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Larqué 1975, une question d’équilibre

Un jour un but - Le 14 juin 1975, la finale de la Coupe de France entre Saint-Étienne et le RC Lens est le théâtre d'un but somptueux signé Jean-Michel Larqué.

Auteur : Richard Coudrais le 23 Juin 2015

 

 

C'est Jacques Thibert, dans L'année du Football 1975, qui dresse l'inventaire du geste parfait: "Regard sur le ballon, bras en balanciers, pied gauche d'appui pointé vers le but, pied de frappe pointe baissée, pivotement harmonieux et frappe en coup de fouet." Le but est signé Jean-Michel Larqué, et sur le ralenti SFP, Thierry Roland s'égosille: "Et une reprise de volée, mais alors, sensationnelle, extraordinaire... Lannoy plonge, mais il est battu!"

 

 

La rencontre touche à sa fin lorsque survient le moment de grâce. Lens et Saint-Étienne ont livré une finale d'excellente facture, l'une des plus belles, selon les spécialistes, que l'on ait disputé pour la coupe de France. Le public du Parc est ravi de suivre ce match, dans une ambiance festive, à mille lieues de l'esprit pourri du Bayern-Leeds disputé quinze jours plus tôt au même endroit, pour le compte de la Coupe d'Europe des clubs champions.

 

 

« On a même vu des Lensois applaudir »

Le résultat de cette cinquante-huitième finale de la Coupe de France n'a aucun impact sur l'avenir des deux clubs. Comme Saint-Étienne a conservé son titre de champion de France quelques jours plus tôt, Lens est certain de disputer la Coupe des coupes quoi qu'il arrive. Le Racing a toutefois tenté de faire chuter le favori stéphanois. Juste avant la mi-temps, le Gaulois Daniel Leclercq a déclenché un tir que Curkovic a détourné sur sa barre. Zuraszek a récupéré le ballon, mais a été stoppé par l'intervention in extremis de Christian Lopez. Lens a laissé passer sa chance. En deuxième mi-temps, les Verts ont fait parler leur supériorité technique et vu leur domination concrétisée par un but d’Oswaldo Piazza.

 

Il reste alors onze minutes à jouer. Piazza lance Gérard Janvion sur l'aile droite. Le Martiniquais centre. Jean-Michel Larqué, dans l'arc de cercle de la surface de réparation, trouve l'équilibre parfait et reprend du pied droit. La balle se niche sous la barre. "On a même vu des Lensois applaudir", lira-t-on le lendemain dans L’Équipe, qui met une photo du but à sa Une.

 

Jean-Michel Larqué a inscrit de nombreux buts pour l'AS Saint-Étienne, une centaine environ pour quatre fois plus de rencontres. Il a passé quinze ans sur les terrains de foot, puis plus du double par la suite dans les tribunes de presse et les rédactions, suffisamment pour que le commentateur donneur de leçons et un peu aigri brouille l'image du magnifique footballeur qu'il fut.

 

Avec sept titres de champion et trois Coupes de France, Jean-Michel Larqué détient l'un des plus grands palmarès individuels du foot français. Capitaine des glorieux Verts des épopées européennes, il n'a connu que quatorze sélections en équipe de France, entre 1969 et 1976, à une époque où celle-ci était encore au plus creux de la vague. Ce but magnifique en finale de la Coupe de France 1975 est la signature d'un talent que rien ne doit faire oublier.

 

Réactions

  • Sens de la dérision le 23/06/2015 à 08h07
    Superbe but effectivement !

  • Jeff Tran Hui le 23/06/2015 à 11h03
    Superbe ambiance mais Larqué est à 1 mètre de se prendre un pétard sur la tête après le but :)

  • Tonton Danijel le 23/06/2015 à 11h31
    De Larqué, je me rappelle surtout son coup-franc l'année suivante, le seul but inscrit lors de la demie-finale contre le PSV Eindhoven qui enverra les Verts à Glasgow (et très bon joueur de foot, en effet).

  • michelidalgo le 23/06/2015 à 12h39
    Et peut-être aussi le coup-franc qui permet de jouer les prolongations contre le Dynamo Kiev ?

  • Jean-Luc Skywalker le 23/06/2015 à 12h41
    C'est en quelle année qu'un mec s'est dit "tiens, et si on essayait de récupérer le ballon avant que l'adversaire nous le rende, et on appellerait ça le pressing" ?

  • michelidalgo le 23/06/2015 à 12h56
    Je dirais vers les années soixante. Rinus Michels à l'Ajax.

  • Vas-y Mako! le 23/06/2015 à 14h00
    Et la pub Nespresso " à la quête du geste parfait" au début du film, c'est fait exprès?
    Sinon, vous pensez que c'est ce but qui a fait gonfler définitivement le boulard à ce cher jean-mimi?

  • José-Mickaël le 23/06/2015 à 14h16
    L'article :
    > [...]suffisamment pour que le commentateur donneur de leçons et un peu aigri brouille l'image du magnifique footballeur qu'il fut.

    Cela dit je trouve qu'il n'a pas été un commentateur un peu aigri à ses débuts. En fait sa deuxième moitié de carrière de commentateur brouille peut-être l'image du commentateur qu'il était au début...

    Quoiqu'il en soit c'est un joueur important dans l'histoire de l'équipe de France puisqu'il était le capitaine d'une équipe qui a lancé un football français enfin conquérant.

  • Ba Zenga le 23/06/2015 à 16h37
    Je n'ai pas eu l'occasion de le voir jouer, mais mon père et mes oncles m'ont toujours raconté que Larqué était vraiment un très bon footballeur. Du coup, ils n'en ont pas la même image que moi.

  • Josip R.O.G. le 23/06/2015 à 17h20
    Pour l'avoir vu jouer assez souvent, et assisté en direct à la reprise de volée en question, deux observations:

    - C'était un bon joueur et la reprise est bien sûr pas mal et m'avait impressionné à l'époque, mais bon, on a vu largement mieux depuis - j'ai pas d'exemple en tête là tout de suite à part Zidane 2002 en finale LdC - en tout cas avec plus d'opposition parce que là c'est vrai que le pressing et le marquage lensois sont à pleurer alors qu'il n'y a que 1 à 0.

    Il a quand même tout son temps pour voir venir le centre, armer et frapper.

    Je préfère de très loin le deuxième but français du France-RFA de Séville (coucou Marius...)

    En plus je ne trouve pas la gestuelle très élégante sur l’échelle Bergkamp-Van Basten.

    -C'est peut être pour ça que je garde la même image que toi du bonhomme.

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