La croix d'Agger
Matchbox – Pays-Bas-Danemark: 2-0. Négligeant le jeu, les Hollandais et des Danois ont plutôt laissé le sort décider de l\'issue de leur rencontre...
Soccer City, Johannesburg
Buts : Agger (46e, csc) et Kuyt (85e).
Pays-Bas : Stekelenburg – Van der Wiel, Heitinga, Mathijsen, Van Bronckhorst – Van Bommel, De Jong (De Zeeuw, 89e) – Kuyt, Sneijder, Van der Vaart (Elia, 67e) – Van Persie (Afellay, 77e).
Danemark : Sörensen – Jacobsen, Agger, Kjaer, Poulsen – Enevoldsen (Gronkjaer, 56e), Poulsen, Kahlenberg (Eriksen, 73e), Jorgensen - Rommedahl – Bendtner (Beckmann, 62e).
La nalyse
Si les Pays-Bas tentent d’emblée d’imposer un jeu rapide au sol et un pressing à deux, ils ne parviennent que très timidement à s’approcher du but danois, notamment sur des coups francs lointains de Sneijder ou des frappes peu dangereuses de Kuyt et Van der Vaart. Les attaquants danois se positionnent très haut pour empêcher le gardien hollandais de relancer à terre aux six mètres et les couloirs sont, de part et d’autre, bien bloqués. Retranchés, les Danois empêchent les Pays-Bas de combiner et de se déployer rapidement. Il n’y a guère que Van der Wiel qui parvienne à s’engouffrer, mais les dernières transmissions sont mauvaises et aboutissent à des ballons perdus.
Côté gauche, Van Bronckhorst, se fait par contre surprendre à deux reprises par des transversales venues de la droite. Cela permet à Rommedhal, dans un premier temps, de trouver Bendtner qui place sa tête juste à côté du poteau entre trois défenseurs néerlandais. Il place ensuite une frappe cadrée à la suite d’un contre bien mené, imité quelques minutes plus tard par Kahlenberg sur un service de Bendtner.
Rebonds favorables
Les Danois se sont créé les plus belles occasions de ce côté-là du terrain. Le problème, c’est qu’ils continuent de plus belle dès le retour des vestiaires, offrant l’ouverture du score à leurs adversaires par l’action combinée de Poulsen et de Agger. Le premier rate son dégagement de la tête qui atterrit sur le dos du second et finit sa course dans le petit filet droit.
Les Bataves, qui n’en demandaient pas tant, gèrent assez facilement et laissent les Danois buter contre leur défense centrale, user de longs ballons inutiles et tenter des tirs lointains inoffensifs. À l’abord du dernier quart d’heure, les Oranje prennent la totale maitrise du match, retrouvent par moments jeu de passes et mouvement, ce qui leur permet d’abord d’inquiéter Sörensen par Van Bommel et Sneijder (tir contré par Agger renvoyé par la barre). Et surtout de sceller le sort du match, par Kuyt qui suit bien la frappe d’Elia repoussée par le poteau. Il faut un retour inespéré sur sa ligne du pauvre Poulsen pour empêcher Afellay de donner un résultat démesuré à la rencontre. Rommedhal, après un énième mauvais placement de Van Bronckhorst sur un ballon aérien, ne parviendra pas non plus à le réduire, la faute à une frappe trop croisée.
Le gars
C’est l’histoire d’un mec malchanceux, pour lequel on éprouve finalement beaucoup de compassion. Simon Poulsen, arrière gauche de son état, avait la pénible tâche de marquer Dirk Kuyt. Très bien placé, et surtout bon dans l’anticipation, il empêche le joueur de Liverpool de faire des appels et de prendre son couloir, et l’oblige même à jouer en retrait. Une copie plutôt satisfaisante jusqu’à ce malheureux renvoi de la tête qui coûte un but à son équipe. Oui, il en a ri, et il y avait de quoi. Plein de bonnes intentions, il sauve le 3-0 avec un dégagement inespéré sur la ligne, mais se fait maltraiter par la semelle de Van der Wiel. Un Caliméro comme on les aime, en somme.
Les observations en vrac
• Laurent Luyat qui essaie à tout prix de nous expliquer la mauvaise première période des Pays-Bas à cause des affaires d’ego des joueurs qui plombent l’équipe en interne, c’est un peu pénible à force.
• Le but gag des Bataves est dû à ce maudit ballon, c’est sûr.
• Garrincha avait rendu célèbre le double contact qui élimine, Kuyt vient d’inventer le triple contact qui fait sautiller.
• On ne devait pas être les seuls à s’ennuyer: Stéphane Lannoy n’a même pas attendu la fin de la minute supplémentaire pour siffler la mi-temps, et Platini s’est bien curé les dents avec les doigts.
• Pourquoi est-ce que voir Van Bommel subir des fautes, ça nous fait plaisir, et le voir lever le pouce pour féliciter l’arbitre, ça nous agace?
• Cruyff, Platini et Zidane dans les tribunes: y a pas à dire, on a été franchement gâtés de ce côté-là. Manquait plus que Djamel Belmadi en fait.
Le match de France 3
La division était presque parfaite
Fabien Lévêque : "[Le stade] est rempli aux trois quarts. Sur les 90 000 places disponibles, il y en a 70.000 [d’occupées]".
Le top fruits et légumes
1. Fabien Lévêque : "Il y en a quelques-uns qui souffrent de la maladie du melon".
2. Xavier Gravelaine : "Kuyt manque de jus".
3. Fabien Lévêque : "Pas assez tranchant du côté orange".
Vu du forum
=>> mr.suaudeau - 14:08
Au fait, les vuvuzelas sont en si bémol, si je ne m'abuse.
=>> Gaëtan Huard sur le toit - 14:41
Un but contre son camp, des relances suicide dans l'axe, des situations hyper favorables salement gâchées par les attaquants, Gravelaine aux commentaires, le tout sur France Télévisions. En fait je regarde la Coupe de la Ligue, là.
=>> Mister Frisk - 15:03
Mikkel Beckmann c'est la version "Netto" de David Beckham?