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La Gazette, numéro 19

La Gazette part tous azimuts. Elle explique la loi cachée du championnat, déplore le cynisme des actionnaires du foot, regarde passer Platini dans le firmament et regrette Abel Braga...
Auteur : La chronique détartrée de l'actualité du ballon le 21 Nov 2000

 

La D1 en rangs serrés
Ce championnat apparemment incompréhensible obéit en fait à la théorie des vases communicants. Tous les déboires passent d'une équipe à l'autre, les crises et les doutes se propagent, les revers cuisants succèdent aux victoires probantes, les séries s'écourtent et s'inversent. Les journalistes s'arrachent les poils du nez pour tirer les "enseignements" de ce déroulement imprévisible, ils hésitent à consacrer des leaders bien fragiles et finissent pas conclure que quelque chose cloche dans cette compétition si difficile à décrypter.
"Tout le monde peut battre tout le monde" entend-on souvent pour traduire le resserrement des valeurs et le désarroi ambiant. Car bizarrement, ce diagnostic inquiète. Il faudrait plutôt se réjouir de ce postulat qui correspond tout de même à un certain idéal sportif. Ou bien devrions-nous préférer un championnat où certains sont sûrs de ne pas être battus par certains autres?
La quinzième journée a ainsi ressemblé à une séance de rattrapage pour les trois derniers, qui ont tous pris trois points. D'ailleurs, parmi les huit clubs les plus mal classés, six ont un match en retard à jouer. L'accordéon du classement reste comprimé et en tête, la décantation est toujours aussi lente.
Dans le même ordre d'idée, si le championnat n'offre pas plus de rencontres spectaculaires, c'est en grande partie la faute des ténors, incapables (à l'image des trois engagés en Ligue des champions) de dominer leur compétition nationale et de faire le ménage en tête. Les sommets qui les opposent ne culminent pas non plus très haut et leurs crises sportivo-politiques les préoccupent plus souvent que la conquête de résultats probants.
Exemple frappant, le PSG se retrouve dans une situation où une réaction est déjà indispensable, à l'orée de la deuxième phase de la Ligue des champions et d'un hiver difficile. L'effectif et l'encadrement ont eu beau changer, il semble que les mêmes syndromes sont appelés à se reproduire année après année, notamment celui de l'effondrement à l'arrivée des grands froids. Souvent en position favorable à cette saison, Paris a eu fréquemment dans son histoire récente cette fâcheuse tendance à tomber comme les feuilles en automne. Les conditions semblent réunies pour l'enchaînement des doutes et le retour de la crise guettée par tous.
De leur côté Lyon, Lens, et à un niveau encore inférieur Rennes ou Marseille, sont également très loin de convertir sur les terrains leur supériorité financière et technique. Si la majorité des clubs qui prétendent joueur les premiers rôles avaient tenu leur rang, le classement n'aurait aujourd'hui pas le même visage.
Mais ne désespérons pas: les matches retour remettront peut-être de l'ordre et de la logique (sportive si possible) dans la mêlée actuelle. Et tout redeviendra limpide.

La tumeur, le joueur et l'actionnaire
Une affaire assez triste a agité le football allemand, qui accumule décidément les comédies, les drames et même les tragédies. On a appris la semaine dernière que Heiko Herrlich, l'attaquant du Borussia Dortmund, souffrait d'une tumeur au cerveau, récemment décelée à la suite de troubles de la vue, dont on ne sait pas encore si elle est bénigne ou maligne (en l'attente d'autres analyse). Cette annonce a bouleversé les partenaires du joueur, aussi bien dans son club qu'en sélection nationale (les internationaux ont appris la nouvelle alors qu'ils étaient rassemblés pour préparer le match amical Danemark-Allemagne), et soulevé une certaine émotion outre-Rhin, chacun trouvant l'occasion de relativiser les psychodrames ordinaires de la Bundesliga.
Cette annonce a également choqué, pour d'autres raisons. Elle a été faite par le club dans un communiqué très laconique, dont on n'a pas compris qu'il ne s'exprime pas au nom du joueur ou n'ait pas été effectué par celui-ci. Il semble en fait que les dirigeants ont surtout pensé en termes de communication boursière et justifié leur démarche par le souci d'enrayer la spéculation sur leur titre. Le Borussia, dont les actions avaient été introduites en bourse à peine deux semaines auparavant, a avoué sa maladresse dans des termes encore plus compromettants de la part de son président Gerd Niebaum: "Nous sommes des novices à la bourse et ne voulons pas faire de fautes. (...) Nous ne sommes pas obligés de communiquer les blessures de ses joueurs mais dans ce cas précis, l'information était assez grave pour avoir une influence potentielle sur l'action" (AFP 14/11). On n'est même pas sûr que l'auteur de cette déclaration soit conscient de son cynisme, mais voilà un épisode qui donne un exemple des conséquences du basculement des clubs dans une logique financière.
Le président du syndicat des joueurs (VdV), Florian Gothe a très violemment critiqué cette façon de procéder, selon lui contraire aux droits de l'individu et au respect du secret médical. Le club a répondu que cette déclaration avait été faite avec l'accord de Herrlich, et entamé des poursuites en diffamation contre son accusateur...

Platini toujours ambitieux
Michel Platini a dévoilé un peu de son plan de carrière. Le "conseiller spécial" de Sepp Blatter compte briguer la présidence de l'UEFA et succéder ainsi à Lennart Johansson. Le fauteuil irait assez bien à notre volumineuse éminence, dont la remarquable carrière politique est dans la logique de ses qualités de stratège quand il était sur le terrain. Après avoir réussi la Coupe du monde à la présidence du CFO et contribué à la victoire de Blatter, Platini a désormais tous les appuis et la crédibilité pour avancer sur l'échiquier du football mondial. On se rappelle comment il s'était débarrassé du costume de sélectionneur et éloigné du terrain en évitant les risques de s'engager dans l'encadrement d'un club. Beckenbauer, autre grand joueur avec un parcours réussi dans la vie civile, s'est lui associé au Bayern, tout en prenant place à la fédération allemande et dans la nébuleuse Adidas. Les deux hommes se retrouveront certainement sur le terrain de leurs jeux actuels.
Sans minimiser le moins du monde des moments fabuleux du foot français, il faut bien convenir que les deux titres de 98 et 2000 ont considérablement relativisé l'aura des Bleus des années 80, et incidemment modifié la place de ce N°10-là dans la mémoire collective. Certains disent que l'amour propre du Lorrain en a souffert, comme les Guignols qui se moquent régulièrement de sa vexation présumée. Si c'était le cas, avec ses actuelles ambitions, Platini pourra se consoler en remportant des victoires que Zidane ne lui disputera probablement jamais.

À Braga, les joueurs et les poètes reconnaissants
La seule erreur de Braga fut finalement d'être arrivé à l'OM à un très mauvais moment. Au vu de toutes les calamités dont s'est affligé le club phocéen en ces quatre mois, le rôle de l'entraîneur ne peut être considéré comme véritablement déterminant. On aimerait bien revoir le Brésilien en France, parce qu'il a montré des qualités humaines qui ne sont pas vraiment à la mode dans l'actuel contexte gestionnaire. Ces paroles touchantes, on aurait aimé les entendre dans un français qui aurait eu le temps de progresser. Il aura en tout cas été presque la seule note d'émotion dans la crise marseillaise, et on se souviendra des saluts chaleureux de ses joueurs, bien inspirés de lui offrir un bouquet de buts.
En attendant, Louis-Dreyfus devrait faire venir quelqu'un qui a envie de venir à Marseille, même s'ils ne sont pas nombreux, et un peu fous. Daniel Leclercq, voilà qui serait un peu spectaculaire!

Réactions

  • marco le 21/11/2000 à 00h00
    Et ils recuperent les points de strasbourg ? ils partent de zero ?
    Comme ça ils y seront l'an prochain, en D2, en fait. La seule chose envisageable serait de retrograder strasbourfg à la fin de la saison (jusqu'en national, vu qu'ils descendent tout seuls ?), et de reintegrer un premier relegable de CETTE année.

    Dommage pour nancy, mais autrement je ne vois pas.

  • bob le 21/11/2000 à 00h00
    Bien vu Marco

    Effectivement, il a joué 2 minutes contre Nancy mais 22 apparitions en D1. Et la descente se joue sur la saison. Quant à faire remonter Nancy, pourquoi pas l'année prochaîne et avoir une D1 à 19 lien
    Cependant, quand St Etienne ou l'OM ont triché, ils ont été rétrogradé directement en D2 ; au grand désespoir de leur supporter, pourquoi pas Strasbourg ? Cette règle a toujours été appliqué dans le foot Français, et il serait dommage qu'il y ait des exceptions, quel que soit le club !
    Sinon, un dernier mot pour Sassari : Regarde les résultats du PSG actuellement ; et s'il ne redresse pas le nez d'ici peu, tu pourras lire les mêmes remarques que sur l'OM actuellement! Ce sont les à cotés des clubs médiatiques. Le seul qui est épargné est Lyon ; mais avec un gugus comme Aulas président, ils ont suffisament de malheur!

    A + et Allez les Verts!

  • marco le 21/11/2000 à 00h00
    Bob, je suis d'accord sur le principe, y a pas de problème. Si strasbourg a triche sciemment, ils doivent etre retrogrades. Mais meme si nancy m'est sympathique, les modalites de la mesure me semblent problematiques.
    Une D1 à 19 clubs, c'est encore des matches en plus, pour un systeme assez lien
    19 clubs, c'est pas terrible.

  • Francis Kuntz le 21/11/2000 à 00h00
    19 clubs pourquoi pas?

    régulièrement chaque année le championnat de national passe de 18 à 17 clubs du fait de rétrogradations dues à des dépots de bilan et ils s en sortent tres bien pour le calendrier (un exempté a chaque journée). pour Bob, la crise a ou va commencer à Paris, regrade les journaux ou les depeches : Paris va mal, la gagne ou la crise; mais bon c'est une question d' lien
    Sinon pour marco, trop de matchs avec une D1 à 19 clubs ?
    Pas d accord, avant y avait 20 clubs et une coupe de France en aller retour, mais depuis le Graet s'est offert une Coupe et la coupe d europe est devenu un championnat des clubs.

  • osvaldopiazzolla le 21/11/2000 à 00h00
    Et quand est ce que Saint Etienne a été rétrogradé parce qu'ils ont triché ?

  • J'hallucine le 21/11/2000 à 00h00
    Je suis atérré par la quantité de clichés sur l'OM, Marseille et les marseillais divulgués dans ses quelques messages (j'y inclus le petit entrefilet sur Braga des Cahiers du Foot tout aussi navrant), surtout un franchement desolant de betise (pas besoin de le citer, il se reconnaitra).


    Cela dit, c'est quand même bien dommage qu'il s'en aille, l'ami Braga, un sacré bonhomme. Et je suis persuadé que s'il etait resté, l'equipe serait remonté en se basant sur son schema tactique.


    On peut se demander que fait RLD ? Il a l'air d'avoir perdu le contrôle. Fernandez n'a pas voulu venir (en attente du PSG ou de Barcelone), du coup il en a oublié de faire une proposition à Osim (enchanté de l'idée, mais déjà occupé), et Gourcuff, lamentablement snobé. Et maintenant, il s'est dirigé sur Dupont que bien evidemment son president ne laissera partir. Peut-être devrait-il se concentrer sur les entraîneurs déjà libres, cela lui faciliterait le travail.


    Mais où va-t-on ?

  • Isaac Newton le 21/11/2000 à 00h00
    A propos du championnat déroutant: au moins les gros ne peuvent plus acheter les petits, qui maintenant visent l'Europe, et bientôt le titre :)

  • ZZ le 21/11/2000 à 00h00
    Concernant Braga, je crois qu'il n'a pas su résister à la (mauvaise ?) pression marseillaise comme en attestent ces changements de dispositif tactique toutes les semaines (alors qu'il avait malgré tout le soutien d'une grosse partie du public marseillais).

    Dommage car cet homme a, comme vous le dites bien dans votre article, des qualités humaines (et footbalistiques) devenues bien rares dans le football moderne.
    Et puis, à de trop rares occasions, il nous a offert un football que l'on n'avait plus revu depuis longtemps du côté du bld lien
    Au revoir Abel et lien

    Concernant son successeur, je crois que la seule solution viable est un entraîneur qui connaisse déjà le club comme par exemple Gili.
    Malheureusement Dreyfus semble avoir peur d'embaucher un Tapie boy.
    En tout cas il faudra beaucoup de courage au nouvel arrivant.

  • gilliatt le 21/11/2000 à 00h00
    Voici humblement quelques pistes pour entrainer l'OM:
    1)Skoblar 2) Magnusson 3)M. leclerc (et oui, il a déjà entrainé 1 ou 2 fois l'OM, entre chaque "virement-reprenage" d'entraineur) 4)G. Gili (je ne peux plus le supporter qd il commente les matches de Canal) 5)E. Saccomano

    Et non, Muslin n'est pas dispo: il entraine quelque part en Yougoslavie, ou en Bulgarie, je ne sais plus

  • sassari le 21/11/2000 à 00h00
    Voilà un article sur la D1 en général, le football étranger anecdotique, les ambitions de michel Platini pour l'uefa et abel braga en particulier...et que peut-on constater ? Toutes les réactions à l'article portent sur...braga et l'OM !!!???

    Et après on traitera les marseillais de parano !!!!
    Franchement, vous n'avez rien d'autre dans la vie que juger, critiquer, attaquer, fabuler sur l'OM ???
    Pour info, il paraîtrait qu'il y a un match de foot sur C+ ce soir, mais c'est vrai que les petites équipes n'interessent personne...on en a déja parlé cette semaine !!!!

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