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La chatte à 2-2

Portugal-France. Là où les Bleus passent, la logique trépasse. Au terme d'un match imprévu, ils finissent premiers du groupe, pas de la classe. 

le 24 Juin 2021

 

 

À cette équipe de France, les esthètes reprochent d'être ennuyeuse, les tacticiens de faire n'importe quoi. Pourtant, on ne s'amuse jamais autant que quand elle fait n'importe quoi. Il s'est passé tout et n'importe quoi à Budapest hier soir, pour qu'au coup de sifflet final, elle finisse première de ce groupe de la mort qui aura livré une hiérarchie logique tout en ménageant le suspens et l'inattendu.

 

Résumons le match en lolstats.
• 3 penalties sortis du shaker de la VAR.
• 2 arrières gauches restés sur le tapis.
• 40 minutes de Rabiot latéral.
• 2 buts marqués par un Benzema en perdition auparavant.
• 5 minutes de jeu (avec la pause au milieu) pour y parvenir.
• 4 cartons jaunes donnés aux Bleus, mais on est contents de celui de Lloris.

 

 

 

 

Attaquer ou défendre, les Français l'ont très bien fait à certains moments, très mal à d'autres. De jolies sorties de balle, de belles attaques placées, de la maîtrise au milieu… et beaucoup d'inconsistance le reste du temps. Même si elle a été très bien payée au score, la première mi-temps n'était pas un naufrage, mais l'expression était trop terne et trop maladroite pour empêcher le Portugal de prendre l'ascendant.

 

Jouer à la perfection pendant dix minutes cumulées a toutefois suffi à assurer l'essentiel, en finissant par tenir l'adversaire à distance. En trois matches, la sélection a marqué sur un csc, un dégagement et un penalty, pour un seul but sur action construite. Elle a livré un chef-d'œuvre singulier contre l'Allemagne, un pensum contre la Hongrie et un thriller foutraque contre le Portugal.

 

On a donc échappé à la tradition du troisième match péniblissime, et si l'équipe de France a moins de certitudes qu'à l'entrée dans la compétition, ce n'est peut-être pas un mal. Elle a passé l'épreuve. Prenons tout ça comme des promesses pour la suite.

 

 

 

 


Les observations en vrac

La réponse de Deschamps aux équipes qui jouent sans avants-centres: trois avants-centres et aucun arrière latéral.

 

Un frisson a parcouru l'échine d'Antony Lopes quand Lloris est sorti devant Danilo.

 

Au début on ne veut pas jouer relayeur, à la fin on s'éclate à jouer défenseur gauche. Le Service national, ça forge des hommes.

 

Le duo Margotton-Lizarazu a tourné au duel sur la fin.

 

Protocole commotions de l'UEFA: on attend vraiment un mort pour s'y mettre sérieusement.

 

Les stats inutiles à laquelle on dit adieu: "La France a gagné chacun de ses vingt-deux matches lors desquels Karim Benzema a marqué"; "Cristiano n'a jamais marqué contre la France".

 

On va encore s'étonner que les Suisses nous détestent à ce point alors que nous, on s'en fout des Suisses, et ils vont nous détester encore plus.

 

 

 

 


Les gars

On ne s'attendait pas à une manchette de catcheur de la part de Hugo Lloris, dont la sortie aux poings a fini dans la tête de Danilo. Deux autres sauts dans le vide sur les penalties de Cristiano, et pas de parade vraiment décisive à effectuer.

 

Jules Koundé a certes tenu ce poste qui lui donne droit à de l'indulgence, mais on est sûr que Benjamin Pavard, enterré après la Hongrie alors qu'il avait été très bon contre l'Allemagne, ne ferait pas mieux? La probabilité d'une carrière à la Thuram ne semble pas très élevée pour le Sévillan. Bernardo Silva a mis Lucas Hernandez en difficulté, et son genou en a fait les frais.

 

Presnel Kimpembe et Raphaël Varane ont été un peu secoués par Cristiano Ronaldo, mais ce dernier n'a pas eu beaucoup d'occasions dans le jeu. Quelques velléités de relance et de projection, mais peu d'influence au-delà de la ligne médiane.

 

Adrien Rabiot a gardé son maintien capillaire à un poste où seuls quelques footballeurs italiens ont réalisé telle prouesse. Résolument offensif, il est même parti à l'aventure plein axe comme un X-Wing à l'attaque de l'Étoile noire. Efficace dans les duels défensifs, il a offert un spectacle dans le spectacle.

 

 

 

 

Après la Hongrie, on avait peur de voir l'autre frère de Paul Pogba jouer à sa place, mais la pogbance était de retour, avec des nettoyages de ballons, des passes délicieuses et une patate qui a obligé Rui Patricio à un exploit chanceux. Décisif sur les deux buts français.

 

C'est Renato Sanches qui aura été l'homme du match dans sa zone et, même s'il reste indispensable, on n'a pas encore retrouvé le N'Golo Kanté des sommets. Ça laisse plus de chances de le voir y remonter dans la phase à élimination directe.

 

Corentin Tolisso a pris le ballon et ses responsabilités pendant plus d'une heure de jeu, plus à son avantage physiquement que techniquement. Une longue blessure au bon moment dans la saison, et vous pouvez être la sensation fraîcheur d'une phase finale.

 

Meilleur joueur du trio offensif des Bleus dans cet Euro, Kylian Mbappé est le seul qui n'a pas encore marqué. Il obtient le penalty, son tour va bien venir. Antoine Griezmann a plus bossé que brillé, mais il s'en fout. On retient son vieux tacle sur Diogo Jota à la 9e minute.

 

Kingsley Coman a vu la lumière et il a envie d'y rester. Il a mis de la vitesse et de la percussion, maintenant le danger dans la défense portugaise. En une trentaine de minutes, il a obtenu plus qu'un point.

 

On s'apprêtait à ouvrir le dossier Karim Benzema quand celui-ci nous l'a refermé sur les doigts. D'abord un réussissant un penalty, ce qui tient de l'exploit pour l'équipe de France depuis quelque temps. Ensuite en réussissant au millimètre ce qu'il avait raté de plusieurs mètres auparavant. Parti d'un rien en position licite, il place son tir sur la trajectoire parfaite entre le gant du gardien et le poteau. Plus détendu ensuite, lui aussi étaye l'hypothèse d'une montée en puissance offensive.

 


Vu du forum

=>> Mama, Rama & Papa Yade - 23/06/2021 à 21h48
Au niveau hold-up, on est à mi-chemin entre Albert Spaggiari et la première mi-temps de France-Allemagne 2016.

 

=>> Jankulowski Desailly Galasek - 23/06/2021 à 22h00
Koundé, ça fait nom d'un type qui jouerait à Bordeaux à la fin des années 2010, donc bon. C'est pas étonnant.

 

=>> Mevatlav Ekraspeck - 23/06/2021 à 22h11
Tu peux être affreux sale et méchant, avoir 0,5 occasion et mener 2-1. À condition d’être français.

 

=>> Johnny Ringo - 23/06/2021 à 22h12
On est en train d'amasser un karma négatif… Je plains les futures générations, plus que pour le changement climatique. Ou alors il nous restait du crédit Battiston.

 

=>> Charlie Brown - 23/06/2021 à 22h16
Il ne reste plus que Lizarazu comme arrière gauche français valide dans le stade.

 

=>> Mevatlav Ekraspeck - 23/06/2021 à 22h48
On a des passages ou on est absolument possédés, techniquement et collectivement.

 

=>> Moravcik dans les prés - 23/06/2021 à 22h55
Ça fait dix minutes que plus personne ne veut jouer, et il met cinq minutes d'arrêts de jeu.

 

=>> Charterhouse11 - 23/06/2021 à 23h52
Stat marrante vue à l'instant (et que j'ai vérifiée) :
- le premier but de Benzema arrive à 46'44" de la première mi-temps;
- le second but de Benzema arrive à 46'44" de la seconde mi-temps.


 

Réactions

  • Milan de solitude le 24/06/2021 à 12h11
    Hum... Aucun des pénaltys n'a nécessité la VAR...
    (Mais ça fait plaisir de relire des résumés de match !)

  • Josip R.O.G. le 24/06/2021 à 12h25
    "En trois matches, la sélection a marqué sur un csc, un dégagement et deux penalties"

    J'ai encore mal lu ou je vois un penalty de trop...?

  • Portnaouac le 24/06/2021 à 12h30
    "En trois matches, la sélection a marqué sur un csc, un dégagement et deux penalties, pour un seul but sur action construite."

    1 csc
    + 1 dégagement
    + 2 penalties
    + 1 action construite
    = 5 buts

    Du coup, soit on gagné 2-0 contre l'Allemagne, soit l'un des deux nuls était en fait une victoire et on a fini avec 7 points, soit le "deux penalties" est une faute de frappe.

  • la rédaction le 24/06/2021 à 12h41
    Oui, un penalty. C'est corrigé, merci.

  • la rédaction le 24/06/2021 à 12h43
    @Milan de solitude
    Tous ont été avalisés par les VAR, et du shaker n'est pas sorti de penalty pour la faute sur Coman, par exemple.

  • RabbiJacob le 24/06/2021 à 12h44
    Quel titre ! Bravo.

  • Milan de solitude le 24/06/2021 à 13h25
    la rédaction
    aujourd'hui à 12h43
    @Milan de solitude
    Tous ont été avalisés par les VAR, et du shaker n'est pas sorti de penalty pour la faute sur Coman, par exemple.

    ---

    Sans vouloir polémiquer, je ne vois pas l'intérêt de cette mention puisque tous les buts, toutes les fautes graves et tous les pénaltys sont revus par la VAR. Alors c'est le match qui passe à son shaker.

  • la rédaction le 24/06/2021 à 13h44
    On ne voit pas la polémique; ni l'intérêt de ratiociner. Tous les penalties attribués ou non passent par le filtre de la VAR (non-interventions comprises). En dernière analyse, ce sont bien les VAR qui sont déterminants dans leur attribution.

  • Positive vibes le 24/06/2021 à 18h05
    'On va encore s'étonner que les Suisses nous détestent à ce point alors que nous, on s'en fout des Suisses, et ils vont nous détester encore plus.'
    Vous remplacez 'Suisses' par 'Belges', et ça marche encore mieux, même franchement bien mieux...

    Sinon, je n'ai jamais été fan de Benzema, mais chapeau à lui tout de même, parce que la pression qu'il a dû avoir sur le péno, j'en avais mal pour lui.

  • 12 mai 76 le 24/06/2021 à 21h00
    « Pourtant, on ne s'amuse jamais autant que quand elle fait n'importe lien

    C’est exactement ça. Elle a fait n’importe quoi et c’était génial.

La revue des Cahiers du football