Cacamiseta 2018 : les candidats
La neuvième édition de l'élection du pire maillot d'élite organisée par Lucarne Opposée n'est pas la moins fournie en horreurs. Lequel des dix candidats pourra déstabiliser l'ogre bordelais, bien décidé à garder son titre?
C'est le moment que vos zygomatiques attendent plus que vos rétines. Une plongée dans le n'importe quoi vestimentaire où, année après année, les équipementiers rivalisent d'imagination pour se mettre à la hauteur de Bordeaux. Les Girondins, seuls doubles vainqueurs et tenants du titres, n'ont plus rien à prouver mais continuent pourtant à se remettre en question. L'orgueil du champion, sans doute. Lucarne Opposée a exploré le musée des horreurs, suivez le guide!
Cette neuvième édition est tout aussi relevée que les précédentes et certains regretteront que leur favori n'ait pas passé le difficile cap de la sélection. Comme chaque année, et à l'image de cette tenue de Wycombe rendant probablement hommage à Jorge Campos ainsi qu'aux paquets de Skittles, les clubs des divisions inférieures, non-éligibles, sont volontairement allés très loin dans le n'importe quoi. Ces méritants recalés sont présentés ici. La rédaction soulignera notamment le maillot de l'Atlético Astorga, qui rend plus hommage au catcheur Giant Gonzalez qu'à David. Les candidats, eux, sont là.
Passion rayures
Verticales ou horizontales, les rayures continuent à orner ces maillots d'un goût douteux. Et ils posent pas mal de problèmes. Du côté de Bursaspor, on trouve ainsi un genre de spirale qu'on croirait sorti d'une illusion d'optique. Attention cependant: ici, fixer l'écran ne fait pas apparaître un visage mais simplement un bon gros mal de tête. Pour Huddersfield, on est en revanche plus proche de l'onde radio dessinée par un enfant de cinq ans, sans qu'on sache exactement expliquer l'organisation géométrique du maillot.
Ces deux premiers suspects, très impressionnants (qui a pensé à associer ce rouge avec du noir et blanc à Huddersfield??), sont rejoints dans le n'importe quoi par les combinaisons irrégulières de vert du Sporting et de Feyenoord ou les gribouillages sur les bandes de l'Espanyol. Le modèle n'a aucune cohérence esthétique et les couleurs douteuses viennent ajouter une touche de folie – ou faire diversion. Troublé, le spectateurs ne sait plus où regarder.
[cliquez sur l'image pour qu'elle fasse plus mal]
La liste est complétée par deux ambitieux sortis de leur zone de confort, Bruges et la Juventus, qui partent dans une direction chromatique totalement opposée à leur logo et au bon goût. On trouve aussi Fribourg et son motif forestier, et Utrecht, digne représentant de la filière rose, utilisé ici dans un dégradé pyramidal qui met bien en valeur le nom du sponsor. Lequel, renseignement pris, met également un rose agressif partout sur son site.
Et puis, au milieu de tout ça, il y a le taulier girondin. Que dire de neuf? Et bien que Puma, sans pouvoir égaler le maillot incroyable de l'an dernier, surnommé "le Maazou textile" dans le milieu de la couture, a bien cerné ce qui faisait sa force: le rose fluo. Présent par touches autour d'une nuée de noir sur une tenue sans scapulaire, il apparaît également sur le logo. Un hommage au tuning? Pas tout à fait selon le site du club, pour qui il "fait écho à un sport iconique et incontournable de notre région: le surf. Il s’inspire des combinaisons en néoprène chères aux surfeurs et véhicule son énergie grâce à une combinaison de couleurs modernes et audacieuses." Malheureusement, seul Videoton aura eu l'occasion d'affronter les héritier de Kelly Slater.
Si l'une de ces tenues vous a véhiculé de l'énergie, c'est le moment de la soutenir. Vous avez jusqu'au mardi 20 mars pour voter.
PALMARÈS
2010 : Bordeaux
2011 : Auxerre
2012 : Evian Thonon Gaillard
2013 : Barcelone
2014 : Liverpool
2015 : St Mirren
2016 : FC Köln
2017 : Bordeaux