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Deschamps en pente douce

La période de quiétude qui entoure l’équipe de France va bientôt prendre fin. L’Euro arrive et d’ici quelques semaines, pas un média ne pourra faire l’économie du sujet. Le moment est donc propice pour anticiper sereinement le futur des tricolores… Comme avec cette hypothèse d'un déclin de Didier Deschamps.
Auteur : Curtis Midfield le 7 Mars 2000

 

Les Bleus peuvent-ils gagner l’Euro ? Si on se réfère au titre de Champion du Monde, la réponse paraît évidente. Pour autant, le vieillissement de l’équipe est lui aussi indéniable. Et dans l’optique d’une compétition au niveau et à la densité incomparable, ce paramètre est primordial.
Face au temps qui passe, tout le monde ne se trouve pas sur un pied d’égalité. Un défenseur central compense souvent avantageusement une moindre vitesse par une plus grande expérience. Le sens du placement et de l’anticipation étant prépondérant à ces postes, la durée de vie d’un défenseur est souvent plus longue que celle, par exemple, d’un milieu de terrain. En effet, la bataille qui se dispute autour de l’axe médian repose désormais en grande partie sur les capacités physiques des protagonistes luttant dans cette zone. Rappelons-nous que la France de 98 a remporté le Mondial en grande partie grâce à sa faculté d’étouffer ses adversaires dans ce secteur du jeu.
Mais depuis un certain Angleterre-France, chef d’œuvre absolu en la matière, on sent les tricolores moins conquérants dans ce domaine. Cette faiblesse (relative) a d’ailleurs failli se payer cash pendant les éliminatoires de l’Euro quand les Français, trop justes physiquement ont du laisser la maîtrise du jeu aux Ukrainiens et aux Russes au Stade de France. Or s’il est vrai que la grande majorité du collectif n’a pas été à la hauteur, ces médiocres prestations ont également coïncidé avec une perte d’influence du capitaine des bleus. Et ce ne sont guère ses sorties internationales suivantes qui ont pu nous rassurer (exception faite du match contre la Pologne où un léger mieux s’est fait sentir). Si le fléchissement n’est pas spectaculaire, il n’en demeure pas moins net et sa constance nous inquiète. De surcroît, son séjour londonien ne nous incite guère à l’optimisme. Quelquefois remplaçant, quelquefois remplacé, son rayonnement quotidien est moindre. Et cette constatation ne fait que renforcer l’idée d’un déclin sportif. Personne ne nous fera croire, en effet, que le championnat anglais est l’équivalent du championnat italien. Ce contrat outre-Manche semble traduire l’envie une préretraite dorée et ce ne sont pas les dénégations (somme toute normales et certainement de bonne foi) de l’intéressé qui nous ferons penser le contraire.
Le tout est de savoir désormais si son niveau de jeu actuel peut permettre aux hommes de Roger Lemerre de l’emporter au printemps. Or rien n’est moins sûr. Toutefois, il serait trop simple d’en déduire une mise à l’écart nette et définitive du Basque. Ce serait oublier que son intelligence sportive et son influence tactique et psychologique (aussi bien sur le terrain qu’en dehors) sont largement aussi importantes que ses simples qualités footballistiques. S’en priver constituerait sans doute une erreur et créerait les conditions idéales pour que le groupe perde ses repères. Sans même parler de la réaction des autres cadres de la sélection devant un tel cas de figure. De plus, sur un plan personnel, pareille décision serait totalement injuste en regard de tout ce que le personnage a apporté au football français. Et puis quitte à sortir un joueur de l’équipe pour la rajeunir, avouons tout net qu’aux Cahiers notre préférence va tout droit à Djorkaeff.
La solution, dès lors, consisterait à trouver lors des prochains matches amicaux un élément de substitution capable de remplacer occasionnellement Deschamps pendant la durée de l’épreuve et selon les différents schémas tactiques adoptés pour chaque adversaire. Rien d’impossible à cela, le plus important dans cette démarche étant le caractère psychologique revêtu par une passation progressive de pouvoir. L’équipe s’habituant peu à peu à jouer sans son capitaine historique, celui-ci transmettant son leadership à des éléments plus inscrits dans le long terme (la Coupe du Monde 2002, par exemple).
Ceci éviterait le prévisible syndrome d’une tempête médiatique aussi inutile que déstabilisatrice en cas de remplacement inattendu du joueur pendant l’Euro. Dans cet ordre d’idée, la transmission du brassard de capitaine à un autre cadre de l’équipe et dès la prochaine rencontre amicale constituerait une préparation idéale. Le statut de Deschamps ne semblant plus dès lors celui d’un joueur éternel et indéboulonnable.
Admettons tout de même pour terminer que la meilleure solution serait encore celle d’un joueur nous montrant lors des semaines à venir combien notre analyse était erronée. Celle d’un joueur ayant su se mettre entre parenthèses et se réveillant à la proximité d’un des rares événements encore capables de le motiver afin de retrouver son juste niveau. Face au titre de Champion d’Europe, nous accepterions allègrement de revêtir la panoplie du premier Jérôme Bureau qui passe.

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