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Finalement...

Il est toujours aussi difficile de faire sa place dans le club ultra fermé des finalistes mondiaux. France-Italie, finale inédite, ne marque pas de vraie rupture avec les éditions précédentes, même si elle écarte Brésiliens et Allemands de la dernière marche.
Auteur : Bruno Colombari le 7 Juil 2006

 

Petit calcul de mathématiques façon cahier de vacances CE1-CE2. Sachant que dimanche se jouera la dix-huitième finale de la Coupe du monde, combien d’équipes différentes auraient pu y participer? Trente-six au maximum. Et au minimum? Deux. Le chiffre exact – onze – est plus proche du plancher que du plafond, preuve qu’en football, s’il n’y a plus de petites équipes, les grandes ne sont pas disposées à laisser leur place. Le Portugal a payé cher pour l’apprendre.


Exclusivité
Quand on détaille l’histoire de ces finales, de Montevideo à Berlin en passant par Rome, Paris, Stockholm, Mexico, Rio, Santiago, Londres, Madrid, Mexico ou Yokohama, ce qui frappe tout d’abord, c’est l’aspect élitiste de la chose: sept vainqueurs (Brésil, Allemagne, Italie, Argentine, Uruguay, France et Angleterre), ce qui est bien peu, pour quatre finalistes seulement (Suède, Pays-Bas, Hongrie, Tchécoslovaquie).

Les inamovibles sur le toit du monde, ce sont bien sûr les Allemands et les Brésiliens. Sept finales chacun, et, bizarrement, une seule jouée l’un contre l’autre, en 2002 au Japon. Autrement dit, sur dix-huit finales, il n’y en a eu que cinq sans les uns ni les autres. Et encore, sur ces cinq, on compte les trois premières d’avant-guerre,  à l’époque où le tournoi final se jouait en petit comité, sur invitation ou presque. Depuis 1950, deux finales (sur quinze!) se sont passées de la Seleçao et de la Nationalmannschaft: la première, c’était en 1978 à Buenos-Aires (Argentine-Pays Bas). Et la deuxième... c’est dimanche, à Berlin.

Car si les trajectoires de la France et de l’Italie se sont croisées souvent (1938, 1978, 1986, 1998), c’est la première fois à ce niveau, du moins à l’échelon mondial. Personne, en effet, n’a oublié la renversante finale de l’Euro 2000 à Rotterdam, celle où les cousins transalpins ont appris, selon la légende, à reboucher les bouteilles de champagne.


Histoire européenne
La seule vraie surprise de ce dernier match du mondial 2006, c’est donc bien de ne pas y retrouver Allemands et Brésiliens. La France a interrompu à Hanovre la deuxième période faste de l’histoire auriverde (94-2002, après 58-70) alors que l’Italie a ruiné à Dortmund les espoirs germaniques d’une amorce de deuxième âge d’or (après l’époque 74-90).

Encore une fois, on aura droit à une finale européenne, la septième de l’histoire (contre deux finales sud-américaines et neuf finales mixtes). L’Italie a gagné ses trois Coupes du monde contre un autre européen (Tchécoslovaquie en 34, Hongrie en 38,  Allemagne en 82) et en a perdu deux contre le Brésil. Il faut dire que lors des neuf confrontations Vieux continent versus Amérique latine, cette dernière l’a emporté sept fois. Mais les deux défaites se sont produites dans une période très récente (Argentine en 1990 et Brésil en 1998), ce qui peut ressembler à un rééquilibrage des forces…


2006 n’aura donc pas été l’année de la rupture, comme nous l’espérions il y a un an (Cahiers #17, juin 2005). Les Asiatiques, très décevants, ne sont pas sortis du premier tour, et le contingent africain n’a laissé sa chance qu’à un valeureux Ghana. Mexicains et Etats-uniens ont fait leur possible pour démontrer l’inanité du classement FIFA. Et les prétendants européens (hollandais, tchèques, espagnols et portugais) sont repartis la valise pleine de regrets. Rendez-vous est pris pour 2010, à Johannesburg.

Réactions

  • Raspou le 07/07/2006 à 03h56
    Bon recadrage sur la longue durée...

    Une question qui m'étonne toujours: pourquoi les Européens ne gagnent-ils qu'en Europe? Mais qu'à part en Suède en 58 (Brésil), ils y sont intraitables?

    OK, il y a les victoires du pays organisateur (Italie 34, Angleterre 66, Allemagne 74, France 98), mais ça ne fait que 4 fois sur les 10 CdM organisées en Europe. Les 6 autres fois, à part donc le Brésil 58, c'est un autre pays européen qui a gagné.

    De même sur les Coupes du monde hors d'Europe. 2 fois sur 8, OK, c'est l'organisateur qui gagne (Uruguay 30 et Argentine 78). Mais les 6 autres fois, c'est 4 fois le Brésil, 1 fois l'Argentine et 1 fois l'Uruguay (au Brésil!!). Pourtant, ces CdM ont eu lieu en Amérique du Sud (Brésil 50 et Chili 62), en Amérique centrale (Mexique 70 et 86), en Amérique du Nord (USA 94) et en Asie (Corée/Japon 02).

    Donc en gros, l'Europe est presque intraitable chez elle, et l'Amérique du Sud totalement intraitable hors d'Europe, alors que le pays organisateur n'a gagné que dans un tiers des cas. Vous ne trouvez pas ça étonnant? Vous n'allez quand même pas me dire qu'il y a un avantage du terrain quand le Brésil rencontre l'Italie à Mexico ou quand l'Allemagne joue l'Argentine à Rome...


  • New Zorro le 07/07/2006 à 06h23
    Raspou - vendredi 7 juillet 2006 - 03h56

    Une question qui m'étonne toujours: pourquoi les Européens ne gagnent-ils qu'en Europe? Mais qu'à part en Suède en 58 (Brésil), ils y sont intraitables?

    --------------------------
    J'ai l'impression que le probleme repose sur deux choses : On permute Europe - reste du monde une fois sur deux et il y a un maléfice qui s'abat sur l'equipe championne du monde qui le rend imcapable de garder sa couronne plus de 4 ans.
    Lorsque le Bresil gagne sa coupe du monde, il perd lors de l'edition suivante, ce qui ne laisse (parmi les pretendants serieux) que l'Argentine contre les equipes d'Europe.
    Alors que lorsqu'un champion europeen met en jeu sa couronne, L'Argentine et le Bresil ont une plus grande chance de gagner puisqu'ils jouent contre les meilleurs d'Europe MOINS le champion - qui on le sait ne gagnera pas - en plus loin de chez eux.
    Evidemment vous aurez bien noté que le Bresil a reussi a conserver son titre en 1962 suite a son sacre en Suede (1958)mais c'est l'exception qui confirme la regle. Et puis en plus on sait que la France aurait du gagné contre le Bresil en demi-finale sans la blessure d'un de ses joueurs (pas de remplaçants à l'epoque) alors que les bleus menaient...
    Je ne vois pas d'autres raisons de toutes façon.


  • Raspou le 07/07/2006 à 09h47
    L'Italie aussi a conservé son titre en 38...

  • carolizba le 07/07/2006 à 10h20
    Rhooo la honte : reprendre le titre du cahier central Libération/So Foot d'hier pour un article des CdF...

  • Raspou le 07/07/2006 à 11h08
    La honte pour Libé, quand même, qui a construit une bonne partie de sa réputation sur ses titres...

  • Cruzcampo le 07/07/2006 à 11h10
    Oui, j'allais le dire...
    Pas d'accord avec quelques trucs: c'est un peu tôt pour tirer un trait sur des amorces d'ages d'or ou des périodes fastes, les allemands ayant perdu en demi, ils seront là en 2010, encore plus forts. Et le Brésil aussi...
    Et l'auteur est dur avec les mexicains, ils ont sortis un gros match contre l'Argentine.

    Sinon pour les chasses gardées Europe/reste du monde, on peut ajouter comme (mauvaises) excuses le décalage horaire, le mal du pays... Mais c'est de moins en moins vrai maintenant que quasiment tous les brésiliens et les argentins jouent en Europe.

  • theviking le 07/07/2006 à 15h56
    Et parmi toutes les équipes qui ont été championnes du monde, le Brésil est le seul qui ne l'ait jamais gagné à domicile..

  • José-Mickaël le 07/07/2006 à 17h53
    À propos de cette invincibilité continentale (les Européens gagnent en Europe, les sud-américains gagnent en Amérique latine et ailleurs), voyons au cas par cas.

    1930 : seulement 4 européens, et pas les meilleurs (France, Belgique, Yougoslavie et Roumanie, je crois, à une époque où les meilleurs étaient les "Centraux" : Tchécosolovaquie, Hongrie, Autriche, ainsi que l'Angleterre probablement). De plus, l'Uruguay était de loin la meilleure équipe du Monde (deux J.O. gagnés de suite, inventrice d'un type de football inconnue en Europe où on jouait encore à l'anglaise), et elle organisait. Bref, rien de surprenant !

    1934 : Italie à domicile, bonne équipe, arbitrage à la maison (avec le scandale d'Italie-Espagne), contexte politique (le pouvoir se servait du sport, donc il fallait gagner à tout prix). Encore une fois, rien de surprenant. D'autant que l'Uruguay n'était pas là (seulement 2 sud-américains, le Brésil et l'Argentine - cette dernière ayant perdu quelques joueurs au profit de l'Italie : les oriundi).

    1938 : le Brésil aurait peut-être gagné sans son étonnante erreur d'avoir mis au repose sa vedette, Léonidas, en 1/2 contre l'Italie, tellement ils étaient sûrs d 'aller en finale. Surtout, les Sud-américains étaient minoritaires (1 équipe seulement, le Brésil). Là encore, pas étonnant que les Européens aient gagné.

    1950 : nombreux forfaits européens, donc rien d'éonnant encore une fois à la victoire sud-américaine.

    1954 : 2 sud-américains mais pas des moindres (Brésil, Uruguay). La victoire européenne est peut-être due au fait que les sud-américain jouent "à l'extérieur" (loin) ? Sauf que le Brésil allait gagner en 1958. En fait, regardons de plus près : le Brésil et l'Uruguay ont été éliminés par la meilleure équipe du Monde de l'époque, la Hongrie. Si l'Amérique du Sud n'a pas gagné, c'est surtout la faute de la Hongrie.

    1958 : l'exception (Brésil).

    1962 : rien à expliquer : à cette époque le Brésil est invincible (la génération de 1958-62 est probablement la plus belle équipe de l'histoire du Brésil).

    1966 : le Brésil est éliminé au 1er tour parce que ce n'est déjà plus la génération de 1958-62, mais aussi à cause des brutalités impunies (Pelé agressé lors de 2 matchs) qui seront d'ailleurs à l'origine de l'invention des cartons jaune et rouge, je crois. De toute façon, c'est l'organisateur qui a gagné, donc rien à expliquer.

    1970 : cette année là, le Brésil est invincible (4-1 contre les champions d'Europe en finale !) et l'arbitrage a réagi à 1966. Donc je pense qu'il n'y a rien à expliquer. Si la coupe du Monde avait eu lieu en Europe, le Brésil l'aurait sans doute gagnée (à moins de jouer contre l'organisateur ?)

    1974, 1978 : victoire de l'organisateur.

    1982 : voilà une édition où il faut expliquer la défaite des sud-Américains. En fait, seul le Brésil avait le niveau (c'était même les meilleurs) car l'Argentine était vieillissante. Mais l'Italie est passée par là. Pourquoi l'Italie a-t-elle eu cet état de grâce en 1982 et pas en 1978 (quasiment les mêmes joueurs - cela dit, l'Italie de 1978 était très forte aussi, et avait battu l'organisateur) ? Je ne sais pas. Peut-être le facteur géographique a-t-il joué cette fois ?

    1986 : un sud-Américain a gagné en Amérique latine parce que Maradona ne pouvait pas perdre cette années là. Donc rien à expliquer.

    1990 : comme en 1982, je pense que rien n'interdisait la victoire d'un Sud-américain. Mais le seul qui pouvait, c'était le Brésil (l'Argentine est allée en finale grâce à un 1/8 plus que chanceux, et les tirs aux buts en 1/4 et 1/2 : beurk) et il a été éliminé par l'Argentine dans les conditions que l'on sait (3 poteaux et but Argentin sur leur seule occasion en fin de match).

    1994 : ça s'est joué sur un coup de dé (tirs aux buts), donc je pense qu'il n'y a rien à expliquer, le Brésil a eu de la chance et c'est tout (en finale).

    1998 : l'organisateur.

    2002 : période de récupération (et de stages) trop courtes, d'où les surprises, ce qui désavantage les favoris, lesquels sont surtout européens (6 grands en Europe - les 4 vainqueurs + Espagne + Pays-Bas, et 2 grands en Amérique latine). Une équipe solide (Allemagne, Brésil) avait alors le champ libre, et c'était le Brésil le plus fort à l'époque.

    Bref : pas si étonnant que les Européens gagnent en Europe et les Sud-Amércains en Amérique Latine, car si on enlève les coupes du Monde gagnées par l'organisateur, les anciennes où il n'y avait pas beaucoup d'Européens pour aller en Amérique latine et vice-versa, et quelques cas particuliers facilement expliquables (1962, 1970, 2002), il reste :

    - 1954
    - 1982
    - 1990
    - 1994

    Dans ces 4 cas, on constate que l'Européen a gagné chez lui et perdu en Amérique (du nord cette fois). 4 cas, c'est trop peu pour qu'on puisse en déduire quoi que ce soit.

    Conclusion : pour moi, rien n'interdit à ce qu'un Européen gagne "à l'extérieur". Ça ne s'est pas encore fait pour les raisons ci-dessus, mais s'il est le plus fort et s'il ne joue pas dans un pays favori (pas au Brésil ou en Argentine) il pourra faire le coup du Brésil en 1958.

    (Ouf, j'ai été long...)


  • Flying Welshman le 07/07/2006 à 18h34
    A ce propos, on peut spéculer sur l'organisation des futures coupes du monde.

    A mon sens, elle doit revenir dans un pays d'Amérique latine, où elle n'a pas eu lieu depuis 1986 (et si on prend la zone AmSud proprement dite, depuis 1978, même si c'est vrai que 1986 aurait dû être en Colombie).

    Je pense que la Coupe du Monde 2014 devrait avoir lieu au Brésil. C'est LE pays du football. Ca fera plus de soixante ans qu'il ne l'a pas accueillie.

    Ensuite, je verrai bien un retour en Europe, en Angleterre pour tout dire, en 2018 (42 ans d'attente, et tous les autres "grands" pays européens l'ont organisée entre temps, dont l'Allemagne deux fois si on veut bien associer RFA 1974 et Allemagne 2006).

    2022 en Chine ?

  • Flying Welshman le 07/07/2006 à 18h34
    Pardon 52 ans pour les Anglois.

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