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Comment la Ligue des champions a rétréci la coupe d’Europe

Une Balle dans le pied – Pour prendre la mesure de ce que la Ligue des champions a fait à la C1, le mieux est de la comparer avec sa devancière, la Coupe d'Europe des clubs champions au travers d'un indicateur majeur: leurs quarts de finalistes.

Auteur : Jérôme Latta le 15 Mai 2015

 

 

La création de la Ligue des champions, en 1992/93, a précipité le football dans l'ère du football-business en permettant la concentration du pouvoir économique – et sportif – au sein d'une élite de clubs et de pays. Ce basculement ne s'est pas tout à fait produit du jour au lendemain, notamment parce la compétition a connu plusieurs formules et modes de qualification au cours des années 90, mais aujourd'hui il est devenu pérenne. Pour en prendre la mesure, nous allons comparer ici la compétition actuelle avec celle qui l'a précédée, la Coupe d'Europe des clubs champions.

 

L'introduction en 1991/92 d'une phase de groupe (après deux tours à élimination directe) a en réalité précédé l'inauguration de l'appellation Ligue des champions. En faisant abstraction des ajustements géopolitiques des années 50 et 60, ainsi que des différentes modalités, jusqu'à aujourd'hui, des tours préliminaires, la succession des formules est la suivante.

 

Jusqu'en 1990/91
seizièmes de finale > huitièmes de finale > quarts de finale > demi-finales > finale
1991/92 – 1992/93
16e > 8e > 2 groupes de 4 > finale
1993/94
16e > 8e > 2 groupes de 4 > demi-finales > finale
1994/95 – 1996/97
4 groupes de 4 > quarts de finale > demi-finales > finale
1997/98 – 1998/99
6 groupes de 4 > quarts de finale > demi-finales > finale
1999/00 – 2002/03
8 groupes de 4 > 4 groupes de 4 > quarts de finale > demi-finales > finale
2003/04 – …
8 groupes de 4 > huitièmes de finale > quarts de finale > demi-finales > finale

 

L'introduction des phases de groupes a présenté plusieurs intérêts majeurs pour ses partisans (notamment le lobby des "grands" clubs, réunis à la fin des années 90 au sein du G14) : la multiplication du nombre de rencontres à diffuser, et l'assurance pour les clubs qualifiés d'en disputer un nombre minimum. Les groupes, en réduisant les aléas des matches à élimination directe, jouent surtout le rôle de "filtre" pour retenir les clubs les plus modestes et laisser passer les plus huppés.

 

Un objectif d'autant plus crucial que l'augmentation exponentielle des droits de diffusion de la compétition s'est accompagnée d'une redistribution calculée de manière à enrichir les clubs les plus riches. Lesquels s'y sont retrouvés plus nombreux, à partir de 1997/98, lorsque la Ligue des champions a usurpé son propre nom en y invitant les deuxièmes, puis troisièmes voire quatrièmes des principaux championnats. (…)

 

Lisez la suite, il y a des tas de graphiques aussi sexy et riches que celui-ci, en plus lisibles. 

 

 

Réactions

  • JauneLierre le 15/05/2015 à 12h14
    Quelques mots manquants:
    - Ligne 4 "(...) notamment parce la compétition a connu plusieurs formules...": on dirait du Arsène Wenger.
    - 3ème point sous le deuxième tableau: "50 clubs ayant atteint les quarts de finale de la Coupe d'Europe des clubs champions n'y plus parvenus..."

    Bon article sinon qui montre aussi que le fair-play financier n'est qu'un leurre.

  • José-Mickaël le 15/05/2015 à 12h52
    Je pense que le véritable changement ne date pas de l'instauration d'une phase de poule, mais surtout de l'invitation de clubs non-champions : deux en 97-98, puis trois, puis quatre dès le début de la décennie suivante. S'il y a quatre championnats dominants, cela fait quatre gros clubs avec la formule d'autrefois, contre seize avec la formule actuelle (ou quinze - je crois que le 4ème à l'indice UEFA n'a droit qu'à trois représentants). C'est avec ce système surtout que les clubs les plus riches ont pu s'installer à demeure. Je ne serais pas surpris que les graphiques soient encore plus différents si on prenait comme date charnière 97-98.



  • Sens de la dérision le 15/05/2015 à 13h06
    JauneLierre
    aujourd'hui à 12h14
    Bon article sinon qui montre aussi que le fair-play financier n'est qu'un leurre.
    ----
    Il y en a qui en doutaient ?

  • OLpeth le 15/05/2015 à 14h50
    Je copie-colle le com que j'ai laissé sur le blog du Monde pour confronter ce point de vue à la sagacité des cdfistes :

    Ce qui m’a marqué dans cette analyse, c’est un point que j’avais un peu loupé : la disparition des grands clubs néerlandais au niveau européen.
    Ils se sont retrouvés dans une situation comparable à celle de la France (3-4 grands clubs et le reste de moindre standing), avec une obligation pour survivre de miser sur la formation et la détection de perles, pour devoir vite les vendre pour garder les comptes au vert.
    Et au final l’Ajax, le PSV et Feyenoord s’en sortent moins bien parce qu’ils ont un bassin de population moindre pour trouver des jeunes à former, et sont pas hyper performants en découverte de pépites. Sans compter que c’est un petit pays (moins de public et de rayonnement), qui galère pour trouver des ressources annexes. Du coup on voit ce truc hallucinant : l’Ajax aligne régulièrement des équipes de gamins en C1, sans le moindre nom un tant soit peu connu, que les autres équipes voient comme une proie facile (le PSG avait dû marquer 6 points sur son tableau de marche).
    Si j’avais imaginé un jour que l’OL serait sur un standing sensiblement supérieur à l’Ajax, quand on voit le palmarès de ce dernier…

  • Sens de la dérision le 15/05/2015 à 15h13
    Ce qui m'a marqué de l'article, c'est qu'on dirait qu'en fait la France a été un des principaux bénéficiaires de la nouvelle formule.

  • Charterhouse11 le 15/05/2015 à 15h39
    Merci d'avoir mis des chiffres et des stats sur quelque-chose qu'on savait mais qu'il était difficile précisément de justifier.

    L'autre chose que j'aimerais savoir (on doit bien avoir les chiffres), ca serait de connaitre l'évolution de l'audience des différents paliers de la compétition. On parlait il y a qqs années d'un désintérêt croissant des spectateurs dans pas mal de pays jusqu'aux luttes finales. Suis pas sur que ca soit vraiment le cas, mais ca serait intéressant d'avoir des chiffres précis.

  • Vieux légume le 15/05/2015 à 16h16
    Le passage de la compétition sur des chaînes à péage doit largement fausser la donne.

    Sinon, ce que dit Sens de la dérision, je le pense depuis longtemps. On se plaint car, il est vrai, nous étions à notre apogée footballistique au milieu des années 90, mais vu le niveau moyen de nos clubs sur les quarante années qui précèdent, avec une 5e place figée, on s'en sort vraiment très bien.

    Car si on équilibrait les moyens et les revenus, oui, on se rapprocherait des espagnols ou des anglais. Mais c'est oublier que les belges, néerlandais ou portugais seraient vraisemblablement plus compétitifs que nous.

  • osvaldo piazzolla le 15/05/2015 à 17h22
    Merci pour cet article qui remt l'histoire de la C1 en perspective. (je ne savais pas / souvenais pas que l'Etoile Rouge de Belgrade était aussi performante). Il y a une dimension qui n'apparaît pas (ça aurait été trop long j'imagine) c'est le calcul des points qui définit les têtes de série.

    Pour ma part, un peu à contre courant, je trouve ce système C1 (+C3 mélangée) passionant, même s'il a les défauts que Jérôme expose brillament.

    Quelques années à regarder des Milsami Orhei - Shaktyor Soligorsk pour savoir si l'ASSE sera tête de série au mois d'août me fait comprendre la performativité du système de points:

    Les pays les plus avantagés sont ceux qui envoient tout le temps les mêmes en coupe d'europe: Angleterre, Espagne, Biélorussie.

    Parce qu'être qualifié pour un tour préliminaire en étant tête de série change TOUT à la probabilité d'atteindre le graal (et la réforme Platini de ce point de vue est loin d'être un simple toilettage), et que le coef dépend de ton histoire sur 5 ans (et secondairement de celle de ton pays), si jamais tu envoies chaque année un champion/vainqueur de coupe différent tu es mort.

    De ce point de vue, la France est pas terrib...mais c'est en train de changer. Les pays sont en train de se rendre compte du problème: ils suppriment les places de finalistes de coupe par exemple.

  • osvaldo piazzolla le 15/05/2015 à 17h24
    "me font comprendre", pas "me fait comprendre"

  • Coach Potato le 15/05/2015 à 22h09
    Les cahiers du patrimoine Cedefia: Champion's league UEFA® by Gazprom®.

    Note de synthèse.

    Après avoir pris connaissance ce jour de la lettre d'information patrimoniale d'Auditys*, je souhaite savoir comment me positionner sur ce type de produit dans une optique évolutive à moyen terme de mon portfolio.

    L'entreprise me semble un acteur majeur de son secteur d'activité en capacité de rémunérer les prises de participation françaises de façon attractive. La France semble profiter d'un prize money élevé en raison de son fort bassin de population. En comparaison, les Pays-bas et le Belgikistan sont grands comme 3 départements français même pas tous au niveau de la mer. Ils ont des champs de choux de Bruxelles, en plus.

    En revanche, au niveau de la direction opérationnelle, le pacte d'actionnaire G14 qui regroupe anglais, allemands, italiens et espagnols et la nature souveraine mais rigide du conseil de surveillance, me semble un obstacle pour la montée au capital d'un shareholder français qui accuse un déficit de compétitivité et subit une forte pression fiscale. Il en va de même pour d'anciens actionnaires historiques dont les droits de vote ont été peu à peu dilués faute d'avoir pu souscrire aux augmentations de capital des dernières années qui concentrent une minorité de blocage et un pouvoir décisionnel entre très peu de mains. Une politique pro-active de rachat d'action en interne a verrouillé le capital en faveur des actionnaires majoritaires.

    De plus, les démarches préliminaires sans garantie d'accès au droit de vote et au versement de dividendes me semble un investissement risqué pour un actionnaire entrant sous-capitalisé avec une faible capacité d'endettement.

    A partir de là, je crois que bon, il faut se poser la question: Faut-il acheter ou non? Pour améliorer la valorisation, doit-on réintroduire le latin et le grec dans la coupe d'Europe des clubs champions. Dans l'affirmative, à quelle hauteur se positionner.
    Mais c'était vraiment très intéressant ces messages à caractère informatif sur les études patrimoniales.

    Après lecture de cette analyse Auditys, un monde sans Champion's league UEFA© by Gazprom est possible. Belle de Fontenay assure qu'un monde sans football du tout est possible si on lui laisse la télécommande. Un monde sans choux de Bruxelles reste souhaitable.

    Vous avez des brocolis?

    * Auditys, fusion du cabinet Léman Brother & Brother Asset Management et de la division valorisation d'actifs client de la banque d'affaire Cedefia

    * Cedefia, Crédit d'Escompte, de Dépôt et Fidiciaire Alémanique dont le siège est en Suisse avec des filiales à Singapour et aux Caïman.

La revue des Cahiers du football