comment ces deux événements s'interpénètrent. L'actuel président de l'UEFA, Lennart Johansson, est candidat pour prendre la tête de la Fédération internationale ; il est opposé à Sepp Blatter, secrétaire général de la FIFA; les deux hommes se livrent une lutte d'influence sans merci pour rallier à eux les soutiens prestigieux et les votes des fédérations nationales et continentales.

Au départ, Johansson pensait se consacrer à sa campagne pour le siège mondial, mais la concurrence virulente de Blatter l'a incité à mettre dans la balance sa position privilégiée à l'UEFA en la faisant confirmer par une réélection soigneusement et pompeusement mise en scène. Dans la démocratie footballistique, cela consiste pour le candidat (unique) à se faire élire "par acclamations" sous le feu des projecteurs, sur la musique de "My way", devant une ovation debout et en conclusion à des discours dithyrambiques voire idolâtres de la part de ses affidés. Une intervention de Pelé assurant le Suédois de son soutien a même été projetée sur écran géant; le Président a eu le culot de se déclarer surpris par l'hommage, qui fait pendant à l'association de Blatter (dont l'invitation pour Dublin a été annulée sans grande élégance) avec Platini. En cas de défaite le 8 juin, Johansson conservera une agréable rente de situation au niveau européen.

L'imbroglio des alliances est d'autant plus difficile à démêler que des enjeux divers viennent perturber la donne. Les Britanniques et les Allemands (soutenus par Johansson, dont on comprend mal la partialité) recherchent ainsi des assurances quant à leurs candidatures respectives pour l'organisation de la Coupe du Monde 2006. Les différents mandats en jeu sont l'occasion de petits trafics d'influence et d'échanges de services à peine voilés (l'Italien Matarrese a ainsi été désigné pour occuper la vice-présidence européenne de la FIFA).
Un Simonet aussi emprunté qu'à l'habitude, très embarrassé par la prise de position de Platini en faveur du Suisse, a remis l'annonce de la position de la FFF au conseil fédéral 22 mai. Déclarations rivalisant d'hypocrisie, tractations plus ou moins occultes se multiplient, ravivant les haines cordiales entre dirigeants, incitant à des manœuvres ne relevant plus du tout de choix politiques.

Pour ce qui est de l'essentiel, c'est-à-dire des programmes des candidats, la confusion et la démagogie règnent aussi, et les propos sont très peu significatifs des véritables intentions. Tout le monde ou presque reproche au futur ex-président Havelange sa gestion très peu démocratique du football mondial. Selon Johansson, "le foot doit rester aux mains des responsables du foot" pour ne pas être dévoyé par les puissants intérêts économiques qui étendent leur emprise. Son adversaire suisse veut "le football aux footballeurs" et déclare vouloir associer aux décisions les acteurs du milieu (joueurs, entraîneurs, arbitres, dirigeants). En matière de changement côté UEFA, on a surtout remarqué que les six membres du comité exécutif ont été réélus malgré 14 candidatures... Dans ce contexte, les déclarations d'intention des candidats (comme le désir affiché de "transparence" revendiqué par les uns et les autres), peuvent tout juste donner à sourire.

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