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Amalgame over

Les défenseurs de Laurent Blanc s'indignent, mais les obsessions identitaires de la DTN et du sélectionneur ne font aucun doute. Le cauchemar continue.
Auteur : Jérôme Latta le 6 Mai 2011

 

Au cours de la semaine écoulée, l'embarras général, la stupeur et les tensions ont attesté l'onde de choc et ses effets sur les principales institutions du football français – équipe de France comprise. Les enjeux sont tels que, quelle que soit la tournure des événements (en particulier concernant le maintien du sélectionneur), l'héritage sera amer.

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Blanc victimisé
La plus grande entourloupe intellectuelle des derniers jours a obtenu une belle surface médiatique: elle a consisté à se scandaliser que Laurent Blanc soit traité de raciste. Les amis du sélectionneur ont rivalisé d'indignation: Bixente Lizarazu et Christophe Dugarry, qui est allé jusqu'à dire que Blanc était victime d'amalgames. Certes, mais avant tout des siens. L'un évoque la menace d'une démission, tous deux annoncent le "chaos" qui s'ensuivrait, tandis que Marcel Desailly affirme que les propos de Blanc ont été "déformés", ce qui est aussi peu pertinent que possible s'agissant d'un enregistrement. Dans un communiqué, Frédéric Thiriez y va de son habituelle prose bouffonne: "l'enjeu pour l'avenir du football français est-il de sacrifier des têtes, comme celle de Laurent Blanc qui serait soudain devenu raciste, au veau d'or du politiquement correct?"

Blanc, dont la première réponse à pourtant été un mensonge ("Je n'ai jamais entendu parler de projets qui prendraient en compte des quotas") est donc victime des "manipulations médiatiques", des "bien-pensants", des "professeurs de morale" et bien sûr du "politiquement correct" qui nous étouffe tous, ou encore d'une odieuse "chasse aux sorcières". Dont on cherche pourtant vainement les chasseurs: où diable sont ceux qui ont traité Blanc de raciste? À lire et relire les déclarations des uns et des autres, nulle part. Sa responsabilité est mise en cause au même titre que celle des membres de la DTN, sur la foi de cette conversation consternante qui a vu ses protagonistes manifester une obsession pour le cas des "binationaux" sans commune mesure avec la réalité de la question, proposer une solution (stupide) à ce faux problème sous la forme de quotas incontestablement discriminatoires et mobiliser pour les justifier des stéréotypes associant origine ethnique, style de jeu et mentalité (lire "Pas de Blacks, 'pas de problème'").


Diversions
Dire qu'à la fois le projet de discrimination et le discours qui l'a sous-tendu soulèvent de graves questions relève de l'évidence et même de la nécessité le plus impérieuse. Nul besoin d'accusations de racisme, surtout pas au nom de cette conception binaire qui vaudrait que l'on ne puisse être qu'absolument raciste ou absolument pas raciste. Car si la controverse est vive, c'est parce qu'elle porte sur des préjugés profondément ancrés, "de bon sens" et très largement partagés – dont il est donc difficile de prendre conscience et d'admettre qu'ils contiennent des précurseurs de racisme, aussi innocents soient-ils. On reviendra sur cet aspect-là, ainsi que sur l'inquiétant fossé des opinions creusé entre les "Noirs" (Thuram, Vieira, Lama...) d'un côté et les "Blancs" de l'autre (Dugarry, Lizarazu, Desailly...[1]).

En mettant en scène les antagonismes suscités notamment par les déclarations de Lilian Thuram ou Patrick Vieira, la polémique sur "l'explosion" de France 98 fait diversion au détriment du vrai débat, qui doit porter sur les propos tenus et sur la question de la mise en œuvre ou non de la politique de discrimination projetée (volet que l'enquête doit déterminer, et sur lequel Mediapart a peut-être encore des informations à distiller). Les mêmes manœuvres d'évitement ont présidé au dénigrement de celui qui a "trahi" le secret des discussions, qualifié de "taupe" par les journalistes plutôt que de lanceur d'alerte, sans considération pour ses états de service ni la légitimité éventuelle de sa démarche (lire l'article de panenka.fr).

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Mélange des genres
Les événements récents doivent d'abord être mis en perspective avec le discours de la DTN et du sélectionneur au cours des derniers mois. Il est frappant de constater à quel point la question des binationaux a fait l'objet d'une lourde insistance de la part des uns et des autres, au point que la lutte contre la "fuite" des joueurs vers les sélections étrangères a été ressassée comme une priorité en dépit de ses conséquences limitées pour l'équipe de France A.

Dans une interview publié par le magazine de la FFF d'avril, Erick Mombaerts décrit la nouvelle politique menée en définissant notamment le "projet de jeu" des sélections de jeunes par "des exigences associant qualité de jeu, comportement et état d'esprit" ou encore "amour du maillot bleu". Toutes ces notions sont abordées pêle-mêle et présentées comme étroitement liées, et elles aboutissent encore sur la binationalité. "Quelle que soit sa valeur – et j'insiste – nous n'avons pas besoin d'un joueur qui ne soit pas attaché au maillot bleu. Ayons le courage d'aller au bout de nos idées dans ce domaine. Et n'oublions pas le problème abordé par Laurent Blanc: la déperdition de nos jeunes internationaux." Le même avait dit le 8 novembre: "Tout est lié, tout est lié!" Interrogé par Mediapart avant la révélation de l'affaire, le DTN François Blaquart a même évoqué la religion musulmane d'une partie des joueurs comme un critère ayant servi à établir à la bonne franquette de douteuses statistiques de binationaux au sein des sélections U16 à U21 (lire l'article de Mediapart - en accès payant).


Blanc et "l'origine sociale"
Aussi troublante encore est cette interview de Laurent Blanc, accordée à Eurosport... le soir de la fameuse réunion du 8 novembre (voir la vidéo). Évoquant la nécessaire réforme d'une formation à la française qui n'est plus "avant-gardiste", le sélectionneur part dans une explication qui empile "histoire", "culture", "classe sociale", "problèmes" et "puissance physique".
"Chaque pays a son histoire. Le football espagnol a sa propre histoire, sa propre culture. Ils n'ont pas les mêmes problèmes que peut avoir le football français. Je m'explique. Le football en France est très populaire, il attire une certaine couche sociale de nos jeunes. Pour être tous les samedis sur les terrains de foot amateur, je trouve que le football attire actuellement beaucoup de gens de la même classe sociale, avec tous les problèmes que cela peut amener. Je pense qu'il faut s'adapter à ça et surtout, dans cette préformation qui est si importante revenir à des critères de jeu et non pas de puissance physique de puissance athlétique pour faire de la Champions League et gagner sur le moment." Cette fois, sans allusion raciale, il établit un lien confus mais direct entre origine sociale et qualité de jeu, sur fond de "culture" et de "puissance physique" [2].

Alors Blanc n'est certainement pas raciste au sens où il serait par exemple capable de défavoriser les internationaux d'origine africaine (il a eu le temps de démontrer le contraire) ou de juger une personne particulière sur sa couleur de peau, mais il exprime des conceptions qui paraissent sérieusement perturbées par des stéréotypes et des amalgames grossiers. En quoi il est tout à fait en phase avec François Blaquart et Erick Mombaerts, qui touillent le même bouillon d'arguments.


Où mène le redressement national
Il est de plus en plus probable que leur projet de quotas désigne une cible un peu nébuleuse, mais qui ressemble au portrait-robot du "jeune de banlieue", obtenu en superposant divers stigmates à géométrie variable: binational, Noir ou Arabe, musulman, athlétique, peu attaché au maillot, "à problèmes", etc. En définitive, et sans surprise, le football français désigne le même bouc émissaire que la société française toute entière. Chose étonnante: les centres de préformation fédéraux, les centres de formation des clubs et les sélections de jeunes, qui prennent totalement en charge des jeunes entre leurs 12 et 20 ans, parviennent à les transformer en sportifs de haut niveau, mais pas en Français réglementaires.

Rappelons que la prise de fonction de Laurent Blanc et les missions qui lui ont été assignées (ce double impératif de restauration de l'état d'esprit et du beau jeu) se sont inscrites dans le contexte hystérique de l'après-Coupe du monde 2010, impliquant la diabolisation des "caïds" de Knysna, coupables d'avoir fait honte à la France aux yeux du monde entier, et charriant son lot d'amalgames et de moralisme réactionnaire (lire "Traitres à la nation?" de Stéphane Beaud, La Découverte). À quels écarts a pu pousser la rhétorique du redressement national et de la restauration de l'honneur de la France? Elle a sans nul doute créé des conditions favorables pour le discours décomplexé, mais bien conscient de la nécessité du secret, du nouveau DTN. Alors intérimaire, il a été pleinement investi en février dernier par une Fédération au sein de laquelle son discours était connu. Cette fois, la "honte nationale" n'est pas usurpée.


[1] On peut rire quand même un peu.
[2] Le 12 novembre, quatre jours après la réunion, L'Équipe publie une interview de Laurent Blanc axée sur la formation, dans laquelle il martèle ses convictions (jeu plus intelligent, état d'esprit, "problème d'identification à l'équipe de France (...) que les autres pays n'ont pas"). Un article intitulé "La déformation à la française?" accompagne l'entretien et donne la parole à Mombaerts, Blanquart et Smerecki. La DTN était bien en campagne médiatique à cette époque sur ces thèmes, et le sélectionneur indique lui-même son implication: "J'espère être associé [avec la DTN] à la mise en œuvre d'un projet validé par toutes les familles. Avec des critères de formation bien établis, une idée directrice et les personnes compétentes pour les faire appliquer."

Réactions

  • Pascal Amateur le 06/05/2011 à 12h50
    Si la France avait gagné la Coupe du monde, je pense qu'il y aurait eu une ambiance "Blacks Blancs Beur" pendant un mois.
    Donc je pense que le scandale serait sorti début 2011, style fin avril, début mai.

  • emink le 06/05/2011 à 12h58
    Article remarquable (comme le précédent, d'ailleurs). Bravo et merci. Vraiment. Et je rejoins totalement ceux qui font un lien direct entre Knysna et cette histoire de quotas.
    On est bien dans un contexte politique spécifique. Je vous invite à aller lire les commentaires sur le lien à propos de cette affaire. Édifiant.
    En fait, le débat sur l'identité nationale a lieu. Il est en cours, et il devrait d'ailleurs trouver une conclusion - momentanée - aux alentours de mai 2012.

  • Koller et Thil le 06/05/2011 à 13h02
    "Il est de plus en plus probable que leur projet de quotas désigne une cible un peu nébuleuse, mais qui ressemble au portrait-robot du "jeune de banlieue", obtenu en superposant divers stigmates à géométrie variable: binational, Noir ou Arabe, musulman, athlétique, peu attaché au maillot, "à problèmes", etc."

    C'est marrant parce que les "jeunes de banlieue" que l'on peut trouver sur les terrains à Paris ou à Lyon, ce sont bien en grande partie des Noirs, Arabes, sans doute musulmans, mais alors ils ne sont pas du tout athlétiques. Leur profil est quasiment toujours celui du coureur/tricoteur. Ils ont souvent une bonne condition physique, mais ce ne sont pas des armoires à glace, et ils sont ultra techniques.

  • suppdebastille le 06/05/2011 à 13h30
    "nihilo
    vendredi 6 mai 2011 - 12h32
    est ce qu'on se comprends? J'ai interprété tes propos comme : même si la france avait gagné le mondial, cette ambiance "chasse aux banlieusard" au sein des structures de la fff aurait eu lieu...

    Mais peut être voulais tu exprimer le contraire... "

    Ah effectivement, je ne parlais pas du tout de cela, je disais que si l'Edf avait gagné la coupe du monde 2010 il y aurait eu le même délire black blanc bleur qu'après la coupe du monde 1998, et ça n'aurait pas eu plus de sens qu'à l'époque.

  • suppdebastille le 06/05/2011 à 13h32
    "Koller et Thil
    vendredi 6 mai 2011 - 13h02

    C'est marrant parce que les "jeunes de banlieue" que l'on peut trouver sur les terrains à Paris ou à Lyon, ce sont bien en grande partie des Noirs, Arabes, sans doute musulmans, mais alors ils ne sont pas du tout athlétiques. Leur profil est quasiment toujours celui du coureur/tricoteur. Ils ont souvent une bonne condition physique, mais ce ne sont pas des armoires à glace, et ils sont ultra techniques. "

    Une bonne partie des Noirs est plutot chrétienne voire évangéliste (il n'y a qu'à voir les églises du 93 probablement plus remplies que dans pas mal de départements ruraux) , c'est bizarre aussi toujours ce lien Nors - Musulmans.

  • Baka in the sky with ballons le 06/05/2011 à 14h20
    Je suis pas spécialiste de la question religieuse, mais il me paraît difficile, et d'ailleurs un peu bizarre, de vouloir associer une religion à une couleur de peau.

  • sansai le 06/05/2011 à 14h22
    Tonton Danijel
    vendredi 6 mai 2011 - 11h52
    Hier au 13h de France 2 j'ai eu l'opportunité d'entendre quelques gamins de l'INF, dont certains concernés par la binationalité. Autant dire que les polémiques récentes en ont refroidi quelques uns. Dont un témoignage: "J'ai pas trop envie de jouer pour l'équipe de France maintenant... Je vais peut-être préférer le Congo."

    Bien joué les gars, vous allez finir par obtenir l'inverse de ce que vous recherchiez...

    -----

    Pas le moins du monde surpris en ce qui me concerne. J'ai évoqué cette conséquence inévitable hier, d'ailleurs.
    Encore une belle prophétie auto-réalisatrice.

  • Tonton Danijel le 06/05/2011 à 14h29
    Pascal Amateur
    vendredi 6 mai 2011 - 12h50
    Si la France avait gagné la Coupe du monde, je pense qu'il y aurait eu une ambiance "Blacks Blancs Beur" pendant un mois.
    Donc je pense que le scandale serait sorti début 2011, style fin avril, début mai.
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    Ou plus sûrement il n'y aurait pas eu de scandale du tout vu que si la France avait gagné le Mondial 2010, personne n'aurait remis en cause la qualité de la formation, ni pleuré sur le départ de quelques binationaux (d'ailleurs, si l'équipe de France était sur une meilleure dynamique, Aït Al Fana et Boudebouz seraient-ils partis si tôt sans même prendre le temps d'avoir leur chance en bleu?).

  • Lescure le 06/05/2011 à 15h00
    J'en ai déjà parlé sur le fil FFF, mais comme ça complète le propos (très juste) de Jérôme Latta je précise un point sur la question des binationaux. Ces dernières années et ce depuis les expérience Troussier, Leroy, Lemerre, Giresse etc.... ces pays voleurs de jeunes talents se dortent non seulement de sélectionneurs français mais de plus en plsu copie notre organisation. Je vous copicolle une partie d'une itv de Jean-Pierre Morlans ancien adjoint de Houllier, cadre de la DTN/FFF pendant des années qui est depuis 2008 DTN de la Fédé du Maroc:

    "Le Directeur technique national, Jean Pierre Morlans revient pour aufait sur l’état d’avancement des différents chantiers ouverts par la Fédération royale marocaine de football (FRMF), ainsi que sur des projets à venir, dans le cadre de la stratégie globale de restructuration du football national.

    La politique de gestion des sélections nationales

    Ce premier volet, sur lequel la Fédération, la direction technique nationale et les directions de sélection travaillent, présente un état d’avancement satisfaisant, notre objectif étant de construire des équipes nationales compétitives dans toutes les catégories. A titre d’exemple, le travail mené avec l’équipe nationale des moins de 17 ans, dans le cadre de la phase éliminatoire de la CAN 2011, a été très enrichissant. En moins de deux années, nous avons, pour cette sélection, programmé et joué pas moins de 17 matchs internationaux, avant de défier la Gambie, tenante du titre, et d’être éliminé sur un but inscrit à dix minutes du coup de sifflet final… Néanmoins, ce travail bénéfique doit se poursuivre et il est primordial de continuer d’accompagner cette génération et les autres, en dehors des compétitions.

    Par ailleurs, les arrivées d’Eric Gerets et de Pim Verbeek représentent des renforts de poids. Au grand bonheur de tous les supporteurs de l’équipe nationale, le travail du nouveau sélectionneur national et des dirigeants de la Fédération a déjà “porté ses bons fruits”, puisque ces derniers sont parvenus (in)directement à convaincre de grands joueurs évoluant à l’étranger (Chadli, Carcela, Aït Fana, El Arabi, etc.), de choisir de défendre les couleurs du Maroc."

    Non seulement depuis Knysna l'équipe de France est de moins en moins sexy, mais les fédérations de foot de nos anciennes colonies deviennent de plus en plus organisées et attirent nos meilleurs éducateurs. Je n'ai rien contre Blaquart mais connaissant Morlans je sais ce que l'on a perdu et je laisse les supp marseillais vanter les mérites de Gerets pour attirer les binationaux.

  • Mipoulet le 06/05/2011 à 15h00
    Baka in the sky with ballons
    vendredi 6 mai 2011 - 14h20
    Je suis pas spécialiste de la question religieuse, mais il me paraît difficile, et d'ailleurs un peu bizarre, de vouloir associer une religion à une couleur de peau.

    ------------

    Ribery pour n'en citer qu'un.
    Et je suis bien incapable de vous dire qui de Djila Diarra, Alou Diarra ou Lassana Diarra (rigolo, ils ont le même nom, ce qui semble être également un critère de binationalité) est musulman et qui ne l'est pas.

La revue des Cahiers du football