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La Gazette, numéro 38

Qui es-tu, Emmanuel Petit ? Un portrait en forme de conte de fée, ou de roman-photo… Dayan déserte le LOSC en plein sprint, son entraîneur rue dans les brancarts…
le 28 Mars 2001

 

Le Prince en veste de cuir
Difficile de cerner Emmanuel Petit. Certains le prennent pour un gars un peu limité, légèrement illuminé et qui parle trop, d’autres aiment son caractère torturé et lui trouvent une certaine intelligence, d’autres encore ne voient en lui qu’un enfant gâté arrogant et égocentrique. Une seule chose est sûre : les filles ont adoré ses fesses dans “Les yeux dans les Bleus“.
Attention : il convient de lire la suite de cet article lentement, à voix haute et avec les intonations de Frédéric Mitterrand.
Emmanuel Petit a eu plusieurs vies. On se souvient de lui avec les cheveux ras, avec une moustache, avec la coupe allemande (court devant, long derrière), avec le maillot “Goldorak“ de l’équipe de France. Il faut en effet une certaine capacité à ressusciter pour survivre à France-Bulgarie, et à une longue traversée du tunnel monégasque (celui que traversa à 300km/h Ayrton Senna, autre héros tragique du Rocher Suchard), presque délibérée et dont la lumière du titre de 1997 le délivra. Il put ainsi partir à Londres pour revêtir une autre tunique rouge et blanche, mais aussi retrouver son Pygmalion, Arsène Wenger. Fin psychologue, l’Alsacien crispé (dont on ne sait toujours pas s’il est un entraîneur génial ou le plus génial des recruteurs) sut l’amener à un niveau que l’on espérait plus de la part de notre espoir déçu. Petit ne fut vraiment rendu à son destin qu’au cours du Mondial 98, qui le vit s’imposer comme une évidence et devenir un symbole de l’équipe, et enfin allumer la dernière fusée.
Mais comme tout doit être compliqué dans le parcours de Manu, à l’issu d’un Euro disputé sans l’intégralité de ses moyens et après avoir épousé l’élue de son cuir, il met un terme à trois ans d’idylle sportive avec Highbury pour se jeter dans la gueule du loup, oubliant que Barcelone s’est fait une spécialité de mépriser les internationaux français : Blanc, Dugarry, Anderson… On le sent bouillir, mais il contient sa rage, refusant encore de croire à son échec en Catalogne.
Il trouve aujourd’hui en sélection la foi pour résister à ce sort contraire, et la France reconnaissante est prête à le trouver extraordinaire, même s’il ne brille pas véritablement. Mais en 2002, il y aura bien une histoire à raconter sur notre héros.

Président à durée déterminée
Le LOSC n’est pas encore champion, et le club tangue déjà. Les propriétaires du club n’ont pas forcément choisi le meilleur moment pour annoncer leur étrange turnover : Luc Dayan cède son poste à son associé Francis Graille. En fait, on aura compris que Dayan (auquel, L’Equipe consacrait en début du mois un article, intitulé “Le goût du risque“) n’était pas plus que ça passionné par le club nordiste, occupant à temps partiel un poste de président dont les obligations médiatiques le fatiguaient.
Un peu poussé par son prédécesseur Bernard Leconte (artisan du redressement financier et de la remontée), il avait monté un plan de reprise qui lui octroya, avec Graille, 72% des parts du club pour la somme assez dérisoire de 600.000 francs. Le club va conserver des objectifs qui permettront de valoriser ce capital: il doit prochainement se constituer en SASP (Société anonyme sportive professionnelle) —et même proposer aux joueurs de devenir actionnaires— et mener à bien la construction d’un nouveau stade à l’horizon 2003. Le projet financier est clair, mais qu’en est-il du projet sportif ?
Problème : Halilhodzic, visiblement pas averti de cette valse à deux têtes, se montre moins désinvolte que ses dirigeants et fait valoir ses exigences pour la saison prochaine. Il veut un poste de manager sportif et des capacités financières qui permettent à la fois de préserver l’effectif et de doter le club des infrastructures qui lui manquent dramatiquement (terrains d’entraînement et vestiaires inondables, stade partiellement vétuste qui ne pourrait recevoir la Coupe d’Europe). Sinon, consacré par deux dernières saisons qui ont fait la preuve de sa valeur, le technicien ira voir ailleurs. Il a déjà refusé de s’engager envers le LOSC dès cette semaine, comme l’y engageait son nouveau président. Vahid, c’est de la nitroglycérine. Il ne faut pas trop le secouer.
La nouvelle économie du foot pro draine donc plusieurs variétés de patrons. Des dinosaures rescapés, des capitaines d’industries arrogants, des énarques gestionnaires, des actionnaires majoritaires, des régents de fortune… Et quelques investisseurs qui veulent bien mettre leurs billes dans les clubs, pas leur tête sur le billot.

Réactions

  • baygon sec le 28/03/2001 à 00h00
    SAOS = société à objet sportif
    SASP = société anonyme sportive professionnelle
    Attention de ne pas confondre les deux, ça ferait pas plaisir à votre ami Aulas !

    NDLR : merci Baygon, la correction a été effectuée.

  • Amazigh le 28/03/2001 à 11h44
    Petit?????? J'étais certain que la gazette d'aujourd'hui se serait étendue sur les relations entre le milieu (pourquoi avez-vous mis une majuscule à milieu????) et l'OM (ce qui aurait permis à Le Croisé de s'offusquer comme il le fait quand des jeunes écoutent du rap!!!) et des interventions de j.Bureau mais bon vous avez choisi Petit qui parfois ferait mieux d'adopter la solution de certains qui ont choisi se taire devant la presse plutôt que se ridiculer par des déclarations qui ne font pas avancer le foot!

  • gilliatt le 28/03/2001 à 12h14
    Anderson, international français? C'est nouveau, ça! Certes il le mériterait (quand on voit que Romario et Christian sont quasi-titulaires en Séleção...), mais comme disait l'autre, "on a les mêmes (et en mieux!) à la maison!". Par ailleurs j'ai pas vmt pigé votre métaphore sur le tunnel monégasque et Senna (c'est bien à Imola qu'il est mort , non?), méfiez-vous, votre talent de mimétisme avec F. Mitterrand vous jouera des tours!
    A part ça rien! (pour plagier l'Equpe mag'). Ah si! Je pressens une intersaison du tonnerre à Lille dans la catégorie "mine d'or gaspillée", si ça continue, on on va bien se marrer l'an prochain en LDC. Qui a dit : "Pas plus que cette année avec le PSG"? C'est facile, ça!

  • Vicky le 28/03/2001 à 16h05
    C'est vrai que Petit est assez difficile à cerner. C'est un très bon joueur, il a fait un mondial remarquable et son abnégation sur le terrain contraste avec l'image de play boy aux cheveux longs que la presse donne de lui. Parfois, il ferait mieux de se taire et ses déclarations frôlent le ridicule. C'est lui qui avait affirmé que la victoire en Coupe du Monde était l'évènement le plus important depuis la Révolution Française (et la Libération alors ?) ou qu'il croyait que Chirac était de gauche. Quand à son image d'intellectuel...il cite toujours le même bouquin, la "prophètie des Andes"...
    A croire qu'il n'a lu que celui là...D'un autre côté, sa sincérité, qui contraste avec le silence de nombre d'autres joueurs le rend parfois attachant. Et dans l'interview qu'il donne dans le France Football de cette semaine, il fait preuve d'une étonnante modestie dont devraient s'inspirer quelques jeunes joueurs qui ont moins prouvé que lui...

  • pipoun le 28/03/2001 à 16h08
    Concernant le Losc, voila quelques précisions utiles :
    Dès le début, Dayan et Graille ont reconnus qu'ils n'étaient pas fortunés et qu'ils comptaient rapidement revendre le club dès qu'il serait redevenu attractif. Il n'y a donc pas tromperie sur la marchandise et leur demarche a le mérite d'être honnête. Le stade leur est contractuellement promis par la mairie, sans qu'ils aient le moindre sou à verser (mais des changements de loi entre les responsabilité de la mairie et de la communauté urbaine bloquent tout avancement)
    Concernant Vahid, il fait depuis 2 ans et demi des miracles (il a pris le club en étant 17ème de de D2 et loupa la montée au goal average, puis premier de D2 avec une avance de 16 pts, et enfin leader de D1 à 5 journées de la fin, excusez du peu) et il est évident qu'il aimerait profiter de ces performances pour aller dans un club ayant des moyens (certains clubs anglais lui font les yeux doux)
    Néanmoins, Vahid déclare assez régulièrement qu'il va partir (la dernière fois, c'était pendant le mercato) et pourtant, il est toujours là. Je pense donc que son coup de gueule a deux objectifs : augmenter son salaire ET obtenir des garanties sérieuses concernant le club.
    Je ne pense pas que les joueurs de Monaco, malgré leur talent, soient capables de supporter la discipline imposée par Vahid, ce que des joueurs venus de D2 acceptent sans problème. Vahid riquerait donc une cruelle déconvenue en signant cette année dans un grand club...

  • le consul le 28/03/2001 à 21h02
    Le livre de chevet d'Emmanuel Petit s'appele la Prophetie des Andes. Une vaste connerie pseudo metaphysique pour esprits egares.
    Petit, va t'acheter les oeuvres completes de Dostoievski et tu verras tout ira mieux.

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