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La coupe sombre

La Coupe de la Ligue ne va survivre qu'au rabais et en sursis: le trophée en plastique de la LFP n'a jamais été aussi proche d'une suppression diantrement méritée.
Auteur : Jérôme Latta le 9 Mars 2009

 

Un seul candidat, pour une somme moindre que précédemment : c'est peu dire que les droits de diffusion de la Coupe de la Ligue n'ont pas intéressé grand monde. En ne proposant que dix millions d'euros annuels pour les trois prochaines saisons contre douze auparavant, France Télévisions, faute d'autres diffuseurs intéressés, a mis la Ligue dans l'embarras.

cl_interdit.jpgAu rabais
D'abord parce que ce montant est inférieur au prix de réserve que celle-ci avait fixé, l'obligeant à organiser un second tour dans les quatre mois qui viennent. Problème: "Comment pourrait-il y avoir un second tour alors qu'il n'y a qu'un candidat?", s'interroge Daniel Bilalian, directeur des sports du groupe public, qui argue de la crise pour justifier un montant en baisse, mais qui reste substantiel. Comme à l'accoutumée, la LFP va donc sonner aux portes des télévisions pour faire appel à leur générosité. Cependant, même si le football a prouvé son attractivité commerciale, ces dernières années, avec l'acquisition de toutes sortes de compétitions – par les "nouvelles" chaînes de la TNT notamment, et même le service public (lire "Le coût du tunnel") –, la donne a peu de chances de changer. À plus forte raison dans un contexte économique qui ne cesse de se dégrader.

Ce revers est d'autant plus regrettable pour les clubs professionnels qu'il survient dans le contexte de vifs débats sur le calendrier de la saison prochain, avec la volonté qu'ont les clubs les plus influents de supprimer la trêve hivernale et de faire commencer le championnat le 8 août seulement, au détriment de l'équipe de France, afin que certaines équipes puissent disputer des tournées estivales (lire "Trêve charogne").


Partie remise
Voilà donc que revient à la surface une solution simple, maintes fois revendiquée sur nos pages: supprimer une Coupe de la Ligue de plus en plus indésirable afin de libérer des plages dans le calendrier. Daniel Bilalian ne s'est pas privé de l'avancer: "La Coupe de la Ligue est importante mais pas vitale. Elle n'a pas une ancienneté telle qu'elle ne pourrait pas disparaître, c'est une hypothèse à envisager".

Une telle décision dépend toutefois d'équilibres politiques complexes au sein de la Ligue et rien ne dit qu'une majorité pourra se dégager en sa faveur (1). Non sans quelques hypocrisies, les quarante clubs de l'UCPF (Union des clubs professionnels français) se sont prononcés jeudi dernier, à la quasi-unanimité, en faveur du maintien de la compétition. Sous conditions: "On a 10 millions, mais il faut trouver d'autres financements, sinon on se réunit et on rediscute", a reconnu Jean-Pierre Louvel, président du syndicat des clubs. On retiendra aussi les déclarations respectives de Pape Diouf et Jean-Michel Aulas sur le sujet: "La Coupe de la Ligue part d’un bon sentiment, mais elle complique le calendrier. Je n’en vois pas l’utilité"; "Entre passer à dix-huit clubs et supprimer la Coupe de la Ligue, je choisis la deuxième solution".


Balle dans le pied
L'hypothèse a donc sérieusement repris de la consistance, même s'il faut souligner que les arguments qui poussent certains dirigeants de l'élite à abandonner "leur" compétition sont plus intéressés que les nôtres, s'agissant d'ailleurs moins d'alléger les calendriers que de les remplir d'autres dates. Les raisons abondent pourtant, du point de vue de leurs propres intérêts.

Car au-delà de son absence de légitimité historique, de son "élitisme" à la petite semaine (primes maximales et raccourci vers l'Europe), de ses sponsors hideux, de ses tribunes à moitié vides et de son organisateur hystérique au bord de la pelouse, la Coupe de la Ligue a surtout constitué un handicap pour le football français. En début de saison et avant le joli parcours des clubs engagés en C3, la Ligue s'était alarmée de la chute de l'indice UEFA. Il était temps, car en remplaçant une coupe prestigieuse et convoitée par deux coupes médiocres de second ordre, le foot pro envoie en Coupe de l'UEFA, depuis quinze ans, des équipes beaucoup plus mal classées qu'avant cette piètre invention.


La Coupe jusqu'à la lie

stats_finales.jpg

Classement en championnat des vainqueurs de coupe depuis 1985.
Avant l'instauration de la Coupe de la Ligue, de 1985 à 1995, le vainqueur est en moyenne classé quatrième du championnat. Le titre n'échappe même que deux fois  (sur neuf) à une équipe du podium final. Ensuite, les vainqueurs des deux coupes nationales évoluent entre la huitième et la neuvième place...
Cette statistique montre la désaffection des grosses écuries pour les coupes, que ce soit en raison de l'attrait supérieur des places qualificatives pour la Ligue des champions, de la perte de prestige des trophées ou d'un manque de motivation plus ou moins avoué. On observe aussi l'esquisse d'un renversement de tendance: trois fois au cours des quatre dernières saisons, le lauréat de la Coupe de la Ligue a été classé au-delà de la dixième place – ce qui n'est plus arrivé en Coupe de France depuis 2002.


En tout état de cause, il aurait été préférable d'envoyer en C3 le cinquième du championnat tout en préservant le mythe de la Coupe de France... Cela l'est toujours. Si la raison et le souci d'un intérêt supérieur aux intérêts économiques à courte vue prévalaient dans ces affaires, le sort de la Coupe de la Ligue serait vite joué. Las, il faudra probablement attendre trois ans de plus, en escomptant une poursuite de la baisse des audiences et de la qualité des affiches, pour que la Coupe de la Ligue retourne dans le néant dont elle n'aurait jamais dû sortir.


(1) Étienne Moatti dans L'Équipe du 5 mars souligne que le décret qui donne la main aux clubs sur les questions économiques (disposition issue de la menace de grève des joueurs – lire "Une grève passe") étant sur le point de paraître, les présidents hostiles à la Coupe de la Ligue pourraient s'imposer au Conseil d'administration de la Ligue.

Réactions

  • Qui me crame ce troll? le 09/03/2009 à 15h11
    Charterhouse11
    lundi 9 mars 2009 - 14h19
    Il ne faut pas lire en travers les posts des autres. Parce qu'après on poste à coté.
    ------
    Ah mea culpa. J'avais justement raté cette ligne...

    Et j'ai lu aussi la réaction au manifeste de J-M. Je crois qu'il constate un effet qui apparaît en même temps que la Coupe de la Ligue (non un an après). J'ai d'ailleurs tracé la courbe.
    Mais est-ce que cet effet est dû à la création de la Coupe de la Ligue ou à un autre facteur? Au hasard l'arrêt Bosman a été rendu le 15 décembre 95 et donc valable surtout à partir de la saison 1996-1997. Est-ce qu'on ne peut pas voir la baisse du niveau des prétendants justement par un arrêt qui aurait nivelé les valeurs (les très bons joueurs partant à l'étranger)? Le changement de formule de la Ligue des Champions intervient en 1992. On peut faire la même différence entre avant et après 1992.
    On constate aussi sur cette courbe une tendance à la redescente ces dernières années, même s'il faudra vérifier si elle se poursuit sur plusieurs années.

  • L'abbé Sandratana le 09/03/2009 à 15h12
    En tant que supporter du PSG, je suis contre la suppression de la coupe de la Ligue.

  • José-Mickaël le 09/03/2009 à 15h14
    Pierre Des Loges
    lundi 9 mars 2009 - 14h57
    > Hem... Un peu tranché comme jugement.

    Ce n'est pas un jugement, c'est une observation : le niveau des finales de baisse pas avant 1995 (il y a même une légère hausse au début des années 1990 - pourtant c'est l'époque où on a supprimé les matchs aller/retour), mais brusquement, après 1995, ce niveau est nettement plus faible. Il y a une corrélation.

    > Disons qu'il y a des tas d'autres explications que la création de la coupe de la Ligue pour expliquer la baisse de niveau de la CdF.

    Elles n'expliquent pas pourquoi la baisse est brusque et a lieu en 1995.

    > Après, l'influence de la coupe de la Ligue sur le niveau de la coupe de France... non, je suis désolé, je ne vois pas de corrélation directe, si tu tiens en compte qu'il y a eu au même moment l'explosion de la Champions' League.

    La corrélation me semble évidente sur le tableau détaillé que j'avais indiqué. Quant à l'explosion de la ligue des Champions, elle date de plusieurs années après (de 1997 à 1999 on n'a encore que 2 clubs en C1, ce n'est pas ça qui motive les clubs a être à tout prix dans les deux premiers).


  • José-Mickaël le 09/03/2009 à 15h16
    Qui me crame ce troll?
    lundi 9 mars 2009 - 15h11
    > On constate aussi sur cette courbe une tendance à la redescente ces dernières années, même s'il faudra vérifier si elle se poursuit sur plusieurs années.

    Tout à fait ! J'aurais tendance à le lier à la baisse du niveau de la coupe de la Ligue, que montre l'article. En effet, chaque coupe influence l'autre, en quelque sorte.

  • Roger Cénisse le 09/03/2009 à 15h16
    José-Mickaël :

    Je ne suis pas d'accord avec ton étude, même si elle est très fouillée, mais je la trouve très orientée.

    Sur la période qui nous intéresse :
    -- apparition de la coupe de la Ligue --
    1994-95 : 3 + 10 = 13
    1995-96 : 1 + 69 = 70 (1)
    1996-97 : 20 + 12 = 32
    1997-98 : 8 + 1 = 9
    1998-99 : 7 + 20 = 27

    "l'indice" moyen sur les 5 ans est le suivant : 30,2, et encore, en prenant en compte que tu as dit qu'il y avait 26 clubs de National devant Nîmes, ce qui me semble une affirmation pour le moins péremptoire. Si ça se trouve le groupe de Nîmes était super relevé et Nîmes aurait mérité d'être classé 14ème club de National, et non 26ème, ce qui baisse l'indice aux environs de 27.60, soit relativement peu au-dessus de l'indice entre 75 et 80, par exemple.

    De plus, je ne suis pas d'accord avec ta mesure. Si on veut mesurer la baisse de niveau, pourquoi ne pas se baser sur le classement du meilleur club en finale ? Pourquoi systématiquement, lorsqu'un des deux en finale de la Coupe de France n'est pas un gros club, c'est de la faute de la Coupe de la Ligue ?
    Entre 1995 et 2000, sur 10 finalistes, on trouve 6 clubs de la première moitié de tableau (objectivement, des "gros", donc).

    Que la baisse soit flagrante à partir de 99-2000, je suis d'accord puisqu'à ce moment là, il faut attendre 2003-2004 pour retrouver en finale de la coupe de France un des 5 premiers du championnat de France, tandis qu'avant, si comme critère de "finale relevée ou non" on prend la présence d'un des 5 premiers du championnat de D1/L1, on obtient quand même une très nette inversion à compter de 99/2000, et non de 1995.

    Cela dit merci pour tes chiffres et ton travail d'investigation.

  • Pierre Des Loges le 09/03/2009 à 15h27
    José-Mickaël

    OK, la coupe de la Ligue, ça dévalue la coupe de France, on a compris ce que tu veux dire. Tu peux aussi dire que la Ligue 1 est un championnat tout pourri quand il y a moins de but que dans les championnats étrangers.

    La coupe de la Ligue a été créée en 1995, le niveau des finales baisse depuis 1995. Mais est-ce relié??? Est-ce que Nîmes, Sedan ou Calais ont vraiment tiré un profit réel de la présence de la coupe de la Ligue pour réaliser leurs exploits??? Car il ne suffit pas de faire un constat, il faut aussi extraire une raison rationnelle (désolé) du pourquoi du comment.

    Sincèrement, je doute de savoir qui est à l'origine de quoi entre:
    l'arrêt Bosman, qui réduit le nombre de bons joueurs en Ligue 1 (1995)
    la réduction de la D2 de 40 à 20 clubs, renforçant les divisions inférieures (1993)
    l'extension de la ligue des champions (1997, puis 1999)
    le coupe de la ligue, pour te faire plaisir, introduite en 1995.

    Pour moi, il y a au moins 4 paramètres différents pour justifier cette baisse du niveau. Et je ne suis pas sûr du tout de l'impact du 4e. Le seul club qui a sacrifié la CdF au profit de la CdL, à mon souvenir, c'est Lens qui, qualifié pour la finale de la CdL contre Metz (et donc se voyant déjà vainqueur), a zappé son huitième de finale contre Laval, laissant Nantes finir tout seul la compète.

  • Pierre Des Loges le 09/03/2009 à 15h45
    Roger Cénisse
    lundi 9 mars 2009 - 15h16
    José-Mickaël :
    De plus, je ne suis pas d'accord avec ta mesure. Si on veut mesurer la baisse de niveau, pourquoi ne pas se baser sur le classement du meilleur club en finale ? Pourquoi systématiquement, lorsqu'un des deux en finale de la Coupe de France n'est pas un gros club, c'est de la faute de la Coupe de la Ligue ?
    Entre 1995 et 2000, sur 10 finalistes, on trouve 6 clubs de la première moitié de tableau (objectivement, des "gros", donc).
    ________________________

    Ou inversement, on pourrait aller plus loin et prendre le classement des demie-finalistes. Ainsi, la finale de 1992 aurait pu opposer Marseille et Monaco, les deux leaders du championnat. Mais il y avait en demie-finale Bastia, club de D2, et Cannes, relégable en D1.

    En 1993, le PSG gagne, mais Laval, club de D2, se hisse en demie-finale.

    Et en 1996, ne pas oublier que les 2 premiers du championnats se sont affronté dès les huitièmes de finale...

  • José-Mickaël le 09/03/2009 à 16h45
    Roger Cénisse
    lundi 9 mars 2009 - 15h16
    > "l'indice" moyen sur les 5 ans est le suivant : 30,2, et encore, en prenant en compte que tu as dit qu'il y avait 26 clubs de National devant Nîmes, ce qui me semble une affirmation pour le moins péremptoire. Si ça se trouve le groupe de Nîmes était super relevé et Nîmes aurait mérité d'être classé 14ème club de National, et non 26ème, ce qui baisse l'indice aux environs de 27.60, soit relativement peu au-dessus de l'indice entre 75 et 80, par exemple.

    Prétendre que le groupe de Nîmes était plus relevé est encore plus péremptoire. Lorsqu'il y a plusieurs groupes, on ne peut pas faire mieux que de compter comme je l'ai fait.

    > Pourquoi systématiquement, lorsqu'un des deux en finale de la Coupe de France n'est pas un gros club, c'est de la faute de la Coupe de la Ligue ?

    Le niveau des finales baisse pile poil avec l'arrivée de la nouvelle coupe de la Ligue. C'est une tendance. Quand Sedan atteint la finale, je ne dis pas que c'est la faute à la coupe de la Ligue. Ce que je dis, c'est que l'apparition de la coupe de la Ligue (nouvelle formule) a modifié le comportement des clubs qui, autrefois, allaient plus loin en coupe de France : la preuve, le niveau de la finale a baissé.

    > il faut attendre 2003-2004 pour retrouver en finale de la coupe de France un des 5 premiers du championnat de France, tandis qu'avant, si comme critère de "finale relevée ou non" on prend la présence d'un des 5 premiers du championnat de D1/L1, on obtient quand même une très nette inversion à compter de 99/2000, et non de 1995.

    Ce critère n'est pas un bon critère car il est trop restreint, il ne tient compte que d'une petite partie des équipes. Il vaut mieux tenir compte de toutes les finales si on veut mesurer une tendance, donc chiffrer toutes les finales. Par exemple en calculant un indice. On pourrait faire mieux : compter tous les 1/4-de-finalistes en faisant la moyenne de leur classement que l'on multiplierait par un poids en fonction du niveau atteint (1pt en 1/4, 2pts en 1/2, 3 pts en finale et 4 pts pour le vainqueur). Par exemple, si on a des quarts de finales 14è-15è, 1er-6è, 23è-7è et 42è-4è, puis des demi-finales 14è-6è et 23è-4è, puis une finale 14è-4è, avec le 4è comme vainqueur, ça donne une moyenne pondérée de 12,07. En procédant ainsi on est encore plus précis, parce qu'on tient compte de plus d'équipes. Mais je n'ai pas le temps... Par contre, en ne comptant que les vainqueurs parmi les 5 premiers, on ne tient pas compte d'assez de données. On pourrait faire pire en comptant le nombre de vainqueurs qui ont été champions, c'est-à-dire le nombre de doublés, ce ne serait pas significatif du tout.

    Pierre Des Loges
    lundi 9 mars 2009 - 15h27
    > Mais est-ce relié??? Est-ce que Nîmes, Sedan ou Calais ont vraiment tiré un profit réel de la présence de la coupe de la Ligue pour réaliser leurs exploits??? Car il ne suffit pas de faire un constat, il faut aussi extraire une raison rationnelle (désolé) du pourquoi du comment.

    On constate une corrélation, on cherche des hypothèses. Mon hypothèses : les clubs dispersent leurs forces dans deux coupes.

    > Sincèrement, je doute de savoir qui est à l'origine de quoi entre:
    l'arrêt Bosman, qui réduit le nombre de bons joueurs en Ligue 1 (1995)

    Il y a un lien entre l'arrêt Bosman et les surprises en coupe ??? L'arrêt Bosman n'a pas lissé les valeurs du championnat, puisque par exemple les nouveaux promus ont toujours autant de mal à se maintenir, et que l'écart en points entre les premiers et les derniers a toujours été plus ou moins le même - très différent du championnat anglais où l'écart entre les premiers et les derniers est toujours immense et où les différences de buts vont de +60 à -60... j'exagère un peu mais à peine : en Angleterre les valeurs sont très étalées, en France elles sont plus serrées et l'ont toujours été. Ça peut se vérifier, d'ailleurs (par exemple en étudiant le comportement des nouveaux promus : s'ils se maintiennent plus facilement, c'est que l'écart entre L1 et L2 s'est resserré, ce qui peut expliquer effectivement le plus grand nombre de surprises.

  • Jean-Pierre Tokoto le 09/03/2009 à 16h48
    En toute justice, c'est pas bien que des Coupettes qualifient plus de clubs en UEFA que le championnat.

    Mais :

    1) comme il arrive quand même que des clubs bien classés jouent les finales, cet aspect est rectifié en général une année sur deux

    2) les coupes, c'est rigolo, surtout depuis qu'ils ont supprimé les aller-retour (même si le PSG-Nantes (5-3) de 1981, mon old's time favorite, est un match retour)

    3) le PSG étant une équipe fun (pour le meilleur et pour le pire), il gagne les matches fun, donc souvent les coupes

    4) les équipes faites pour la Coupe (alias, "équipes de coups") en France sont souvent aussi plus faites pour la Coupe d'Europe. Le contre-exemple criant est Rennes depuis 10 ans, correct en championnat mais nullissime en coupes jusqu'à cette année, même si je dois être un des derniers à me souvenir qu'à l'époque d'Aubour et Floch ils étaient une équipe de Coupe.

    5) c'est pas réellement un manque de motivation qui explique le désintérêt apparent des Français pour les coupes depuis 10 ans. Juste le fait que depuis la génération Deschamps-Dessailly, la France mise tout sur le physique (a contrario, avez-vous vu les 2 buts dimanche de Gallardo pour River ???) et qu'inévitablement ça rince les organismes.

    6) pour cette dernière raison, il y a bien cannibalisation des coupes entre elles (peu importe que A mange B ou que B mange A), mais ça oblige les entraîneurs à faire des choix, et donc des renoncements, et ça c'est aussi la vie, non ?

    A l'arrivée, c'est plutôt l'immaturité des journalistes sportifs quand ils commentent ce genre de sujet qui me déprime. Il suffit d'ailleurs de voir ce que ça donne quand un journaliste reprend un club pour comprendre. Même un Courbis, un Fernandez, ou un Moscato arrivent à être plus pertinents qu'un Larqué, par exemple, qui lui pour le coup est devenu un vrai journaliste sportif.

  • Jean-Pierre Tokoto le 09/03/2009 à 16h52
    Je pense aussi que si on avait sous les yeux les barêmes d'attribution de primes de chaque club, on trouverait sans doute qu'il n'y a pas tant de surprises que ça.

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