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Longue vie au comité central

Les carnets de l'archiviste – Le premier ne perd jamais ou presque, le deuxième travaille plus pour gagner plus : Gallas-Thuram, c'est mieux qu'une assurance-vie.
Auteur : Bruno Colombari le 19 Oct 2007

 

Gallas, ton univers impitoyable

En cinquante-sept sélections, William Gallas a perdu autant de fois qu'il a marqué, c'est à dire deux. La première, c'était en février 2003 contre la République tchèque (0-2), où il était associé en défense centrale à Desailly, avec Thuram à droite et Bréchet à gauche. La deuxième, c'était en juin 2004 contre la Grèce (0-1) en quart de finale de l'Euro. Il jouait arrière droit, avec une défense centrale Thuram-Silvestre et Lizarazu côté gauche. C'était sa vingtième sélection. Depuis, le défenseur d'Arsenal a enchaîné trente-sept matches sans défaite, tous joués sous les ordres de Domenech.

La charnière centrale Thuram-Gallas, coulée dans le même métal que le modèle déposé Blanc-Desailly, ne compte pourtant que dix-huit sélections en commun: avant qu'elle ne se mette en place, Gallas avait dû jouer arrière droit (comme à l'époque de Santini), arrière gauche (où il a pu faire admirer son crochet intérieur pour se placer sur son pied droit avant de centrer) ou partager la défense centrale avec Desailly, Mickaël Silvestre, Squillaci ou Boumsong. Depuis le retour en sélection de Thuram, seul Abidal (une mi-temps face à l'Autriche) s'est intercalé. Inauguré contre le Mexique au printemps 2006, le duo n'a pas laissé grand chose aux attaquants adverses: cinq buts en dix-huit matches, dont deux seulement ont eu une incidence sur le résultat (à la Coupe du monde, contre la Corée du Sud et l'Italie, 1-1 à chaque fois).

thuram_gallas.jpg


Thuram a fait le trou

Certains le prédisaient lorsqu'il a gagné sa place de titulaire, à l'Euro 2000 à 24 ans et 26 matches joués: Patrick Vieira devrait un jour détenir le record de sélections en équipe de France. Sept ans plus tard, l'Interiste a dépassé Didier Deschamps  et pointe désormais à la quatrième place du classement, derrière Zidane (108), Desailly (116) et Thuram (134). S'il est quasi certain qu'il ne fera qu'une bouchée du Maestro, probablement dès le printemps prochain, et de l'homme au portable d'ici la fin 2008, la quête du record est loin d'être assurée.

Tout d'abord parce que Thuram est toujours là, avec une avance confortable de 30 sélections. Sauf blessure, on peut présumer qu'il sera en Bleu jusqu'à l'été prochain, ce qui pourrait le mener aux environs de 145 capes. Il faudrait donc que Vieira, qui aura trente-deux ans en juin 2008, avale une trentaine de matches supplémentaires pour le dépasser, ce qui risque de prendre trois ans. Au-delà donc de l'horizon 2010 et de la Coupe du monde sud-africaine.

Son temps de passage aux 103 sélections est le meilleur des cinq joueurs "centenaires". Deschamps avait huit mois de plus que lui, Thuram quinze, Zidane trente-quatre et Desailly trente-neuf. Mais, autant Vieira avait enchaîné une série record de 44 matches consécutifs entre 1999 et 2002, autant ces dernières années, les blessures ne l'ont pas épargné: absent 9 fois sur 14 en 2003, 4 fois sur 15 en 2004, 4 fois sur 11 en 2005 et 6 fois sur 10 cette année. En 2006, toutefois, il a participé aux 17 matches des Bleus. Autant dire que son grand gabarit, sollicité très tôt (il a débuté comme international à vingt ans), risque de coincer souvent dans les années à venir.

Derrière, le prochain "centenaire" sera Henry, peut-être en mars contre l'Angleterre. Mais c'est un attaquant, et il est peu probable qu'il joue encore en bleu au-delà de 2010. Après lui, Gallas semble le plus apte à s'approcher des cent sélections, mais il a déjà trente ans et à son âge, Thuram comptait 77 sélections (57 pour Gallas). Malouda (vingt-sept ans, 34 sélections) et surtout Ribéry (vingt-quatre ans, 23 sélections en dix-huit mois)  ont eux aussi le temps d'engranger. Nasri (vingt ans, 5 sélections) et Benzema (dix-neuf ans, 6 sélections) sont partis fort également. Mais le record de Thuram devrait tenir longtemps.



Les états désunis

cccp.jpgNul besoin d'être nostalgique du bolchevisme pour constater que, au moins en foot, l'URSS c'était mieux avant. Depuis la disparition de la sélection soviétique et l'arrivée d'autant d'équipes nationales que de républiques indépendantes, rien de brillant n'est venu de l'Est, hormis une place en quart de finale obtenue par l'Ukraine l'an dernier à la Coupe du monde. Les résultats des Bleus contre les ex-républiques soviétiques confirment la tendance, un mois avant d'aller chercher un point en Ukraine.

Le dernier match de l'équipe de France contre l'URSS date de 1987. Face à l'équipe au maillot CCCP, les Bleus ont toujours souffert, comptant deux victoires (la dernière en 1972) pour quatre défaites et six nuls. Depuis l'éclatement de l'Union soviétique, les résultats sont bien meilleurs avec 13 victoires, deux défaites et trois nuls engrangés contre l'Ukraine (deux victoires et deux nuls), l'Arménie (trois victoires), l'Azerbaïdjan (deux victoires), la Géorgie (deux victoires) et la Lituanie (deux victoires). Seule la Russie, logiquement, a un bilan équilibré contre les Bleus, avec deux victoires, deux défaites et un nul. On pourrait ajouter à ce palmarès une victoire française contre la Lettonie, mais elle date de 1924, à l'époque où les pays baltes étaient indépendants de leur voisin soviétique.

Réactions

  • sansai le 19/10/2007 à 03h18
    N'empêche qu'on pourra dire ce qu'on voudra sur les instances françaises (et y'en a des choses à redire bon sang, et pas d'hier), mais la politique de formation commence vraiment à porter ses fruits. Entre tauliers et jeunes pousses prometteuses, on est gâtés depuis un peu plus de 10 ans.
    A tel point qu'on arrive même plus à s'inquiéter de la retraite récente d'il Maestro, ou des futures retraites de Vieira, Makelele, ou encore Thuram.

    Pas faute d'essayer, mais c'est dur de pas avoir foi en l'avenir avec un tel vivier de joueurs.

  • El mallorquin le 19/10/2007 à 07h44
    Autant Vieira ça m'inquiète pas, autant makélélé, on a beau le croire éternel, ça viendra et il laissera peut-etre un trou. Même si avec L. Diarra, Diaby, Toulalan, Flamini, Mavuba voire A. Diarrra ou J. Clément, ya du monde à la relève. Mais makélélé m'impressionne.

    Par contre zidane, je veux pas vous faire mal mais clairement, ça passe comme une lettre à la poste sa retraite. Est-ce que ça jouera sur le souvenir qu'on aura de lui le fait qu'il n'ait laissé aucun trou? Après le depart de Platini, on a mis des années avant de sortir du trou, là un an après, l'équipe de France a un nombre hallucinant de joueurs de haut niveau en attaque.

    Sinon, ben on a quand même eu un sélectionneur qui mettait sylvestre au centre tout en disposant de gallas. Chapeau !
    Et puis ben pour Thuram recordman probable, c'est bien que ce soit un aussi grand joueur qui ait ce record. Et quand on pense que Cannavaro a eu le ballon d'or...

  • Agora le 19/10/2007 à 09h33
    A propos des ex-républiques soviétiques, j'ai quand même l'impression qu'il y a des points communs (en mettant de coté les deux grosses Russie et Ukraine):

    - un niveau moyen qui ne devrait pas permettre de les voir souvent dans les phases finales, sauf circonstances extraordinaires (groupe facile, faillite d'un favori, génération exceptionnelle) et que la qualification de la Lettonie en 2004 risque d'attendre longtemps son successeur.
    - par contre, il faut oublier des matchs faciles contre ces équipes. Si dans les années 90, au début de leur vie, elles prenaient parfois des valises face aux gros, ce temps là semble révolu. Les deux matchs de la France face à la Lituanie, voire la Géorgie. Le match du Portugal au Kazakhstan (étrangement ressemblant à celui de Nantes), celui de la Géorgie face à l'Ecosse (qui a été surclassée) prouvent, à mon sens, que face à ces équipes (si toutefois on peut considérer qu'il y a une unité, que je mettrais plus sur le compte d'un profil semblable quant au réservoir de joueurs, structuration du pays... plus que sur le passé commun), il faudra toujours être sérieux pour s'imposer et que les 5-0 ne seront pas légion.

    Mais finalement, est ce que cela ne ressemblerait pas à la situation des petites républiques issues de la Yougoslavie? Monténégro, Macédoine, voire Bosnie et Slovénie?


  • Agora le 19/10/2007 à 10h06
    Pour compléter mon illisible nanalyse ci dessus, dans laquelle j'essaie d'expliquer je ne sais pas quoi sur les ex-républiques soviétiques, lors des éliminatoires de l'Euro qui sont en cours :

    A l'extérieur, les seuls points ramenés par les petites républiques (hors Ukraine et Russie) sont venus de victoires ou nuls contre les équipes des deux derniers chapeaux (Feroe, Kazakhstan, Malte, Luxembourg...). A l'exception d'une victoire moldave en Bosnie et de deux matchs nuls marquants : la Lituanie en Italie 1-1 et le Kazakhstan en Belgique 0-0...

    A domicile, la situation est plus contrastée, mais la plupart ont au moins réussi un bon résultat (victoire de l'Arménie sur la Pologne, de l'Azerbaidjan sur la Finlande, du Belarus sur la Slovénie, de la Géorgie sur l'Ecosse, de la Lettonie sur l'Irlande du Nord ou les matchs nuls de la Moldavie face à la Turquie et à la Norvège) et à part le 6-1 de la Serbie en Azerbaidjan (3 jours après le nul des mêmes serbes en Arménie) et les 3-0 ou 3-1 de la France, l'Italie et l'Angleterre en Géorgie et Estonie, tous les autres résultats sont extrémement serrés voire des matchs nuls.

    Bref, si le foot n'a plus d'avenir dans les pays de l'Est, les guerres de tranchée en ont visiblement un :)


  • ravio le 19/10/2007 à 10h28
    Temps de passage de Desailly au 103 sélections : 39 ans.

    Vous commencez à pousser le bouchon un peu loi avec le Marcello !
    Scandale !
    Un peu de respect pour The Rock !
    Merde !
    Il avait 41 ans et demi ce jour là...

  • FPZ le 19/10/2007 à 10h44
    "Son temps de passage aux 103 sélections est le meilleur des cinq joueurs "centenaires". Deschamps avait huit mois de plus que lui, Thuram quinze, Zidane trente-quatre et Desailly trente-neuf."
    -------------
    Mais non, ça veut juste dire que Desailly avait 39 mois de plus que Vieira lors de leur 103ème sélection resppective (soit 3 ans et 3 mois, c'est énorme quand même !)

  • mbfcs2 le 19/10/2007 à 11h03
    Tiens c'est marrant, je me suis aussi fait la réflexion sur le nombre de sélections mercredi. Surtout concernant ces joueurs qu'on croirait arrivés en équipe de France depuis peu mais qui ont déjà une trentaine de sélections, qui finalement se sont imposés assez vite sans trop passer par la case "short sur le banc". J'ai l'impression (enfin c'est sans doute moi), qu'on remarque les premières sélections, qu'on remarque aussi quand le joueur atteint un nombre important, mais entre 10 et (à la louche) 40-50 sélections, c'est un peu la même chose. C'est certes une stat' pas forcément essentielle, mais donner précisement (sans se mettre à compter sur les doigts) le nombre de sélections de Ribery ou Mal-au-doigt, j'en suis incapable. Entre 10 et 40, quoi.

    Je me souviens que pendant les premières sélections de Vieira, Jean-Mich' "à droite" Larqué répetait (...) qu'il serait recordman des sélections à s'imposer si tôt. Sur que sans ses blessures, il en aurait pas été loin.

    Compter les sélections ou se plonger dans les stats c'est toujours surprenant, chacun se souvient plus ou moins du nombre de sélections de tel ou tel joueur. Par exemple, 63 sélections pour Makélélé malgré son arrivée tardive (comme titulaire), c'est pas mal. Anelka et ses 42 sélections malgré son grand vide, les seulement 8 sélections de Toulalan, la sélection de Jurietti. Euh...

    Bref, 135 sélections, ça me parait une éternité. Et encore, Thuram s'est offert une année "off", laissant une dizaine de sélections sur le côté (l'histoire ne dit pas si elles auraient empechées les suivantes). Et il semble avoir toujours du plaisir à jouer, compense ses désavantages physiques par ses placements.

    Quant à Gallas, il faudrait savoir s'il a réellement une influence sur le jeu de l'Equipe de France, s'il aurait pu sauver les défaites de la France de sa présence (à la superman, en cadrant sa tête du match).

    G.Esteban > Ah, et puis c'est bizarre, mais je pense souvent à ce que donnerait Zidane dans un match encore aujourd'hui. Je pense que si on l'a "oublié" dans le schéma de jeu, c'est qu'on a des solutions de remplacement, pas forcément dans la même tactique d'ailleurs (pardonnez ce "on" présomptueux). Pour Platini, j'étais un peu trop jeune, mais le manque c'était pas juste un manque de solutions en milieux offensifs pour faire le lien entre les milieux défensifs-trop-derrière et les attaquants de pointe-sur-la-ligne-de-but qui ne faisaient pas trop le jeu ?

    (en tout cas j'ai aimé l'article, hein.)

  • 5ylV@iN le 19/10/2007 à 12h14
    Le départ de Platini, c'était la perte des talents conjugués de Zidane (le sens du jeu), Henry (les buts), Makelele (de l'assurance au milieu de terrain) et Deschamps (l'autorité incontestée du capitaine). Platoche jouait, faisait jouer, fixait, décalait, offrait des caviars (ceux qu'il donna à Papin jeune sont encore dans les hauteurs glaciales de la stratosphère). Et quand ça bloquait, il y allait de son coup-franc décisif ou de sa frappe vicieuse à l'entrée de la surface adverse.
    Après sa retraite précoce, Ferreri, Vercruysse (mon navigateur a planté quand j'ai tapé son nom, bizarre...), Passi et tant d'autres s'y sont esquinté avant que Platoche sélectionneur n'adopte une solution plus radicale : le dégagement long de Joël Bats dévié par la tête de Paille vers Papin ou Cantona...
    L'après 86 a été une vague de retraites internationales (Platini, Tigana, Battiston, Bossis, Giresse...) qui a laissé l'EdF orpheline des années durant.

  • 5ylV@iN le 19/10/2007 à 12h17
    Les retours à l'été 2005 de Thuram, Zidane ont évité une telle crise en mettant la relève en confiance (Malouda, Abidal, Ribéry...) ce que ni Vieira ni Henry n'ont réussi en 2004-2005 à mon avis.

  • Bamogo Cadiz le 19/10/2007 à 14h53

    5ylV@iN
    vendredi 19 octobre 2007 - 12h14
    ...
    L'après 86 a été une vague de retraites internationales (Platini, Tigana, Battiston, Bossis, Giresse...) qui a laissé l'EdF orpheline des années durant.

    ------------

    C'est vrai. Durant Durant, c'était mieux avant (86).

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