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Les boss des clubs de Premier League n’ont plus guère de secret pour nous [1]. A de rares exceptions, ils semblent tous sortir du même moule corporate, aussi lisses et predictable qu’un « exclusif » de Téléfoot sur Lionel Messi. Au contraire des quelques patrons de clubs de divisions inférieures sélectionnés pour illustrer cette nouvelle série.

Premier spécimen passé aux rayons X : Barry Hearn, 65 ans et propriétaire atypique de Leyton Orient, deuxième plus vieux club londonien et actuel superbe leader de D3. Hearn et Leyton Orient, c’est aussi une belle histoire d’amour typiquement britannique entre un supporter et son club de toujours.

[Cliquer sur les photos fait parfois un p’tit kekchose]

Le choix du coeur

Quand Barry Hearn acquiert Leyton Orient en avril 1995, le club de l’est londonien ne vaut rien, littéralement. Enfin, si : 2,47 £, à peine 3 €. C’est cette somme d’une précision loufoque que débourse Hearn pour empêcher la liquidation de ce club historique qu’il supporte depuis toujours. En fait, Tony Wood, le propriétaire vendeur, avait dit à Barry qu’il lui donnait volontiers le club, gratos. Barry, grand seigneur, répondit qu’il acceptait de le payer à sa juste valeur, au cours des actions. « Justement » lui dit Wood, « j’ai vérifié et les actions valent 2,47 £… Allez, donne-moi 5 £ si tu veux. »

Conversation surréaliste vite plombée par la brutale réalité des chiffres : 2M £ de dettes à éponger. Même le pauvre laitier attend son chèque depuis des mois. Il était temps que Barry se pointe. Toutefois, cette somme est colossale pour un club qui descend en D4 et ne génère quasiment aucun revenu hormis la maigre billetterie. Sans compter qu’il faudra urgemment rénover le vétuste stade.

Hearn hésite franchement, au point de presque renoncer à son projet un peu fou. Il est pas encore riche à millions [2] et le pari est très risqué. S’il se rate, c’est le redressement judiciaire assuré et de gros ennuis financiers pour lui et sa famille. Mais ce qui va se passer juste après cette discussion avec Tony Wood décidera du cours des choses (anecdote qu’aime raconter le sieur Hearn).

Pour se changer les idées, Barry-le-businessman laisse son costume de gestionnaire au vestiaire et c’est Barry-le-supporter qui s’en va fouler la pelouse du stade de Brisbane Road un long moment. Et là, en perdant son regard dans les travées, les souvenirs d’enfance lui remontent. Quand, en 1960, sa maman l’emmitouflait soigneusement pour l’envoyer au stade par le métro, de leur cité HLM perdue au fin fond de l’Essex et qu’il se débrouillait tout seul, sans son père (au boulot le samedi), comme un grand de 11 ans, se mêlant aux autres supporters de ce club de D2… Quand, Leyton Orient, pour la première fois de sa longue histoire, monta en D1 en 1962 en compagnie de Liverpool, qu’Orient tint en échec 2-2 à domicile, devant 26 000 spectateurs. Pour redescendre illico, la saison suivante. Joies et désillusions classiques du supporter. Le jeune Barry n’était qu’un ado mais avait déjà son club profondément dans la peau et ses couleurs dans les veines. Pour toujours. Orient till I die

Ce jour-là, en balayant Brisbane Road des yeux, Hearn revit aussi les matchs d’anthologie du club, comme ces victoires 2-0 sur l’ennemi juré West Ham en 1962 et 1978 ou la formidable épopée de FA Cup en 1978, où Orient, mal classé de D2, élimine successivement Norwich (D1), Blackburn Rovers (D2), Chelsea (D1) et Middlesbrough (D1) avant de tomber en demi-finale contre Arsenal.

L. Cunningham, Stan Bowles et Peter Shilton

Il se remémore les vedettes révélées ou passées par le club. La goal-machine écossaise Tommy Johnston, un ex mineur de fond qui claqua 121 buts en 180 matchs pour Orient de 1956 à 1961 ; l’immense Laurie Cunningham (WBA, Real Madrid, Marseille, etc.), cette « Black Pearl » qui lança sa carrière à Orient avant de mourir tragiquement à 33 ans dans un accident de voiture ; le fantasque Stan Bowles, un showman qui passa par Brisbane Road ; l’inusable Peter Shilton, qui finit sa carrière chez les O’s et y disputa son 1000è match de championnat, à 47 ans…

La réflexion ne s’éternise pas, au diable la raison… Barry Hearn fait le choix du coeur et dit banco. Les supporters O’s poussent alors un énorme ouf de soulagement.

Un club à la dérive et la risée de tous

En cette fin de saison 1994-95, Leyton Orient, vieux club fondé en 1881, descend en D4, après une saison catastrophique (32 défaites sur 46 matchs) et qui plus est filmée par la caméra expertement baladeuse de Jo Trehearne, une étudiante en cinéma supportrice d’Orient à qui le club a donné carte blanche pendant toute une saison. Un docu à priori inoffensif mais qui aura des conséquences désastreuses pour le manager, John Sitton, un personnage aux méthodes très particulières. Bien malgré lui, Sitton sera la « vedette » du film [3]. Ce documentaire de 50 minutes, devenu culte, fut diffusé par Channel 4 et intitulé « Orient, club for a fiver » (Orient, club à vendre : 5 £). Il est souvent considéré comme l’un des tous meilleurs docus britanniques de foot jamais réalisés, les coups de gueule monstrueux de Sitton – un ex karatéka qui virait les joueurs en plein match, les insultait ou les invitait à la baston (ici et ici) – ajoutant indéniablement à l’intérêt de la chose (voir article TK là dessus, avec traductions des moments chauds).

Début 1995, quand Tony Wood, le propriétaire d’Orient approche Barry Hearn pour lui proposer le club après la faillite de ses plantations de café au Rwanda (suite à la guerre civile), Hearn est un promoteur de boxe qui cherche à diversifier ses activités. Après le rachat, il rebaptise le stade de Brisbane Road du nom de sa société (Matchroom) et organise toutes sortes de shows à l’américaine avant les matchs. Orient, anonyme de D4, se signale alors par quelques coups spectaculaires, notamment l’acquisition en octobre 1998 de l’ex international français Amara Simba, un vétéran de 37 ans (l’expert ès bicyclette, grassement payé – 10 000 £/mois – claquera 12 buts en 37 matchs et laissera un excellent souvenir).

Coup de poker gagnant sur le billard

Rien ne prédestinait Barry Hearn, 65 ans, à devenir le promoteur sportif le plus successful du Royaume-Uni. Et Lady Luck joua un certain rôle dans son destin, ce qu’il admet humblement. Issu d’une famille très modeste (père chauffeur de bus, mère femme de ménage) Hearn grandit dans la cité HLM du Debden Estate à Dagenham, l’est ouvrier du Grand Londres. Ford y a une gigantesque usine depuis 1931 qui emploiera jusqu’à 40 000 personnes dans les années 50. Y avait. Ce qui restait de l’ex plus grande usine automobile d’Europe vient en effet de pousser ses derniers râles.

Encouragé par sa mère, Barry étudie la comptabilité. Il a du bagout et, au début des années 70, il est nommé directeur financier d’une entreprise de design textile. Mais l’exubérant Barry se sent à l’étroit dans ce milieu et convainc son patron d’investir dans l’immobilier commercial. En 1974, avec l’aide financière du boss, il acquiert par hasard une chaîne de salles de snooker (billard anglais de compétition). Le sport est confidentiel et Hearn achète le lot pour seulement 500 000 £. Il ne connaît rien au snooker mais se dit que l’emplacement des salles (situées en plein centre-ville) vaudra forcément bonbon un jour.

Barry Hearn, à droite, avec Steve Davis (après la finale 1985)

Barry Hearn, à droite, avec Steve Davis (après la mythique finale des championnats du monde 1985)

Par chance, les médias se mettent soudain à promouvoir ce loisir bon marché qui sied à la récession en cours. Entre-temps, Hearn s’est lié d’amitié avec un jeune joueur talentueux qui vient régulièrement s’entraîner dans sa salle de Romford, un certain Steve Davis. Un prodige qui deviendra six fois champion du monde (toute l’Angleterre se souvient de la mythique finale du Championnat du monde 1985 opposant Steve Davis à Dennis Taylor, suspense insoutenable – 18-17 score final, après 15 heures de jeu !). Le snooker explose et Hearn empoche un bénéfice de 1M £ en revendant la chaîne en 1982 pour 3,5M. Dans une interview accordée à un quotidien londonien en 2010, il déclarait : « Tout le monde me félicita en me disant que j’avais réussi un coup de génie, que j’avais eu le nez creux, etc. En fait, rien de tel, j’ai simplement été très chanceux ! »

Deuxième round gagnant

Dans la foulée, il devient l’agent-promoteur des meilleurs joueurs de snooker et prend de belles commissions sur leurs gains, jusqu’à 20 %. Il profite de la fulgurante ascension de ce sport (qui devient plus rentable pour les chaînes que le football, voir article TK – presque 19 millions de téléspectateurs britanniques regardent cette finale du Championnat du monde 1985 !) pour s’associer avec la BBC et créer Matchroom Sport, une société de promotion sportive.

C’est la boxe qui lui donnera son deuxième souffle à la fin des années 80, quand l’un de ses poulains, le poids lourd Frank Bruno, devient mondialement connu. Hearn, lui-même ancien boxeur amateur, managera ensuite tous les grands boxeurs britannniques et irlandais, de Lennox Lewis au très excentrique Chris Eubank, en passant par Carl Froch aujourd’hui.

Au début des Nineties, l’essor de Sky lui permet d’étendre son empire. Hearn produit un peu de tout (boxe, snooker, fléchettes, poker, etc.) en l’adaptant au format télé. Mais son vrai génie est ailleurs : il ne se contente pas de promouvoir ces sports ou loisirs très masculins et un peu poussiéreux, il les glamourise. Rapidement, il devient le premier promoteur sportif du pays et peut enfin se consacrer à sa passion de toujours : son club de Leyton Orient.

Barry Hearn, touche-à-tout faiseur de miracles

Des fléchettes, autrefois loisir ringard cantonné aux pubs enfumés, Hearn en a fait un vrai sport richement doté qu’il a réussi à vendre au prix fort à Sky et la BBC. Les darts font aujourd’hui des cartons d’audience. La Coupe du monde de fléchettes se déroule annuellement à Noël à Londres sur trois semaines devant des milliers de spectateurs déchaînés et souvent bien imbibés (on peut dîner sur place, voir clip, très impressionnant). Le prix offert au vainqueur n’est pas de la petite bière non plus : 250 000 £. Les cadors de la discipline, tels Phil « The Power » Taylor, sont adulés des tabloïds et starisés, avec des pages Wiki et contrats publicitaires à la mesure de leur notoriété. Grâce à Barry Hearn.

Idem pour le circuit des douze tournois majeurs de snooker que Hearn a reformaté en l’internationalisant (Chine, Qatar, etc.). Et surtout, il l’a généreusement doté :  9M £ de prix. L’Anglais Ronnie « The Rocket » O’Sullivan, numéro 1 mondial et grand showman devant l’éternel, a largement profité de l’explosion de ce sport : à seulement 37 ans, il a déjà empoché plus de 7M £ en gains et est l’un des sportifs britanniques les plus (re)connus. Merci qui ? Merci Barry.

Et coup magistral, Hearn a même réussi à transformer un banal concours de pêche en évènement incontournable de la grille Sky depuis 20 ans, le Fish ‘O’ Mania, avec la bagatelle de 30 000 £ au vainqueur !

Des miracles, Hearn en a fait aussi pour son club. En 2003, peu après la faillite d’ITV Digital (ex bailleur de fond de la Football League), Leyton Orient a un besoin vital d’argent frais. Qu’à cela ne tienne, en plein boom immobilier, Hearn vend à un constructeur… les virages du stade (pour la belle somme de 8,5M £). Quatre immeubles y sont dûment construits par Bellway Homes, avec balcons (certains ont une vue imprenable sur le terrain, ici et iciUne centaine de spectateurs regardent regulièrement le match des balcons, parfois en se faisant leur petit BBQ…). Les bénéfices sont illico réinvestis dans la reconstruction des tribunes Ouest et Nord et le financement de la promotion de Leyton Orient en D3 en 2006, les 3 millions de revenus annuels ne suffisant plus à faire tourner le club [4].

Brisbane Road, centre de l’univers

Aujourd’hui, Hearn a beau vendre annuellement 2 500 heures de sport et loisir dans une centaine de pays (40 000 h avec les rediffusions), du bowling au golf, en passant par le poker ou les boules anglaises (bowls), il n’est pas rassasié et cherche toujours le produit magique le plus porteur possible. Et quand il n’existe pas, il l’invente.

Comme en 2011, quand il annonce sa dernière idée fumeuse : transformer le tennis de table en un « sport glamour capable de brasser des millions de dollars ». Tout au moins sa propre version du sport, avec raquettes d’antan (à picots courts) et règles modifiées. Un sport qui, dixit Barry, serait un « ping-pong bien plus rock and roll à même d’attirer de fortes audiences. » Le premier tournoi du genre, baptisé World Championship of Ping-Pong et doté de 70 000 £, s’est disputé à Londres en janvier dernier, avec l’inévitable retransmission sur Sky Sports (ici), son fidèle partenaire depuis 22 ans. L’ITTF, la fédé internationale pongiste, ne goûte guère de ses excentricités et a menacé d’exclure tout participant. Barry n’en a cure et réplique que 600 millions de foyers ont vu les images de son ping pong. Il prévoit bien sûr de remettre ça en janvier 2014.

L'humour sauce Leyton Orient

L'humour sauce Leyton Orient

Au fil des ans, Hearn a réussi à bâtir un club qui tient bien la route en D3, où il évolue depuis 2006. Et ce n’est pas un mince exploit, coincés qu’il est au centre d’un losange dévoreur de supporters : Tottenham (au nord), West Ham (à l’est), Millwall (au sud) et Arsenal (à l’ouest), tous à quelques kilomètres seulement de Leyton. Malgré cela, les O’s font mieux que résister : 7è l’an dernier, avec les barrages d’accession en D2 ratés de peu et une affluence moyenne de seulement 4 000 spectateurs, la 18è de D3 (sur 24). Cette saison, Orient signe le meilleur départ en championnat de son histoire : 1er avec 25 points engrangés sur 27 possibles (grâce en partie au duo irlando-jamaïcain Mooney-Lisbie, déjà 15 pions à eux deux en championnat. Trois Frenchies dans l’effectif, dont deux dans le XI type : l’ex Chamois Niortais Romain Vincelot et l’ex Troyen Mathieu Baudry, récemment interviewé par Romain Molina pour zonemixte.fr. L’ex Grenoblois Yohann Lasimant vient d’arriver).

« Pourquoi se droguer ? Supportez Leyton Orient à la place. Ce soir, je plane. On va tous boire l’élixir de la vie ici à Brisbane Road, centre de l’univers. » Barry Hearn se prend pour Salvador Dalí, 16 mai 2001, après la victoire contre Hull City en demi-finale des play-offs pour l’accession à la D3.

Depuis 1995, Hearn a injecté environ 15M £ dans Orient, un club régulièrement endetté (comme tant d’autres) mais « raisonnablement » aime ajouter ce franc-tireur qui milite vigoureusement pour « que le système arrête de faire des cadeaux aux clubs qui dépensent bien au-dessus de leurs moyens et faussent le championnat ».

Quand on lui demande si Leyton Orient pourra un jour se hisser en Premier League, il sourit et répond d’un « maybe, who knows? » espiègle qui laisse penser que la PL n’est pas vraiment son but. Cet iconoclaste préfère probablement rester parmi les siens, dans l’univers décalé de la Football League. L’erreur serait de prendre son côté débonnaire pour un manque d’ambition. Car maintenir un bon club de FL dans ce coin de Londres, a fortiori avec la venue très controversée de West Ham en 2016 au stade olympique tout proche [5], est déjà en soi un petit miracle. Un de plus.

Kevin Quigagne.

PSJe recommande le blog The O Zone écrit par le Chargé  de communication de Leyton Orient (et publié le lundi dans The Independent). Il raconte avec humour les coulisses d’un club professionnel, la préparation des matchs, les relations avec les médias et les autres clubs, la détection, les « candidatures spontanées de stars ivoiriennes », etc.

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[1] Et si vous ne les connaissez pas, ils sont présentés dans cette série.

[2] Sa fortune, estimée aujourd’hui à 25M £ par le Sunday Times, fut largement constituée à partir du milieu des années 90, en partie grâce à son étroite collaboration avec Sky qui décolla aussi à ce moment-là.

[3] Il fut limogé après seulement un an en tant que manager et ne retrouva plus jamais de poste d’entraîneur (c’était son premier). Il vécut très mal l’après Leyton Orient et après plusieurs années d’inactivité, il se reconvertit en chauffeur de taxi, métier qu’il exerce toujours. Il y a quelques mois, et pour la première fois devant les caméras depuis 1995, il revenait sur cette période douloureuse – clip. Son autobiographie devrait sortir bientôt.

[4] La masse salariale y était de 1,8M £ en 2011-12, dans la moyenne de la D3. Au sujet des immeubles dans les virages, quelques joueurs/membres du staff – y compris le manager, Russell Slade – habitent dans ces tours. Le club y possède plusieurs appartements – un studio y vaut environ 170 000 £ –, ce qui permet de loger facilement les joueurs de passage, soit gratuitement soit à loyer réduit. Cette pratique (historique) est courante en Football League où contrats sont souvent courts et les mouvements très nombreux (prêts, essais, etc.). On dénombra environ 3 200 mouvements de joueurs la saison 2011-12 dans les 72 clubs de Football League (ce chiffre comprend les prolongations de contrats).

[5] Une relocalisation que Barry Hearn a combattu de toutes ses forces depuis trois ans, à grands frais (légaux). Voir article TK là-dessus ainsi que les fils Olympic Stadium du Guardian et Leyton Orient de la BBC. Leyton Orient est situé à un mile seulement du Stade Olympique que West Ham occupera à partir d’août 2016. Au-delà de la possible illégalité* de ce déménagement, Leyton Orient craint une érosion progressive de sa fanbase et, à terme, des difficultés à se maintenir en Football League. Pour Hearn, c’est l’existence même du club qui pourrait être remise en question.

Les détracteurs de Barry Hearn pensent qu’il remue ciel et terre depuis octobre 2010 pour des raisons financières (ses tentatives de faire capoter la venue de WH au Stade Olympique étant vouées à l’échec dès le début de cette interminable saga – toujours en cours ! Hearn envisage maintenant de faire appel ou poursuivre la Premier League -, il essaierait selon eux d’obtenir une forte compensation).

[*Selon Hearn, la règle I. 6.5 du règlement de la PL a été enfreinte. Cette règle (légèrement modifiée depuis) était la suivante en 2011 : « La Premier League refusera le droit à un club de changer de stade si la nouvelle enceinte proposée nuit à un club situé à proximité immédiate, y compris un club de Football League. ». Mais comme bien souvent avec ce type de législation,  l’interprétation d’une partie du texte s’est retrouvée au centre des débats, en l’occurence « nuit à un club situé à proximité immédiate »]