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Lusitanos-Bordeaux en vrai

Suivant la devise du "seul journal qui paye sa place au stade", les Cahiers ont dépêché un correspondant à Créteil pour rendre compte de la victoire des Lusitanos de Saint-Maur devant les Girondins de Bordeaux. Un reportage sportif qui n'oublie pas les aspects environnementaux.
Auteur : Lindo de Souzo le 20 Jan 2002

 

La queue pour se garer, la queue pour acheter sa place, la queue pour rentrer dans le stade… Créteil n’a pas dû souvent connaître une telle effervescence footballistique, et c’est aux Lusitanos de Saint-Maur qu’elle le doit. Profitant de cette belle affiche, les dirigeants ont d’ailleurs décidé de renflouer les caisses du club. Certaines places se vendent ainsi à 25 euros (soit près de 164 francs), pas loin des tarifs de ce qui est pratiqué habituellement pour un match de D1. Niveau sécurité, c’est plutôt à un match de Coupe du monde qu’on a l’impression d’assister. Un triple barrage est ainsi nécessaire pour accéder aux tribunes. Et comme les équipes chargées de la fouille ont été composées de deux jeunes femmes pour un homme –chacun s’occupant d’un spectateur du même sexe-, l’attente est parfois bien longue pour nous autres mâles avant d'accéder aux travées (le contraire de la queue pour les toilettes en fait).

Ça attaque fort…
Quoi qu’il en soit, à l’approche de 18h, le stade Duvauchelle* résonne des chants portugais d’un public tout acquis au club de National. Au micro, le speaker annonce le nom des joueurs bordelais: ceux de Basto et Pauleta sont salués par des applaudissements. Dugarry n’a pas droit à ces égards: il est copieusement sifflé, alors qu'il n'a encore rien fait. Le speaker connaît le même sort quand il se hasarde à lancer un très fair-play "Allez Bordeaux", et les joueurs rentrent sur le terrain. Le spectacle peut commencer. Et il commence fort. Sur le coup d’envoi, une longue balle en profondeur est adressée à l’attaquant des Lusitanos. Il s’échappe, mais pousse un peu trop sa balle: Ramé parvient à capter le ballon. A peine sept minutes se sont écoulées, et Dugarry a droit à sa première ovation. Sur un bon dribble, il subit une vilaine faute d’un défenseur adverse: à terre, il entend une bordée de sifflets descendre des tribunes. La suite du match voit les Girondins imposer leur jeu en passes courtes. Au quart d’heure de jeu, un beau mouvement entre Dugarry et Dhorasoo met Pauleta en position favorable, mais l’attaquant est hors-jeu. Les supporters portugais peuvent être rassurés: les "Miseria" qu’ils prononcent comme une incantation à chaque fois que l’International lusitanien touche le cuir semblent faire effet… Deux minutes plus tard, Dugarry envoie à nouveau son goleador maison en face à face avec Gaby Oliveira, mais il lui manque quelques centimètres pour pousser le ballon au fond des cages.

La claque
Et c’est encore Duga, décidément en grande forme après deux mois d’abstinence, qui s’illustre. Suite à une feinte de corps à l’entrée de la surface il arme une frappe un peu écrasée, bien captée par le portier. La domination des marines et blancs est outrageuse mais, à la surprise générale, c’est les Lusitanos qui ouvrent la marque. Les banlieusards parisiens jouent une touche suite à un ratage total d’Ulrich Ramé sur un dégagement au pied. Une passe en retrait de Pierre Planus dans la surface s’achève par un petit lobe de Doudou Kamada qui finit dans la lucarne. 1-0, c’est tout de même un petit miracle, au vu des premières minutes de ce match. Les Girondins poursuivent d’ailleurs sur leur bonne lancée. Deux coups francs consécutifs pour deux nouvelles fautes sur Dugarry — toujours copieusement hué — permettent à Costa et Sommeil de placer une tête décroisée, trop décroisée pour permettre aux bordelais de revenir au score. 25 minutes viennent de s’écouler, et le public a mangé son pain blanc, du moins en termes de qualité de jeu.

Dugarry, Duga pleure
La suite de la première mi-temps voit les Portugais jouer à l’italienne: le match est entaché d’une pluie de fautes sur Dugarry, décidément intenable (mais dégoûté), ou Dhorasoo, dont le jeu rapide est bien souvent interrompu par des irrégularités. Le match est haché, les Girondins peinent à mener à bien leurs mouvements collectifs, d’autant que Meriem n’a pas la même influence que lors de sa première partie sous ses nouvelles couleurs face à Lyon. A la 40e, ce sont même les Lusitanos qui frappent un coup franc des 30 mètres en force que Ramé détourne avec difficulté. La seconde mi-temps calque son rythme sur la première: les défenseurs banlieusards balancent de longues relances hasardeuses et continuent leur travail de sape en empêchant les Bordelais d’exprimer leur technique. Dhorasso parvient cependant, au prix d’une remarquable percée, à adresser un centre en retrait qui ne trouve personne. Le public portugais se met alors à chambrer en lançant des "Allez Calais" aux joueurs girondins. Une ola fait se lever tout le stade hormis… le kop bordelais, qui subit l’ire des supporters locaux. A quelques minutes de la fin du match, un supporter des Lusitanos croit même faire un arrêt cardiaque quand il voit annoncer 10 minutes de temps additionnel par le quatrième arbitre: c’est en fait le meneur de jeu des Lusitanos qui cède sa place à l’un de ses partenaires. Les cinq dernières minutes sont marquées par les assauts répétés de Girondins vexés qui placent quelques têtes cadrées ou non qui ne parviennent jamais au fond des filets. Les Lusitanos inscrivent même le but de la victoire par Pimenta à la dernière minute, sur un contre rondement mené. Le stade explose. La sortie de l’enceinte est ponctuée d’un concert de klaxons. C'est Créteil-Soleil.

* Dominique Duvauchelle était un journaliste de stade 2, prématurément disparu au début des années 80.

Bréviaire

chambreur ?
Le speaker à la fin du match : "Bonne chance aux Girondins pour le championnat et la Coupe de l’UEFA".

coaching
Basto arrière-gauche, c’est sympa pour lui, mais c’est pas très efficace pour le club.

jeu d’enfants
Avoir un Doudou, c’est quand même vachement rassurant.

sans commentaire
Christian Jeanpierre (TF1): "Belle passe de Carlos Meriem".

Réactions

  • Louis II le 21/01/2002 à 09h12
    Harvest, Monaco, ils étaient obligés, Roma est blessé, et il risque de l'être pour les deux prochains matches :-(
    C'est pas grave, Deschamps, va concocter un petit 7-2-1 pour compenser...


  • CELTIC BHOY le 21/01/2002 à 09h15
    Je n'avais pas vu ton dernier post, El M. Je ne suis pas trop d'accord. Pourquoi ne pas inventer un troisième match au cas où les deux n'aient pas donné l'avantage à l'équipe de D1 ?
    Etant donné le calendrier trsè chargé, je ne suis pas très chaud pour en rajouter encore. Tu prends l'exemple de la Coupe d'Europe, ok. mais la coupe du monde se joue par match éliminatoire. C'est un esprit de coupe. Une finale de coupe d'europe aussi.
    Le problème des éliminations rapides des clubs de l'élite réside plus dans la désaffection des équipes de D1. Avant, la Coupe de France donnait droit à une C2 réputée plus facile et assez prisée. La Coupe de France attire moins parce que ça semble plus aléatoire.
    Les vrais raisons de cette hécatombe sont plutôt à chercher du côté de clubs qui n'ont pas saisi tous les sens du terme professionalisme !

  • El mallorquin le 21/01/2002 à 09h44
    Ben là on est déjà un peu plus d'accord. Pour faire bref, les deux raisons qui sont pour moi à l'origine de la dépréciation de la Coupe de France sont :
    1- Les matchs uniques avec inversion du lieu de la rencontre (ça vous l'aviez compris)
    2- La création de la Coupe de la Ligue

    Juste un rajout par rapport à mon post précédent : avec le système actuel, les éliminations de clubs de D1 sont si nombreuses que les exploits en sont même galvaudés. Calais échappe un peu à la règle, mais aujourd'hui, voir un club de CFA ou de National en quart ou en demis n'a rien d'exceptionnel. En tout cas ça n'a rien de comparable avec la perf' de Sochaux en 88, si mes souvenirs sont bons.

    Autre point : Gueugnon en Coupe de la Ligue l'an passé c'était un accident, à mon avis ça ne se rerpoduira pas très souvent. Cela dit, tu as ici aussi le principe du match unique qui fausse l'équité de la confrontation. Je crois que les Girondins peuvent par exemple remercier le sort d'avoir jouer Lyon à domicile...

  • El mallorquin le 21/01/2002 à 09h51
    Merde, moi non plus je n'avais pas vu ton dernier post, le Bhoy. Du coup je ne suis plus très d'accord. Tu cites la Coupe du Monde et les finales de Coupe d'Europe mais tu oublies un détail. Ces matchs se jouent sur terrain neutre (sauf pour l'organisateur qui du coup est un peu avantagé aussi mais on ne va pas chipoter, nous français). Et puis tu caricatures encore en disant "pourquoi ne pas jouer un troisième match ?". Je ne demande pas à ce que les équipes de D1 passent automatiquement, au contraire, je trouverais qu'un exploit en match aller-retour aurait d'autant plus de saveur (cf Sochaux dans mon post précédent). Au passage, tu ne m'as toujours prouvé argument à l'appui que l'inversion de terrain était sportivement équitable.

    Quant à moi je ne mets pas la désaffection des équipes de D1 sur le dos de leur manque de professionnalisme mais plutôt sur celui des dirigeants nationaux qui ont crée des régles un peu stupides et une compétition supplémentaire. Finalement on constate les mêmes effets, mais j'ai l'impression qu'on ne leur donne pas les mêmes causes...

  • ZZ le 21/01/2002 à 09h59
    Juste une question...
    Bordeaux avait il été tiré en premier ?

  • CELTIC BHOY le 21/01/2002 à 09h59
    De tout manière, le sort avantage aussi celui qui reçoit en dernier, notamment en cas de prolongations. Rechercher une prétendue équité est une illusion. Si on pousse plus loin ce genre de raisonnement, il faudrait mettre en place un système de handicap pour ne pas avantager les équipes de D1. Quand je faisais de l'escrime, il y avait des compétitions au cours desquelles tu commençais certains assauts avec une ou plusieurs touches d'avance ou de retard en fonction de ton niveau.
    Une coupe est une coupe. Faire jouer sur terrain neutre comme au rugby n'est pas forcément intelligent non plus.
    Mais s'il faut changer les règles, je proposerais plutôt que l'on fasse un truc plus marrant. Par exemple, découper la France en 4 grosses régions. Faire une coupe régionale avec une finale, et les vainqueurs se rencontrent en demi-finales aller-retour avec tirage au sort.
    Ou alors, instaurer des têtes de série. Peut-être aps à chaque tour, mais à l'entrée de la D1. Parce que cette disparition prématurée des équipes de D1 ne satisfait pas les petits clubs, loin de là. Les clubs de D2 et de National veulent se mesurer à l'élite, et les CFA et autres amateurs tomber avec les honneurs face à une D1. La Montagne par exemple, après l'exploit contre Caen, souhaitait une D1. Et après avoir sorti une Nationale, ce n'est même pas garanti !

  • El mallorquin le 21/01/2002 à 10h00
    ZZ : je n'en sais rien, mais ça ne changerait strictement rien à mon analyse d'un point de vue conceptuel.
    :-)

  • ZZ le 21/01/2002 à 10h04
    Je sais bien , El Mal...in...
    De toute façon, je suis également favorable au retour des finales OM-girondins... :-)))
    et au retour d'une coupe en matchs aller-retour

  • CELTIC BHOY le 21/01/2002 à 10h10
    Je propose également qu'on intervertisse les dotations des récompenses financières antre la coupe de france et la coupe de la ligue. Juste une année pour voir. Je parie qu'on retrouverait alors plus de 12 équipes de D1 en huitièmes de finale.

  • CELTIC BHOY le 21/01/2002 à 10h13
    ... en huitième de finale de coupe de france.

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