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Tueur Nene

Éclipsé par les astres du néo-PSG, Nene aura quand même brillé à Paris – parfois par ses bouderies, le plus souvent par ses coups d'éclat.

Auteur : Gauthier B. le 12 Fev 2013

 


Dans l’air depuis l’été dernier, le départ de Nene s’est finalement concrétisé le 15 janvier. Courtisé par quelques clubs européens et brésiliens, le joueur a finalement choisi de rejoindre la formation qatarie d’Al Gharafa. À trente-et-un ans, le Brésilien est parti pour une retraite dorée après avoir été l’un des meilleurs joueurs de L1 ces trois dernières années.
 


Entre l'Espagne et Monaco

Joueur de foot en salle dans sa jeunesse – ce qui influera énormément sur sa façon de jouer au "vrai" foot des années plus tard –, Nene débute sa carrière pro en 2001, à l’âge de vingt ans. Il évolue d’abord en D3 brésilienne à Paulista, avant de rejoindre l’élite en effectuant une saison à Palmeiras, puis une autre à Santos – où il atteint la finale de la Copa Libertadores. Ses bonnes performances lui ouvrent le chemin de l’Europe, et il rejoint le Real Majorque en 2004. Pas toujours titulaire dans les Baléares, Nene part un an plus tard au Deportivo Alaves, alors en D2. Élément moteur de la montée en Liga du club basque, il se montre aussi indispensable dans l’élite: en 2005/06, il débute toutes les rencontres de sa formation. Alaves ne réussit toutefois pas à se maintenir, et Nene part au Celta Vigo. Le joueur continue à enchaîner les bonnes performances – marquant notamment face au Real et à Barcelone –, mais il vit une nouvelle relégation. Nene se retrouve sur le marché.

 


 

Ricardo, l’entraîneur de Monaco, se montre très intéressé par le milieu gauche brésilien, qu’il a connu en sélection olympique. Une fois sa nationalité espagnole obtenue, nécessaire pour que Monaco ne dépasse pas son quota de joueurs extra-communautaires, il rejoint la L1. Les débuts sont difficiles, Nene éprouvant des difficultés à s’acclimater au football plus physique et tactique de la L1, comme à acquérir la langue française. Mais avec 9 unités, il est deuxième au classement des passes décisives... En désaccord avec les méthodes de Ricardo, Nene est prêté à l’Espanyol Barcelone, où sa saison est convaincante. Mais le club catalan n’a pas les ressources pour l’enrôler définitivement.
 


Confirmation à Paris

Nene doit donc retourner dans la Principauté, à contrecœur, mais cette fois sous les ordres de Guy Lacombe, qui décide de lui confier les clés du jeu. Il se mue rapidement en buteur principal de son équipe. Tantôt à gauche, tantôt en soutien de l’attaquant – généralement le Coréen Park, avec lequel il s’entend bien –, il bénéficie d’une réussite insolente face aux cages adverses et atteint la trêve avec 12 buts au compteur. La deuxième partie de saison est plus compliquée. Avertis, les adversaires lui collent souvent deux joueurs sur le dos, et il devient le joueur qui subit le plus de fautes du championnat. Enfin sous la lumière, Nene ne se montre pas très pressé de prolonger, en quête d'un club disputant la coupe d’Europe afin de gagner encore en exposition et d’intégrer la sélection brésilienne… ou espagnole. En s’inclinant en finale de Coupe de France face au PSG, l’ASM perd sa seule chance de devenir européen.
 

Du côté du PSG, qui a passé une saison complète sans spécialiste du poste, en raison de la mise à l’écart de Rothen, le besoin de recruter un milieu gauche performant est urgent. Les deux parties tombent vite d’accord et Nene signe à Paris pour cinq millions d'euros. Son arrivée s’accompagne d’un certain scepticisme, le Brésilien étant alors considéré comme le joueur d’une demi-saison… Mais Nene marque pour son premier match face à Saint-Étienne, et enchaîne les bonnes performances. Dribbleur, passeur, buteur, paraissant capable de réaliser un geste décisif depuis n’importe quel endroit du terrain, il tire le PSG vers le haut à mesure que ses buts se font plus nombreux et plus beaux – et son influence plus déterminante: il compte 13 buts à la trêve, réussit 12 passes décisives toutes compétitions confondues lors les trois premiers mois de 2011.
 


Allergique au banc

Nene connaît seulement un coup d’arrêt après sa non-sélection pour France-Brésil, alors qu’il estimait avoir enfin droit à sa chance chez les Auriverde. Le PSG termine quatrième, et le doit en grande partie à son milieu brésilien, impliqué sur 58 buts de son équipe sur toute la saison – qu’il soit buteur, passeur ou à l’origine de l’action décisive. Arrive alors la question de la confirmation, d’autant que les Qataris débarquent, recrutant Ménez et Pastore: pour sa deuxième saison parisienne, il ne sera plus la seule star de l'équipe. Lors de la 2e journée, Nene ne cache pas son mécontentement d'être sur le banc, Nene, s'attirant les foudres d'Antoine Kombouaré, Il s’excuse, jure que l’on ne l’y reprendra plus et retrouve sa place, mais se montre moins décisif – ce qui fait dire un peu trop rapidement qu’il peine à se faire à ses nouveaux coéquipiers. En fait, à partir d’octobre et de son doublé face à Dijon, il retrouve son efficacité, d'autant que Pastore est dans un creux de forme et que les autres attaquants sont peu en réussite.
 

À l’arrivée d’Ancelotti, il conserve naturellement sa place avec toutefois une nouveauté: l’entraîneur italien le place généralement côté droit, afin qu'il rentre sur son pied gauche. Cela ne perturbe pas Nene qui marque toujours autant. Seule ombre au tableau, un nouveau comportement boudeur lors d’un match débuté sur le banc face à Nancy, qui le contraindra à de nouvelles excuses. Paris termine 2e, Nene co-meilleur buteur du championnat avec 21 buts. Dans son total, de nombreux penalties, ce qui n’atténue en rien sa performance: il les obtient généralement lui-même et est devenu un spécialiste de l’exercice (14 réussis sur 15 à Paris, dont 12 en prenant le gardien à contre-pied.
 


Départ sans fanfare

Ce statut d’homme providentiel ne permet toutefois pas à Nene d’obtenir la prolongation de contrat qu’il souhaitait. Leonardo annonce au mois d’août que des négociations en ce sens ne sont pas à l’ordre du jour. Avec les recrutements d’Ibrahimovic, Lavezzi et celui à venir de Lucas, Nene paraît de moins en moins incontournable. Comme tous les joueurs offensifs parisiens, il semble inhibé par l’omniprésence d’Ibrahimovic et ose moins que lors de la saison précédente. Contre Reims, il se blesse à la pommette, ce qui l’éloigne des terrains pour quelques semaines. Il revient en arborant un masque de protection, et marque face à Rennes, son 48e et dernier but pour Paris. Début décembre, il vit très mal sa non-titularisation pour le match de Ligue des champions face à Porto, et pour la troisième fois en un peu plus d’un an, son comportement sur le banc de touche lui vaut les remontrances de son staff. Probablement la fois de trop: Nene n’apparaît plus en rencontre officielle, et l’équipe type du PSG se dessine sans lui.
 

Nene quitte donc anonymement la France. Son caractère difficile, parfois égoïste, parfois boudeur, lui aura finalement coûté cher, au moment où Ancelotti demandait à ses joueurs d’être exemplaires. Ce qui ne doit pas faire oublier que ce même caractère a sûrement permis à Nene de réaliser deux années exceptionnelles sous le maillot parisien. Au point que ce milieu de terrain a été le joueur du PSG le plus prolifique sur deux saisons depuis Carlos Bianchi entre 1977 et 1979.

 

Les portraits des partants du mercato parisien
Peguy la caution
Hoarau en raccourci
 

Réactions

  • Kireg le 12/02/2013 à 12h42
    Tu le postes deux fois: ça fait une paire de Nene.

  • Pascal Amateur le 12/02/2013 à 13h08
    Ça tombe bien.

  • Toto le Zéro le 12/02/2013 à 13h14
    Tiens, j'ai vu le nouveau Total Rekall il y a peu et, même sans Néné, l'expression "milieu à trois" y prenait là encore tout son sens...

  • Toto le Zéro le 12/02/2013 à 13h51
    @Pascal Amateur

    Et on lui reprochait beaucoup d'être beaucoup trop plongeant à une époque...

  • Kireg le 12/02/2013 à 13h57
    En espérant que son nouveau club d'Al Gharafa ne joue pas le maintien...

  • Licha Sauvage le 12/02/2013 à 14h24
    Je trouve que vous l'idolâtrez beaucoup, c'était pas un saint.

  • Pascal Amateur le 12/02/2013 à 14h38
    Avec tous ces jeux de mots, je me perds. Où en était-on ?

  • le 12/02/2013 à 16h06
    Et dire qu'il a joué avec Aréola.

  • joey zasa le 12/02/2013 à 16h51
    Je bois du petit lait...

  • le Bleu le 12/02/2013 à 17h45
    En un mot, le défaut qui le renvoie dans l'anonymat: melon.

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