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La Gazette, numéro 86

Nos internationaux lèvent-ils le pied en sélection? Que doit faire Santini de la Coupe des confédérations? Faut-il un quota de penalties par équipe? Le spectateur idéal est-il en carton? Doit-on balancer les tricheurs?
le 17 Fev 2003

 

Des stars qui marchent à l'économie Les internationaux français étaient en pleine forme ce week-end, particulièrement en Angleterre, où le Manchester-Arsenal de Cup nous a montré des Gunners étincelants et un Fabien Barthez rétabli. Il devient difficile de nier que les sélectionnés boycottent mentalement (voire physiquement) les matches amicaux, conséquence logique d'une pression en club que leurs dirigeants ne se privent pas de renforcer, même si l'on doit se rappeler que le même syndrome atteignait déjà les Bleus d'avant 98… Jacques Santini avait admis avoir conclu des accords avec certains entraîneurs pour n'aligner leurs joueurs qu'une mi-temps. Mercredi dernier, cette réduction du temps de travail ne s'est pas traduite par une hausse de la productivité, mais le stage de relaxation à Clairefontaine a visiblement fait du bien. L'attitude du sélectionneur national sera capitale dans le bras de fer engagé par les grands clubs contre les sélections, accusées avec une mauvaise foi hallucinante de surcharger un calendrier qu'eux-mêmes bourrent jusqu'à la gueule. En montrant une certaine bonne volonté devant les demandes des employeurs, Santini s'engage-t-il dans la voie d'un compromis fatal, ou s'est-il laissé la possibilité de montrer qu'un engagement total était indispensable pour la sélection, voire de saisir l'occasion pour durcir ses exigences envers les joueurs? Le choix de Jacquot La Coupe des confédérations va justement être dans les prochains mois le terrain d'une guérilla sans merci entre les clubs et les sélections (voir Qu'est-ce qu'on fait des rations?). Un terrain idéal pour le G14-18 qui aura tout le loisir de dénoncer l'absurdité effective de cette compétition, placée en plein milieu de la trêve de la plupart des championnats. Pour Santini, le dilemme sera particulièrement ardu. Il peut prendre le parti de faire de ce rendez-vous une priorité de second ordre, et appeler une "équipe B" dont les membres devraient être motivés par l'espoir d'intégrer le groupe final. Ce faisant, il laisserait ses "titulaires" faire un break salutaire à un an de l'Euro. Cette option semble plus raisonnable, mais elle implique le risque que le sélectionneur y perde beaucoup de son autorité… Voire de sa crédibilité, car même si cette Coupe n'a pas de grande valeur sportive, la France est détentrice d'un titre qu'elle défendra sur ses terres et un échec trop marqué coûterait cher à tous points de vue…

Jacques Santini sera-t-il contraint de jouer au subbuteo au mois de juin? (image FFF)
Inversement, il peut refuser de se priver de l'occasion de préparer son groupe aux échéances qui l'attendent, en le faisant réellement travailler dans le cadre idéal d'un rassemblement de plus de deux semaines. Il peut aussi en faire un test de la motivation de ses joueurs (le doute étant permis au lendemain de France-République tchèque), et pourquoi pas, en profiter pour établir des hiérarchies marquées entre eux… Quota de penalties Depuis quelques saisons, une nouvelle figure s'est imposée dans le discours de certains entraîneurs, entrant dans la catégorie "lobbying ordinaire sur le corps arbitral". Ces responsables stigmatisent en effet le fait que leur équipe ait obtenu un nombre insuffisant de penalties au cours de la saison… Il s'agit en fait de l'exploitation d'une statistique sans grande signification, exercice peut-être inspiré d'un usage similaire très répandu dans les médias (voir Stats de France). En effet, le nombre de coups de pied de réparation, variant de 0 à 5, ne peut pas être d'une si grande influence sur le classement, surtout si l'on constate qu'au sommet de ce top figurent Montpellier, Paris, Le Havre, Lens et Strasbourg. D'autre part, les penalties sont de tels aléas du jeu qu'ils peuvent effectivement se répartir très inégalement entre les équipes. On ne va quand même pas instaurer des minima obligatoires. Il faut donc être d'une mauvaise foi certifiée pour y voir la preuve d'un complot contre son équipe. Ce n'est évidemment pas cela qui pourrait gêner Guy Roux, lequel revendique "sept situations de jeu douteuses" à l'Abbé-Deschamps, stade décrit comme trop accueillant pour les arbitres (L'Equipe 11/02). Tout est dans la suggestion, mais cette finesse-là n'est pas du meilleur goût. Malgré les bonnes intentions, l'arbitrage reste donc une merveilleuse machine à excuses, même les plus saugrenues. Spectateurs virtuels Les yeux les plus perçants auront repéré un étrange peuplement dans la tribune en réfection du Stade de la route de Lorient. La masse des spectateurs pouvait en effet choquer par son uniformité et son immobilité, étant donné qu'il s'agissait de silhouettes imprimées. L'artifice a visiblement été adopté pour lutter contre l'effet de désolation donnée par une tribune vide juste en face des caméras, et s'il n'a rien de répréhensible, on ne peut s'empêcher de lui trouver un caractère un peu malhonnête, même si l'on peut se réjouir que le club de M. Pinault n'en ait pas profité pour déployer des bannières publicitaires au profit de Conforama, La Redoute ou Finaref. L'avantage, c'est que des spectateurs comme ça ne créeront jamais de problèmes. On peut même leur balancer des fumigènes dessus sans dommage. L'inconvénient c'est qu'en tant que supporters et consommateurs, ils sont nuls. Lorsque la multiplication des matches et des retransmissions télévisées aura fini de dégoûter les spectateurs de se rendre au stade, il y aura toujours moyen de les remplir artificiellement de cette manière, ou encore à l'aide d'images virtuelles. Il ne devrait pas être très difficile de vendre le système à l'AS Monaco. L'éthique, c'est chic, l'équité c'est compliqué On attendait que le Conseil national de l'éthique donne une suite à la bruyante affaire Fiorèse, histoire de prouver qu'il était bien là pour imposer un recours régulier à la vidéo pour sanctionner rétrospectivement les tricheries et les brutalités. Il vient de se saisir des cas de Pamarot et Everson, et déjà les difficultés de sa nouvelle mission apparaissent. Car inévitablement, puisque tout le monde voit les images, le CNE va se voir reprocher d'ignorer des cas potentiels, et l'arbitraire de ses choix sera dénoncé. D'autant que pour le moment, aucun dispositif de visionnage systématique des rencontres n'est prévu, ce qui implique des remontées d'information indirectes. On peut alors craindre qu'un geste répréhensible aura un risque variable d'être sanctionné selon son degré de médiatisation. Ensuite, ce sera un encouragement pour que les clubs "victimes" plus ou moins imaginaires de tels actes mènent des campagnes contre leurs adversaires, ce qui ne serait pour alléger l'ambiance. L'instance présidée par Dominique Rocheteau doit encore défricher beaucoup de terrain pour imposer sa légitimité…

Réactions

  • kalle le 17/02/2003 à 17h42
    Un peu de charité Peter ......... ;-)

  • baygonsec le 17/02/2003 à 17h54
    la campagne de presse anti-deschamps n'a pas atteint les sommets de l'anti-jacquet, mais prso, elle m'a beaucoup marqué, et je me retrouve tout à fait dans ce que dit peter. On se souvient en particulier d'une controverse sur sa 100ème sélection (ou sur celle qui lui permettait de battre le record, je ne sais plus) qui ne méritait certainement pas tant de bruit...

  • sul le 17/02/2003 à 18h15
    Tikko> le OM-Benfica de 89 tu dois être le seul à t'en souvenir. Par contre celui de 1990 effectivement on est nombreux à le pleurer encore :)

  • plumitif le 17/02/2003 à 18h16
    Peter, j'ai été de ceux à l'Euro 2000 qui dans les " jeu et joueurs" ont eu à apprécier ses performances et à les noter. En ce qui me concerne, c'était je crois contre la République Tchèque et le Portugal. Il n'y avait pas été bon, ce que j'avais écrit et malgré qu'il ait eu la meilleure note en finale contre l'Italie, son meilleur match, il a profité du micro complaisant de Praud pour baver sur l'Equipe. Quelques temps plus tard, il a expliqué qu'au début de l'Euro, il avait eu des problèmes aux adducteurs, ce qui avait nui à ses performances... Poser la question au début de l'Euro sur sa titularisation comparée à celle de Vieira l'a vu s'offusquer pour ce crime de lèse majesté. Je n'ai pas trouvé cette attitude très digne de sa part. Je répète, je n'ai jamais été fan du personnage mais le joueur a eu une grande influence sur les perfs des Bleus. Et à mon sens, au soir de la victoire à l'Euro 2000, le capitaine des Bleus avait autre chose à célébrer qu'une revanche personnelle.

  • peterelephanto le 17/02/2003 à 18h20
    "pas très digne"...Je laisse tomber, j'vais encore faire monter ma tension.

  • peterelephanto le 17/02/2003 à 18h22
    En attendant, l'Equipe s'était encore plantée d'une force...

  • jack bauer le 17/02/2003 à 18h31
    Porter, les joueurs australiens ne jouent à MU, Arsenal ou Liverpool et n'enchaînent pas autant de matchs. Par contre, il est clair que les Vieira, Henry, Wiltord, Pires ou Silvestre doivent faire des choix car ils ne pourrront pas jouer à fond tous les matchs de club et d'EDF. D'ailleurs Escudé (le tennisman) soulevait ce problème avec la Coupe Davis, disant que la préparation était très dure avec Forget et qu'il était difficile pour les joueurs d'enchaîner sur les tournois. Moralité : soit on allège les calendriers, soit les joueurs doivent faire certaines impasses. Pour la polémique Deschamps/L'équipe, j'avais trouvé que le procès de l'Equipe à Jacquet atteignait des sommets dans le n'importe quoi (comme le pourrir parce qu'il avait fait une préselection de joueurs, comme 3/4 des sélectionneurs). par contre, la controverse au sujet de Deschamps était justifiée je trouve. Il sortait d'une saison très moyenne avec Chelsea, et Petit et Vieira constituaient 2 concurrents de très haut niveau. Je me souviens d'un article de l'Equipe qui disait que blessé, Deschamps était moins bon individuellement que Vieira mais que l'EDF avec Deschamps était meilleure qu'avec Vieira. Il n'y avait rien de diffamatoire ni d'exagéré, l'Equipe ayant sûrement tiré certaines leçons de 98. Au fait, c'étaient Duga et Youri qui avaient balancé sur Deschamps juste avant l'Euro 2000 (cf L'histoire secrète des Bleus, Karim Nedjari), pour ceux qui se souviennent du forum "Qui a brûlé Deschamps" sur les anciens CDF ?

  • hugues le 17/02/2003 à 18h32
    t'es pas du genre à manquer d'air, plum...

    Tu voudrais pas qu'il vous dédie la victoire parce que vous l'avez poussé à se surpasser des fois ?!?

  • plumitif le 17/02/2003 à 18h40
    Peter, si tu avais pu imaginer, avant la finale, à 100 %que Deschamps pourrait faire ce genre de match, bravo pour tes facultés d'analyse. Tu es tout à fait dans ton droit de dire qu'on s'est planté. Nous on avait les entraînements et les matches pour se faire une idée et la question Deschamps ou Vieira nous semblait légitime. Deschamps a contribué à faire gagner les Bleus en finale, ok. L'EDF s'y est qualifié avec un Deschamps diminué, aussi.

  • baygonsec le 17/02/2003 à 18h45
    le problème c'est que même quand vous n'êtes sûrs qu'à 50%, ça se transforme souvent en "acharnement" (même si le mot est trop fort).
    Cela dit, il y avait beaucoup de gens qui trouvaient effectivement deschamps cramé. La question est de savoir s'ils se sont forgés cette opinion en lisant la presse, ou si celle-ci allait d

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