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Reds ahead redemption

La saison de Premier League s’est achevée sur une note frustrante pour Liverpool, dauphin de City malgré 97 points. Il ne faut pourtant pas oublier à quel point cette campagne fut brillante et qu’elle ne marque peut-être qu’une étape.

Auteur : Christophe Zemmour le 14 Mai 2019

 

  

Bernard Hinault disait: “Si vous ne gagnez pas, c’est que vous avez forcément raté quelque chose quelque part.” Dans un contexte de compétition, il faut évidemment comprendre cette phrase relativement à la concurrence. Dans cette saison de Premier League 2018/19 de Liverpool, qui vient de se conclure sur une deuxième place avec une seule défaite au compteur, il faut en fait se demander ce que l’équipe de Jürgen Klopp a réussi de moins brillant que les Skyblues.

 

 

Tournant et ralentissement

Le seul revers de la saison est intervenu le 3 janvier 2019, à l’Etihad Stadium justement. Il est donc tentant d’invoquer ce choc au sommet comme celui qui a fait la différence. De rappeler ces 11,7 millimètres de ballon qui n’ont pas franchi la ligne sur ce tir de Sadio Mané à la 17e minute, quand le tir de Leroy Sané faisait, lui, poteau rentrant.

 

Mais ce serait peut-être émettre de fortes hypothèses sur les suites du match si Liverpool avait ouvert le score. Et surtout, oublier des faits. Que l’avance restait de quatre points à l’issue de la rencontre. Que l’année 2019 ne faisait que commencer. Que ces quatre points auraient pu redevenir sept quand Newcastle a défait City fin janvier.

 

 

Malheureusement, l’hiver s’est révélé frustrant pour les hommes de Jürgen Klopp, les nuls s’accumulant et l’avance au classement se réduisant comme peau de chagrin. Quand Liverpool ne perdait pas un match dans lequel City aurait cédé, les Skyblues parvenaient à remporter une joute que les Reds ne savaient pas gagner. Dans un contexte d’une victoire à trois points, cela peut faire la différence. Une différence d’un point, justement.

 

Quand Liverpool a fait 0-0 consécutivement face au Bayern Munich et à Manchester United en février, Andrew Robertson avait alors déclaré: “De grosses équipes comme celles-là, composées de joueurs de classe mondiale, ont changé leur manière de jouer pour essayer de nous stopper. Nous devons prendre cela comme une marque de respect et ne pas nous dérober devant elle. Peut-être nous sommes-nous sentis un peu coupables de ceci. Ces grosses équipes nous montrent du respect mais nous devons probablement commencer à nous respecter nous-mêmes.”

 

 

Continuer à grandir

Les Reds devaient donc prendre conscience de ce qu’ils étaient devenus: un top club, une équipe crainte. Le basculement a peut-être eu lieu lors du match à Munich, où Liverpool s'est imposé avec autorité. L’état d’esprit et la force dégagés depuis furent impressionnants et remarquables.

 

Liverpool remportera ensuite tous ses matches de championnat en exprimant à chaque fois une détermination sans faille et une foi inébranlable, même dans les scénarios où tout espoir aurait pu être définitivement perdu (Fulham, Tottenham, Newcastle). Si cela n'a pas suffi à ramener le titre, cette équipe semble avoir quelque chose en plus que ses devancières, autres prétendantes malheureuses au trône d’Angleterre (2009, 2014), n'avaient pas. Dans les scénarios de match et dans la résilience encore plus que dans les chiffres.

 

Malheureusement, tout cela est arrivé trop tard. Un match trop tard peut-être, celui à Everton, celui où l'adversaire gagne quand vous n'y parvenez pas. City a repris la tête pour ne plus la lâcher. Liverpool n'avait alors plus son destin en main. À tel point qu’on se demande comment empêcher le nouveau rival de régner dans le futur, s'il faut pour cela avoisiner la centaine de points pour avoir une chance.

 

Mais Liverpool a déjà annoncé vouloir être encore présent au rendez-vous l’an prochain, Klopp rappelant l’immense progression de son équipe cette saison et Robertson, encore lui, déclarant: “Nous ne nous sommes pas beaucoup trompés, mais nous allons apprendre de ça.”

 

Les Reds pourraient très probablement être encore en tête de la meute, surtout si l'équipe continue de s'améliorer, en s’appuyant sur sa solidité défensive et en comblant son déficit de créativité et de variété au milieu de terrain.

 

C'est ainsi l’histoire d'une saison de Premier League inédite, exceptionnelle, dont la fin douce-amère pour Liverpool est surtout due à la concurrence d’un adversaire brillant. Mais, avant de tirer le rideau, il reste un match à jouer et pas des moindres. Une finale de Ligue des champions qui pourrait donner à cette équipe une consécration qu'elle n'aura pas usurpée. L’occasion de démontrer qu’elle est définitivement autre chose.

 

Réactions

  • Richard N le 15/05/2019 à 04h24
    Un article qui cite Bernard Hinault d'entrée ne peut être qu’un bon article. Liverpool, même lorsqu’il termine deuxième, reste le plus grand club du monde. On ne l'écrira jamais assez. Merci Christophe.

  • Ba Zenga le 15/05/2019 à 09h46
    Merci Richard. Oui, quel club.

  • Redalert le 15/05/2019 à 22h11
    Je ne suis pas « fan » de Liverpool comme vous (mon cœur va à Arsenal en Angleterre, je sais c'est mal) mais, ne m'étant pas rendu compte du changement de leadership avec le match en retard des Skyblues, j'ai été d'autant plus frustré quand j'ai pu voir le classement après United-City.
    Une saison en (presque) tous points magnifique mais un petit passage à vide qui empêche d'avoir son destin en mains et c'est encore Guardiola qui gagne (et c'est mérité).

    Bel article M. Zenga.

  • Ba Zenga le 15/05/2019 à 23h54
    Merci !

La revue des Cahiers du football