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Triche et châtiment : de la justice dans le football

Une Balle dans le pied – De Maradona à Balotelli, les filous plus ou moins géniaux ont fait la légende. Rendre plus ardues leurs filouteries en ne les laissant pas impunies, c'est finalement augmenter leur valeur.

Auteur : Jérôme Latta le 10 Oct 2013

 


La semaine passée, Mario Balotelli a défrayé la chronique en obtenant, dans les dernières minutes du match AC Milan-Celtic Glasgow, un penalty plutôt rocambolesque qui a permis à son équipe d'obtenir le match nul. Le prodige italien a en effet réussi à faire faute sur son vis-à-vis, tout en simulant une faute sur lui-même et donc en abusant l'arbitre. Quelques jours auparavant, le défenseur madrilène Pepe avait réussi une prise de judo analogue, avec la même réussite. À nous autres, ces deux gestes ont rappelé celui de Johan Micoud en 2008 avec Bordeaux, qui déjà avait soulevé la question des sanctions rétroactives lorsque qu'une tricherie non seulement échappe à l'arbitre, mais de surcroît lui fait prendre la mauvaise décision.


COUPS DE VICE LÉGENDAIRES
 

D'un point de vue cynique, ou fataliste, ou encore "anti-angéliste", les tricheries font partie du jeu, et elles émaillent son histoire de quelques hauts-faits qui font sa légende, parmi lesquels on cite immanquablement la main de Maradona face à l'Angleterre lors de la Coupe du monde 1986. Dans un sport aussi aléatoire, les rencontres basculent souvent sur des détails – et donc, possiblement, sur des coups de vice – sans rendre la justice d'une victoire au plus fort et encore moins au plus méritant. Ainsi, le football est-il loin d'être toujours moral, il héberge voire chérit des truqueurs emblématiques, et certaines injustices, aussi cruelles soient-elles, participent aussi à lui donner sa saveur. (...)

 

Vouloir éradiquer le vice du football est profondément illusoire, et c'est même une mauvaise idée que de l'imaginer pur de toute tricherie]. Mais pour que le hold-up ait quelque panache, pour que ces ruses aient un sens, encore faut-il qu'elles relèvent de la prouesse, qu'elles aient été commises avec quelque virtuosité, qu'elles aient vaincu une véritable adversité. À tricher sans péril, on vole sans gloire.
(...)


Lire l'article :


 

Réactions

  • Moravcik dans les prés le 10/10/2013 à 02h25
    Oui pour moi la main de Suarez est effectivement un cas particulier, et en fait même pas vraiment une tricherie, et d'ailleurs je n'ai pas du tout compris la condamnation semble-t-il générale dont il a été l'objet sur le coup. Il a juste utilisé le règlement, sachant que dans un moment aussi particulier c'était 'bien joué' de faire ce geste.

    Si on se sent indignés par ça (ce que je peux très bien comprendre), on ne peut s'en prendre qu'au règlement. Suarez, lui, n'a pas fait semblant de ne pas faire main, il n'a pas été déloyal, il a juste exploité une faille dans la règle. C'était son droit.

  • Lucho Gonzealaise le 10/10/2013 à 04h39
    La simulation de Balotelli, c'était Ajax-Milan, pas Milan-Celtic.

  • Gabriel Heinze Sergent García Rafa Márquez le 10/10/2013 à 09h50
    Pour Suarez, il n'y a en effet rien à lui reprocher objectivement, et sur les faits et la sanction il n'y a pas vraiment de débat à avoir. Mais, plus subjectivement, on peut trouver son geste cynique. Il n'est pas interdit d'être cynique, mais il ne faut pas s'attendre à ce que tout le monde applaudisse. Je mets ça à peu près au même niveau que marquer un but alors qu'un joueur est blessé (rappelons la règle: c'est à l'arbitre de décider si on doit arrêter le jeu).
    Au final, la plupart du temps, ses supporters vont trouver qu'il a pris la bonne décision pour gagner (c'est vrai), et les autres vont trouver ça dégueulasse (c'est pas faux).

  • Luis Caroll le 10/10/2013 à 09h56
    Ca fait toujours bizarre de lire que l'expulsion de Blanc en 98 était une injustice.
    Bilic exagère le contact mais la faute est réelle, et le rouge sévère mais pas injuste.

  • Pascal Amateur le 10/10/2013 à 09h59
    On parle de Micoud, mais Hilton avait eu droit à son article :
    lien

  • Ba Zenga le 10/10/2013 à 10h13
    Ouais, Blanc met bien un taquet à Bilic. J'ai lu récemment que le croate a déclaré s'être jeté à terre parce qu'il était sous le coup d'une suspension pour le prochain match (sous l'ordre d'un coéquipier également qui a senti l'arbitre prêt à intervenir). Il confie avoir été conscient à ce moment-là de son tort, mais qu'il risquait de prendre une biscotte s'il n'exagérait pas la bousculade. Si c'est vrai, c'est bien joué.

  • José-Mickaël le 10/10/2013 à 10h42
    Luis Caroll
    aujourd'hui à 09h56
    > Bilic exagère le contact mais la faute est réelle, et le rouge sévère mais pas injuste.

    Je ne suis absolument pas d'accord. La faute de Blanc, c'est de l'avoir légèrement poussé en appuyant sur son sternum après que Bilic l'ait légèrement poussé dans le dos (j'insiste sur "légèrement" : aucune des deux poussettes ne déséquilibre l'autre). Je ne suis même pas sûr que ces deux "fautes" soient sifflables.

  • Lucho Gonzealaise le 10/10/2013 à 11h15
    Blanc met bien une belle torgnole à Bilic après l'avoir tiré par le col du maillot, cette expulsion ne m'a jamais parue sévère. L'Histoire retiendra que Leboeuf fut remarquable au marquage de Ronaldo en finale en lieu et place de Blanc.

    Vous me direz, l'Histoire ne semble pas tellement retenir le rouge que Desailly prend lors de cette même finale...

  • johnny gategueune le 10/10/2013 à 11h17
    José-Mickaël, ta mémoire te joue des tours: Blanc met sa main au visage de Bilic (au menton précisément, Bilic choisissant de se tenir le front). C'est ça qui vaut la perte de Blanc, c'est-à-dire pas une simple "poussette".
    lien

  • Coach Potato le 10/10/2013 à 16h17
    Le triste s'est arrêté à Eboli.

    Et en passant, puisque chacun a sa morale, l'état de droit, lui, juge avec mesure selon le droit. Voici pourquoi les tentatives de rejuger et de commenter la chose sifflée est contraire à l'esprit des lois même lorsque la règle fut transgressée.

    A trop vouloir redresser les torts, les juges en moralitude des commissions d'éthique s'exposeraient à vouloir substituer leur morale au droit commun et les prévenus seraient vite cloués aux mur des cons. Ils rejoindraient alors ceux trop décriés que l'on a déjà dépouillé de leur libre arbitre dans les supérettes médiatiques ou autres Goulet-Turpin.

    Et puis, les lois du jeu sont comme la langue française, on peut la violer à condition de lui faire un bel enfant. L’immanence de la triche s'incarne autant dans la main de Dieu de Maradona,qui reste d'essence divine, que dans le destin de Frank Leboeuf qui prête à Dieu la volonté de lui voir disputer la finale au terme d'un hallucinant concours de circonstance (Blanc explusé, Thuram qui marque deux buts).

    D'un côté, Diego d'Aquin où le divin s'incarne en toute chose dans le football. De l'autre Frank Nietzsche prêt à embrasser sa volonté de puissance en défense centrale qui va se transcender jusqu'à l'apothéose mondiale et rejoindre le groupuscule des idoles. Après, pour les dieux du football, c'est un peu mort, forcément.

    On a des quotas de branquignolisme élitaire à respecter.

    Sinon, pour le titre, prime et châtiments, c'était déjà pris? Le joueur aussi, sans doute.
    Question, est-ce parce que joueurs et présidents font du théâtre que le foot français, lui, vit encore dans la cerisaie?

La revue des Cahiers du football