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L'ultralibéralisme expliqué aux enfants

Le discours de Jean-Michel Aulas, porte-drapeau du gang des libéraux, collectionne les contresens et les contradictions, révélant ses véritables objectifs: asservir le football à des intérêts particuliers. Démontage d'une idéologie bête et nuisible, travestie en science naturelle…
Auteur : Jamel Attal le 19 Fev 2002

 

Nous avons toutes les raisons de croire que le football reproduit en miniature et métaphoriquement les luttes politiques de l'ensemble de la société. Dans notre sport préféré, on a l'impression qu'Alain Madelin a pris le pouvoir et que les thèses ultra-libérales règnent sans partage. Chef de file idéologique d'un "mouvement" qui s'est emparé de la Ligue nationale de football, Jean-Michel Aulas est le plus acharné des dérégulateurs qui veulent à tout prix livrer la discipline aux "lois" du "marché". Le magazine Objectifs Rhône-Alpes (émanation de Lyon-Mag) a réalisé dans son numéro de janvier un passionnant dossier "Faut-il avoir peur du foot-business?", dans lequel le président de l'OL était interviewé. A le lire, la réponse est claire.

Le dogme
"En France, on ne donne pas aux clubs professionnels les moyens d'exister au niveau européen en s'imposant face aux grands clubs italiens, allemands, anglais ou espagnols. Parce qu'en France, la fiscalité sur les salaires est plus lourde, les droits de télévision ne sont pas négociés directement par les clubs et enfin les clubs n'ont pas le droit d'entrer en bourse".

Dans cette proclamation, qui ouvre l'article, JMA annonce le programme en même temps qu'il livre ses uniques principes explicatifs . En bon économiste, il fait comme si les conditions (celles des grands clubs européens et des grands clubs français) étaient les mêmes pour tous, comme si elles se réduisaient à des données économiques, abstraction faite des conditions sportives, historiques ou culturelles. Sous-entendu: si les règles étaient les mêmes pour tout le monde, le foot français se hisserait automatiquement au niveau des autres. C'est le plus gros, mais pas le moins répété des mensonges du clan.

Répéter 1000 fois "Le club est une entreprise"
En Europe, les grands clubs professionnels sont aujourd'hui considérés comme de véritables entreprises qui peuvent être gérées comme des entreprises normales". (…) L'OL est la première entreprise de spectacle de la région Rhône-Alpes (…) Le foot est aujourd'hui une activité économique comme une autre" (…) En France, on refuse "d'appliquer la loi du marché (…) c'est-à-dire la loi de l'offre et de la demande qui permettrait aux clubs de s'imposer au niveau européen." .

Passons sur ce charabia (pour s'habiller d'un costume d'expert, rien ne vaut un mélange d'expressions toutes faites et de poncifs éculés). Le raisonnement revient systématiquement, et assimile entièrement le club à une entreprise et le sport à une pure industrie. L'antithèse absolue de la "spécificité des activités sportives et de leur rôle social et culturel" (c'est la formulation de "l'exception sportive" par l'Union européenne). Tout autre interprétation sera considérée comme "archaïque" (voir plus bas).
Selon cette philosophie, les résultats sportifs sont la résultante mécanique du bilan financier, et l'on se souvient des propos d'Aulas assurant il y a quelques années que l'OL serait inéluctablement champion de France, aboutissement logique d'une stratégie irrésistible. Mais comme tout n'est pas aussi simple, les groupes de pression des gros clubs (Club Europe, G14) désirent des compétitions lucratives qui leur garantiraient une participation chaque saison et des modes de distribution des revenus qui font aller l'argent à l'argent. Abolir le hasard et la glorieuse incertitude du sport, voilà l'ambition, même si elle consiste à abolir le sport.

Répéter 1000 fois "Le club est une marque"
"Aujourd'hui, on est la plus belle marque du foot français (…) Les clubs sont d'ores et déjà des marques sportives (…) D'ailleurs, les joueurs passent, la marque reste (…) L'OL ne sera bientôt plus seulement une marque exclusivement rattachée au football (…) …ce qui permet d'exploiter l'image des clubs qui sont devenus de véritables marques"..

Magasin de l'Olympique lyonnais (photo Pierre Martini)
La vanité du président ne se dément pas, lorsqu'il voit en l'OL "la plus belle marque du sport français". Au moins, on rigole un peu et l'on se demande quelle est l'institution chargée d'établir le classement des plus belles marques sportives. Tout aussi évidente est l'identification complète du club à une marque. Ce n'est plus un symbole, une histoire sportive, une ville, des supporters, des joueurs (ajoutons, des entraîneurs), c'est un logo. En filigrane, on comprend que le club ne peut finalement être identifié qu'à son manager, demi-dieu bienveillant.
Et là encore, que d'illusions sur les vertus magiques du merchandising et du marketing, avec un côté infantile qui émerge lorsqu'il évoque "les 24 clubs européens qui vont s'affronter sur les circuits automobiles, dans un championnat où chaque club aura sa voiture". Cherchez l'intérêt du sport dans ce cirque.

L'ivresse de l'altitude
"La saison dernière, notre budget était de 560 millions de francs (…) C'est effectivement le plus gros budget français. Mais en Europe, on est dans la moyenne, au niveau de clubs comme Chelsea, Parme ou Valence… Mais on est très loin des grands clubs comme comme Manchester United ou le Bayern de Munich qui ont des budgets deux ou trois fois plus élevés que l'OL mais qui vont chaque année au moins en quart de finale de la Ligue des champions"..

Les points de comparaison choisis sont particulièrement révélateurs… Pour suivre JMA, il faut déjà admettre que l'OL s'est hissé au rang des clubs "moyens" cités, comme Parme, Valence ou Chelsea. Financièrement, cela se tient, mais sur le plan du palmarès et de la notoriété (chère aux élitistes de la Ligue), le fossé est grand. Pourtant, avec ses moyens sportifs, Lyon pourrait raisonnablement viser l'objectif d'un abonnement aux quarts de finale de la Ligue des champions. Mais il faudrait peut-être que ses dirigeants soient moins défaitistes et parviennent à s'imaginer que leur équipe peut l'emporter avec ses moyens propres, au lieu d'attendre le Grand Soir fiscal.
La comparaison directe avec le Bayern ou Manchester United est le symptome, soit d'une mauvaise foi sans limite, soit d'une mégalomanie inquiétante. Il fait le même genre de comparaison abusive entre les droits télé de la Premier League et ceux de la D1, attribuant la différence au fait que les négociations avec les télévisions ne sont pas menées par les présidents de club. Là, soit il prend les gens pour des cons, soit il l'est lui-même. Voire les deux à la fois.

La bourse ou la mort
"Aujourd'hui, des clubs comme l'OL n'ont plus la capacité de s'endetter sans mettre en danger leur avenir. La seule solution pour trouver l'argent, c'est la bourse (…). Si l'OL allait en bourse, ça permettrait au club de lever 300 millions de francs, ce qui nous permettrait de nous endetter d'autant. Et au final, on pourrait avoir un budget de 1,2 milliard de francs, deux fois plus qu'aujourd'hui"..

La foi en la bourse soulève les montagnes, qu'importe si elles doivent ensuite retomber en poussière. L'assurance de JMA est celle du commercial qui balance des objectifs comme des réalités sonnantes et trébuchantes. 300 millions, 1,2 milliard… Et demain on rase gratis. Jetant sa gourme de bon gestionnaire, Aulas prône l'aventure, faisant mine d'ignorer qu'une capitalisation boursière est par nature volatile.
L'introduction en bourse est le grand miroir aux alouettes du gang des ultras, qui confirme leur utopisme à eux. Cette solution n'a convaincu presque nulle part — la seule expérience réellement positive est celle de Manchester, évidemment seul exemple cité), alors que les audits alarmistes se multiplient pour des pays qui font figure de modèle comme l'Angleterre ou l'Italie. Cette solution est également particulièrement intransposable au contexte français (et pas seulement, comme ils feignent de le croire, parce que la loi française l'interdit). Mais peu importe, puisqu'il s'agit surtout de brasser de l'argent et de bénéficier d'une bulle spéculative qui permettra à quelques-uns de prendre des bénéfices…
Enfin, le plus gros mensonge sur la capitalisation par action, en réponse à l'inquiétude du journaliste sur les risques de corruption, porte sur la transparence et la rigueur supérieure que garantirait l'entrée en bourse. En pleine affaire Enron, qui révèle ce qui peut se passer dans une des multinationales les plus respectées et admirées par le monde de la finance, l'escroquerie intellectuelle est vraiment énorme. Car s'il s'agit de réduire le sport à une "entreprise de spectacle", on ne voit pas ce qui comment les administrateurs de ce spectacle pourraient supporter longtemps le caractère excessivement aléatoire de cette discipline.

Les "modernes" et les "archaïques"
"En France où l'organisation du football est encore archaïque car on refuse d'appliquer au football la loi du marché (…) C'est une évolution inéluctable (…) Certains résistent encore, des idéologues, les mêmes qui résistaient encore dans les années 80 à la liberté d'entreprise, à l'Europe… Mais c'est aujourd'hui un combat dépassé (…) Croyez-moi, ceux qui résistent à cette évolution inéluctable dans le football français mènent un combat voué à l'échec"..

Quand on veut noyer son chien, on dit qu'il a la rage. Dans le monde contemporain, les fanatiques du marché placent tous leurs opposants dans la catégorie des "archaïques" qui s'opposent vainement au sens de l'histoire (c'est du marxisme involontaire?). Bien sûr, les idéologues, c'est les autres, ceux qui "résistent". Aulas qui fait de la science politique, c'est un peu comme Patrick Sébastien tombé dans la philosophie.
Dans cet exercice de propagande, il s'agit d'imposer la libéralisation comme un phénomène naturel, aussi inéluctable et irréfutable que la gravité universelle. Tous les théoriciens du libéralisme ont procédé ainsi pour imposer une vision du monde qui n'a rencontré aucune résistance dans un univers médiatique mou. On voit bien à quel point elle a besoin de fatalisme pour faire accepter ses aberrations et son coût exorbitant pour la collectivité (1).

Le vrai programme
(à la question "que ferez vous des capitaux levés?") "L'OL pourrait acheter des joueurs, étoffer son équipe, moderniser son centre de formation… Mais on pourrait aussi développer des activités périphériques au foot en construisant un grand centre commercial dédié au sport à proximité du stade de Gerland avec des boutiques, des restaurants, un cinéma, des salles de séminaire". .
(à la question "Le stade de Gerland de vos rêves?"). "Un stade modernisé, avec des écrans géants, plus de loges VIP pour les entreprises… On veut en faire un stade qui puisse accueillir toutes sortes de spectacles, que ce stade devienne un grand rendez-vous de loisirs, de business et de consommation".

On note que sur la partie sportive du programme, l'essentiel est déjà fait: l'OL a depuis quelques années un effectif remarquable, et depuis plus longtemps encore un excellent centre de formation. Les vrais objectifs sont tout autres, il s'agit de greffer sur le foot un barnum commercial sans rapport avec lui, d'en faire un prétexte à faire des affaires, n'importe quelles affaires. L'exemple des loges VIP et des écrans géants montre bien que l'intérêt des supporters n'a rien à voir avec cette "modernisation" annoncée. Ceux-ci avaleront les pubs braillées par les sonos et diffusés sur des écrans géants qui ne servent pas à autre chose, tandis que nos affairistes entretiendront leurs relations dans les milieux économiques et politiques en buvant une coupe de Champagne.
Au passage, l'OL n'ayant pas les moyens de racheter Gerland, il s'agit de n'en privatiser que les bénéfices, sa construction et ses rénovations ayant été payées par la collectivité. Socialiser les pertes et privatiser les profits, on est bien là en plein dogme libéral.

Le foot de classes
"En France, les grands clubs sont pénalisés par rapport aux petits (…) C'est normal que les grands clubs encaissent au lieu de sponsoriser les petits (…) Les petits clubs continueront à jouer un rôle essentiel sur le terrain, dans les quartiers pour fédérer les énergies et les bonnes volontés (…) Les petits clubs, comme les petites entreprises, peuvent toujours se développer et s'imposer. Cette loi du marché donne sa chance à tout le monde"..

Là, le summum de la fumisterie est atteint, avec des phrases dont les traductions simultanées pourraient être : "les pauvres sont avantagés par rapport aux riches, ils touchent des aides sociales"… "C'est normal que les gros engraissent au lieu de sponsoriser les maigres"… "La loi du plus fort laisse à tout le monde sa chance". Les ligués de la Ligue — en voulant remplacer la répartition au mérite sportif (qui ne compense pas les inégalités, mais qui a au moins le mérite de ne pas les aggraver) par une distribution indexée au poids financier des clubs — touchent au principe fondamental de la solidarité entre les équipes. Si ces aspirations paraissent presque normales à beaucoup, c'est parce qu'une logique médiatique et économique (celle de l'audimat) s'est substituée dans les têtes à toute logique sportive. L'alternative est simple, mais décisive: qui doit toucher le plus d'argent, celui qui finit premier au classement, ou celui qui a eu le plus de téléspectateurs? D'autre part, comment les clubs riches peuvent-ils ignorer ce qu'ils doivent aux autres, à commencer par les joueurs qu'ils leur pillent?
Le clan Campora-Aulas-Martel va vraisemblablement parvenir à cette fin, ce qui permettra à un cador qui se sera raté deux ou trois années de suite à cause d'une politique sportive stupide d'encaisser plus de revenus que le "petit" qui lui aura mis 15 points au classement. Cette politique constitue une négation du rôle des clubs de moindre surface financière, par lesquels passe une grande partie de la formation à la française, et dont la contribution sportive est indispensable à tous les niveaux.

Le but n'est pas de "sauver le foot français", mais de faire aller l'argent à l'argent, de renforcer les déséquilibres et de creuser les inégalités, au nom de la "justice" du marché.
Le discours d'Aulas relève bien d'un élitisme viscéral, assorti d'un mépris total pour les "petits". Son rêve est celui d'un football à deux vitesses, bien verrouillé, avec une rentabilité garantie. Quant à la liste des "petits" clubs, comptez sur lui pour la dresser lui-même selon ses propres critères et pour leur écrire du même stylo un destin de troisième zone ("à nous l'Europe, à vous les quartiers"). Pourtant, un "petit club", cela pourrait être un club qui n'a pas gagné plus de deux coupes en cinquante ans…

Le comique de l'histoire, après la lecture d'un tel fatras, c'est que Jean-Michel Aulas a réprimandé Gérard Bourgoin, qui a l'intention de se présenter aux législatives sous l'étiquette CNI, un parti réactionnaire peu réputé pour la fraîcheur de ses idées. Le président lyonnais refuse que la gestion de la Ligue soit entachée d'un marquage "politique". Le mot est entre guillemets comme entre des pincettes, car pour Aulas, la politique, c'est un peu sale, comme l'idéologie. A l'image de Monsieur Jourdain, il semble ignorer que sa prose n'est que basse idéologie. Cela explique les énormités qu'il profère. Mais cela n'explique pas pourquoi elles passent comme une lettre à la poste.

(1) Sur la prise de pouvoir intellectuelle qui a précédé l'avènement des doctrines économique appliquées par Thatcher et Reagan, lire Keith Dixon, Les évangélistes du marché, Ed. Raisons D'Agir.

Réactions

  • marco le 21/02/2002 à 03h55
    D'autre part, c'est pas tant l'argent qui manque à Lyon que la capacité d'attirer des joueurs.

    Meriem, Zenden,... Lyon avait l'argent... mais ça ne l'a pas fait... Bref, l'argent l'argent...

  • boultan le 21/02/2002 à 03h57
    Il ferait quoi, le gars Aulas, avec 300 millions de brouzoufes en plus ? Il achèterait de meilleurs attaquants qu'Anderson et Goyou, de meilleurs milieux de terrain que Junhino et Carrière ?
    Personnellement je ne pense pas - peut-être suis-je le seul - qu'un club de foot se juge d'abord à ses résultats, mais au spectacle qu'il génère. Et, franchement, les clubs français n'ont pas à rougir à ce niveau-là (tapez-vous un bon vieux Leicester-Bolton pour vous en convaincre), Lyon en premier.
    Que les clubs français ne gagnent rien au niveau européen m'importe peu, c'est un problème pour les joueurs et les dirigeants (*). Lorsque l'équipe de France a gagné la coupe du monde, jamais je ne me suis dit "on a gagné", mais plutôt "ils ont gagné". Alors qu'Aulas aille en bourse (**), au Medef ou au Hammam, vous comprendrez bien que ça m'en touche une sans déplacer l'autre, du moment que l'on continue de protéger les clubs formateurs en redistribuant les fruits du foot.
    Tout simplement parce que 3 ou 4 "grands" clubs ne suffiront jamais à assurer le renouvellement des joueurs, la formation n'étant pour eux qu'une autre manière de générer du cash. D'ailleurs, on a tous en tête des noms de joueurs formés par Cannes, Saint-Etienne ou Auxerre, mais on serait bien en peine d'en citer 4 venant de Paris, Marseille et Lyon.

    (*) Une explication aux maigres résultats des clubs français : l'incapacité crasse des dirigeants de ce qui devrait être notre élite (PSG, Lyon, Marseille, Bordeaux, Nantes et autres) à assurer la cohérence et la stabilité dans leurs effectifs de joueurs. Mieux vaut un noyau constant, complémentaire et solidaire de joueurs, même moyens (cf Karembeu, Leboeuf et Djorkaeff chez les Bleus) qu'une équipe bouleversée chaque saison - voir chaque trimestre sur la Cannebière, et même chaque semaine à Paris.
    Cherchez le point commun entre ceux qui raflent tout : Real Madrid, Manchester, Bayern. Facile, les joueurs clés sont là depuis des années.

    (**) Hé, Jean-Mimi, faut pas prendre les actionnaires pour des jambons, si tu rentre en bourse et que Lyon continue de faire des saisons médiocres au vu de son potentiel, c'est toi qui sautera en premier !

  • baygonsec le 21/02/2002 à 04h02
    harvest, j'explique dans mon message que je suis contre l'intro en bourse et que je ne rejoins pas du tout JMA sur ce point...
    Pour moi, la médiocrité des résultats français en Coupe d'Europe est plus dûe à l'incompétence des dirigeants de clubs qu'à autre chose. Ils ont les moyens de garder la plupart de leurs meilleurs joueurs, mais ne le font pas car dès qu'un club fait une bonne saison, il s'empresse de recruter à tout va pour profiter de sa soudaine notoriété. Le meilleur exemple est bien évidemment le PSG après sa saison 99/00, voire Monaco après son titre (je crois savoir que Lamouchi est parti car Puel voulait Luccin à la place, que Puel encore n'a rien fait pour garder Sagnol, que Puel enfin n'a pas bien géré le cas Barthez - Trézéguet, c'est un peu différent).
    Enfin, ce que je dis est un peu flou, mais en gros, quand je vois la gestion du Bayern, qui ne dépense quasi rien sur le marché des transferts, ça laisse rêveur...

    Et pour marco, si Meriem n'est pas venu, c'est que Santini n'en voulait pas. Et je trouve plutôt bien que l'OL n'ait rien changé au mercato...

  • marco le 21/02/2002 à 04h19
    C'est le genre d'infos qu'on a pas... mais je pense pas que lyon l'aurait si longtemps pisté s'ils n'en voulaient pas... et il aurait été bien utile pour le futur vu que l'OL ne regorge pas de milieux offensifs...

  • baygonsec le 21/02/2002 à 04h27
    c'est Lacombe qui le pistait, pas Santini. Et quand tu suis l'OL d'assez près, tu sais que Santini n'aime pas qu'on lui impose des joueurs, comme Juninho par exemple... Il n'en voulait pas, et quand santini commence à faire son cacac nerveux, il est très vite chiant.

    Alors, oui, c'est le genre d'infos qu'on n'a pas. Mais dire que Lyon n'a pas la capacité d'attirer Meriem, laisse moi en douter...

  • baygonsec le 21/02/2002 à 05h00
    boultan, tu dis des choses justes, mais aussi des énormités sur Lyon...

    1) quand tu prônes la stabilité je suis d'accord. Quand tu dis que c'est ce qui manque au PSG et l'OM je suis d'accord. Quand tu dis que c'est ce qui manque à Lyon, alors là ??? C'est justement la force de l'OL depuis 3-4 saisons d'avoir constitué un noyau dur (Coupet, Delmotte, Violeau, entre autres) et de ne pas modifier les 3/4 de son équipe chaque 1/2 année.

    2) STP, ne mets pas dans le même sac la formation du PSG ou de l'OM et celle de l'OL. Tu serais incapable de citer 4 joueurs du centre de formation de l'OL ??? Allez, en voilà 4, ils devraient te rappeler vaguement qq chose : Florian Maurice, Bruno N'Gotty, Ludovic Giuly, Sidney Govou.
    Si tu y tiens, tu peux même rajouter Malbranque, Kanouté, Bréchet et Cavéglia...

  • Beben le 21/02/2002 à 06h15
    Marvellous!!!
    Ca fait du bien d'entendre ca. Ces gars commencaient a me les gonfler serieusement avec leur discours ultra a droite.
    Je constate que malheureusement le foot devient bien le reflet de notre societe dans ce qu'elle a de pire.
    A bas les Aulas et autres Guy Drut. Merci pour cet article.

  • pelussin le 21/02/2002 à 07h14
    Il y a un bout de temps que je suis les débats passionants initiés par les CDF sans y réagir. Cette fois je me lance car aussi décalés, aussi pertinents que les propos des CDF et de Jamel soient, vous véhiculez sur le plan de l'économie du sport des amalgames réducteurs.

    Vous avez raison quand vous fustigez la confusion des genres entre pouvoir sportif et pouvoir économique. Vous avez raison quand vous mettez en exergue l'

  • pelussin le 21/02/2002 à 07h14
    Il y a un bout de temps que je suis les débats passionants initiés par les CDF sans y réagir. Cette fois je me lance car aussi décalés, aussi pertinents que les propos des CDF et de Jamel soient, vous véhiculez sur le plan de l'économie du sport des amalgames réducteurs.

    Vous avez raison quand vous fustigez la confusion des genres entre pouvoir sportif et pouvoir économique. Vous avez raison quand vous mettez en exergue l'

  • pelussin le 21/02/2002 à 07h14
    Il y a un bout de temps que je suis les débats passionants initiés par les CDF sans y réagir. Cette fois je me lance car aussi décalés, aussi pertinents que les propos des CDF et de Jamel soient, vous véhiculez sur le plan de l'économie du sport des amalgames réducteurs.

    Vous avez raison quand vous fustigez la confusion des genres entre pouvoir sportif et pouvoir économique. Vous avez raison quand vous mettez en exergue l'

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