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La zizanie

Pétages de plomb, mesquineries, guerre civile, ploutocrates en folie... Le football français, un milieu où tout le monde a largement dépassé son seuil de compétence, craque de partout. C'est l'effet de l'accélération ou celui de l'écroulement?
Auteur : Etienne Melvec le 26 Fev 2002

 

On aura vite fait de nous traiter de Cassandre, mais il est difficile de ne pas avoir le sentiment que le foot français part complètement en quenouille ces temps-ci. L'impression de foire qui se dégage du milieu doit frapper les esprits bien au-delà des amateurs, avec la multiplications des épisodes tragi-comiques et des signaux d'alarmes.

Côté "terrain", on assiste à des altercations de cour de récréation, qui opposent un président de club persécuté-persécuteur à un entraîneur qui répand de la poudre de perlimpinpin dans les cages et pour mieux y mettre le feu ensuite. Puis c'est un joueur d'ordinaire plutôt discret qui accuse ses adversaires de brutalité, et un directeur sportif qui réplique avec des arguments qui ne volent pas plus haut. Dans cette comédie de boulevard, certains personnages se parodient jusqu'à l'absurde ou tombent le masque. Un sympathique notable rural vedette de la pub montre ainsi son visage de maquignon sans foi ni loi ni décence.
Devant ce tableau, ce n'est plus la peine de regarder les matches ou leurs résumés, les défaites sont dues à la violence des adversaires, à l'incompétence des arbitres, aux pressions des dirigeants ou à la fiscalité française. Tout le monde pleure, geint, se complaint.

Côté instances, le président de la Ligue déblatère en direct et travestit grossièrement la réalité en vendant des vessies au prix des lanternes et en cautionnant le lynchage des arbitres. Un quarteron de ploutocrates s'empare du pouvoir, écarte tout débat et lance une offensive contre leurs confrères, les médias, les publics, l'Etat et la loi. Les "petits" clubs minoritaires et les autres catégories socioprofessionnelles se résignent à les laisser agir, peut-être dans l'espoir d'un fiasco rapide. Le président de la Fédération rétrécit et est frappé de mutisme depuis l'accord financier signé avec la LNF (70 millions d'euros sur cinq ans, le prix du silence). Un représentant des entraîneurs désavoué par les urnes continue de siéger à la Ligue et se croit intouchable parce qu'il vient d'être opéré du cœur (alors que tout le monde sait qu'il n'en a pas). Un rapport de la Cour des comptes pointe les irrégularités et les anomalies de la gestion de la Ligue, le rôle obscur et l'omniprésence de Jean-Claude Darmon, mais cela ne dérange pas grand monde (sauf L'Equipe, qui après avoir oublié le parrain du foot français dans son compte-rendu, prépare un article terrible pour lui, d'ici à 2006 — d'après nos informations).

Les arbitres n'ont jamais été autant méprisés et contestés, jamais aussi peu protégés. Joueurs, entraîneurs et dirigeants peuvent se défouler sur eux en toute impunité, le président de la Ligue les couvre et les sermonne s'ils s'avisent de l'ouvrir. En plus, ils multiplient les erreurs. Lebœuf fait même la promotion de l'arbitrage vidéo.

Chez les médias, RMC se découvre une vocation monopolistique et les autres radios une vocation collectiviste. Les audiences vont bientôt découvrir la Coupe du monde et le championnat en exclusivité. Marie-George Buffet et Catherine Tasca essaient d'endiguer la chienlit, mais personne ne sait si elles seront encore là dans quatre mois. La presse écrite assiste à la débâcle et prend des notes en se demandant si elle devra payer le droit de rendre compte d'un match. Le torchon brûle aussi avec les clubs qui verrouillent l'accès aux coulisses (avant de vendre les places en tribune de presse au prix de la minute de pub?).

Pour les clubs, les bilans financiers sont alarmistes, mais heureusement, ils restent anonymes. De toute façon, la guerre financière va bientôt nettoyer le paysage et dégager de vraies hiérarchies. L'intelligence et la cohérence de la gestion des clubs sont toujours remarquables. Le LOSC invente le CDD de président. Seydoux remplace Graille qui avait remplacé Dayan. L'OM est la proie des enquêtes, des conflits internes, des rumeurs et des opérations de ses propres dirigeants. Le PSG apparaît tout à coup comme la petite filiale très déficitaire et menacée d'une multinationale aux pieds d'argile. L'autocrate Campora lui-même risque de passer à la trappe monégasque, tandis que François Pinault n'en finit pas de rater ses débuts dans le football. Au passage, on se demande toujours ce que M6 et la Socpresse foutent à Bordeaux et Nantes. Quant à l'OL, il a tout pour plaire, mais étrangement, seule sa cote d'impopularité augmente.

La grande famille du football, cela ressemble à "Festen" en ce moment. La discorde règne et la branche élitiste fait le choix de la rupture en enfermant ses opposants dans la cave et en appliquant son programme le plus radical. Tout le monde condamne et personne ne réagit, chacun joue sa carte, tout le monde tire sur tout le monde. La saison passée était celle des affaires judiciaires. Celle-ci restera dans l'histoire comme celle de la guerre civile?

Réactions

  • harvest le 27/02/2002 à 04h07
    cavalier , remets ta tête ( et à l'endroit s'il te plait )! Tu sauras que coach Vahid ne vitupère pas contre les arbitres avant , pendant et après chaque match à la manière de JM Asshole.

  • harvest le 27/02/2002 à 04h07
    Au sujet de l'Edito , je ne trouve pas que tout soit si noir que ça. Vous verrez dans quelques temps , ça sera encore pire :
    Aulas va accuser un arbitre d'avoir volé sa belle Audi.
    On va apprendre que le passeport volé de Bompard était un faux.
    Roux va mettre des pièges sous la pelouse de l'Abbé Deschamps.
    Les clubs français devront tous passer par cinq tours préliminaires pour accèder à la ligue des champions.
    Bourgoin va être élu député et fera voter des lois pour sauver le football.
    C'est Courbis qui va être appelé pour remplacer Lemerre , honteusement viré après les 3 défaites en 3 matches de l'EdF en Corée.
    Anelka va être racheté 200 M. d'euros par le PSG ( qui s'apercevra ensuite qu'il ne l'avait que prêté ).
    Tapie va mettre une beigne à RLD et se tirer avec la caisse de l'OM
    Enfin Zidane , Thuram , Henry et Trezeguet vont signer au LOSC pour 5 ans.


  • Louis II le 27/02/2002 à 04h16
    Ben Vahid and co je les ai pas entendus dire que telle équipe était systématiquement avantagée. Aulas est le seul à parler de l'arbitrage AVANT le match histoire de mettre la pression...
    La poule a fait l'oeuf oui mais surtout chronologiquement (je ne pense pas qu'Aulas soit responsable de l'attitude de Roux)

  • le nihiliste le 27/02/2002 à 04h17
    ni halilodzic ni roux ne sont vice président de la ligue et peuvent se permettre à la limite des parti pris. On a franchi un nouveau cap : des reflexion aigre-dur sur l'arbitrage par calcul avant les matchs et non plus par deception après... Une fois que les dirigeants s'y mettent, c'est que c'est la règle non? Ca se dégrade de toute part à chaque journée, et ce serait pas la faute des gens à la tête de la ligue?

  • cavalier sans tête le 27/02/2002 à 04h53
    1) Aulas est con.

    2) Personne ne se souvient de Vahid critiquant l'arbitrage ? Bon ben ok ! Alors ok !

    3) Quand on critique l'arbitrage, c'est forcément avant un autre match ! Toute personne qui critique l'arbitrage peut donc être soupçonnée d' influer sur le prochain match.

  • le nihiliste le 27/02/2002 à 05h00
    c'est de l'autisme ça cavalier...
    pour la enième fois :

    -aulas n'est pas con, il est malin et arriviste (comme bourgoin). Ca veut dire que tout les moyens sont bon pour eux. L'éthique : rien à battre.
    Ce que ne sont pas martel campora qui ne sont que cupide mais qu'on entend pas ...

    -halilodzic a gueulé sur l'arbitre comme d'autres, oui. Personne n'a dit le contraire.

    -lors du lyon paris brillament remporté par l'ol, aulas parlait pas du match d'avant mais disait en gros "je suis inquiet, paris a svt les faveurs de l'arbitrage"...

  • cavalier sans tête le 27/02/2002 à 05h17
    J'essaie simplement de dire que si Aulas est dans le top de ceux qui essaient d'influencer les arbitres, il y a un beau paquet de monde derrière et que les indignations sont encore une fois sélectives.

    Quant les rennais passent toute une semaine à beugler parce qu 'ils ont des comptes à régler avec l'arbitrage, on en cause moins.

    Quant Satorra dit cette semaine : "Disons sans aller jusqu’aux doutes que le travail de Luis Fernandez a bien payé. Non pas celui du terrain, mais celui en coulisses. Après le match de Lyon, il y a eu beaucoup de polémiques…", il ne roule pas sur la bordure ?

  • le nihiliste le 27/02/2002 à 06h35
    exactement, tout le monde s'y met. Même genghini est entré dans la danse cette semaine. Mais la faute à qui? La ligue, aujourd'hui, c'est une table avec des gens qui tirent la nappe chacun vers soi. Les garants de la droiture de la ligue, le numéro 1 (bourgoin) et le 2 (aulas) se bouffent entre eux.
    Et si aulas est le premier visé c'est peut-être aussi parce qu'il participe à la mouise en tant que parti-prenante alors qu'il fait également parti de la direction et qu'en tant que tel il devrait matter d'une main ferme ces écarts.

  • marco le 27/02/2002 à 07h31
    A partir du moment ou un des membres les plus phaut placés de la Ligue se permet de cracher sur les arbitres, pourquoi quiconque ferait preuve de retenue ?

  • cavalier sans tête le 27/02/2002 à 08h02
    Marco président !!
    Marco président !!
    Parce que tout ce que je fais mon âne n'est pas obligé de le refaire.
    Marco président !!
    Marco président !!

La revue des Cahiers du football