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Le modèle nantais

Ils pagayent, les autres rament : le titre de Nantes réhabilite sportivement un championnat marqué par les affaires et des échecs spectaculaires. Le FCNA a même un avenir…
Auteur : Pierre Martini le 14 Mai 2001

 

Un miroir cruel
Parmi les grâces rendues au FC Nantes qui se sont succédées dans la bouche de ses rivaux, on dénote des autocritiques à peine déguisées, des éloges qui pointent très exactement sur ce qui a manqué à leur propre équipe. Florilège.
Puel : "C'est vraiment la victoire d'un groupe où une vingtaine de joueurs ont participé et fait la preuve d'un état d'esprit remarquable toujours axé sur la réussite collective".
Fernandez : "Quand une équipe parle le même langage, les résultats suivent".
Tournay : "Ils ont petit à petit mis leur équipe jeune en place et le travail auquel ils se sont livrés a fini par payer".
Ivic : "Les Nantais ont été constants depuis le début de saison en sachant ce qu'ils devaient faire et comment le faire".
Nouzaret : "Ce sacre met en lumière le travail en profondeur d'un club à la fois stable et serein"…

On ne peut pas rêver meilleure illustration d'une certaine morale sportive dans cette consécration, qui intervient un an après un sauvetage à l'ultime journée. Nantes ne vire pas son entraîneur à chaque période difficile, ne se pique pas de révolutions à l'intersaison, de changements de cap en pleine saison, de transferts pharamineux. Denoueix n'aurait jamais été champion à Paris, Marseille ou Rennes

Au diable le "jeu à la nantaise"
Nantes a dû vaincre quelques clichés pour emporter ce titre que bien auraient pronostiqué au mois de septembre. Celui d'abord d'une incapacité à bien recruter. Celui aussi d'une incapacité à recruter un bon avant-centre ou à jouer avec un bon avant-centre. Celui surtout du "jeu à la nantaise", tarte à la crème relancée à chaque fois que les Canaris enchaînent deux passes. Leurs six dernières journées laborieuses (mais victorieuses), celles durant lesquels ils ont véritablement conquis le titre, ont montré qu'il n'y avait pas que ça dans cette équipe, mais aussi une sacrée volonté, une bonne dose d'expérience et des individualités remarquables.
S'il y a un style nantais, il réside plutôt dans l'intelligence de ses entraîneurs que dans l'identité totale de leurs systèmes de jeu, et dans cette faculté qu'a le club d'accompagner vers le haut niveau des générations de jeunes qui ont joué ensemble pendant des années.
Enfin, derniers clichés à terrasser : Nantes ne sait pas garder ses joueurs, et les anciens Nantais ne réussissent pas ailleurs…

Chaînon manquant
Parmi les hommages à l’école nantaise et à ses figures mythiques, on remarque qu’ils associent systématiquement Arribas, Suaudeau et Denoueix, en oubliant presque aussi systématiquement le titulaire du poste entre 76 et 82, champion en 77 et 80, à savoir Jean Vincent. Il a pourtant été filmé dans la tribune, et son visage presque inchangé rappelle à quelques-uns d’entre nous des vignettes Panini d'une autre époque, celle du stade Marcel Saupin. Peut-être paye-t-il le fait qu'il n'ait pas fait partie du "gang du centre de formation". Mais nous ne connaissons pas toutes les arcanes de l'histoire du FC Nantes, club historique s'il en est…

Le mariage du Figaro
La Socpresse, repreneur comblé du club, a déjà remporté un titre onze mois après avoir repris le FC Nantes, en n'ayant versé que 50 des 150 millions qu'elle s'est engagée à investir en trois ans. Une misère à l'échelle actuelle, à peine de quoi conclure un seul transfert pour le PSG ou Monaco. Le groupe s'est déjà félicité de la remontée de la diffusion de Presse-Océan, attribuée à la belle saison nantaise, et travaille à un projet de télévision locale avec le Télégramme de Brest ( Le Monde 12/05). Au moment où le passage du club en SASP (société anonyme de sport professionnel, selon la loi Buffet dont les décrets d'application ont été récemment promulgués) va lui permettre de détenir 95% des actions, la Socpresse est peut-être le seul gros investisseur du football actuel qui se dit qu'il n'a pas fait une connerie. Car à ce prix-là, il n'est pas exclu qu'il parvienne même à réaliser des bénéfices, le FCNA étant un club particulièrement "économique", dont la gestion ne nécessite pas la signature de chèques long format. La responsabilité de cet actionnaire très majoritaire est d'autant plus grande : il faudra quand même donner au club les moyens de se pérenniser sans risquer sa santé financière (en 92, il avait failli être rétrogradé en D2 par la DNCG) ni sa santé sportive (inutile de rappeler la fin de saison dernière).

Réactions

  • CELTIC BHOY le 15/05/2001 à 04h58
    Si vous voulez un résumé de la philosophie du football tel qu'on l'aime ici, je vous conseille de lire l'interview de Denoueix dans Le Monde daté du 15 mai.

  • ZZ le 15/05/2001 à 05h00
    En tout cas, félicitations aux "petits beurres" et à leur public...

  • CELTIC BHOY le 15/05/2001 à 05h11
    Les CDF ont raison d'observer que Jean Vincent est un mis à l'écart des célébrations du titre. Il n'a jamais fait partie des héritiers spirituels de'Arribas. Il a voulu changer le jeu de Nantes en ce qu'il a lui même appelé "l'Inter de Nantes", surtout à partir de 1980. Défensif, donc. Pourtant, c'est la période la plus faste point de vue résultats : 2 titres de champion, 3 places de dauphin, une première coupe de France et des résultats réguliers en Coupe d'Europe, dont une demi-finale, perdue dans des circonstances dramatiques.
    Dès que les résultats n'étaient pas là (début 78/79 et saison 80/81), les dirigeants lui collaient toujours Suaudeau qui était au Centre de formation. La dernière fois cela n'a pas plu à Jean Vincent qui est parti.
    Tout n'est pas rose non plus dans l'histoire des entraîneurs des Canaris !

  • le consul le 15/05/2001 à 11h36
    Avant toute chose et dans le but non deguise de heurter la sensibilite de personne, j'applaudis des deux mains le sacre du F.C Nantes.

    Ceci dit, j'ai toujours ressenti un etrange malaise devant cette equipe comme si les joueurs n'appartenaient pas vraiment a une equibe mais bel et bien plus se federaient autour d'un projet commun dont les attributs ressemblent a s'y meprendre a une secte.

    Comme si on les avait prives d'hormones de croissances. Une caste de gamins surproteges, replie sur eux meme, sans aucun contact avec l'exterieur.
    Comment expliquer autrement leur inadequation a evoluer loin de leurs bases? Pourquoi cette serie de felures? Pourquoi ce cortege d'echecs patants...


    et une nouvelle fois, je ns uis ni lyonnais, stephanois, lensois, sedanais, bordelais, marseillais ou parisien.

  • El mallorquin le 15/05/2001 à 13h49
    Le Consul, l'inadéquation des Nantais à évoluer loin de leurs bases, c'est peut être dû au fait que leur valeur individuelle est tout simplement suravaluée. Avec une telle qualité de jeu collectif, si les joueurs Nantais étaient en plus brillants, les Canaris auraient été la première équipe française à gagner une coupe d'Europe depuis bien longtemps. Et puis il ne faut rien exagéré : Deschamps, Desailly, et dans une moindre mesure Touré, Ziani ou Karembeu ont tout de même eu des carrières brillantes. Tu remarqueras aussi que le nombre de joueurs de bons niveau formés par Nantes fausse l'impression des observateurs. Il n'y a pas eu tant de cas d'inadaptation de joueurs nantais, c'est simplement que qq uns ont échoué avec beaucoup d'éclat !

La revue des Cahiers du football