Ne perdez pas de temps à lire ce texte, connectez-vous vite pour commenter les articles des CDF. Attention à ne pas confondre vos minuscules et vos majuscules.
Vous avez oublié votre mot de passe ?
Inscription
Vous avez oublié votre mot de passe ? Il reste un espoir ! Saisissez votre adresse e-mail ; nous vous enverrons un nouveau mot de passe. Cette procédure est quasiment gratuite : elle ne vous coûtera qu'un clic humiliant.
Nous vous avons envoyé un email sur votre adresse, merci d'y jeter un oeil !

CONDITIONS D'INSCRIPTION :

1. Vous devez nous adresser, via le formulaire ci-dessous, un texte (format .txt inférieur à 100 ko) en rapport avec le football, dont la forme est libre : explication de votre passion, anecdote, aventure, souvenir, essai, commentaire composé, portrait, autobiographie, apologie, réquisitoire, etc. Vous serez ensuite informés de la validation de votre inscription par mail. Les meilleurs textes seront mis en ligne sur le Forum.

2. Nous ne disposons pas d'assez de temps pour justifier les retards d'inscription ou les non-inscriptions, et ne pouvons pas nous engager à suivre une éventuelle correspondance à ce sujet. Merci de votre compréhension.

Nous avons bien reçu votre candidature, on y jette un oeil dès que possible. Merci !

Partager :

Le PSG décomposé

Exemplaire de la faillite récurrente des grosses écuries françaises, le Paris-Saint-Germain a aggravé sa situation avec une révolution prématurée en plein milieu de la saison. Quelle fatalité conduit un club à vivre en permanence en état de crise?
Auteur : Pierre Martini le 12 Fev 2001

 

Il faut du temps pour reconstruire une équipe, surtout si l'on démolit systématiquement ce qui a été construit la saison précédente. Depuis la stupide "table rase" de Biétry, le club parisien semble n'avoir toujours pas commencé son après-Denisot (oubliant les déboires mais se concentrant sur les titres, certains supporters éprouvent d'ailleurs une nostalgie croissante à l'égard de leur ancien président). Paris symbolise, comme l'OM ou dans une moindre mesure Monaco, l'incapacité des "gros" à assumer leur statut et à se montrer à la hauteur de leurs ambitions, avec une accumulation de tragédies, de fiascos sportifs et de pertes financières. Le chéquier de Canal+ semblant bénéficier d'un crédit illimité, les investissements ont atteint des sommets inversement proportionnels aux résultats de la saison. Il en résulte un effet surréaliste, l'affaissement spectaculaire d'une grosse baudruche, et une nouvelle crise.
Il y a peu, nous manifestions notre perplexité devant l'opération Ronaldinho, menée par un club à l'avenir sportif si incertain, loin des coupes européennes. Les derniers espoirs d'accrocher une qualification se sont envolés en cinq jours, et Paris va retourner à l'anonymat des compétitions nationales pour une nouvelle saison de transition. Après la bonne saison 99/2000, peu d'observateurs pensaient que le PSG allait battre ses records des années précédentes, et ce d'autant moins après un début de saison prometteur. Le 7-2 contre Rosenborg était le haut de l'iceberg qui allait déchirer le paquebot parisien.

L'incompréhension est d'autant plus grande que le bilan de Bergeroo en championnat (1,4 points par match) est ironiquement supérieur à celui de Fernandez (1 point par match) et que depuis le départ du (vrai) Basque, le club a continué à plonger, épuisant toutes les métaphores sous-marines de la presse spécialisée. Au moment où Le Guen, dans une position bien plus délicate, sauvait sa tête par une victoire au Parc (18e journée), Bergeroo préparait ses valises, à la veille de la débâcle de Sedan. Et au lendemain de cette 19e journée, Paris et Lyon comptaient le même nombre de points...
Le changement d'une grande partie de l'encadrement, le départ des jeunes (Kelban, Abriel, Hiroux, Paisley), celui de Dalmat, échec spectaculaire, les nouvelles recrues effectuées durant le mercato, les retours et les mises à l'écart, toutes ces révolutions sont autant de reniements. Etaient-elles recommandées en plein milieu de saison? Comment les nouveaux peuvent-ils s'intégrer dans un tel contexte, et surtout, comment espérer un redémarrage sur les chapeaux de roues? Le risque semble énorme, et souligne une nouvelle fois le total manque de sérénité des grosses structures.
Il faut bien dire que par contraste Jean-Michel Aulas s'illustre par une attitude singulière qui garantit un minimum de stabilité pour son club, même si selon lui un entraîneur doit être consommé dans les trois ans qui suivent son ouverture. Peut-être aussi ne commet-il pas les mêmes erreurs dramatiques qui conduisent ses rivaux à devoir tout changer dans des délais réduits… Cette saison, dans laquelle tous semblent s'être accordés pour sombrer ensemble, pourrait bien couronner un OL diesel mais fiable (quoiqu'un peu polluant via les rejets de son patron), qui recueillera presque par défaut les dividendes d'une politique plus mesurée.

Concernant le PSG, aussi bien que Monaco ou Marseille (également incapables de bien figurer dans les coupes), on pourra toujours accuser les joueurs de n'avoir pas l'étoffe ou la mentalité pour évoluer avec les exigences et sous la pression d'un grand club. Ils attirent effectivement la vindicte des supporters, particulièrement ceux dont les transferts et les salaires crèvent les plafonds et dont les préoccupations semblent parfois éloignées des intérêts immédiats de leur équipe. La responsabilité des dirigeants se pose pourtant, à en juger par la répétition de leurs mauvais choix humains, et l'épidémie frappant leurs recrues, qui voient leur carrière nettement compromise par un simple passage. Et si les jeunes vedettes deviennent rapidement ingérables, il faut changer de management à leur égard.

À Paris, Fernandez bénéficie encore de l'indulgence des supporters, et sauf apocalypse (descente en D2), on imagine qu'il aura encore carte blanche pour la saison prochaine. S'il a théoriquement les capacités pour donner au PSG la continuité qui lui manque pour asseoir des fondations, il lui faudra d'abord enrayer le scénario d'une catastrophe imminente. Et ensuite, ne pas connaître la moindre période de creux, sous peine de voir les démolisseurs intervenir encore. Mais le club de la capitale pourra-t-il se permettre de donner à nouveau un tel spectacle de désolation?

Réactions

  • Stardust Chris le 12/02/2001 à 00h00
    L'om a inveti 600 MF en 3 ans et 350 MF cette année. Le résultat est bien pire du côté de la canebière. Mais il est plus aisée de s'acharner sur le club de la capitale, ça fait très "in".
    Si Paris gagne à Marseille, on parlera du PSG, pas de l'OM. Et vice versa. Bref si y'a match nul je me demande ce que va dire la presse. Mais je plains plus les marseillais que nous même, l'attitude de la presse montre à quel point ils sont devenus inexistants.

  • El mallorquin le 12/02/2001 à 00h00
    Grüt, tes brèves sont parfois très drôles, mais pour celle d'aujourd'hui, c'est un "emprunt" un peu grossier à Laurent Ruquier...

  • 2000 le 12/02/2001 à 00h00
    J'ai quand même l'impression que le naufrage des grands clubs, ou plutôt gros budgets (OM, PSG, Strasbourg ce genre de choses) coincident avec cette fixette sur l'effectif plethorique pour "jouer sur tous les tableaux". pour finir ils ne jouent plus sur aucun si ce n'est celui du maintien.


    Problablement en raison de managers tout-puissants qui se voient créateurs et ont besoin de tripler chaque poste pour pouvoir "coacher" et changer de composition d'equipe a loisir pour bien montrer que ce sont eux les boss et pas les joueurs. Le probleme c'est que cela leur pose des problemes insolubles car gerer des egos surdimensionnes est bien moins facile que gerer des options technico-tactiques. Rien d'etonnant a les voir aujourd'hui, a l'instar de courbis, jeter l'eponge.


    un effectif bien moins important (une des premieres missions de puel lorsqu'il est arrive aux commandes de l'ASM) permet de limiter ce genre de probleme, de souder le groupe et de responsabiliser les joueurs, de donner une identité forte a l'equipe (quel est le 11 standard de l'OM Monaco ou PSG cette saison ?) ce qu'avait su parfaitement réaliser bergeroo (dont l'arrivée des stars sus-citées à anéanti le travail) qui parvint même à faire bénéficier toute l'équipe des talents d'okocha ce qui n'est pas une mince performance.

  • Grüt le 12/02/2001 à 00h00
    Tu m'as démasqué "El mallorquin", je suis Laurent Ruquier. Grüt

  • pmt le 12/02/2001 à 00h00
    El Mallorquin n'a rien compris; Grüt c'est le pseudo de Laurent Ruquier sur le site des Cahiers du Foot en dédicace à El Grieff (très mauvais).

  • gsp le 12/02/2001 à 00h00
    Des que l'hiver approche, le parisien cet animal avide d'argent et sans aucune valeur morale gambade gaiement (vampeta) avec ces ennemis sur la pelouse, emerveillé devant la rapidité d'éxecution des barbafooteux, ils se laissent à rêver...
    Bon ça suffit les conneries, le psg est une équipe de miteux, à chaque fois ke l'hiver approche c toujours la même histoire, bizarrement il a pas fait trop froid cette année!!!
    Je les vois bien en D2, vous imaginez le club qui valait 1 milliard en d2.
    Cette situation me fait d'autant plus plaisir quand je vois luccin la p*****
    la mercenaire aux 12 ans de contrat rester ds la même situation qu'à l'om.
    En tous cas hahahahahahahahahahaha

  • Guilmour le 12/02/2001 à 00h00
    Sans vouloir te contredire, Stardust Chris, l'OM a payé son extraordinaire recrutement avec la vente des joueurs (dont la plupart achetés par le PSG), RLD a rajouté 110 millions au mercato, 350 millions est le budget de l'équipe, ça n'a rien à voir, Paris a lui investi 600 millions rien qu'en achat de joueur, Le bilan du PSG, et cela est triste, est bien plus mauvais que celui de l'OM qui est déjà bien naze.
    Le match de ce WE ressemble à un pathétique: les Zéros contre les nazes, les chèvres contre les boulets etc...
    Sinon, ce pourquoi les Gros Budget réussissaient avant, c'est parce qu'il y avait une stabilité d'effectif complètement absente aujourd'hui. Auparavant, jouer à l'OM, au PSG ou à Bordeaux était une finalité pour un joueur, ensuite, en fonction de sa réussite, il y restait 4 ou 5 ans (Le guen, Guerin, Papin...) les entraîneurs pouvaient, au fil des saisons, construire un collectif. Aujourd'hui ce genre de club n'est qu'un passage obligé avant d'intégrer un grand d'Europe avec un salaire doublé, une possibilité de jouer avec et contre les meilleurs joueurs du monde et donc la possibilité d'intégrer l'EdF... je crois que, si j'étais footballeur, j'irai à l'étranger sans réfléchir...

    Tant que Marie-George BOULET continuera à ne pas comprendre qu'il faut baisser les charges pour conserver un peu les joueurs en France et qu'en plus l'état ne perdra pas d'argent dans l'histoire vu que la montée des salaires provoquée par une telle mesure, permettra de compenser la baisse des charges, on continuera à se faire chier à regarder nos pauvres représentants arracher difficilement le nul à domicile en Ligue des champions qui n'a même plus le charme de l'élimination directe et donc, de la surprise.


    De plus, j'aimerai revivre les émotions des 6 ou 7 finales européennes jouées pas les clubs Français lors des 10 dernières années, ou même, qui sait, revivre l'euphorie de la victoire de l'EdF composé de joueurs jouant ... à l'é lien
    Il est vrai que la faillite des gros budget a quelque chose de comique et de cynique mais, avouez que tout le monde était bien content de voir le fossé entre les clubs Français et les autres se réduire fortement. Je ne crois pas que l'on puisse se réjouir indéfiniment qu'il se soit à nouveau creusé.

  • Stardust Chris le 12/02/2001 à 00h00
    Excuse moi de te contredire Guilmour, mais je reprends les paroles de RLD, 220 MF à l'intersaison pour le recrutement et 120 MF au Mercato ce qui nous fait bien 340 MF. Sachant que les transferts n'ont rien à voir avoir avec le budget du club, puisque des actionnaires externes sont là. Certes le PSG a recruté pour 550 MF, mais Canal a laché ses premiers ronds depuis 3 ans et pour une raison...stratégique pour rester évasif, il a décidé de réinvestir cette année.
    Le pire des bides pour l'instant reste l'om (à 2 pts de la D2), le PSG n'a pas fini, loin de là et il serait capable d'aller à San Siro pour aller perdre chez les rats.
    Bref, on casse du parisien, ça fait bien, mais on se fera lécher les bottes si on gagne nos deux prochains matches, on parie?

    Ce que je veux c'est qu'il s'imposent à Milan pour écraser la tronche à tous ces journaleux. Merci aux cahiers du foot de comprendre ça et de ne pas faire comme eux.

  • El mallorquin le 12/02/2001 à 00h00
    T'as raison Guilmour, on a qu'à baisser les charges de ces pauvres joueurs de foot qui sont, non seulement mal payés, mais en plus ballotés de club en club sans aucune considération. Je me demande encore pourquoi tant de jeunes veulent devenir pro quand on voit la qualité de ces pauvres "joueurs" du PSG, sifflés par leurs supporters et raillés par la presse. Contre la déroute du PSG et de l'OM, battons nous pour la démission de Marie-Georges Buffet, fossoyeuse de notre beau sport populaire...
    Libéraux de tous les pays, unissez-vous !

  • dorfmeister le 12/02/2001 à 00h00
    A Guilmour...

    Aux grands maux les remèdes idiots? Pour protéger nos grands clubs incapables de tirer profit du pognon monumental qu'ils investissent, il faudrait créer un régime fiscal d'exception qui les exonère et baisse l'imposition de joueurs aux salaires déjà totalement indécents? Pour ma part, je préfère abandonner la chimérique lutte avec l'élite européenne du football (et nos ambitions dans une LdC que tu qualifies toi-même de chiante) plutôt que de céder sur une telle question de lien
    Quant à tes attaques contre Marie-George Buffet, suggèrent-elles que tu regrettes ses prédécesseurs à son poste, infoutus de faire évoluer quoi que ce soit (la loi Buffet de l'an dernier en a plus fait que 20 ans de ministres des sports). Si le principe d'une exception sportive (qui pourrait d'ailleurs permettre des solutions fiscales pour les joueurs) est aujourd'hui reconnu, si l'agence mondiale antidopage et le suivi médical ont vu le jour, si les fédérations conservent le pouvoir sportif face aux lobby économiques, c'est en grande partie grâce à elle. Ton candidat idéal pour ce ministère, c'est Jean-Michel Aulas ou Alain Madelin? Vive Marie-George!

La revue des Cahiers du football