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On fait le bilan : Serie A 2017/18

La dernière étape de notre tryptique va de l'autre côté des Alpes. Avec un duo de tête qui a mené grand train, un champion qui conserve son titre et plusieurs équipes historiques au niveau très proche.

Auteur : Christophe Kuchly le 31 Mai 2018

 

 

L'équipe : Juventus Turin

Pas besoin d’être impressionnant semaine après semaine pour remporter un titre. À sa façon, sans pratiquer un jeu incroyable mais avec une défense solide et une attaque aux multiples menaces, la Juve a continué sa série, décrochant un septième championnat de rang. L’un des plus disputés, même si la profondeur d’effectif et la capacité à ne pas perdre de points inutiles en route ont fini par faire la différence. D’abord lancée par son armada offensive, avec un Paulo Dybala exceptionnel, l’équipe de Massimiliano Allegri a ensuite serré les rangs, ne concédant qu’un but entre le 19 novembre et le 31 mars, grâce notamment à sa recrue Medhi Benatia en défense centrale. Si Dybala sort du lot, ce sont surtout les inspirations des jokers Douglas Costa (quatre buts et douze passes décisives) ou Federico Bernardeschi (quatre et six) sur les côtés, et la capacité des milieux à se projeter (neuf buts pour Sami Khedira!), qui ont fait basculer les matches serrés.

 

 

 

La star : Mauro Icardi

Co-meilleur buteur du championnat avec vingt-neuf réalisations, l’Argentin ne sera pourtant pas au Mondial. Outre son efficacité dans la surface, en augmentation constante, l’enfant de Rosario a surtout progressé dans sa compréhension du jeu, montrant une belle entente avec l’ailier Ivan Perisic – joueur autrement plus intelligent dans le jeu qu’Antonio Candreva, son pendant côté droit. Entouré de partenaires au niveau inégal, avec deux des meilleures individualités qui jouent derrière (le défenseur central Milan Skriniar et le gardien Samir Handanovic), Mauro Icardi a souvent dû faire la différence seul. Jorge Sampaoli voulant des attaquants capables de combiner avec Lionel Messi, son absence de la liste, qu’un caractère affirmé a dû faciliter, n’est pas scandaleuse vu la profondeur du réservoir. Mais rares sont les joueurs qui finissent autant de demi-occasions et sentent tous les coups.

 

 

Le coach : Maurizio Sarri

Son aventure à la tête du Napoli s’est terminée par une deuxième place, forcément décevante tant ce titre de champion était désiré, au point de mettre de côté une Ligue Europa qui aurait fait figure de jolie consolation. Du passage de l’ancien banquier, il restera donc les souvenirs d’un jeu léché, où la recherche permanente de construction au sol se marie avec la verticalité, offrant notamment deux spectaculaires duels contre Manchester City en Ligue des champions. Sous ses ordres, tous les joueurs ont progressé, au sein d’un système en 4-3-3 au cadre rigide mais qui responsabilise ses rouages. Et cette trouvaille, forcée par la blessure d’Arkadiusz Milik: le repositionnement de Dries Mertens en pointe. Parfois stériles, pas aidés par la blessure de Faouzi Ghoulam, leur seul latéral gauche de très bon niveau, les hommes de Maurizio Sarri ont parfois tourné en rond. Et, malgré des progrès et l’excellent total de 91 points, n’ont pas suffisamment su gagner quand ils étaient dans un jour sans.

 

 

 

 

La révélation : Sergej Milinkovic-Savic

Le terme révélation est peut-être exagéré pour le Serbe, vingt-trois ans, qui était déjà un joueur important de la Lazio la saison dernière. Mais le milieu de terrain box-to-box, auteur de douze buts dont cinq hors de la surface, a changé de catégorie, prouvant semaine après semaine qu’il est déjà parmi les meilleurs à son poste. Hormis Paul Pogba, personne ne combine un tel potentiel physique (neuvième au duels aériens gagnés, plus de tacles et récupérations que Radja Nainggolan ou Sami Khedira) et technique dans l’entrejeu. Si son équipe a raté la qualification pour la Ligue des champions lors du dernier match – où il envoya un coup franc sur le poteau –, Sergej Milinkovic-Savic est, avec Ciro Immobile, la principale raison pour laquelle elle est restée dans la course jusqu’au bout. Et sa valeur pourrait atteindre des chiffres aberrants.

 

 

La déception : AC Milan

Il faut donner du crédit à Gennaro Gattuso: jusque-là inquiétante, avec une insistance sur l’état d’esprit qui ne compensait pas des consignes tactiques difficiles à cerner, sa carrière d’entraîneur va dans la bonne direction. À Milan, il a pris la suite d’un Vincenzo Montella qui a beaucoup d’idées dans la construction mais dont le jeu peut devenir caricatural, et a remis de l’équilibre dans le onze. Il n’empêche: après un été passé à dépenser, et alors qu’il va falloir rembourser l’argent prêté par le fonds vautour Elliott, terminer sixième est une déception légitime. Plus que l’équilibre collectif, se pose désormais la question des individualités. Leonardo Bonucci s’est remis la tête à l’endroit après un début de saison gaguesque mais que valent réellement André Silva et Nikola Kalinic, huit buts à eux deux, quand le jeune Patrick Cutrone émarge à dix? Rares sont les satisfactions dans une saison où la plus constante menace en attaque fut Suso, ailier espagnol qui joue souvent tout seul et aime beaucoup frapper, mais a le mérite d’apporter le tranchant qui débloque les matches.

 

 

 

 

Le Français : Jordan Veretout

Huit fois buteur avec la Fiorentina, l’ancien milieu nantais, spécialiste des coups de pieds arrêtés, a également fortement progressé dans la discipline. Défensive, avec une science du placement qui lui permet de récupérer des ballons (il a fait plus de tacles et d’interceptions par match que Blaise Matuidi), mais aussi offensive, ses choix de relance étant souvent bons et ses projections arrivant dans le bon timing. À vingt-cinq ans, il ne deviendra sans doute jamais un fuoriclasse mais son jeu s’est parfaitement adapté à la Serie A et son profil de milieu axial complet, technique mais agressif, a séduit plusieurs grands clubs. Même si Jordan Veretout ne regrette pas son passage à Aston Villa, on le préfère là.

 

 

La stat : 29 buts pour Sassuolo

Mine de rien, l’ancien club d’Eusebio Di Francesco continue à faire sa route en première division malgré un effectif limité. Cette saison, seuls Swansea, Huddersfield, Caen, Las Palmas et Malaga ont pourtant marqué moins souvent que Sassuolo, onzième de Serie A avec une improbable différence de buts de -30. Un classement très flatteur, majoritairement dû à Matteo Politano. Alors qu’un problème de paperasse au moment de finaliser son transfert à Naples en janvier (pour 28 millions d’euros tout de même) l’a obligé à rester dans son club, l’attaquant a inscrit sept buts entre fin mars et mi-mai, permettant aux siens de battre l’Inter, la Sampdoria et la Fiorentina et de tenir en échec Milan et… Naples. De quoi donner des regrets aux Napolitains et compenser l’inefficacité de Domenico Berardi, auteur de saisons à seize puis quinze buts dès sa majorité, et qui n’a marqué que seize fois en trois ans depuis.

 

 

Le point hipster : Kevin Lasagna

Après trois saisons à Carpi, l’attaquant au nom un peu ridicule a rejoint l’Udinese, terminant dans le top 10 des buteurs avec douze réalisations. Habitué à jouer à gauche, Kevin Lasagna, venu du monde amateur, a été replacé en pointe par Massimo Oddo en cours de saison et y a montré des qualités inattendues. Passeur médiocre mais capable de se mettre facilement en position de marquer, il fait partie, avec les milieux Rodrigo de Paul et Antonin Barak, des rares satisfactions d’un club qui a vécu une saison très compliquée, marquée par une série de onze défaites de suite au printemps. Et dont l’entraîneur, Igor Tudor, est plus jeune que le gardien, Albano Bizzarri.

 

Réactions

  • L'amour Durix le 31/05/2018 à 07h34
    Quoi ? Pas un mot sur Cheick Diabaté et ses 0,8 but par match !

  • Özil paradisiaque le 31/05/2018 à 10h14
    Concentration des richesses/talents : 91 points et pas champion...
    Ça rappelle Marseille qui finit avec plus de points que lorsqu'ils ont été champions à la... 4ème place.

    On se doute bien que l'amélioration n'est proche ou à l'ordre du jour.

  • et alors le 31/05/2018 à 21h56
    Il faut bien que je vienne mettre mon grain de sel (même si je partage l'essentiel). J'aurais bien mis Naples en "équipe" puisque s'il s'agit de jeu collectif, ils sont bien devant la Juve qui est surtout un assemblage (certes très efficace) d'individualités (où Benatia est en fait une recrue de l'an dernier qui a profité du départ de Bonucci pour percer). Douglas Costa et Bernardeschi (le second un peu décevant en réalité) en jokers, sans compter Cuadrado, c'est sûr que c'est un luxe que personne d'autre en Italie ne peut se permettre. Le Napoli et la Roma ont des gamins comme Ounas et Under dans le même rôle.

    Sinon j'aurais bien mis un point hipster sur le retour d'entre les morts de Quagliarella, ou son coéquipier (sans doute pour peu de temps encore) le regista Lucas Torreira, voire Dennis Praet qui est un peu le nouveau Nainggolan. Ou pour parler de l'Atalanta qui a confirmé malgré les départs avec Cristante et Barrow. Parce que l'Udinese n'avait rien de passionnant cette saison.

    Un anti-point pour la SPAL, qui a occupé le registre de l'équipe qui casse le rythme, le jeu et les tibias des adversaires, et qui a réussi à se maintenir de justesse comme ça, aux dépens du Crotone de la vraie révélation Mandragora.

    Et pas un mot sur la Roma, je te retiens Radek...

La revue des Cahiers du football