France-Danemark : un peu court, mais bon…
L'équipe de France accordait donc à la province son aumône annuelle d'un match estival, avant de retrouver le Stade de France pour nourrir le Consortium. L'accueil de la Beaujoire avive les regrets : le "world tour" des champions du monde aurait pu avantageusement passer par les stades de la Coupe du monde justement. Mais on ne discutera pas le calendrier ici.
Après que la FIFA ait remis quelques breloques aux héros de la Coupe des confédérations, histoire de ne pas l'oublier tout de suite, la partie démarra sur un bon rythme, et proposa rapidement des actions offensives côté bleu, qui débordaient déjà le dispositif des visiteurs. Nous retrouvions notre ami Töfting, mascotte non officielle des Cahiers depuis la retraite de Trifon Ivanov. Le milieu défensif, ex-latéral remplaçant, a toujours son style de tondeuse à gazon (the Human Lawnmower), et il réalise deux mauvaises passes dans les dix premières minutes. Grâce à nos encouragements, il put ensuite et tout au long du match déployer une impressionnante activité, digne de son standing. Au moment où les Danois commencent à perdre trop de ballons, Pires prouve qu'il peut être égoïste à bon escient, embarque son défenseur et place une frappe puissante sur l'intérieur du poteau de Sörensen.
Les permutations sur la ligne d'attaque perturbent l'arrière-garde danoise, et Zidane martyrise un numéro 7 de plus (Gravesen, grave perdu), mais les Bleus ne concluent pas leurs bons mouvements (notamment Petit, servi par Zidane aux 20 mètres après un centre de Pires). Henry a appris les coups d'épaule en Angleterre, il fait valser deux fois son vis-à-vis, qui ne boxerait pas dans la même catégorie. Ce doit être une question de timing.
Les visiteurs du mercredi réagissent néanmoins avec vigueur dans les quinze dernières minutes. Desailly est transformé en pilier de rugby par une large bande sur son front et Lebœuf a de l'herbe qui pousse sur son crâne, autant de stigmates des poussées scandinaves, volontaires mais pas franchement embêtantes. D'autant que Vieira charge tel l'éléphant et manque de réussir un "coup de la trompe" (modèle non déposé) en pleine surface.
La reprise confirme pourtant la dépression physique des Bleus, qui subissent et ne progressent plus vraiment vers l'avant. Seule une chevauchée rageuse de Liza et une frappe lointaine de Trezeguet raniment un peu le jeu. Barthez fait aussi dans l'à peu près en sortant à mauvais escient, réchappant à une sanction plus radicale. Micoud et Marlet, entrés en jeu, tentent des percussions, mais ils finissent leurs actions un peu seuls. Liza se fait prendre par le hors-jeu en obtenant un penalty virtuel, Micoud cadre une frappe intéressante et on peut fermer la boutique, parce qu'en face, les attaquants n'ont pas franchement secoué la vitrine.
Les Bleus ont connu des débuts de saisons internationale plus laborieux, cette victoire acquise à l'économie constitue un bon viatique pour entamer la campagne préparatoire à la Coupe du monde. Aucun international ne fut à son plein rendement, mais cela suffit pour éviter les pièges tendus par le Danemark, toujours aussi sérieux et difficiles à bouger.
Observations
Zidane devrait toucher des droits d'auteurs en tant que fournisseur officiel de ralentis.
Fais pas des grimaces quand tu marques Robert, tu n'es pas joli.
Inviter à dîner les champions de France pour leur faire rencontrer les internationaux expatriés, c'est une bonne idée…
Il faudrait que Papin perde sa voix de gamin excité lorsqu'il interviewe un joueur.
Zidane a encore perdu combien de centimètres carrés de cheveux ?
Qui a pensé une seule seconde à Youri Djorkaeff ?