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France-Écosse : Olive étonne

Face à une faible opposition, l’équipe de France a réussi son ultime répétition avant le lancement de son Euro. La richesse en attaque impressionne, les limites en défense un peu moins.

Auteur : Raphaël Cosmidis (avec J. L.) le 4 Juin 2016

 

 

Les enseignements des rencontres de préparation sont souvent nébuleux, surtout quand le profil ou le niveau des adversaires laissent perplexes. On a vu maintes fois la compétition délivrer ensuite une vérité très différente. Mais autant enregistrer, à six jours d'une entrée en lice, une victoire facile sans but encaissé ni nouveaux blessés.

 

Le 19e et dernier match amical depuis le France-Allemagne de la Coupe du monde a parfaitement servi cet objectif. Notamment en permettant de roder un peu une défense recomposée en son centre, de tester N'Golo Kanté en position de titulaire, de conforter l'option Coman tout en intégrant Griezmann et enfin – last but not least – de redonner de la confiance à Olivier Giroud.

 

Le franc sourire de Didier Deschamps, après le coup de sifflet final, exprime probablement sa satisfaction d'avoir non seulement assuré au mieux la préparation de son groupe; mais aussi montré que l'équipe de France (l'équipe de foot) suivait son cap sereinement au moment où l'équipe de France (le sujet national de controverses) subissait une énième tourmente.

 

 

 


 

La nalyse
De la blessure de Lassana Diarra à la performance de la charnière centrale, en passant par les choix dans le secteur offensif, les questions étaient nombreuses après la victoire difficile de la France sur le Cameroun. La large victoire sur l’Écosse (3-0), samedi soir, a répondu à la plupart de ces interrogations. Oui, les Bleus regorgent de solutions offensives. Non, ils n’ont pas soudainement réglé leur problème dans la relance.

 

Cinq hommes pour trois places
Titulaires face au Cameroun, Olivier Giroud, Kingsley Coman et Dimitri Payet ont également débuté la rencontre disputée à Saint-Symphorien. Ils ont tous les trois brillé, encore plus que contre les compatriotes de Jacques Zoua: l’attaquant d’Arsenal a inscrit un doublé dans son style, l’ailier du Bayern Munich a réédité sa prestation de lundi soir en dominant ses adversaires dans le 1 contre 1, et le milieu offensif de West Ham a montré un peu plus d’inspiration encore qu’à la Beaujoire.

 

 

 

 

Mais les remplaçants français n’ont pas été en reste. Entrés simultanément à la mi-temps à la place de Payet et Coman, Antoine Griezmann et Anthony Martial ont été aussi bons. Griezmann, qui sera sauf catastrophe titulaire contre la Roumanie dans quelques jours, a apporté aux Tricolores ce que seul lui apporte dans ce groupe: des déplacements entre les lignes, une vision du jeu exquise et une capacité à jouer très vite, en une ou deux touches de balle. André-Pierre Gignac, entré quelques minutes après le Matelassier, aurait pu alourdir la marque sur un service parfait de Griezmann. S’il a de son côté un peu trop bouché l’axe du jeu, Anthony Martial s’est montré inarrêtable dès qu’il a reçu le ballon dans une position plus écartée. Comme face à l’Allemagne en amical le 13 novembre dernier, le Mancunien a réalisé des miracles dans des espaces minuscules, collé à la ligne de sortie de but.

 

Après ces deux matchs de préparation, un semblant de hiérarchie se dégage. Olivier Giroud, important parce qu’il compense les faiblesses françaises dans la relance, devrait commencer en pointe. Le profil de Payet, à la fois milieu et attaquant, prêt à décrocher pour participer au jeu et libérer Matuidi d’une tâche qui ne lui sied pas, accompagnera le Gunner. Antoine Griezmann, meilleur attaquant français cette saison, complètera le trio. Les qualités de Martial et Coman, monstres d’explosivité, devraient les amener à sortir du banc sans problème. André-Pierre Gignac risque lui d'endosser un rôle plus discret. 

 

Kanté et les limites françaises dans la relance
D’abord pressenti pour prendre la place laissée vacante par Lassana Diarra, Yohan Cabaye était finalement sur le banc au coup d’envoi. N’Golo Kanté, relayeur à Caen puis marathonien d’un milieu à deux avec Danny Drinkwater à Leicester, s’est vraisemblablement installé plus bas en Bleu. De tous les milieux tricolores, c’est le plus similaire à Diarra, par son agressivité, sa force dans le duel et ses appuis. Techniquement sobre, Kanté a d'abord livré une performance dans la lignée de ce que Deschamps demandait à Diarra: récupérer le ballon et le donner à Pogba (tellement fort dans le jeu long, et des deux pieds, qu’il en abuse parfois) ou Payet pour l’étape suivante du jeu.

 

Mais l’ex-Caennais a aussi su se déplacer plus intelligemment que le futur ex-Marseillais, soit en apparaissant entre les deux attaquants écossais, soit en se plaçant tel un latéral, à la droite de Rami ou à la gauche de Koscielny. Une fois Griezmann entré, il a même distillé quelques bonnes passes appuyées entre les lignes, dans un registre qu’on ne lui connaissait pas forcément. Malgré le titre de champion de Leicester et la dimension médiatique qu’il a prise, on découvre toujours d’autres talents à ce joueur décidément surprenant.

 

C’est moins le cas de la charnière française. Laurent Koscielny et Adil Rami seront titulaires à l’Euro. Dans cette situation de crise qui l’a vu perdre Sakho, Varane et Mathieu, Deschamps a accordé cent-quatre-vingt minutes à Koscielny et Rami pour se régler. Défensivement, le défi posé par l’Écosse était minime. Mais avec le ballon, les deux hommes, et en particulier Rami, ont à nouveau montré leurs lacunes. Le Sévillan a arrosé dans les airs, et à l’exception de quelques-uns grattés par Giroud, ces ballons ont été perdus. Koscielny, par ailleurs buteur sur corner, a plus varié ses initiatives. En deuxième période, au lieu de simplement donner le ballon à Evra (les latéraux français, à qui il manque un coup de rein, sont trop sollicités dans la relance), il s’est mis à le porter, fixant un adversaire avant de faire avancer le jeu français. Ce n’est qu’un premier pas, mais il indique l’aptitude du Gunner à apporter en phase offensive. Il faudra le faire au premier tour, notamment face à la Roumanie et l’Albanie. 

 

 

 

 

Et avec quel style ?
S’il fallait deux mots pour résumer cette équipe de France, ce seraient sans doute talent et pragmatisme. Deschamps veut gagner, uniquement gagner, et aucune obsession ne le taraude, et surtout pas la possession de balle. Dès que les Bleus ont ouvert le score samedi soir, ils ont légèrement reculé, rendant à l’Écosse la responsabilité de faire le jeu. Limités techniquement malgré leurs intentions louables (ils ne sont pas qualifiés pour l’Euro et en profitent pour travailler, au risque de prendre des valises), les joueurs de Gordon Strachan ont perdu beaucoup de ballons sans que la France les presse terriblement.

 

Face au 4-2-3-1 écossais, moins costaud athlétiquement que le 4-4-2 de Cameroun, surtout devant, la France a alterné entre des séquences de possession rythmées par Payet, Griezmann et Pogba, et des phases d’attaque plus rapides impliquant Matuidi, Coman et Martial. Avec le ballon, les Bleus de Deschamps ne sont pas des idéologues: ils essaient de relancer court, mais n’hésitent pas à s’appuyer sur du jeu long et les épaules de Giroud en cas de difficulté. Sans le cuir, ils ne sont pas particulièrement agressifs, se replacent et se laissent de l’espace pour exploser à la récupération. On ne l’a pas beaucoup vue lors de ces deux rencontres de préparation, mais cette stratégie est faite pour les matchs éliminatoires, lorsque la France affrontera des équipes aussi, voire plus ambitieuses qu’elle dans le jeu. Deschamps a un onze (Lloris - Sagna, Rami, Koscielny, Evra - Kanté, Pogba, Matuidi - Payet, Griezmann, Giroud), un plan et les joueurs pour (pas forcément dans cet ordre-là). Il faudra vivre sept matchs avec. Vivement le 10 juin. (Raphaël Cosmidis)

 

 


Les observations en vrac

Choix audacieux de jouer à Metz, capitale de la lose footballistique française (en alternance avec Rennes).

 

Avec un casier vierge, Évra serait capitaine.

 

La première occasion écossaise est arrivée en seconde période et la balle est sortie en touche.

 

Combien de matches faudra-t-il avant qu’on arrête de penser à ce que Christian Jeanpierre aurait dit à tel ou tel moment?

 

Un atelier coups de pied arrêtés défensifs aurait probablement été plus utile que ce match.

 

Promis, le jour où on entre au Board, on interdit le fluo.

 

 

 

La stat

Buts après 49 sélections
Trezeguet 28
Henry 20
Giroud 17
Benzema 15
Anelka 11
(via David Wall

 

 

 

Vu du forum

=>> Run - 21h41
C'est va pas du tout, ca va se voir maintenant qu'on est bon...

 

=>> Emink - 21h41
On se calme. Je rappelle qu'en 2002, on a en mis 5 à l'Écosse, avant une Coupe du monde très réussie.

 

=>> matthias - 21h45
C'est bizarre il n'y a qu'un seul "MacQuelquechose" dans cette équipe d’Écosse. Leur sélectionneur, il aurait pas un petit problème de racisme aussi?

 

=>> McManaman - 21h46
Ce qu'il manque à l'équipe de France ? Plus d'anciens Tourangeaux.

 

=>> Hal 9000 - 21h56
Passes aveugles, roulettes, madjer, Sagna qui fait un centre décisif, Évra qui marque presque de la tête sur corner. Bienvenue dans la Twilight Zone.

 

=>> Tricky - 22h25
Mon Dieu, mais je suis en train de prendre du plaisir.

 

=>> Fugazi - 22h33
Ça doit faire bizarre aux Messins de voir des gestes techniques inconnus depuis l'époque Pires-Pouget.

 

=>> Jean Luc Etourdi - 22h56
Quelle attaque de feu tout de même, de quoi cartonner à chaque match, une vraie tatane army...

 

=>> djay-Guevara - 23h11
On va enfin redevenir des perdants magnifiques, comme les Verts de 76, la France de 82, l'OM de 90, l'AJA de 1997. *Retourne conjurer le mauvais sort*

 

 

Les titres auxquels vous avez échappé

Scotland Hard
Tatane Army
Giroud à kilt ou double
Trois pions aux Tartan pions

 

Réactions

  • Tricky le 05/06/2016 à 10h12
    Le meilleur titre possible.

    Sinon, je n'ai pas trouvé inintéressant le double pivot Kanté-Cabaye (juste histoire d'ajouter une variable supplémentaire).

    Ah, et 'capitale de la lose française', je veux bien.
    Mais Saint Symphorien, c'est 100% de victoires de l'Equipe de France depuis 1904.

  • André Pierre Ci-Gît Gnac le 05/06/2016 à 12h34
    Tricky
    aujourd'hui à 10h12

    Le meilleur titre possible.

    ------

    En effet. "Olivier Tonne" m'aurait bien plu aussi.

    Sinon, comme le soulignait un cdfiste, gagner largement contre l'Ecosse en amical avant une compétition, c'est un "bon signe" dont je me méfierais toute ma vie maintenant.

  • Lucho Gonzealaise le 05/06/2016 à 13h34
    Surtout qu'on a mis 5 buts de moins que contre la Jamaïque.

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