2003-2012 : les stats du Ballon de Plomb
Qui es-tu, Ballon de Plomb? Nous avons passé au crible tes 124 candidats et tes 10 lauréats, et t'avons comparé avec le jeune Ballon d'Eau fraîche.
Le Ballon de Plomb a connu une année délicate, mais il a peut-être survécu grâce à Issam Jemâa, qui lui a permis de marquer dignement sa dixième édition. Analysé sous l'angle de quelques données il y a deux ans, qu’est-il devenu depuis? Quel profil le Ballon de Plomb moyen présente-t-il par rapport à son pendant d’Eau Fraiche?
Quoi de neuf depuis 2010 ?
Le PSG et l’OM restent les clubs comptant le plus de nommés (respectivement 19 et 22) et de lauréats (resp. 4 et 3), mais n’ont plus offert de vainqueur depuis 2009. De son côté, l’AS Saint-Étienne n’est plus le club le plus efficace, puisque Issam Jemâa permet à Brest et Auxerre d’obtenir respectivement 100% et 50% de réussite dans leurs ratios candidatures/sacres. Lyon et Monaco restent quant à eux des clubs plutôt fidèles à l’élection, avec deux victoires chacun. Moussa Maazou fait bénéficier à Bordeaux de son efficacité, puisque la formation girondine a, avec lui, enfin inscrit au palmarès un de ses nombreux nommés (16).
Le Ballon de Plomb a également confirmé son goût pour les attaquants, désormais au nombre de six au palmarès. Il n’y a toujours pas de gardien sur la plus haute marche, cette caste restant la moins nommée (11). Et nul n’est venu titiller les spécificités de Bernard Mendy et Stéphane Dalmat, le premier sacré après trois nominations et le second détenant le record de candidatures (5).
Même si elle reste la nation la plus nommée, la France n’a plus fait gagner de représentant depuis Yohann Démont. L’Afrique, via le Niger et la Tunisie, occupe désormais une place plus importante dans le palmarès du Ballon de Plomb, avec trois victoires.
Benoît Pedretti n’a pas été détrôné de son titre honorifique de plus large vainqueur, que ce soit au niveau des voix récoltées ou de l’écart avec le deuxième. Maazou et Jemâa restent cependant des lauréats de bon calibre, avec plus de 25% des suffrages en leur faveur et un dauphin relégué à au moins 7,78 points. Les 23 ans de l’attaquant nigérien au moment de son sacre ont légèrement fait chuter et resserré la moyenne d’âge du Ballon de Plomb, qui se situe juste en dessous des 28 printemps. Jemâa est d’ailleurs le seul à l’avoir remporté dans ces eaux-là; espérons y voir un signe de maturité pour l’élection. Du côté des signes astrologiques, on dénombre deux Vierge (Maazou et Llacer) et deux Lion (Fiorèse et Mendy), ce qui ferait une bonne scène dans un film de gladiateurs.
Profil de plomb
Avec ces indicateurs désormais plus informatifs, et l’addition de certains auxquels nous n’avions malheureusement pas pensé il y a deux ans (taille, poids, coupe de cheveux, nombres de buts, clubs et nationalités), il est tentant d’essayer de dresser un portrait robot du Ballon de Plomb moyen. Celui-ci a très rarement une tignasse abondante (Mendy, Fiorèse) et joue donc principalement au poste d’attaquant. Il a une taille très stable, autour des 1,81 mètre, contrairement à son âge très variable, comme déjà dit précédemment. Par contre, son poids est plus variable et tourne en moyenne à 76,4 kilos.
Voilà pour le physique. Sur le plan des performances statistiques, il plafonne bien sûr à un nombre très faible de buts inscrits au cours de l’année de son élection (2,7 en moyenne). Jemâa est d'ailleurs le Ballon de Plomb le plus prolifique, avec 8 pions, mais 6 ont été marqués avec sa sélection. Un vainqueur rassemble toujours plus d’un suffrage sur cinq, un sur quatre en moyenne. Les écarts avec le second sont plutôt conséquents, même s’ils sont variables (8,5 en moyenne et 4,5 en écart-type). Le Ballon de Plomb connaît plus d’un club par saison (1,6), ce qui constitue un reflet évident et rassurant du critère “choix de carrière” de l’élection. Une statistique à ne pas montrer à la DTN: le nombre moyen de nationalités (1,3 par joueur).
Et le Ballon d’Eau fraîche ?
Même si le Ballon d’Eau fraiche n’a que trois ans, on peut déjà essayer de lui dessiner des contours. Et il ressemble sur certains points à son grand frère de Plomb. En effet, il aime fidéliser des clubs, et parmi ceux n’ayant présenté qu’un nommé, on ne compte que Saint-Étienne et Nice, le premier ayant tapé fort d’entrée avec la victoire de Janot en 2010. C’est le cas individuellement également, puisque beaucoup ont été cités deux fois, Le Lan imitant même Mendy avec sa victoire après trois candidatures (il d'ailleurs est le seul à avoir participé à toutes les éditions).
Cependant, sur le terrain, le Ballon d’Eau fraiche type est un joueur défensif français, les autres nationalités n’étant vraiment pas légion parmi les nommés. Et à part le plébiscite Janot, il est élu avec un nombre de suffrages et un écart avec le deuxième plus faibles que celui de Plomb, ce qui fait de cette compétition une lutte acharnée, plus disputée que son homologue. Il manifeste également une tendance à être d’un signe astrologique commençant par la lettre “B”, puisqu’on retrouve deux Béliers et une Balance.
Le Ballon d’Eau fraiche est encore moins prolifique que son homologue, avec un petit but cumulé sur les trois sacrés. Mise à part la présence d'un gardien dans ce court palmarès, on y trouvera peut-être, à l'avenir, une marque de son caractère de “joueur de l’ombre”, et du fait qu’il ne change pas de club en cours d’année, ce qui sert sa fidélité. Il est également plus vieux que le Ballon de Plomb, solidement accroché autour des 33 printemps, l’âge du Christ, qui font de lui aussi un élu béni sur le tard, affichant un gabarit modeste (1,75 m pour 67,7 kg). Mais c'est évidemment plutôt du côté de sa personnalité que l'on cherchera des points communs entre les vainqueurs du trophée...
BALLON DE PLOMB 2012 : LES RÉSULTATS
BALLON D'EAU FRAÎCHE 2012 : LES RÉSULTATS