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Le journaliste était hors-jeu de trente mètres

Le désormais fameux "scandale" du but caennais refusé au Vélodrome montre les absurdités auxquelles mène le procès des arbitres. Bonus exclusif: les liens secrets entre L'Équipe et la Maison blanche.
Auteur : Thibault Lécuyer le 31 Jan 2008

 


L'aveugle et le sophiste, fable

"Ce n’est pas des lunettes qu’il fallait à l’arbitre assistant qui a refusé le but du 2-0 au Caennais Toudic , hier soir, à Marseille, c’est un chien". Au moins, Vincent Duluc ne laisse pas de doutes sur l’angle du compte-rendu de Marseille-Caen paru dans les colonnes de L’Équipe de ce dimanche. Comme si la mule n’était pas assez chargée par les déclarations de ses confrères de la télé, de la radio, par les présidents, les entraîneurs, les joueurs, le journaliste a tenu à apporter son écot au bombardement en règle subi par la profession depuis début 2008 – ou depuis dix ans, on ne sait plus très bien.

Il n’y aurait là rien qui mérite une attention particulière si, pour l’occasion, Vincent Duluc n’avait décidé de céder à quelques contorsions pour défendre son angle comme on défend son château fort depuis une meurtrière. La grandiloquence du propos pose d’abord les jalons de l’indignation qui va suivre. "Est-ce que cet écart pharaonique doit balayer les  raisonnements?" "Est-ce qu’il faut oublier que, hier soir au Vélodrome, l’OM aurait dû être mené 2-0 par Caen, après douze minutes?"


Ligoté par le fil rouge
L’index vengeur est tout prêt à pointer la responsabilité de l’homme en jaune dans la déconfiture caennaise. Et là, surprise. Vincent Duluc précise que Toudic était hors-jeu d’un poil. On se prend à croire que l’on va pouvoir passer à autre chose, puisque les deux erreurs ont en quelque sorte annulé l'action. Mais l'auteur enchaîne. Il s’agit de "la boulette la plus spectaculaire d’une saison pourtant assez riche, sur ce plan-là". Insinuer ne coûte rien: "Mauvaise vue ou manque de courage?" Conclusion, lapidaire: "Cette erreur monumentale a été le cœur du match. Elle a relancé l’OM, à l’équilibre de funambule et qui semblait proche de tomber du fil".

On en vient à se demander si L’Équipe a une si mauvaise opinion de ses lecteurs qu’elle ne les croit pas assez futés pour faire le rapport avec ce qui est précisé dix lignes plus haut. La contradiction ne doit pas faire dévier l’auteur de son angle: la supposée injustice est le fil rouge de son article: "[L’erreur] fait plonger les Caennais", "rongés par la certitude d'un deuxième but dérobé" (1). L'article précise: "Franck Dumas, n’en a pas fait des tonnes. Il aurait pu". Si les journalistes commencent à reprocher aux entraîneurs de respecter les arbitres…

(1) En pareil cas, il faut faire complètement abstraction de tous les autres faits de jeu, à commencer par l'énorme occasion de Gouffran à  qui aurait aussi pu amener le 2-0 pour Caen.


Désinformation massive

C’est la dernière révélation de notre cellule investigation (celle-là même qui avait fait toute la lumière sur la brouille Zidane-Platini et avait mis la main sur les anti-sèches de Raymond Domenech).
Nous sommes en effet en mesure de révéler l’identité de l’organisme qui a formé les journalistes de L’Équipe à leur inégalable science de l’affirmation péremptoire. L’indice a été découvert dans l’édition du dimanche 27 janvier, au détour d’une image apparemment anodine, que nous reproduisons ci-dessous.
 
toudic_om1.jpg

Exhiber une photo qui ne démontre rien, tout en affirmant "Les images le prouvent" est décidément une habitude chez le quotidien (lire Le procès de Régis Testelin). La méthode utilisée nous a mis sur la piste des auteurs d'une célèbre manipulation des images... Les rapprochements sont trop nombreux pour laisser place au doute. En voici la preuve:

lequipe_colinpowell2.jpg

La même capacité à faire dire des choses à des images muettes, le même type de conclusions aussi tranchées que fantaisistes, les mêmes intentions de mettre le souk... C’est l’évidence: le groupe Amaury envoie ses journalistes en stage à la CIA, où Colin Powell en personne utilise son discours à l’ONU comme matériel pédagogique.

Réactions

  • animasana le 31/01/2008 à 14h35
    Vikash, je crois que c'est difficile à prouver la bonne foi d'un joueur.
    Pour avoir évolué dans les buts (avant de bosser les week ends...), je peux te dire que tu sais dès le début que même en retard, il faut la ressortir vite du but, et la remettre en jeu pour ne pas laisser le temps de réflexion à l'arbitre, un peu comme certains défenseurs vont freiner leur course pour se faire percuter et avoir une faute. Pas sûr d'ailleurs que Mananda soit le mieux placé pour savoir si elle rentre ou pas, il ne voit rien, mais c'est vrai qu'il "sent" son but, ses dimensions et qu'il doit bien avoir le sentiment qu'elle est entrée.

  • Gobi le 31/01/2008 à 15h59
    Haa ça, si Duluc avait été aussi engagé en 1976 , c'est Christian Ranucci qui aurait été content ! s'il y avait eu l'arbitrage vidéo… !! Hé ben sa vie aurait été toute différente !! Hein ma bonne dame, il était pas hors-jeu Christian et en plus son maillot était trop grand aux manches ! alors…

    Vincent mon grand, on a les combats qu'on mérite…



    Sinon… Vous croyez qu'il rigole Cervantes en lisant tout ces grands polémistes de la presse footballistique… et toc ?

  • José-Mickaël le 31/01/2008 à 17h10
    animasana : justement, les arbitres savent admettre leurs erreurs. Pour la passe "volontaire" au gardien de Nancy-Marseille, l'arbitre a admis son erreur. Pour Marseille-Caen aussi, en expliquant qu'il ne pouvait pas faire autrement vu la situation du juge du ligne (contestes-tu ce point ?) Ces derniers temps, à chaque fois qu'une erreur est notée par les médias, on interroge les arbitres et ils sont plutôt honnêtes je trouve. Bon, l'arbitre du pénalty accordé puis refusé à Sochaux n'a pas admis son erreur, mais c'est parce que justement, il n'avait pas fait d'erreur. N'empêche qu'il a pris le temps (je l'ai entendu à la radio) d'expliquer calmement au journaliste le pourquoi de sa décision (et en quoi elle était réglementaire).

    Bref, je ne suis pas d'accord quand tu parles de mutisme.

    « Le truc, c'est surtout le grand silence des instances face à cela. »

    Que devraient-ils faire ? Ce n'est quand même pas la crise arbitrale du siècle, c'est juste que maintenant, chaque match est passé à la moulinette de la vidéo. Je suis contre une réaction des instances comme tu sembles le souhaiter, car ce serait admettre que les médias (une partie des médias) ont raison, qu'il y a réellement une grave crise et que, réellement, les arbitres français sont vraiment mauvais. Mieux vaut (à mon avis) snober les journalistes qui s'acharnent sur les arbitres. Quand ils auront compris que tout leur tapage imbécile n'a aucune conséquence, peut-être qu'ils se calmeront ?

  • sansai le 31/01/2008 à 17h27
    Je seconde tout le monde sur les actions de Nancy-Marseille et de Marseille - Caen, les arbitres ont accepté de parler aux journalistes et se sont expliqués très clairement sur ce qui s'est passé.

    Donc encore une fois c'est pas les arbitres qu'il faut pointer du doigt, mais les espèces de dogues d'attaque qui lâchent pas le morceau sur des histoires d'interprétation et en rajoutent sur le comportement hautain de l'arbitre et bla, bla, bla, en se gardant bien de préciser ou de rappeler quand l'arbitre fait l'effort de faire amende honorable (au micro de journalistes auxquels il ne doit strictement rien), en tâchant de décrypter les causes de l'erreur, en plus (par exemple dans le cas de Marseille - Caen, ça c'est flagrant sur l'image, le corps de Mandanda masque le ballon au juge de touche, il lui était donc difficile de signaler un franchissement total de la ligne alors qu'il ne pouvait en être sûr).

  • animasana le 31/01/2008 à 17h36
    ( pour le fameux péno à Bonal, c'est surtout plus maladroit qu'autre chose, mais je pense que cela fait suite à des consignes, la preuve, j'avais évoqué cette possibilité une semaine avant en voyant la décision sur le carton de Dalmat).
    Justement, si les instances admettent que l'arbitrage a peut être besoin d'être adapté à l'air du temps, cela oterait le débat actuel sur le " méchant arbitre qui n'a pas vu ça". Peut être que le coté "conservateur" de certains entretient la connerie de certains journalistes.

  • Björn Björk le 31/01/2008 à 18h09
    Histoire d'en rajouter : l'arbitre qui avait été joint au téléphone pendant France 2 foot a été super clair, clean, et humble. D.B lui a vite coupé la parole en s'apercevant que ça rentrait pas dans le débat dirigé par le prof de natation.

    La plupart des gens qui font partie du foot (surtout les joueurs mais les arbitres, les entraineurs etc.) sont ok pour améliorer l'arbitrage mais contre la video pendant les matches. Il n'y a que les journalistes et les commentateurs (et Thiriez) qui sont hystériques avec la vidéo.

    L'immense hypocrisie, c'est que la video a posteriori c'est parfaitement légal et autorisé par l'I. Board. C'est à la ligue de décider de l'utiliser ou non, et de graduer les sanctions.

    S'il fallait une preuve que quand Thiriez fait son fanfaron avec les oreillettes et crie qu'il faut absolument la video pendant les matches, il n'a pas vraiment envie de résoudre le problème, il essaye juste de rendre son cirque un peu plus coloré.

  • ouais.super le 31/01/2008 à 18h40
    Je vois pas bien une commission accorder un but a posteriori, cela dit. Dans ce cas précis, un 2-0 aurait pu changer le cour du match.

    Faire intervenir une vidéo officielle (par une caméra placée en haut du but, ou deux caméras de part et d'autre pour leur éviter d'être masquées) ou bien une puce à la fiabilité éprouvée qui permette de vérifier que le ballon est bien rentré, ça n'est pas plus compliqué (et même moins) que ce qui se passe au rugby pour vérifier que le ballon a bien été aplati selon les règles. Et ça ne ferait pas perdre spécialement de temps, eu égard au nombre de fois que ce type d'évènement se produit dans chaque match.

    Les arbitres n'ont pas les moyens humains de pouvoir juger des faits de jeu importants, aidons-les à trouver des solutions efficaces, ça évitera que les journalistes se livrent à ce type de lynchage en règle et aux supporters d'être en permanence frustrés.

  • thibs le 31/01/2008 à 18h45
    lien > je suis pas contre l'idée de la puce.

    Même si 2 arbitres derrière les buts, ça marche aussi très bien, et on pourrait leur faire faire plein d'autres choses.

  • JihaiR le 31/01/2008 à 19h07
    Du macramé ?
    Des gaufres ?
    Du tricot ?
    Des reprises du short à Givet ?
    De l'origami ?

    Quoi, thibs, quoiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ???? C'est quoi les trucs qu'on peut faire faire à 2 glandus derrière les buts (que d'ailleurs, les joueurs se feront un plaisir de ne pas cadrer leurs frappes pour essayer de les shooter).

  • thibs le 31/01/2008 à 19h19
    Depuis que Barthez ne pisse plus derrière ses buts, on n'a plus besoin de personne pour tenir la gourde.

    Donc regarder de près ce qui se passe dans la surface, ils doivent pouvoir le faire en attendant.

La revue des Cahiers du football