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Feindouno 1999, la proie du doute

Un jour, un but – Le 29 mai 1999 au Parc des Princes, les Girondins de Bordeaux conquièrent leur cinquième titre de champion grâce à un but de leur tout jeune espoir, Pascal Feindouno.

Auteur : Christophe Zemmour et Richard Coudrais le 29 Mai 2019

 

 

Pascal Feindouno a dix-huit ans. Lorsqu’Élie Baup le fait entrer en jeu au Parc des Princes à la 83e minute du PSG-Bordeaux du 29 mai 1999, il ne s’agit que de son troisième bout de match en Première Division. Mais il y a urgence. Le score est à 2-2, c’est la dernière journée, et Bordeaux doit absolument l’emporter s’il veut être sacré champion de France.

 

 

Le but du titre

Au même moment à Nantes, l’Olympique de Marseille jubile. La 90e minute approche et sa victoire (1-0) sur les Canaris combinée au résultat du Parc lui donne le titre, l’année de son centenaire. À Paris, les Girondins continuent d’attaquer. Michel Pavon franchit la ligne médiane et donne sur la gauche à Lilian Laslandes.

 

 

L’ancien Auxerrois a vu la course de Feindouno et le lance en profondeur dans la surface de réparation entre deux défenseurs. Le jeune Guinéen s’empare de la balle et la glisse d’une frappe assurée du pied droit sous le corps de Bernard Lama. Pascal Feindouno vient d’inscrire le but qui donne aux Girondins de Bordeaux leur cinquième titre de champion de France.

 

Près du banc, Élie Baup s’écroule sous les embrassades des membres de son staff. Sur le terrain, Feindouno se signe et reçoit l’accolade de ses coéquipiers. À Nantes, le ciel tombe sur la tête de l’Olympique de Marseille. La déception est immense. À tel point que l'entraîneur Rolland Courbis lâche ses premiers doutes sur l’implication des Parisiens. Car une ambiguïté de taille plane sur cette ultime journée de championnat: les joueurs du PSG ont-ils vraiment envie de battre Bordeaux et de donner, en conséquence, le titre à leur ennemi juré?

 

Le scénario du match a pourtant donné la réponse: par deux fois, les Parisiens sont revenus au score, et ce n’est qu’en toute fin de match qu’ils ont concédé la défaite. Certes, on peut se poser des questions sur leurs approximations défensives sur les buts bordelais, mais il faut rappeler que ce PSG-là a été approximatif tout au long de la saison, ce qui l’a contraint à jouer longtemps pour son maintien.

 

L’Olympique de Marseille est surtout en colère contre lui-même, depuis cette défaite incroyable quinze jours plus tôt dans ce même Parc des Princes alors qu’il menait 1-0 jusqu’à la 84e minute. Une défaite (2-1) à cause de laquelle il a perdu la première place et vu Bordeaux reprendre le leadership.

 

 

Rivalité et révélations

Le but de Pascal Feindouno est un sujet qui revient fréquemment à la surface lorsqu’il s’agit d’alimenter la rivalité PSG-OM. Même après vingt ans, les médias trouvent toujours d’anciens joueurs qui profitent de l’occasion pour balancer quelques pseudo-révélations sur ce match contre Bordeaux histoire de remettre leur nom à la une des gazettes.

 

 

Il est dommage finalement que celui de Pascal Feindouno soit tout le temps resté attaché à cette suspicion sur fond de guéguerre parigo-marseillaise. Joueur magnifique bien qu’inconstant, il deviendra rapidement titulaire aux Girondins de Bordeaux, après une escapade à Lorient le temps de remporter une Coupe de France. En 2004, il rejoindra son mentor Élie Baup à Saint-Étienne où il restera quatre années et laissera également un très bon souvenir.

 

Réactions

  • Yul rit cramé le 29/05/2019 à 06h48
    Je ne sais pas si cet article sert à remonter le moral des supporters bordelais mais ce que je peux dire, c'est que ça marche.

    Ça fait du bien de repenser à ces émotions après une saison pareille.

    Ayant tout juste 15 ans à l'époque, Feindouno restera à jamais mon chouchou.

    Merci de me mettre un peu de baume au cœur.

  • Danishos Dynamitos le 29/05/2019 à 10h35
    Feindouno n'est finalement resté que 4 saisons et quelques à l'ASSE, pas 6.
    Il arrive à l'ASSE à l'été 2004 et la quitte au début de la saison 2008-2009 pour rejoindre le Golfe.

  • Damien B le 29/05/2019 à 10h47
    Le but est bien marqué du gauche, et non du droit !

    Sinon, je me rappelle avoir vu passer récemment une phrase dont j'ignore la pertinence car je n'ai pas vu les matches en question, mais elle invite à réfléchir, ça venait d'un supp bordelais sur les réseaux sociaux : "ceux qui pensent que le PSG ne s'est pas donné à fond n'ont qu'à regarder l'implication des Nantais au même moment"

  • Mallardeaufraiche le 29/05/2019 à 15h29
    Etant au Parc ce soir là, je ne sais pas si les joueurs du PSG ont facilité le travail des Girondins, mais les supporters parisiens étaient clairement pour nous en tout cas. J'ai rarement célébré des buts et un titre avec des spectateurs adversaires presque aussi heureux que moi !

  • Lucho Gonzealaise le 29/05/2019 à 18h09
    Je doute que Christophe Landrin partage le même avis que vous concernant la dernière phrase.

  • Pavarrois le 30/05/2019 à 13h57
    Si le PSG avait vraiment voulu donner le titre à Bordeaux, ce n'était pas plus simple d'éviter de marquer plutôt que de se remettre à une action improbable d'un attaquant sans expérience dabs les arrêts de jeu du match ?
    Ça ne me semble pas être l'assurance tout risque pour ôter le titre aux marseillais.

    Un bon vieux 0-1 (à la nantaise) était quand même beaucoup plus simple

  • Jeff Tran Hui le 30/05/2019 à 18h03
    Un paquet d'anciens joueurs parisiens de ce match on depuis largement laissé sous-entendre qu'ils avaient quand même bien envie de le perdre, à tel point que lorsque Adailton égalise il s'est fait remonter les bretelles.

    Demandez à Llacer ;)

    Personne ne croit que les parisiens ont joué ce match à fond, à part le microcosme journalistique parisien.

  • suppdebastille le 01/06/2019 à 11h27
    Oui les Parisiens n'ont pas joué le match à fond comme des tas d'équipes en fin de saison depuis que les championnats existent qui ne jouent plus rien de spécial, ça marche tout autant pour les Nantais.

  • Yul rit cramé le 01/06/2019 à 12h15
    Et pour les parisiens de ces deux dernières années.

    Ce raisonnement Façon théorie du complot courbissien n'a aucun sens, quand on voit le déroulé du match.

    D'ailleurs, plusieurs joueurs auraient reconnu avoir voulu perdre, mais'le seul témoignage qui revient, c'est Llacer.
    Contre d'autres, dont Madar récemment, qui ont exprimé l'inverse.

    Il ne faut pas chercher plus loin qu'un Match sans enjeu de fin de championnat pour le PSG comme il y en a tous les ans en effet. Exactement comme le dit Supp.

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