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Je profite de mon retour de vacances et de la mini trêve – because le traditionnel 32è de FA Cup – pour me poser et passer en revue les cracks à mi parcours (20 journées disputées). Avec quelques flops en dessert.

Avertissement : histoire de ne pas se retrouver avec un XI fortement connoté Big Four* vu et revu dans les médias anglais, ce qui serait un poil rasant vous en conviendrez, j’ai sélectionné pour l’essentiel des joueurs moins médiatisés.

[*celui de ces trois dernières saisons, à savoir Man City, Man United, Chelsea et Arsenal – avec les De Gea, Y. Touré, Hazard, Sanchez, Agüero, etc. Par exemple ci-dessous le XI type de Sky Sports, choisi par Gary Neville et Jamie Carragher aidés de la Twittosphère]

Les infos blessure, rumeurs transfert & prolongation contrat et autres éléments liés à l’actu sont censés être corrects à la date de rédaction de l’article (week-end du 3-4 janvier). N’hésitez pas à signaler toute évolution, ça a bien sûr pu bouger depuis, je n’ai pas le loisir de pouvoir suivre tout ça au jour le jour.

[Comme d’hab’, cliquez sur les photos pour les agrandir, en général ça marche]

Mon Top XI à moi

Costel Pantilimon (Sunderland) – gardien


Contrairement aux apparences, « Pants » n’a pas bidé.

Pantilimon en impose avec ses 2,03m et on a découvert avec bonheur sur les bords du Wear que ce Roumain à l’envergure de pelagornis sandersi sait aussi se coucher. Au 31 décembre, Pants avait les meilleurs stats de Premier League « arrêts sur tentative » : 78,7 %, devant Lukasz Fabianski, 75 %.

L’ex doublure de Joe Hart à Man City a remplacé l’ex Gunner Vito Mannone en début de saison, après l’éviction du vague sosie d’Aldo Maccione jeune pour sa pitresque double prestation fin octobre contre Southampton et Arsenal (8-0 et 2-0 respectivement –  quelques mois avant, Mannone avait été élu Sunderland’s Player of the Year ; on est peu de chose quand même).

A part tout ça, son surnom est marrant : en anglais britannique Pants = « nul » ou « slip » (parfois pantalon).

Aaron Cresswell (West Ham) – arrière gauche

25 ans et arrivé à l’intersaison d’Ipswich Town (D2) où il avait aligné la bagatelle de 132 matchs de championnat en trois saisons.

Nommé dans la Team of the Year de D2 la saison dernière par ses pairs, ce Liverpudlien formé à Tranmere Rovers n’a pas traîné pour s’imposer en Premier League. Cette saison, Cresswell a souvent été soit sélectionné dans l’Equipe du week-end soit élu Homme du Match par les médias anglais. Parfois comparé à Ashley Cole et Leighton Baines pour ses qualités offensives et, un peu, son gabarit modeste (1,70m, 65 kilos). Polyvalent, il a aussi dépanné avec brio au poste d’arrière central.

Nathaniel Clyne (Southampton) – arrière droit

On connaît depuis longtemps le gros potentiel du néo international anglais Clyne (cf ma preview d’août 2012 sur Southampton), 34 titularisations PL avec Southampton en 2012-13, moins l’an passé (20) car en concurrence avec Calum Chambers, parti à Arsenal depuis. Compense son manque de taille (1,75m) sur les ballons aériens par une vivacité et solidité qui le rendent difficile à passer. Plus grand nombre de tacles à mi parcours (78).

Histoire personnelle intéressante, a été partiellement formé (comme ailier) dans un petit club atypique du sud de Londres, la Afewee Academy de Brixton. A lire, extrait : « J’ai récupéré Nathaniel à Somerleyton, une cité dure où les gamins jouent du flingue. Un endroit infesté de gangs. » raconte l’ex taulard Steadman Scott, son mentor et fondateur de l’Academy.


Clyne a des tatouages originaux (c’est lui le bébé en couche-culotte).

Ron Vlaar (Aston Villa) – arrière central

La carrière anglaise de l’international néerlandais a été partiellement gâchée par les blessures (il revient de six semaines d’infirmerie, cuisse, et c’était le mollet peu avant) mais sa cote a sacrément grimpé en 2014. A superbement dirigé la défense qui n’a encaissé « que » 22 buts, moins qu’Arsenal ou Tottenham. Heureusement d’ailleurs que Villa sait défendre car c’est pas avec leurs pitoyables 11 buts marqués que les Midlanders sauveraient leur peau – de loin le plus risible total de PL cette saison.
Y’a un gus sur Internet qu’a réussi à prouver scientifiquement que Villa était l’équipe la plus soporifique cette saison. Toutefois, pas besoin de formule savante, les extraits de Match Of The Day suffisent (MOTD les diffuse souvent en dernier dans l’émission, très mauvais signe de passer à minuit dans MOTD…).


Vlaar, c’est le mec à gauche hein.

Le capitaine des Villans sera en fin de contrat en juin prochain et il intéresserait déjà fortement du beau monde, notamment Naples, Liverpool et Man United où il retrouverait son sélectionneur batave qui apprécie ses qualités de taulier en défense, ce qui fait cruellement défaut aux Red Devils depuis les départs de Vidic et Ferdinand.

John Terry (Chelsea) – arrière central

Décembre 2013, alors que la fin de son contrat approchait, les médias anglais le voyaient prendre une pré-retraite dorée à Galatasaray, en MLS, au Qatar ou même carrément raccrocher. Encore un fin pronostic de nos amis les Experts puisque Chelsea s’empressa de le faire resigner un an et souhaiterait de nouveau prolonger l’idylle (2015-16 serait alors sa vingtième saison chez les Blues). Et sans baisse de salaire s’il vous plaît, le vétéran émargerait toujours autour de 650 000 £/mois. Pas mal pour un mec de 34 ans soi-disant « fini cramé bouilli enterré » il y a peu.


Rira bien en coin qui rira en coin le dernier.

Réhabilité par Mourinho après avoir été semi-placardisé par l’intérimaire Rafa Benítez puis Dédé Villas-Boas la saison passée, Captain Terry est redevenu un zadiste hors pair et s’est refait une jeunesse sous le Mou. Certes, il est toujours un peu lent itou itou mais adieu les genoux cagneux (fin 2012-début 2013) et autres problèmes de vieux. Mieux, sa condition physique semble irréprochable : à 34 ans, il n’a pas raté une minute de jeu cette saison.
5 buts au compteur en 2014-15 et plus de pions marqués dans sa carrière (59) qu’Andres Iniesta. Deuxième au classement des meilleurs buteurs-défenseurs de Premier league – derrière la legend Toffee David Unsworth. Prodigieusement antipathique mais la classe quand même ce Terry. There’s still life in the old dog, comme on dit dans les bons chenils. A hell of a lot of life.

Lee Cattermole (Sunderland) – milieu défensif

Un cas ce Cattermole (26 ans). Il y a quelques années, on le sentait mal barré pour poursuivre une carrière en Premier League débutée précocement à Middlesbrough en 2005. Interdit quatre ans (!) par Pubwatch de tous les pubs de la région de Stockton-on-Tees pour embrouilles diverses et arrêté en décembre 2011 à 200 mètres de Saint James’ Park (avec Nicklas Bendtner, alors prêté à S’land) pour avoir vandalisé six voitures de supps Magpies (ouais bon, ça mérite pas une médaille mais rien de si répréhensible non plus hein…), « Catts » semblait avoir explosé en vol après 16 sélections Espoirs très prometteuses.

Un bilan disciplinaire calamiteux justifiait également le pessimisme à son encontre : la plupart de ses 71 cartons jaunes et 7 rouges, surtout ceux catégorisables comme « idiots », ont été récoltés avant 2011. Le bad boy passait une bonne partie de son temps suspendu ou en froid avec ses entraîneurs.

Puis, sous l’influence lénifiante de Gus Poyet (arrivé début octobre 2013 après la tornade Paolo Di Canio), le rebelle a enfin mûri et aligne désormais les prestations abouties dignes d’un prétendant aux Three Lions. Notre Catts 2.0 connaît toutefois de sévères rechutes : avec 9 jaunes cette saison, il est encore classé Number 1 au hit-parade des teigneux…
Pour autant, Cattermole a appris à mobiliser les troupes et au lieu de sortir du match comme auparavant, il préfère désormais sortir des matchs monstrueux contre les gros, comme lors du 0-0 vs Chelsea. S’il arrivait à canaliser son excès d’agressivité, lacune qui a jusqu’ici refroidi les sélectionneurs successifs des Three Lions, il pourrait légitimement viser bien plus haut. Récemment élu North East Football Writers’ Association’s Player of the Year pour 2014.

Sympas les stats de la saison en cours (au 30.11)

Sympas les stats de la saison en cours (au 30.11)


N. Bendtner aussi s’est sacrément zénifié, la preuve : il passe désormais des étés Peace and Love à manger des yaourts sur les campus allemands sapé en Beatnik.

Cesc Fàbregas (Chelsea) – milieu / 10

Sublime saison de l’ex Gunner qui a largement fait oublier Juan Mata, bouté loin de Stamford Bridge par Mourinho. Il compte déjà 14 passes décisives en PL, soit trois de plus en 19 matchs à Chelsea que Jack Wilshere dans toute sa carrière Gunner (95 matchs)… Devrait logiquement battre le record de PL établi en 2002-03 par Thierry Henry avec 20. On en connaît un qui doit se maudire de l’avoir snobé à l’intersaison (Arsène bien sûr, qui avait l’option d’achat prioritaire sur une vente du Barça).

En une demi-saison à Chelsea, Fàbregas compte déjà plus de passes décisives que Jack Wilshere en 95 matchs à Arsenal.

L’infatigable Catalan, positionné plus en retrait qu’à Arsenal même s’il a dépanné une ou deux fois en 10 – il bénéficie d’une licence to roam, carte blanche offensive -, a aussi explosé les records d’assists sur 250 apparitions en Premier League (et le reste à l’avenant, voir ses stats).


Petit match de Cesc vs West Ham au Boxing Day, seulement 103 passes d’absolument partout. Contre WBA en novembre, c’était 144 !

Raheem Sterling (Liverpool) – ailier / avant-centre

Archétype du edge-of-your-seat player (joueur-frisson) qui vous fait sortir les 50 £ du billet sourire aux lèvres, ce rapide ailier « naturel » d’à peine 20 piges a été repositionné avant-centre – entre Lallana et Coutinho – depuis quatre matchs pour pallier l’absence de D. Sturridge. Gros bagage technique, vivacité, excellent sens du positionnement mais finition à travailler. Récemment classé troisième meilleur dribbleur de la Premier League par le Guardian et le site premierleague.com, derrière E. Hazard et A. Sanchez. 13 capes anglaises au compteur. Négocie actuellement un nouveau contrat avec Liverpool sur des bases sympas pour un grand ado, autour de 5m £/an.

Allez, je l’avoue, j’aurais probablement dû mettre Dušan Tadić ici car le classieux Serbe flambe à Southampton mais en avril 2011 je vous présentais le phénomène, alors âgé de 16 ans, dans Liverpool, l’Academy du Neuf et étant un peu Red sur les bords, j’ai opté pour l’Anglo-Jamaïcain (mais non mais non, il n’y a aucun favoritisme dans ce XI type voyons…).

Christian Eriksen (Tottenham) – milieu/10

Utilisé derrière l’avant-centre cette saison (E. Adebayor puis H. Kane), le stratège danois de 22 ans s’accommode parfaitement du pressing haut que Pochettino veut imposer. Les éloges vont surtout à son coéquipier Harry Kane actuellement mais Eriksen est tout aussi important que le Londonien tant il influe sur le jeu. 7 buts en 20 matchs PL et pas du superflu mais des pions qui comptent sacrément : ils ont rapporté la bagatelle de 11 points aux Spurs, stat la plus élevée de PL cette saison.

Charlie Austin (QPR) – avant-centre

Difficile de regarder un reportage ou lire un article sur Charlie Austin, 25 ans, sans tomber sur l’expression « meteoric rise », fulgurante ascension. Tournure absurde (un météorite aurait plutôt tendance à s’écraser…) mais l’image résume bien le parcours de cet ancien maçon passé à toute zingue de l’obscurité complète aux portes de l’équipe nationale. Car sauf surprise, grosse éclipse, blessure ou accident freak (météorite ?), Roy devrait l’appeler en mars vs la Lituanie et l’Italie.

Charlie Austin, un vrai conte de Noël.

Charlie Austin, un vrai conte de Noël.

Il y a encore cinq ans, Austin était maçon dans la boîte de son père et jouait en D9 à Poole près de Bournemouth. Il flamba ensuite au côté de notre bon vieux Vince national [Péricard] à Swindon Town en D3 (ici), puis en D2 à Burnley et enfin en PL à QPR.

Sans lui, il est clair que QPR serait lanterne rouge et Harry aurait été limogé et envoyé à la retraite (ou pire, sur Sky Sports). Avec ses 12 buts et 2 assists en championnat, Austin est Monsieur 66 % : a marqué ou est impliqué dans les deux tiers des buts Hoops en PL cette saison. Agé de 25 ans, ce puissant canonnier d’1,88m ne devrait pas faire de vieux os à QPR qui ferait le forcing (£££) pour le retenir. En attendant, c’est son ancien club de Poole qui se réjouit.

Harry Kane (Tottenham) – avant-centre

21 ans et LA révélation de la saison à ce poste. Attaquant très complet et prolifique : 17 buts dont 7 en championnat (982 minutes de jeu PL). Yes, un avant qui marque c’est banal mais c’est les Spurs, c’était devenu inhabituel.

Kane a signé un contrat de 5 ans cet été pour son club de toujours.

Kane a signé pour 5 ans dans son club de toujours.

De fait, l’émergence du percutant Kane, amorcée en fin de saison passée (3 buts/7 apparitions), doit beaucoup à l’échec des recrues bling bling – Lamela, Soldado, Adebayor – mais gros bon point au Londonien qui a su admirablement profiter de ces floppages en série. Fait partie des bons jeunes formés au club (partiellement ou non) qui se sont mis en évidence cette année, à savoir le Franco-Algérien Nabil Bentaleb (déjà vu l’an passé bien sûr) et le brièvement ex-Merlu Ryan Mason. 10 capes Espoirs, 8 buts et on se dit forcément qu’une sélection en A ne saurait tarder.

Les 7 remplaçants

Adrian (West Ham) – gardien

Je l’avais encensé dans mon bilan West Ham 2013-14, il confirme de superbe manière.

James Tomkins (West Ham) – arrière central

Continue sur sa lancée de l’an passé, également soulignée dans le bilan suscité. A largement contribué à la belle saison des Hammers, leur meilleure depuis 1985-86. Allez, on va aussi mettre une pièce sur lui pour une sélection en A cette année.

Yannick Bolasie (Crystal Palace) – milieu/ailier gauche

Puissant Congolais très rapide et technique. Récemment classé parmi les meilleurs dribbleurs de la PL par le site Premierleague.com. L’ensemble est encore un peu brouillon et la finition est à soigner mais joueur à suivre. Musicalement aussi car ce cousin de l’ex Magpie Lomana LuaLua est un dingue de battles, surtout si c’est contre son pote Bradley Wright-Phillips des New-York Red Bulls.

A gauche, Y. Bolasie et à droite B. Wright-Phillips.

A gauche, Y. Bolasie et à droite B. Wright-Phillips.

Ashley Young (Man United) – latéral gauche/wingback

S’est distingué cette saison sur tout le flanc gauche. Ailier de formation mais souvent utilisé en latéral gauche par Louis Van Gaal pour palier aux blessures (Shaw, Rojo, Blind), 7 fois sur 13 précisèment – et 6 en wingback dans un 3-5-2 redevenu à la mode). Ses stats confirme l’impression générale : 65 % de dribbles réussis cette saison contre 39 % l’an dernier.

Mile Jedinak (Crystal Palace) – milieu

Le puissant Australien n’est pas qu’un gros tacleur (102 tacles gagnés l’an dernier, total le plus élevé de PL et troisième à mi parcours cette saison, 64) et un midfield enforcer – sorte de sheriff de l’entrejeu – comme disent les Anglais, il sait aussi créer et marquer : 5 buts – 3 sur penalty certes mais aussi un superbe coup-franc contre Liverpool. Nommé footballeur australien de 2014 pour la seconde année consécutive, ainsi que Joueur de l’année en Asie (l’Australie a quitté la Confédération du Football d’Océanie en 2006), il manquera aux Eagles en ce mois de janvier pour cause de Coupe d’Asie des nations sur ses terres.

Graziano Pellè (Southampton) – avant-centre

Arrivé de Feyenoord avec une valise pleine de pions (50 en 57 matchs) mais sans trop qu’on sache vraiment ce qu’il donnerait dans un gros championnat, because des gus qui ont tout cassé en Eredivisie avant de se vautrer en Premier League, on en a vu défiler quelques-uns (Kežman, Alves, Altidore, Ruiz, Van Wolfswinkel…). Et pis le mec avait floppé à Parme alors on se disait que c’était peut-être un jambon. Ben, pour l’instant, pari réussi de Koeman : 8 buts PL, dont ce bijou. L’athlétique (1,93m) et élégant Italien, ancien champion de danse dans sa jeunesse, s’entend merveilleusement bien avec le Serbe Dušan Tadić (7 passes décisives) venu lui de Twente. Récemment capé avec la Squadra Azzurra à la place de Mario Balotelli.

Bon, à part ça, il a l’air tout gentil mais quand il wind een grote kabel (« péte un gros cable », en néerlandais bien sûr), il fait pas semblant.


Selon les mecs de Sky Sports, Pellè ne se déplacerait jamais aux matchs sans son combo coiffeur  & styliste. C’est sûr que ça change les supps Saints d’Alan Shearer, Matt Le Tissier et Rickie Lambert à ce niveau-là…

Wilfried Bony (Swansea) – avant-centre

20 buts PL en 2014 pour l’Ivoirien (dont 9 cette saison), personne ne fait mieux. Et celui inscrit le 1er janvier contre QPR est une pure merveille. Peut-être sa dernière apparition Swan d’ailleurs car les Gros font la queue pour lui causer (Man City – qui le voudrait immédiatement – Chelsea, Real Madrid). Manquera aux Swans pendant la CAN, ce qui devrait donner à Bafé Gomis l’occasion de se montrer (sera cependant en concurrence avec l’ex Rennais Nélson Oliveira, fraîchement prêté par Benfica).

Auraient aussi pu figurer quelque part ci-dessus, certains plus que d’autres évidemment (sélection hors Big Four) :

A. Begovic (Stoke), B. Guzan (Aston Villa), H. Lloris (Tottenham), A. Réveillère (Sunderland), T. Alderweireld (Southampton – prêté par Atlético Madrid), J. Fonte (Southampton), D. Janmaat (Newcastle), F. Coloccini (Newcastle), C. Jenkinson (West Ham – prêté par Arsenal), R. Shawcross (Stoke), C. Clark (Aston Villa), A. Hutton (Aston Villa), A. Williams (Swansea), W. Reid (West Ham), M. Schneiderlin (Southampton), V. Wanyama (Southampton), A. Song (West Ham), S. Larsson (Sunderland), J. Henderson (Liverpool), P. Coutinho (Liverpool), A. Lallana (Liverpool), J. Colback (Newcastle), S. Naismith (Everton), K. Mirallas (Everton), Bojan (Stoke), S. N’Zonzi (Stoke), F. Delph (Aston Villa), A. Johnson (Sunderland), M. Sissoko (Newcastle), S. Downing (West Ham), D. Tadić (Southampton), D. Sakho (West Ham), R. Mahrez (Leicester), N. Chadli (Tottenham), D. Ings (Burnley), A. Barnes (Burnley), S. Mané (Southampton), M. Biram Diouf (Stoke), G. Sigurdsson (Swansea), S. Berahino (WBA), L. Ulloa (Leicester), P. Cissé (Newcastle), A. Pérez (Newcastle).

Manager des cracks : Sean Dyche.

Ronald Koeman mériterait sa place ici (ainsi que Sam Allardyce) mais j’ai voté Sean Dyche, l’entraîneur de Burnley depuis l’automne 2012 et l’homme à la voix la plus caverneuse d’Angleterre.

Celui qu’on surnomme parfois « The Ginger Mourinho » – le Mourinho rouquin – fait un sacré boulot à Burnley avec un budget serré. Guère surprenant à vrai dire vu qu’il avait bien bossé à Watford avant d’être viré comme un malpropre par les nouveaux propriétaires italiens (la famille Pozzo) pressés d’installer Gianfranco Zola.

Les Cancres / déceptions / ratés / erreurs de casting :

Pour la route et en vrac, je livre à la vindicte populaire : J. Robles, V. Mannone, S. Mignolet, K. Schmeichel, R. De Laet, P. Konchesky, D. Lovren, R. Ferdinand, G. Barry, M. Arnautovic, J. Rodwell, R. Cabella, H. Ben Arfa, B. Ideye, M. Balotelli, E. Rivière. G. Ramírez, J. Altidore, J. Vardy, D. Bent, C. Benteke, A. Weimann, W. Zaha. Et ajoutons-y la défense d’Everton pour l’ensemble de sa pathétique oeuvre cette saison : 33 pions encaissés, une grosse fébrilité et des cagades en pagaille. Le duo Baines-Coleman monte trop – très vulnérables sur les contres – et on adore tous l’ex Forgeron Sylvain Distin mais he’s no spring chicken comme disent les Anglais.

Kevin Quigagne.

Après la saison de transition, place à l’ambition. Depuis le rachat du club en octobre dernier dans des conditions rocambolesques (voir ici), le vent du renouveau souffle sur Liverpool FC, y compris sur sa célèbre Academy, en hibernation depuis une bonne décennie. Le propriétaire, l’Américain John Henry, un born winner, compte bien réveiller la belle endormie et remporter des titres avec les jeunots.

Fin mars 2011, John Henry s’émeut et livre sa vision de l’avenir :

« Quand Fenway Sports Group a acquis ce club, je n’avais pas conscience à quel point notre effectif manquait de densité. Ça nous a tous surpris. La masse salariale est énorme [100M de £, contre 13 en 1996-97, ndlr] mais la qualité en profondeur est très faible. Même si nous continuerons à dépenser gros pour s’attacher le service de joueurs prometteurs, notre avenir passera aussi par le centre de formation. »

Il a le cigare, maintenant il lui faut un centre de formation à la hauteur

Il a le cigare XXL, maintenant il lui faut un centre de formation à la hauteur

En lâchant ces quelques mots chocs, Henry sonne la charge et annonce la couleur. Pas question de faire du Man City et empiler les ersatz de Galactiques à la motivation aussi fluctuante que le cours de la livre sterling. La stratégie d’attaque du propriétaire des Boston Red Sox s’articule autour de deux axes clés : l’achat de jeunes joueurs vedettes et la formation. Dans cette entreprise de reconstruction par le bas, le rôle de l’Academy sera vital. Il s’agit de rattraper les années de retard et faire dans la culture intensive de « homegrown talent ».

Après la gueule de bois des années Hicks & Gillett et la décennie blanche pour la Liverpool Academy, depuis un an, on commence donc à voir le bout du tunnel. La dernière moisson de jeunes, entre 16 et 21 ans pour le plus âgé (Jay Spearing), constitue la plus belle génération vue au club depuis la fin des années 90.

 

Enfin du neuf après dix ans de régression

Un constat aussi cru que terrifiant : l’Academy n’a plus produit de bons joueurs depuis les Steve McManaman, Dominic Matteo, Robbie Fowler et, un peu plus tard, Jamie Carragher, Michael Owen et Steven Gerrard. Le seul joueur d’envergure internationale à avoir émergé des lieux depuis la fin des années 90 est le latéral gauche Stephen Warnock (Aston Villa, deux capes en équipe d’Angleterre). Les rares autres noms relativement connus sont Danny Guthrie (vite prêté et vendu, aujourd’hui à Newcastle) et Neil Mellor (actuellement en D3)… En douze ans, ça fait plutôt maigre.

Il n’est que de regarder les destinations des Graduates du centre pour se rendre compte de l’ampleur de l’échec depuis la fin des années 90 : Preston, Millwall, Yeovil Town, Huddersfield, Burton Albion, feu Chester City ou même Leigh Genesis, obscur club de D7 du Lancashire… Comparé au voisin Everton sur la même période, ça fait tache. Liste Toffee non exhaustive : Wayne Rooney, Jack Rodwell, Leon Osman, James Vaughan, Tony Hibbert, Victor Anichebe – sans oublier bien sûr les « internationaux » Francis Jeffers et le burlesquement nommé Michael Ball.

Danny Guthrie, Neil Mellor, Stephen Warnock. En 10 ans, ça fait juste…

Flashback, été 1998. La Liverpool Academy est inaugurée en grande pompe (dix millions de £ de travaux). Elle se situe à Kirkby, au nord de la ville, tandis que le centre d’entraînement est à Melwood, à l’est de Liverpool (le club voudrait cependant réunir tout le monde sur le même site, à l’instar de Manchester United ou Everton).

Peu après, sortent les Gerrard et autres Owen. On se dit que l’usine à talents va produire son lot régulier de surdoués. On a tort. Car pendant dix longues années, plus aucun cador ne va émerger. La source s’est tarie. Les années 2000, durant lesquelles les œillères se portent en XXL, n’incitent guère au moyen terme ; il faut du résultat, coûte que coûte, et fissa. Houllier et Benitez se laissent déborder par une politique d’achat de vedettes souvent surcotées, délaissant la détection et le centre de formation. En six ans, Benitez recrute 76 joueurs, pour 229M de £ (Houiller 131M)… Voir détails. L’Academy se meurt et Rafa comprend qu’il faut la réanimer.

Eté 2009, après avoir réactivé le réseau de scouts du club (qui, rien que dans le nord-ouest, compte aujourd’hui plus d’une centaine de recruteurs), Benitez démarre véritablement sa « Youth Revolution ». Mieux vaut tard que jamais. 2009, c’est exactement cinquante ans après que Bill Shankly mit en branle sa propre révolution à Melwood, le centre d’entraînement du club (alors englué en D2 depuis 1954). En fait de centre, il s’agissait plutôt d’un terrain vaguement praticable, agrémenté d’une cabane, avec deux robinets et un wc. Il fallait organiser des navettes vers Anfield pour se changer… 

Shankly à Melwood

Shankly à Melwood. La révolution est en marche

Rafa The Gaffa (gaffer = manager) met un coup de pied dans la fourmilière assoupie, remercie quelques anciens trop confortablement installés, et nomme des formateurs expérimentés au sommet de la hiérarchie. Frank McParland devient directeur de l’Academy et l’Espagnol José Segura, ex entraîneur au centre de formation du Barça, directeur technique (« Pep » Segura vient d’ailleurs d’être nommé en charge de la réserve, peut-être pour diffuser la « culture du toque » à tous les étages). Le poste crucial de responsable des U18 revient à Rodolfo Borrell. Ce dernier a passé treize ans à la Cantera de la Masia, à former les Messi, Piqué et Fábregas. Les maîtres mots des lieux seront désormais construction du jeu, technique et possession. Ça tombe bien, la devise acronymique de l’Academy est : TABS – Technique, Attitude, Balance, Speed.

Rafa demande également à Kenny Dalglish de chapeauter l’ensemble. Depuis novembre 2010, le tout est désormais supervisé par Damien Comolli, Director of Football, dont l’un des nombreux rôles est de s’assurer du bon fonctionnement des passerelles, ou plutôt de l’ascenseur sportif, entre l’Academy et l’équipe première.

 

La Liverpool F.C. Reserves and Academy, mode d’emploi

L’Academy accueille environ deux cents jeunes, de 8 à 20 ans (dont le fils de Jamie Carragher, James Lee, 8 ans ½, qui vient d’y entrer il y a une semaine). Parmi ceux-là, une cinquantaine d’entre eux ont plus de 16 ans, l’âge à partir duquel les choses sérieuses commencent vraiment. Voir la liste complète.

L’Academy fonctionne sur le même mode que les 87 autres centres de formation anglais (Academies et Centres of Excellence, PL et Football League). A 16 ans, le jeune change de statut, il passe de « schoolboy » (9-16 ans) à « scholar » (aspirant / stagiaire, autrefois « apprentice », et plus communément appelé aujourd’hui « trainee »). Il reçoit un salaire (450 £ mensuel) et commence sa formation, qui va durer au minimum deux ans. S’il perce, on lui proposera un contrat pro, à partir de 17 ans minimum, mais cet âge demeure l’exception, réservée aux Jack Wilshere, Wayne Rooney ou James Milner. Le premier contrat vient généralement aux alentours de 19 ans (avec un minimum annuel de 95 000 £, montant régulièrement revalorisé et garanti par les conventions passées entre les diverses instances).

 

Cependant, la sélection est impitoyable. Sur les 700 scholars de 16 ans acceptés chaque année par les centres de formation, les deux tiers ne seront plus là à 18 ans. La PFA (Professional Footballers’ Association, équivalent de l’UNFP) précise également que sur le tiers restant qui se verra offrir un contrat professionnel, la moitié seulement sera toujours footballeur professionnel à 21 ans (la plupart dans les divisions inférieures, y compris la non-League, D5 et en dessous). Autrement dit, sur les 700 jeunes au départ, seuls environ 115 d’entre eux peuvent envisager un avenir professionnel. Et encore, même après 21 ans, l’écrémage est sévère.

Ces jeunes aspirent d’abord à jouer avec les U18 et ensuite, avec la Réserve, passerelle vers l’équipe première. Certains surdoués passent directement des U18 à l’équipe première.

Les U18 disputent le championnat de la Premier Academy League Group C (voir classement ainsi que les détails). L’équipe de l’Academy du LFC est actuellement première au classement, devant Everton. Toutefois, le classement ne reflète pas toujours la réelle valeur des équipes. Il n’est pas rare que de bons centres ne puissent quasiment jamais faire jouer leurs meilleurs joueurs, ces derniers étant souvent en déplacement ou stage international, ou même alignés avec la Réserve.

Les meilleurs de l’Academy jouent avec la réserve, dans la Premier Reserve League North Group B (voir classement). Une équipe réserve qui, en plus du championnat domestique, pourrait bien intégrer une toute nouvelle Ligue des Champions U19 la saison prochaine, qui comprendrait des clubs tels le Sporting Lisbonne, Lyon ou le Bayern Munich (voir article sur la refonte des centres de formation). On parle même de jouer certains matchs à Anfield.

Finalement, les changements initiés par Benitez et ses successeurs commencent à sérieusement porté leurs fruits. Cette saison, rien que pour les équipes d’Angleterre, déjà cinq jeunes ont été appelés en U17 (et deux supplémentaires en stand-by), quatre en U19, et quatre autres pourraient être convoqués pour la Coupe du Monde des U20 qui se tiendra en Colombie du 31 juillet au 20 août. En tout, sur la petite cinquantaine de joueurs post-16 ans, ce n’est pas moins de vingt-huit internationaux que compte l’Academy. Cette saison, trois joueurs formés à Liverpool ont fait le grand saut vers l’équipe première : Jay Spearing, John Flanagan et Jack Robinson.

Revue d’effectif des jeunes Reds qui pourraient bien vite concurrencer les Glen Johnson, Jamie Carragher et autres Lucas Leiva, si ce n’est déjà fait…

 

Les grands espoirs du club (cliquez sur le nom pour en savoir plus)

1) Les vieux de la vieille qui ont déjà joué en équipe première

Jay Spearing

Milieu central. 21 ans et 6 mois. 1m68, 68 kilos.

Formé à l’Academy, local lad, sous contrat professionnel depuis 2007. A commencé sa carrière comme défenseur, aujourd’hui milieu axial, souvent offensif. A parfois été comparé à Steven Gerrard, pour sa vivacité, son talent créatif et sa qualité de frappe. A fait ses débuts en décembre 2008 contre PSV Eindhoven en Ligue des Champions, mais ne disputa qu’un seul autre match cette saison-là (également de Ligue des Champions). Début en Premier League en octobre 2009, contre Sunderland (ce fameux match avec le ballon de plage). Puis, fut prêté à Leicester en fin de saison 2010, où il aida grandement les Foxes à se hisser en play-offs. 16 matchs avec l’équipe première cette saison (dont 7 de Premier League), au cours desquels il a souvent impressionné.

 

Martin Kelly

Défenseur (latéral droit ou arrière central), 21 ans pile. 1m91, 77 kilos

Un autre régional de l’étape, et international Espoir. Une douzaine de matchs de PL depuis ses débuts avec l’équipe première en décembre 2008 (contre le PSV Eindhoven, avant d’être prêté à Huddersfield jusqu’en mai 2009). A fait ses grands débuts PL contre Portsmouth en mars 2010, mais, souvent blessé, il a dû attendre novembre 2010 pour être régulièrement sélectionné au poste de latéral droit. Fut notamment déployé en « wingback » début février contre Stoke et Chelsea, dans un 3-3-1 très rétro (avec succès), voir entrée du 1er  et 2 février. Pressenti pour devenir international A, les blessures à répétition depuis sa jeunesse ont ralenti sa progression. Elu meilleur joueur du club pour le mois de février 2011. Blessé depuis le 27 février (ischio-jambiers), il devrait être de nouveau disponible pour la prochaine journée de championnat.

 

Jonjo Shelvey 

Milieu offensif. 19 ans et 2 mois. 1m86, 70 kilos.

Wonderkid du football anglais, et capitaine des U16 en 2007. Très remarqué au tournoi de Montaigu édition 2008, remporté par l’Angleterre (victoire sur la France). Ce joueur doté d’une solide frappe a été recruté à Charlton en avril 2010, pour 1,7 M (3,4 avec les extras, basés sur le nombre d’apparitions en équipe première).

A été international dans toutes les sélections de jeunes. S’est fait repérer par ses percées rageuses du milieu de terrain et ses exploits de buteur en FA Youth Cup, 14 buts en 23 matchs avec les jeunes de Charlton en 2007-2008. Précoce, il a débuté pour Charlton (D2) à l’âge de 16 ans et 59 jours, au cours de la saison 2007-2008 (49 matchs avec les Addicks, 8 buts). Il a souvent évolué en dix à Charlton, derrière Deon Burton.

A fait ses débuts en Premier League en octobre dernier, et a déjà disputé 16 matchs avec les Reds, dont 10 en PL (zéro but). Alterne les matchs en réserve et en équipe première.

 

Danny Wilson

Défenseur (arrière central ou latéral gauche). 19 ans et 4 mois. 1m87.

International écossais, formé au Glasgow Rangers. Au club depuis juillet 2010 (transféré pour 2M-5M de £). Après avoir joué avec la réserve, ce gaucher a fait ses débuts en Premier League le 27 février dernier. Etait également de la défaite contre WBA le 2 avril.

 

 

John Flanagan 

Latéral droit. 18 ans et 4 mois. Taille et poids inconnus.

Originaire de Liverpool, après les U18, il a fait ses grands débuts contre Man City le 11 avril 2011 (profitant des blessures de Martin Kelly et Glen Johnson). Latéral d’obédience offensive, doublé d’un excellent tacleur et passeur. Joueur assuré et solide, il excelle aussi dans le jeu aérien. Déjà trois matchs (et trois titularisations) en PL et autant de superbes prestations (ce dont Balotelli peut témoigner).

 

 

 

 

Jack Robinson 

Latéral gauche. 17 ans et 8 mois. 1m80, 68 kilos

International anglais U19. En mai 2010, est devenu le plus jeune joueur du club à faire ses débuts en équipe première, contre Hull lors de la dernière journée de PL, âgé de 16 ans et 250 jours (battant ainsi le vieux record du club détenu par Max Thompson, 17 ans et 129 jours, en 1974). Et cela, sans avoir jamais joué en équipe réserve ! A toujours un statut de « scholar », mais un contrat pro ne devrait pas tarder. Trois matchs en PL, dont une titularisation (contre Birmingham, victoire 5-0). A brillé contre Arsenal le 18 avril dernier (fit passer un sale quart d’heure à Theo Walcott), ce qui lui valut d’être sélectionné dans l’Equipe BBC du week-end. Sait aussi être offensif.

 

 

 

2) Les minots qui attendent leur tour

Raheem Sterling 

Ailier (polyvalent, droit ou gauche). 16 ans et 5 mois. 1m65.

Comme le grand John Barnes, Sterling est d’origine jamaïcaine. Recruté et formé à QPR en février 2010 pour 600 000 £ (plus extras, jusqu’à 5M). International anglais U17. Egalement sélectionnable par la Jamaïque. Parfois comparé à Shaun Wright-Phillips.

Accélération explosive et goût prononcé du but. Ce phénomène en a d’ailleurs marqué cinq lors d’un match de Youth Cup contre les jeunes de Southend, certes, club de D4 (9-0, voir clip).  Faisait partie des U18 qui ont écrasé Man United 6-0 le 16 avril dernier (MU alignait cependant une équipe très jeune). Déjà 7 buts en 20 titularisations. Même s’il n’est apparu qu’à une reprise sur le banc des grands, il les a accompagnés en déplacement plusieurs fois, et s’est entraîné avec eux (il était notamment au Sparta Prague le 18 février, en compagnie de Jack Robinson, Conor Coady et John Flanagan). Sterling en clip. 

 

Conor Coady

Défenseur central / milieu. 18 ans et 2 mois. 1m83, 74 kilos.

Capitaine des U18 du club et international U19. A remporté l’Euro des U17 en juin 2010 (victoire sur l’Espagne), où il a formé une charnière imprenable avec son coéquipier Red Andre Wisdom. Polyvalent, à l’aise aussi bien au milieu central qu’en défenseur axial. Posé, assuré, intelligent, propre dans la relance, Coady est déjà étiqueté « le nouveau Steven Gerrard », tant pour ses qualités de leader que sa classe. Aussi comparé à John Terry, mais ça, c’est moins classieux. 7 buts en 19 titularisations avec les U18. Joue aussi pour la réserve.

 

 

 

Andre Wisdom 

Défenseur central. 18 ans pile. 1m85, 79 kilos.

Partiellement formé à Bradford City, à l’Academy depuis quatre saisons. A 15 ans, il jouait déjà avec les U18. On a dit de cette force de la nature qu’il a « l’intelligence footballistique de Rio Ferdinand dans le corps de Sol Campbell ». Excellent dans les airs, élégant, vif et polyvalent. Il peut jouer n’importe où sur la ligne arrière mais son poste de prédilection est arrière central, d’où il aime dicter le jeu. Pièce maîtresse dans le parcours des U17 jusqu’en finale de FA Youth Cup en 2009 (où il évolua à quatre postes différents). A également joué un rôle clé dans la victoire des U17 anglais à l’Euro 2010.

 

Michael Ngoo 

Attaquant. 18 ans et 7 mois. 1m93.

Ne craignez rien, aucun lien de parenté. International anglais U19. A l’Academy depuis septembre 2009, recruté de Southend pour 250 000 £ (avec extras). Décrit comme un « talent à l’état brut ». Grand, longiligne et parfois emprunté, il lui arrive de s’emmêler les crayons, qu’il a très longs (il fait un peu penser à Peter Crouch, ou même, au légendaire Paulo Wanchope). C’est cependant un finisseur efficace, bon technicien et pas maladroit dans les airs. A peut-être plus d’avenir chez les Reds que son presqu’homonyme. Gros potentiel (s’il se muscle et durcit son jeu). Déjà 9 buts en 10 titularisations avec les U18. Voir clip de son but en solo contre Stoke où il dribble la moitié de l’équipe adverse. Aussi en action ici en Youth Cup, à 5’25.

 

Tom Ince  

Milieu offensif / ailier gauche. 19 ans et 4 mois. 1m78.

Fils du grand Paul, a rejoint l’Academy à 16 ans. International anglais U19. Envoyé se faire les crocs chez son daron à Notts County de novembre 2010 à  janvier 2011 (8 matchs, 2 buts). Compte une apparition tardive en Coupe de la Ligue en septembre 2010 (entré à la 106ème, défaite contre Northampton, D4). Souvent aligné avec la réserve.

 

Suso (Jesus Fernandez Saez)

Milieu offensif / attaquant. 17 ans et 5 mois. 1m76, 69 kilos.

Espagnol, arrivé de Cadiz l’été dernier. Ce joueur pétri de talent, fin technicien et créateur, est devenu le stratège des U18 ainsi que de la réserve (voir clip). Est cependant jugé encore un peu tendre physiquement pour l’équipe première. A signé un contrat pro (de 3 ans) en novembre dernier, le jour de ses 17 ans. Suso en clip.

 

Adam Morgan

Attaquant. 17 ans pile. Taille et poids inconnus.

International anglais U17. Sensationnel avec les U18 du club. Ce talentueux gaucher en est à son 13è but d’affilée avec les jeunes Reds. En parallèle, il vient de débuter avec la réserve (2 matchs, 2 buts). Saison hautement prolifique : 17 buts en 13 titularisations avec les U18.

 

Toni Silva

Ailier droit. International portugais. 17 ans et 7 mois. Taille et poids inconnus.

Ce joueur, originaire de Guinée-Bissau, a été formé en partie au Benfica, avant d’arriver sur Merseyside, via Chelsea (quatre mois). Grosse technique et prestations remarquées récemment avec les U18 et la réserve. Est doté d’une accélération foudroyante. 8 buts en 19 titularisations avec les U18.

 

Citons également les jeunes prêtés suivants : Dani Pacheco (20 ans, espagnol, recruté au Barça été 2007, prêté à Norwich, D2, il y a un mois, – voir ce clip et celui-ci) ; David Amoo (20 ans, Hull, D2), Nathan Eccleston (20 ans, Charlton, D3) ; Daniel Ayala (20 ans, espagnol, Derby County, D2) ; ainsi que le jeune Français Chris Mavinga, latéral gauche (19 ans, recruté au PSG été 2009, qui fait actuellement ses classes au Racing Genk, D1 belge).

Kevin Quigagne.