Ne perdez pas de temps à lire ce texte, connectez-vous vite pour commenter les articles des CDF. Attention à ne pas confondre vos minuscules et vos majuscules.
Vous avez oublié votre mot de passe ?
Inscription
Vous avez oublié votre mot de passe ? Il reste un espoir ! Saisissez votre adresse e-mail ; nous vous enverrons un nouveau mot de passe. Cette procédure est quasiment gratuite : elle ne vous coûtera qu'un clic humiliant.
Nous vous avons envoyé un email sur votre adresse, merci d'y jeter un oeil !

CONDITIONS D'INSCRIPTION :

1. Vous devez nous adresser, via le formulaire ci-dessous, un texte (format .txt inférieur à 100 ko) en rapport avec le football, dont la forme est libre : explication de votre passion, anecdote, aventure, souvenir, essai, commentaire composé, portrait, autobiographie, apologie, réquisitoire, etc. Vous serez ensuite informés de la validation de votre inscription par mail. Les meilleurs textes seront mis en ligne sur le Forum.

2. Nous ne disposons pas d'assez de temps pour justifier les retards d'inscription ou les non-inscriptions, et ne pouvons pas nous engager à suivre une éventuelle correspondance à ce sujet. Merci de votre compréhension.

Nous avons bien reçu votre candidature, on y jette un oeil dès que possible. Merci !

Partager :

Hooliganisme et nationalisme : la face sombre de l'Étoile Rouge

Reportage – Jamais peut-être un club de supporters n'a été lié d'aussi près à l'histoire (noire) d'un pays que les ultras de l’Étoile Rouge de Belgrade, dont certains membres ont été enrôlés en 1990 pour faire la guerre en Bosnie et en Croatie. Rencontre à Belgrade avec Zoran Timic, l'un de ses fondateurs.

Auteur : Jacques Besnard le 9 Sept 2014

 

 

Lundi 31 mars 2014, 14 h10, centre de Belgrade. Le soleil tape. Après l'hiver, les Belgradois prennent le soleil, revigorés par le retour d'un printemps précoce. Au milieu de cette marée humaine, pas facile de distinguer le badaud lambda d'un ancien hooligan. Soudain, un homme, grand, la soixantaine, cheveux blancs, des lunettes sur le nez, un vieux portable à la main, s'approche. "Vous êtes Jacques? Bonjour, je suis Zoran", se présente-t-il en français. Plutôt rassuré, je déchante quelque peu lorsque son jeune ami Nikola, cheveux plaqués en arrière, mal rasé et pas hyper chaleureux débarque de manière impromptue. "On va aller dans un café..."
 

 

 


On quitte les artères principales, on s'engouffre dans une petite ruelle (je panique), avant d'atterrir sur la terrasse d'un bar planqué. Une fois les trois cappuccinos commandés, mes vieilles peurs refrénées, il est grand temps d'évoquer, enfin, le Delije: le groupe de supporters ultras du club mythique de l’Étoile Rouge de Belgrade. Qui peut mieux parler de l'histoire de ce groupe que Zoran Timic, l'un de ses fondateurs historiques? Tito, Arkan, Miloševic, le communisme, la guerre, l'éclatement, "Tima" a tout connu ou presque. Et heureusement.
 

 

BBB contre Delije : le début de la guerre ?

Commençons par l'essentiel: l’Étoile Rouge. Ce club de la capitale créé en 1945 par une ligue antifasciste est, en effet, rapidement devenu l'un des grands clubs omnisports du pays. Football, basket, water-polo, athlétisme, handball, boulingrin... Il compte près d'une trentaine de sections. Zoran et Nikola travaillent d'ailleurs tous deux pour celle consacrée à l'escrime. Côté foot, avec vingt-quatre coupes et vingt-cinq titres nationaux, une coupe d'Europe contre Marseille en 1991 puis une Coupe intercontinentale dans la foulée, le club a le palmarès le plus riche du pays. C'est aussi le plus populaire: près de la moitié du pays est derrière l’Étoile Rouge.


 

 

"Le plus important, ce n'est pas le sport, ce n'est pas le hooliganisme, c'est mon club. Mon père a construit le Marakana en 1962-1963. Il a récolté de l'argent, recruté des bénévoles... (Ce stade, de 50.000 places, pouvait auparavant accueillir 110.000 personnes). On est pour l’Étoile Rouge de père en fils", s'extasie-t-il.
 

Très jeune, sous l'influence de son paternel, Zoran a donc pris les chemins du stade. Plus tard, dans les années 80, avec ses amis, ils créent un groupe de supporters. Il en devient même l'un des chefs, enflammant les tribunes pendant de nombreuses années. La tribune Nord du Marakana, la plus bouillante, est alors divisée en plusieurs groupes. En 1989, une centaine de cadres, issus de ces différentes unités, dont Zoran, décident de s'unir en formant le Delije ("héros" ou "braves"). Cette année-là, le communisme s'écroule, les tensions nationalistes s'exacerbent et notamment au coeur du stade. Le 13 mai 1990, une semaine après la victoire de Franjo Tudman et de son parti, l’Union démocratique croate, lors des élections post-communistes du pays, l’Étoile Rouge et le Delije se déplacent à Zagreb pour y affronter le Dynamo.
 

Dans le sillage de leur équipe, 3.000 membres du Delije, dont Zoran, font le trajet en train pour rencontrer les Bad Blue Boys (BBB). "Un an avant, on s'était déjà battu contre eux. On est partis à minuit, on a voyagé de nuit en deux groupes. Juste avant Zagreb, on a tiré la sonnette d'alarme pour arrêter le train avant la gare parce que la police nous attendait. On a commencé à détruire des voitures, à se battre dans la rue avec des couteaux et des armes. On était plus que des supporters, c'était plus que du football, c'était du nationalisme."


 

 

Une fois dans le stade Maksimir les heurts, diffusés à la télévision, continuent et augmentent même en violence. Les chants nationalistes résonnent, des sièges volent, des panneaux publicitaires sont arrachés. En plein match, les Serbes se ruent sur les supporters croates. Un des joueurs de Zagreb, Zvominir Boban, donne même un coup de pied à un policier. Protégé par le BBB, il sera ensuite érigé en héros national. La partie est arrêtée, le championnat yougoslave supprimé. Plus qu'un simple fait divers, ce jour est considéré par certains comme l'étincelle qui alluma la guerre. "C'était une époque très bizarre avant la séparation, explique Nikola. Mais ce n'est pas ce match qui a engendré la guerre. Sans ce match, il y aurait eu de toute façon un conflit."

 

 

Des tribunes au front

Depuis la création du Delije, Slobodan Miloševic a très vite compris la potentielle dangerosité des hooligans et surtout l'influence que ces derniers pourraient avoir sur le reste de la société. Il décide donc de placer Željko Ražnatovic, dit Arkan, un braqueur recherché à l'époque par Interpol, à la tête du groupe. "Il est venu et il a dit je suis le leader. Son travail c'était de stopper les protestations contre Slobodan Miloševic...", assure Zoran. Arkan va prendre son rôle très au sérieux en recrutant de nombreux membres du Delije pour constituer, parmi d'autres, la Garde des volontaires serbes, mieux connue sous le nom Les tigres d'Arkan. "Il nous a réunis et il a dit «il va y avoir une guerre, je veux organiser un groupe. Qui veut venir avec moi?» Je n'y suis pas allé mais j'en connais qui l'ont suivi..."
 

Bien lui en a pris. Arkan devient commandant et va entraîner militairement ses hommes. Les supporters vont se muer en soldats sanguinaires. Cette milice va ainsi participer activement aux épurations ethniques pendant la guerre en Bosnie et en Croatie, comme à Vukovar où de nombreux civils ont été tués en novembre 1991. "À leur ceinture, certains attachent des cuillères aiguisées dont ils se servent pour arracher les yeux de leurs victimes", écrit Franck Berteau dans Le dictionnaire des supporters: côté tribunes pour illustrer leurs atrocités.
 

Inculpé pour crimes contre l'humanité en 1997, Arkan ne sera jamais jugé par le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie. Le 15 janvier 2000, il est assassiné dans un hôtel de Belgrade, dans des circonstances obscures. Avec lui, se tourne une des pages les plus sombres histoires du pays.

 

 

Un rôle dans la chute de Milosevic

Slobodan Miloševic avait utilisé le Delije, le groupe sera également à l'origine de son effondrement comme l'écrit Jonathan Wilson dans son ouvrage Behind the curtain: football in eastern europe. "Otpor, le groupe d'opposition étudiant et le bombardement de l'OTAN ont sans doute joué un rôle, mais pas plus que le Delije. Ce sont eux qui ont mené l'opposition interne, eux qui ont mené la révolution anticommuniste serbe. Malgré l'émergence de quelques manifestations étudiantes , la peur empêchait la révolte jusqu'au 26 juillet 2000 et le match de l’Étoile Rouge contre le Torpedo Kutaisi en Géorgie, au second tour des qualifications de la Ligue des champions."
 

 


 

Durant ce match, en effet, les ultras vont scander des chants réclamant la tête du leader serbe, au propre comme au figuré: "Do Serbia a favor, Slobodan, and kill yourself", en référence notamment au suicide de ses deux parents. "Après ce match, la dissidence s'est propagée aux autres stades. Tous les matches devenaient des manifestations anti-Miloševic." La défaite de ce dernier, le 24 septembre 2000, contre Vojislav Koštunica, et son refus surtout de l'accepter, amplifièrent la contestation. Une grève générale débuta. Au total, un million de personnes se retrouvèrent devant le parlement pour demander son départ. Le Delije reçut d'ailleurs le prix d'une radio serbe pour leur rôle durant la révolution.
 

Hasard de l'histoire, une semaine plus tard, l’Étoile Rouge affronta le Partizan de Belgrade, l'ennemi juré. Une occasion de faire une trêve puisque certains supporters du Partizan avait également joué un rôle dans la chute du tyran qu'était Miloševic. Raté... Des heurts éclatèrent entre les supporters des deux camps. "L'union est impossible. On dit vert, ils disent bleu, on dit droite, ils disent gauche. Le Grobari du Partizan (Fossoyeurs), je les aime autant qu'ils m'aiment", assure Nikola. J'ai un rêve, c'est qu'une grosse bombe tombe sur leur stade, embraye Zoran. C'est une blague... Mais le Partizan est le club du gouvernement, c'est un club militaire. Ils ne sont pas Serbes, ce sont des Croates, des musulmans, des communistes..." Vous l'aurez compris, chaque année, le derby éternel entre les deux clubs ennemis est sans doute l'un des plus chauds au monde. Que ce soit au foot, au basket ou même au water-polo...

 

 

Kosovo, nationalisme et homophobie

Aujourd'hui encore, la tribune Nord du Marakana reste le théâtre de revendications nationalistes, notamment en ce qui concerne le Kosovo. Le pays, qui a proclamé son indépendance en 2008, reste pour beaucoup le noyau de l'identité serbe. Durant les matches, les supporters scandent des chants, brandissent des banderoles, des drapeaux prônant le rattachement de la région à la Serbie. "Notre pays est né là. Il symbolise notre combat pour la liberté. Nous nous battrons jusqu'à notre dernière goutte de sang, martèle très sérieusement Zoran, en référence à la bataille sanglante du Kosovo Polje (le Champ des merles) de 1389 contre l'Empire Ottoman. On ne veut pas une grande Serbie, on veut juste le Kosovo, qu'ils nous ont pris... On s'est fait bombarder!" (En 1999, l'OTAN avait bombardé Belgrade à la suite du refus de Miloševic d'arrêter sa répression contre la guérilla indépendantiste kosovare) "Fuck l'Europe!", s'emballe son ami.
 

1389 est justement le nom d'un mouvement radical cléricalo-fasciste dont les autocollants ornent les rues bordant le stade de l’Étoile Rouge. Ivan Bogdanov, chef de file des Delije, instigateur des heurts à Gênes lors d'Italie-Serbie en 2012, arborait d'ailleurs lors de son arrestation plusieurs tatouages, dont celui du mouvement 1389... Signe des liens qu'entretiennent le club de supporters et ce mouvement extrémiste. Sa croix orthodoxe tatouée sur le pectoral gauche montre également l'influence de cette religion comme marqueur identitaire serbe. Le Delije n'a pas choisi la date de sa création par hasard: le 7 janvier, jour de Noël. Les supporters serbes entretiennent une amitié avec leurs coreligionnaires orthodoxes du Gate 7 de l'Olympiakos (Grèce) et, plus récemment, du Spartak Moscou (Russie).
 

Les revendications des travées du Marakana passent bien souvent le pas du stade, comme c'est le cas pratiquement chaque année lors de l'organisation de la Gay Pride à Belgrade. En septembre 2013, pour la troisième année consécutive, les autorités serbes ont, en effet, décidé d'annuler le cortège dans la capitale sous la pression de militants d'extrême droite et surtout de deux mille hooligans. Une illustration de leur fort pouvoir de nuisance. "Il y a des hooligans, mais aussi des femmes avec des enfants. Tous ceux qui sont sains d'esprit sont contre l'homosexualité", philosophe à ce sujet Nikola... "Nous avons décidé d'interdire l'événement en raison de sérieuses inquiétudes concernant la sécurité, assurait le premier ministre socialiste de l'époque, Ivica Dacic. Ce n'est pas une capitulation face aux hooligans, mais une tentative d'empêcher le chaos dans les rues de Belgrade."


 

 

Des milieux encore imbriqués

Ces groupes ultranationalistes tolérés sous Miloševic sont désormais traqués, en tout cas en façade, par les autorités serbes, comme en témoignent l'interdiction du mouvement fasciste Obraz par la Cour suprême serbe en 2012, l'annonce d'enquêtes concernant le financement de ces groupes (qui pourraient être liés au crime organisé) ou les excuses publiques à l’Italie au nom du peuple serbe du président Boris Tadic après les incidents de Gênes. La Serbie, il faut le rappeler, a débuté des négociations dans le but d'intégrer l'Union européenne – qui ne voit pas d'un bon œil des exactions.
 

Pourtant, aujourd'hui, l’Étoile Rouge, comme d'autres clubs du pays, reste très lié aux milieux politiques. Aleksandar Vucic, premier vice-président du gouvernement de Serbie est, par exemple, proche de l’Étoile Rouge. Ivica Dacic, le premier ministre et ministre de l'intérieur serbe, a été quant à lui président de l'équipe de basket-ball du Partizan. Lors des célébrations des résultats électoraux du Parti socialiste de Serbie, les médias serbes avaient ainsi relevé la présence d'Aleksandar Vavic, à l'époque chef d'Alcatraz, une des factions des Grobari du Partizan. Les agresseurs de Brice Taton, le supporter toulousain décédé, faisaient partie de ce groupe.
 

"Le problème, c'est que ces clubs ont un statut public. Ce qui signifie que ces leaders infréquentables se retrouvent dans les mêmes instances dirigeantes que les responsables politiques et judiciaires censés les combattre, regrettait Loïc Trégourès, sociologue du sport spécialiste des Balkans. Comment peut-on à la fois siéger avec des individus, les utiliser pour déclencher des violences en cas de besoin et, ensuite, promettre de tout mettre en œuvre pour combattre le hooliganisme?" Le paradoxe serbe, dont Aleksandar Vavic est un bon exemple. Le hooligan avait été normalement condamné à une peine de prison trois mois avant cette petite sauterie avec Dacic. Il est accusé d'avoir poignardé un homme en 2005.

 

 

Réactions

  • visant le 09/09/2014 à 12h15
    Merci, c'était passionnant.
    Et flippant.

  • Loscoff-Plage le 09/09/2014 à 13h14
    Très bon article, merci !

    Les ultras de l'Etoile rouge étaient en Russie il y a quelques jours à l'occasion du match inaugural de l'Otkrytye Arena, le nouveau stade du Spartak. Ce n'est pas un hasard si les dirigeants du Spartak ont choisi une équipe serbe pour étrenner leur nouvelle enceinte. Les retrouvailles entre les supporters des deux clubs sont toujours l’occasion de sortir les banderoles anti-OTAN et les slogans nationalistes. D’ailleurs les ultras du Spartak commémorent le 24 mars 1999 chaque année.

    Cette « solidarité » orthodoxe ne limite pas à ces deux clubs. Fin août, quand le Lokomotiv Moscou a accueilli l’Apollon Limassol en barrages de Ligue Europa, les Chypriotes ont déployé une banderole « Grèce – Russie : fraternité orthodoxe » et les Russes ont répondu par un chant très élégant : « Nique la Turquie ». L’’amitié des peuples, ce n’est pas toujours joli à voir…



  • dugamaniac le 09/09/2014 à 15h12
    Anecdote personnelle sur les supporters de l’étoile rouge:

    Il y a 2 ans Bordeaux élimine l'Etoile Rouge en Europa League à la dernière minute, au terme d'un match bien tendu (3-2 , but à la dernière minute sur un gentil péno obtenu par Obraniak)

    Fin du match, on tarde à partir, du coup on assiste à la sortie du stade des supporters de l'Étoile rouge, un policier nous demande en rigolant jaune si on veut pas rester un peu avec lui parce que si les gars décident de charger à part tirer il voit pas ce qu'il pourrait faire.
    Car franchement, en plus de nos préjugés (ce très bon article indiquant qu'ils ont une origine légitime , plus affaire Taton qui était encore bien en mémoire), de sacré molosses parmi les supporters de l’étoile rouge, à croire qu'ils se cooptent sur physiques.

    Et là, ça manque pas ,car bizarrement les yougos s'éparpillent sans être encadré à la sortie du stade, un groupe d'une dizaine de supporters de belgrade "foncent vers nous" (en réalité marchent hâtivement vers nous en nous appelant). Des mecs baraques, en noir, rasés, classiques, l'étincelle de haine dans leurs yeux croit-on déceler
    Nous (on doit être 4-5 potes), on fait pas les malins. Et là les mecs arrivent à nous, au lieu d'une étincelle de haine c'est une lueur d'inquiétude qu'on décèle finalement: en fait les mecs il savaient pas comment rentrer à leur hôtel étant complètement perdus, ne sachat plus quel bus prendre et dans quel sens.

    On a même pas eu le temps de leur répondre car à ce moment là Nisa Saveljic passait et comme il parle mieux que nous le yougoslave, les mignons hooligans perdus se sont jeté sur lui pour savoir comment rentrer faire dodo.


    Mais l'article est très bien sinon.

  • Pascal Amateur le 09/09/2014 à 16h40
    Z'auraient pu dormir à la belle étoile. Rouge.
    Takata tchii.

  • Ba Zenga le 09/09/2014 à 16h44
    Super article. Et qui cite Behind the Curtain, premier écrit où j'ai lu de telles histoires. J'ai en tête depuis un moment de proposer un article sur le sacre de 1991, avec en filigrane le contexte d'extinction annoncée de la Yougoslavie. Faut que je m'y mette. Et pourtant, je suis marseillais.

  • Sens de la dérision le 09/09/2014 à 16h51
    Quel article ! Le noyautage des groupes de supporters par l'extrême droite est quand même relativement courant j'ai l'impression.

  • José-Mickaël le 09/09/2014 à 18h14
    Article passionnant ! Et qui ne rend pas très optimisme pour l'avenir...


  • Raspou le 09/09/2014 à 22h36
    Super article, merci.

  • Paul de Gascogne le 10/09/2014 à 07h49
    Juste pour me joindre à la cohorte de louanges. C'était passionnant.

  • osvaldo piazzolla le 10/09/2014 à 14h12
    Merci pour ce témoignage. L'anticommunisme viscéral démontré me surprend. Ok, en Europe de l'est, de nombreux groupes ultras et de nombreux gens en général sont très anticommunistes (et par ailleurs très antiantifa), mais "Etoile Rouge" et "Partizan" quand même: si ya un pays où la résistance communiste pendant la deuxième guerre mondiale a été héroïque, c'est en Serbie, sans compter le fait que l'ennemi juré croate était (et est souvent encore) notoirement dans l'autre camp.
    Quelqu'un qui connaît la région pourrait commenter là dessus?

La revue des Cahiers du football