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Les ratés étaient en blanc

Bien que d'ampleurs très différentes, les déceptions marseillaises et lyonnaises auront marqué la saison 99/2000. Le terrain a contrarié les ambitions des uns et des autres, et pour les deux clubs des choix stratégiques extrêmement pertinents s'imposent désormais…
Auteur : Curtis Midfield le 16 Mai 2000

 

Le rideau du championnat étant tombé, l’heure des bilans a sonné. Chacun trouvera dans les performances des uns et des autres de quoi alimenter ses prochaines conversations de bureau ou de bistro. Nous ouvrirons donc le ban avec Lyon, en dépit d’une troisième place qui ferait beaucoup d’heureux. Rappelons que les objectifs annoncés avaient été situés bien au-dessus de cette qualification au tour préliminaire de la Ligue des Champions. Objectifs en rapport avec les sommes investies pour un recrutement tonitruant. Lyon jouait le titre et voulait faire bonne figure dans la compétition continentale phare. Humiliés d’entrée face à Maribor, ils n’auront guère gêné Monaco dans la course pour la première place, luttant au niveau du PSG.
Le match contre Montpellier illustre parfaitement les carences d’un groupe qui aura eu bien du mal à se dépasser cette saison. Avouons que les raisons de cette incapacité nous échappe quelque peu. Le groupe se connaissait bien puisqu’il avait été peu remanié à l’intersaison et que les nouveaux arrivants (Anderson, Vairelles, Laigle), joueurs de talents, s’étaient parfaitement intégrés dès le début. Quant à l’entraîneur, il avait fait les preuves de sa compétence en qualifiant l’équipe pour l’Europe chaque saison. Cet ensemble aurait dû logiquement être performant, dès l’ouverture de la compétition, dans la mesure où il avait la chance de s’appuyer sur une base défensive inchangée et expérimentée. Or, c’est à ce niveau qu’interviendra la première mauvaise surprise. Les Lyonnais n’auront retrouvé, cette saison, leurs vertus défensives que par intermittence passant en quelques occasions largement au travers. Ce problème aura cependant été compensé à de nombreuses reprises par l’efficacité d’Anderson. La troisième place décrochée, in extremis, doit énormément à son talent de buteur. Pour espérer mieux, il aurait fallu que l’équipe soit capable de se sublimer pour inverser le cours de certains matches (voir le PSG-Lyon, par exemple, où les visiteurs avaient remonté deux buts aux Parisiens dans le dernier quart d’heure). Excès de confort au sein d’un groupe se connaissant trop bien, choix tactiques erronés en début de saison, affaire Caveglia mal négociée, joueurs-clés en retrait par rapport à l’année passée (Dhorasoo, par exemple), communication passant mal entre un entraîneur et à groupe moins réceptif ? Les tentatives d’explications sont nombreuses, mais il appartiendra au président Aulas et au nouvel entraîneur de ne pas se tromper sur leur diagnostic s’ils ne veulent pas revivre une saison aussi frustrante.

Frustrante, la saison des Marseillais ne l’a pas été. Catastrophique conviendrait mieux. On se demande où serait allé l’OM si la saison avait compté un ou deux matches supplémentaires. Le club s’en relèvera sans doute mais dans combien de temps? Il y a fort à parier que l’exemple du PSG ne leur soit pas d’un grand réconfort tant les problèmes paraissent plus graves que ceux des Parisiens l’an passé. Pour ces derniers, une fois Biétry évacué, les difficultés s’étaient cantonnées au niveau de l’équipe avec des joueurs ayant perdus confiance et minés par le conflit larvé Lama-Simone. En revanche, du côté marseillais, tous les secteurs semblent atteints. Coté direction, Marchand n’a pas encore les coudées assez franches à son goût ce qui implique une prolongation de la lutte opposant "anciens" et "modernes", autrement dit entre nouveaux gestionnaires et figures locales plus ou moins recommandables. Le possible retour aux affaires de Robert-Louis Dreyfus devrait, s’il est confirmé, aider le Suisse dans ce combat. C’est au niveau sportif que les séquelles risquent d’être les plus importantes. L’OM s’est résigné, encore à l’image du PSG de l’an dernier, à jouer profil bas pour les mois à venir. Le risque principal étant de le faire avec une équipe certainement remodelée en quasi-totalité. En effet, les départs seront nombreux dans les jours qui viennent. Les contraintes budgétaires du club et le désir pour beaucoup de joueurs de fuir une atmosphère hors terrain détestable laisseront une équipe à rebâtir. Or les événements de cette année vont certainement faire réfléchir à deux fois les recrues escomptées. Ajoutez-y un nouvel entraîneur et vous aurez une idée du chantier qui attend les Méditerranéens.
Mais après tout, il apparaît peu probable que ceux-ci puissent tomber plus bas l’an prochain. Côté bonnes nouvelles, l’OM devrait en avoir fini avec l’ombre de Courbis. Les futurs joueurs, on peut en être sûr, seront aussi recrutés pour leur absence de connivence avec l’ancien entraîneur. En faisant place nette de ce coté, l’ambiance devrait être meilleure et le groupe pourra ainsi tirer du même coté sans arrière-pensée. De même, un des objectifs principaux de Di Meco sera de rebâtir une équipe au comportement exemplaire. L’image laissée cette saison entre médiocrité sportive, égoïsmes financiers et brutalité innommable est, en effet, déplorable. Sur ce plan aussi la reconstruction s’annonce fastidieuse. Mais le prix de la légitimité d’un des clubs phares du pays est pourtant à ce prix.

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