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Morale du coup de boule

Une Balle dans le pied – Le coup de tête de Brandao a réuni, un bref instant, le provoqué et le provocateur, mais c'est bien le premier qui sera seul sanctionné. Si la faute de l'un est plus grave, l'impunité de l'autre doit-elle être remise en cause? 

Auteur : Jérôme Latta le 21 Août 2014

 

 

(...)
Du burlesque, il y en eut une part dans le coup de tête que le néo-Bastiais a assené à Thiago Motta dans les couloirs du Parc des Princes, du moins dans la fuite qui l'a suivi et qui a paru en accéléré sur les images de la caméra de vidéosurveillance, comme dans les poursuites des films comiques de l'époque du muet. Quant au geste lui-même, difficile de trouver drôle une agression physique ayant entraîné une blessure, surtout si, de surcroît, les images pèsent en faveur de la préméditation, l'agresseur ayant attendu sa future victime.
 

L'incident a inévitablement réveillé un vieux débat sur les responsabilités en pareil cas: le "pétage de plomb" survient généralement en conclusion d'une succession de ce que l'on peut appeler des provocations, insultes verbales ou coups assenés plus ou moins en douce (ce dont Thiago Motta est accusé d'être un spécialiste). L'opposition entre le provocateur et le passeur à l'acte est un schéma canonique de la morale du football et de ses règles. La jurisprudence est bien établie: celui qui cède aux provocations sur le terrain est presque toujours sanctionné, au contraire de (ou plus lourdement que) leur auteur. Les réactions impulsives, y compris des semblants de coups, déclenchent majoritairement l'expulsion. Parmi d'innombrables exemples, prenons ceux fournis par la Coupe du monde 1998 avec le piétinement d'un joueur saoudien par un Zinédine Zidane excédé et la manchette assenée à Slaven Bilic par Laurent Blanc contre la Croatie.


SUR UN COUP DE TÊTE


Garder ses nerfs est donc une obligation de fait, quelles que soient les responsabilités (et l'impunité) des pousseurs au crime, et les joueurs en sont bien conscients. La différence de gravité entre ces deux comportements se justifie d'ailleurs assez aisément. D'une part, si l'on admet dans le feu de l'action une dose de brutalité et de vice, que l'arbitre doit réguler, un coup "en réaction", lui, ne fait en quelque sorte plus partie du jeu. D'autre part, une attaque comme celle de Brandao franchit la limite à la fois éthique et pénale entre agression verbale et agression physique: la loi comme la morale interdisent de répondre à l'une par l'autre. (...)

 


Lire l'article :


 

Réactions

  • Loul le 24/08/2014 à 12h55
    Certes.
    L'exemple que tu prends du cas de Lemoine est assez bon et on peut raisonner en termes d'espérance mathématique.

    Et sur ce plan là, j'ai quand même du mal à considérer que toutes les parties du corps soient aussi vulnérables les unes que les autres.
    (si quelqu'un me répond que non, je veux bien qu'on échange un coup de pied dans le gras des fesses contre un un peu plus bas placé...
    pour peu qu'on ait juste un tout petit peu d'expérience de la bagarre en cours de récréation, on perçoit bien que dans ces gestes, l'intention de faire (très) mal diffère fortement).

  • Toni Turek le 24/08/2014 à 18h05
    Loul, qui décide alors si la faute est à l'intérieur ou à l'extérieur de la surface du corps où la dangerosité est jugée comme élevée ? Le juge ou l'arbitre ?

  • José-Mickaël le 24/08/2014 à 20h40
    Loul ne parlait pas d'arbitrage, il regrettait juste que l'on compare le geste de Zidane à celui de Brandao dans la mesure où celui de Zidane, selon lui, était moins dangereux.


  • syle le 25/08/2014 à 10h18
    Sens de la dérision
    22/08/2014 à 16h41
    Ça doit concerner le ressenti. Casser un pif c'est quand même un peu plus violent qu'une insulte qui ne devient violente que par ce que la "victime" met dedans.

    -----------

    Je crois surtout que ce qui rend l'un forcément beaucoup plus violent que l'autre, comme le souligne d'ailleurs l'article, c'est que faute d'entendre les insultes, on voit très bien le visage ensaglanté de Motta à l'image.

    Des insultes violentes et dégueulasses sur des terrains de foot, j'en ai entendu pas mal quand même, et parfois, je n'aurais pas pleuré d'en voir les auteurs récompensés par un Brandao de passage. Je n'aurais alors pas forcément trouvé la réponse plus violente que la provocation, fût-elle seulement verbale.
    Il existe des insultes avilissantes, dont l'ignominie peut parfois faire dégoupiller le plus calme des hommes.
    Là, les insultes ne peuvent être qu'hypothétiques, vu qu'on ne les entend pas. Le geste de Brandao, scandaleux et condamnable dans tous les cas de figure, n'en apparaît que plus disproportionné.

    Après, de là à faire de Motta une oie blanche, je reste un brin dubitatif...
    Il me semble que ce n'est pas la première fois qu'un adversaire de plaint de ses insultes répétées. Heinze faisait cela très bien, lui aussi.

    Je suis par ailleurs assez surpris que le premier à venir réclamer une radiation à vie soit celui qui avait apporté son soutien à Leonardo il y a un peu plus d'un an. Faut oser.

La revue des Cahiers du football