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France 2-1 Roumanie : Dimitri, génie des Carpatates

Matchbox – La France a dû attendre les dernières minutes pour arracher une victoire qui fait beaucoup de bien au moral, à défaut d'être rassurante pour l'avenir (2-1). Pas de certitudes donc, mais une crise de confiance évitée. Et c'est déjà pas mal.

Auteur : La rédaction le 11 Juin 2016

 

 

Il y a différentes manières de se compliquer une entame de compétition, comme la défaite stupéfiante (rare mais mémorable) et le match nul étouffant (plus banal). L'équipe de France a déjà connu ce dernier scénario avec la Roumanie, mais cette fois, elle s'est moins engluée dans un bourbier qu'elle n'a peiné à se libérer. Et quand elle a eu l'occasion d'y parvenir, elle a concédé l'égalisation. Un arrêt miracle de Lloris après quatre minutes, aucun tir cadré, mais un sur le poteau: la première mi-temps avait additionné les mauvais augures.

 

Alors marquer un but splendide à l'avant-dernière minute de jeu, c'est toucher un pactole inespéré. D'abord celui du plaisir que procure ce genre de conclusion au supporter. Ensuite celui de la confiance récupérée par les joueurs, alors que la jauge aurait été bien basse après une prestation aussi peu aboutie. Enfin, elle permet d'envisager la suite avec infiniment plus de sérénité que s'il avait déjà fallu commencer à dresser des plans comptables.

 

 

Deschamps a sorti les deux des trois joueurs les plus attendus, Pogba qui a régulièrement surjoué et Griezmann qui n'a probablement pas retrouvé le rythme, pour laisser à Payet le soin de prendre toute la lumière. Encore une enflammade à gérer, mais ce France-Roumanie procure d'autres bénéfices. Il a d'emblée rappelé les exigences d'un tournoi final disputé avec la pression particulière d'être à la maison, a plongé les Bleus dans un bain bouillonnant dont ils ont réussi à s'extraire. Cela suffira largement à compenser, pour quelques heures, la perspective de disputer un Euro avec une défense dont le potentiel folklorique s'est déjà exprimé.

 

Au coup de sifflet final, la plupart des Français sont restés sur place quelques secondes, comme si la pression s'évanouissait trop subitement, après être passé de l'imminence d'une grande frustration à une délivrance in extremis. Avant de se rassembler pour faire cercle puis d'aller saluer le "kop" bleu – qui emporte lui aussi la victoire sur son homologue roumain, après avoir été dominé tout le match.

 

 


La nalyse

Christophe Kuchly – Longue hésitation. Être positif, rester dans l’intense émotion ressentie après cette frappe de Dimitri Payet qui envoie quasiment l’équipe de France au tour suivant? Ou, au contraire, repenser à tous les manques des quatre-vingt-dix minutes? Puisqu’on est dans l’analyse, il faut bien donner dans le négatif car ce match n’offre, dans l’absolu, aucune garantie d’aller loin dans la compétition. Dans l’absolu, c’est-à-dire pris comme référence, ce qui est rarement le cas des entrées en matière en grand championnat, surtout pour un pays organisateur qui a sur ses épaules la pression populaire née à la fois de ses bonnes prestations et d’attentes qui, pour certaines, dépassent le cadre du rectangle vert. D’autant qu’on ne sait pas réellement ce que vaut cette Roumanie, et qu’on pourrait avoir l’air idiot si, comme l’Uruguay en 2010 par exemple, elle s’avérait être bien moins loin des meilleurs que prévu.

 

 

 

 

Mais revenons à nos moutons et à cette équipe de France qui, malheureusement, n’a offert aucune surprise, ni bonne ni mauvaise, sur le plan collectif. Si les rencontres de préparation ne sont pas toujours un indicateur fiable, on est ici dans la droite lignée de ce qui a été vu face au Cameroun. Un scénario tellement prévisible qu’il avait été évoqué dans le premier Vu du Banc: une équipe de France beaucoup plus en difficulté face à un adversaire qui joue haut au lieu d’attendre devant son but – ici avec un pressing passif-agressif serrant les milieux et contrôlant à distance les défenseurs centraux –, friable sur les coups de pieds arrêtés mais qui peut faire la différence grâce aux centres de Payet et au jeu de tête d’Olivier Giroud. Les variables? Les joueurs, comme toujours. De manière positive, avec cette frappe incroyable du Hammer, et négative, avec l’intervention ratée de Patrice Evra qui a offert le penalty de l’égalisation aux Roumains.

 

Si les Bleus ont souffert dans le jeu, c’est autant parce que la Roumanie a pressé de manière intelligente que parce que le milieu à trois n’offre pas, en l’état, de garanties pour poser le jeu. La charnière étant toujours bloquée par un mur invisible qui l’empêche de prendre l’initiative, la relance est défaillante. N’Golo Kanté, excellent à la récupération, n’a pas naturellement le réflexe du numéro 6 qui vient entre ses défenseurs centraux, qui n’ont pas non plus celui de s’écarter, à moins que ce soit une consigne du coach mais la raison est dure à trouver. Blaise Matuidi, limité techniquement, ne peut pas être sollicité dos au jeu et bas sur le terrain sous peine de perdre la balle dans un endroit dangereux. Paul Pogba n’a lui pas d’excuse… hormis le fait d’évoluer hors de position et d’être constamment ciblé et pris à deux. Restent alors comme solutions de passer par les latéraux, ce qui est plus viable avec Lahm et Alaba que Sagna et Evra, ou de sauter les lignes. Adil Rami, proche de trouver Giroud en profondeur à deux reprises par de simples passes directes au sol, a prouvé que la méthode était potentiellement efficace, à défaut d’être la plus reproductible dans la durée.

 

 

Le moment clé de ce match d’ouverture est peut-être arrivé avec la sortie de Pogba et donc, par ricochet, le maintien sur le terrain de Matuidi, celui qui occupe en Bleu la position réservée au Juventino en club. Si Deschamps doit aller vers une direction, ce sera (pas étonnant) celle du pragmatisme. On l’a constaté dès le début, quand les Tricolores se sont repliés à la perte du ballon plutôt que d’aller au pressing – ce qui ne changera pas avec les évolutions du score. Laisser Matuidi à tout prix, c’est refuser d’aller dans la voie du jeu construit. Mais pas nécessairement celle du jeu d’attaque. Contrairement à Diego Simeone par exemple, qui aligne Augusto Fernandez et Gabi pour être en mesure de bien relancer, DD s’intéresse plus aux trente derniers mètres qu’aux quarante de la zone intermédiaire. D’où l’entrée de Kingsley Coman et Anthony Martial, éléments de bout de chaîne, avec le repositionnement de Dimitri Payet dans l’axe d’un 4-2-3-1 pour assurer suffisamment de qualité technique pour ne pas que le bloc soit trop coupé en deux.

 

On peut être en désaccord philosophique mais l’approche n’est pas nécessairement mauvaise. Elle pose néanmoins un problème de répétition. Une équipe qui presserait au moins aussi haut que la Roumanie mais qui aurait plus de talent, et dont les espaces inévitablement laissés dans son dos – question de compacité – seraient couverts par des joueurs plus rapides (ou un gardien-libéro), pourrait laisser la France sans solution. Il nous vient alors un parallèle, dont les débuts ont été soufflés sur les réseaux sociaux, avec la Belgique. Dimitri Payet en Kevin de Bruyne, qui fait le jeu et conclut; N’Golo Kanté en Radja Nainggolan, récupérateur qui se démultiplie; Olivier Giroud en Christian Benteke, imposant physiquement et buteur-gaspilleur; Blaise Matuidi en Marouane Fellaini, milieu qu’on ne peut servir que s’il a du temps mais peut à tout moment être décisif devant. Comme l’équipe de Marc Wilmots, celle de Didier Deschamps a cette fois été sauvée par ses individualités. Cela peut suffir sur une compétition aussi ramassée, surtout si Payet continue à tout réussir, mais inquiète également. Brésil 2002 ou Grèce 2004? Tous les vainqueurs n’ont pas les mêmes vertus. En revanche, si les Brésiliens alignaient le légendaire Roque Junior, leur système protégeait bien les maillons faibles de derrière. Et ça, la France ne peut pas en dire autant.

 

 

Les observations en vrac

Un jour, Philippe Decouflé a fait une belle cérémonie d'ouverture, et puis ça été terminé.

 

Le surnom de la paire Rami-Koscielny, ça pourrait être "les cascadeurs".

 

Sur pressing roumain, tu donnes le choix à Rami entre relancer vers Matuidi et sauter dans le vide, il va acheter un parachute.

 

Dommage: pour une fois que Pat Évra mettait le pied, ça a fait penalty.

 

Cet Euro commence sur des bases très Didier Deschamps. On va en chier émotionnellement.

 

 


Vu du forum

=>> Didier Feco - 21h17
J'ai vu deux bons centres de Sagna le même mois. C'est décidé je traverse la Loire à la nage ce soir, rien peut m'arriver.

 

=>> Didier Feco - 21h32
Ce match ressemble au France-Suisse de 2006. Normalement on va se qualifier contre le Togo.

 

=>> Mama, Rama & Papa Yade - 22h10
Grosse perf des bleus, nous faire préférer l'entame de la première mi-temps à celle-là, c'était pas gagné.

 

=>> Didier Feco - 22h35
Je suis partagé pour le raffut sur Évra. D'un côté y a faute, mais de l'autre c'est un plaisir coupable de le voir subir une chose pareille.

 

=>> djay-Guevara - 22h40
Évra est prêt a prendre des pierres pour n'importe quel joueur de cette équipe, mais je suis pas sûr que s'il prend des pierres, ça soit pour quelqu'un d'autre.

 

=>> Gouffran direct - 22h49
Payet c'est le type de joueur qui pourrait faire du bien à l'OM.

 

=>> manuFoU - 22h54
Bordel le live de kiple, infouttu de décrire le but. C'était comment ?
=>> lyes215 - à 22h57
Ça avait le gout d'une praline de Valbiche à Anfield Road. Un ptit parfum de frappe d'Henry en Irlande en 2005. Une sacrée belle frappe à un sacré bon moment.

 

=>> Matu-Verratti-Vieira-Touré-Clément-Cearà - 22h51
C'est une frappe midimitri.
=>> Gouffran direct - 22h52
Certains parlaient, il a hagi.

 

=>> Hok - 23h02
Un but aussi magnifique et aussi crucial en phase finale, Payet vient de faire sa place dans l'histoire de l'équipe de France.
=>> Ô Mexico - 23h06
Oui, comme Nasri.

 

 

La vidéo de Payet décisif au Stade de France contre la Roumanie… en 2010

 

Première sélection, première passe décisive.

 

 

 

Les titres auxquels vous avez échappé

Carpatrice Evra
Ciao cescu
Onéchénu!
Popa ce valium
Comme Popa dans Coman

 

Le titre est de Gouffran direct, les TAVAÉ de Gouffran direct, newuser et RabbiJacob.
 

Réactions

  • blafafoire le 11/06/2016 à 09h08
    Mon Dieu, cette équipe de 2010... Que de fantômes.

  • LLBB1975 le 11/06/2016 à 09h31
    C'est exactement ce que je venais dire : Gourcuff, M'vila, Rémy... que des joueurs qui avaient un super niveau mais qui ont disparu.

  • Tonton Danijel le 11/06/2016 à 10h57
    J'avais pas fait gaffe mais Dimitri a déjà 29 ans...

    Je comprends mieux les larmes, c'est un garçon qui revient de très loin.

    Et en effet, en 2010, j'étais fou de cette génération post-Knysna qui semblait très prometteuse...

  • JauneLierre le 11/06/2016 à 16h20
    blafafoire
    aujourd'hui à 09h08
    LLBB1975
    aujourd'hui à 09h31

    Pas mieux.

    Arriver à gagner avec un Matuidi transparent et un Pogba absent, je ne sais pas si c'est inquiétant ou rassurant.

  • bcolo le 12/06/2016 à 13h33
    Sinon, petite remarque sur le schéma de la compo : N'Golo, c'est le prénom de Kanté, donc pourquoi mettre les deux ?

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