Ne perdez pas de temps à lire ce texte, connectez-vous vite pour commenter les articles des CDF. Attention à ne pas confondre vos minuscules et vos majuscules.
Vous avez oublié votre mot de passe ?
Inscription
Vous avez oublié votre mot de passe ? Il reste un espoir ! Saisissez votre adresse e-mail ; nous vous enverrons un nouveau mot de passe. Cette procédure est quasiment gratuite : elle ne vous coûtera qu'un clic humiliant.
Nous vous avons envoyé un email sur votre adresse, merci d'y jeter un oeil !

CONDITIONS D'INSCRIPTION :

1. Vous devez nous adresser, via le formulaire ci-dessous, un texte (format .txt inférieur à 100 ko) en rapport avec le football, dont la forme est libre : explication de votre passion, anecdote, aventure, souvenir, essai, commentaire composé, portrait, autobiographie, apologie, réquisitoire, etc. Vous serez ensuite informés de la validation de votre inscription par mail. Les meilleurs textes seront mis en ligne sur le Forum.

2. Nous ne disposons pas d'assez de temps pour justifier les retards d'inscription ou les non-inscriptions, et ne pouvons pas nous engager à suivre une éventuelle correspondance à ce sujet. Merci de votre compréhension.

Nous avons bien reçu votre candidature, on y jette un oeil dès que possible. Merci !

Partager :

Moribond, le football français?

Ainsi, les clubs français quitteront ce deuxième tour de la Ligue des Champions bons derniers de leur groupe. De là à verser dans le catastrophisme et à remettre en cause les progrès et la valeur du football français dans son ensemble, il n’y avait qu’un pas que nombre d’analystes se sont empressés de franchir un peu hâtivement.
Auteur : Joseph Alfonsi le 27 Mars 2000

 

Certes, à la lecture brute des classements, les chiffres sont cruels. Mais les résultats apparaissent néanmoins plus nuancés si l’on considère les prestations fournies par nos représentants. Sans vouloir nier ou occulter certaines déroutes, on peut raisonnablement se prévaloir de quelques bons matches tendant à démontrer que, la motivation aidant, nos équipes sont capables de se hisser au niveau des meilleures. Déception remisée, soyons objectifs: si les clubs français tombent, ils s’inclinent aujourd’hui face à des adversaires de renom, que la majorité des spécialistes jouait gagnants. Parler de contre-performance est donc exagéré. Mais l’immense déception causée par ces éliminations est, tout compte fait, de bon augure. Elle s’inscrit dans une logique de refus de la résignation et traduit ainsi une légitime ambition de jouer désormais, à plein temps, dans la cour des grands. Rappelons nous les temps, pas si éloignés que cela, où le simple fait de disputer un match de Coupe d’Europe suffisait au bonheur des clubs hexagonaux qui, en guise d’aboutissement, s’en satisfaisaient petitement. Mesurons donc le chemin parcouru en vingt cinq ans et réjouissons-nous en.
Si la Lazio et Chelsea, eu égard aux moyens dont ces clubs disposent, étaient donnés favoris, nul doute que le contexte dans lequel la formation phocéenne s’est débattue cette saison fut de surcroît un handicap rédhibitoire. En d’autres circonstances, et pourvu des attaquants qui lui firent défaut après la trêve, l’Olympique de Marseille aurait constitué un outsider autrement plus dangereux. Le contexte délétère et une gestion calamiteuse de l’effectif sont, nous semble-t-il, une explication à l’élimination bien plus pertinente que la stigmatisation de notre championnat. Quant aux Bordelais, n’ont-ils pas eu tout simplement la malchance de connaître un passage à vide mal venu, précisément contre l’équipe (Valence) qu’ils étaient décemment supposés pouvoir battre? Pour le reste, on peut affirmer sans peur du ridicule que les girondins n’auront pas été vernis au cours de cette compétition, notamment en disputant des matches à dix, qu’ils auraient vraisemblablement remportés s’ils n’avaient pas été diminués numériquement. On peut également invoquer, à leur décharge, une incontestable absence de réussite sans laquelle, à ce niveau, il est difficile de s’imposer.

Les déboires d’aujourd’hui ne préfigurent donc pas forcément ces lendemains que l’on nous annonce moins chantants. La roue tourne, en football comme dans tous les sports. Rien n’est jamais figé. En dépit du fossé grandissant entre les grands clubs possédants et les autres, l’incertitude du sport a encore de beaux jours devant elle. Ne nous laissons pas abattre à la vue des effectifs enviables de certaines grosses cylindrés. Certes, leur suprématie écrasante a de quoi décourager. Mais la course à la démesure ne saurait constituer un modèle unique de réussite et une garantie tous risques contre la défaite. Face à la puissance financière et au pillage désormais récurrent de leurs jeunes talents, les clubs les moins riches doivent compenser par des politiques de recrutement intelligentes et adaptées. Un recrutement parcimonieux et réfléchi peut paradoxalement s’avérer plus payant qu’un débauchage tous azimuts de stars dont on ne saura parfois que faire par la suite et qui occasionnera immanquablement pour l’entraîneur des problèmes susceptibles de faire vaciller l’édifice. L’Inter de Milan a beau recruter tout ce qui bouge, la Lazio aussi, ces deux clubs verront très certainement, cette année encore, le Scudetto leur échapper. En Ligue des Champions, le grand Milan A.C s’en est allé sur la pointe des pieds.

Contrairement aux idées reçues, nul n’est épargné par la loi du sport. Une équipe, avant d’être construite, doit être pensée. Là réside la chance des clubs français qui ne peuvent rivaliser financièrement. A défaut d’être plus forts, nous devons être meilleurs. C’est un challenge. Il est beau. Gageons que les Monégasques sauront, dès l’année prochaine, faire oublier une saison de disette comme en connaissent périodiquement tous les grands pays de football.

Réactions

Aucune réaction

La revue des Cahiers du football